Tu t'apprêtes à vivre leur rencontre. Car ici, les personnalités de Mathieu mènent chacun leur vies, sans se connaitre.
Je n'en dirais pas plus… Le suspense est agréable.
Plusieurs chapitres se succéderont au fur et à mesure des avis que l'on attribuera a cette fanfic. N'hésites pas à donner le tien !
Sur ce, je me tais définitivement, et te souhaite une bonne lecture !
(Note : Les personnages sont la propriété de Mathieu Sommet et de son émission Salut Les Geeks.)
Enjoy !
ESCAPE
A peine enfermé, à peine évadé. En quelques heures seulement, son évasion était planifiée. Confronté à lui-même et avide de liberté, le célèbre criminel n'avait pas attendu l'avis de la justice avant d'abattre les gardes. Une course poursuite s'était alors engagée à travers les couloirs. Les bruits des balles résonnèrent pendant que les encouragements des autres détenus accentuaient sa soif de gloire. Un coup. Deux coups. Un cadavre. Deux cadavres. Ils tombaient telles des mouches sous les projectiles maintenant encrés en plein centre de leur front. Le Patron semait la terreur partout où il passait. Sans pitié et définitivement cruel, il arrachait les vies comme l'on arracherait sa gorge en avalant brusquement du piment.
Tout en escaladant le grillage penchant sous son poids, des hurlements se manifestèrent hors du bâtiment. La poursuite n'était pas finie. Mais sa conviction le persuadait de sa victoire.
Ses mains s'accrochaient aux barres de la clôture, posant sans profonde réflexion le bout de ses chaussures sur celles-ci. Aussi vif qu'un lion, il se retourna avant même qu'une balle vint frôler le lobe de son oreille. Il se figea tout entier mais son visage resta le même : amusé et aussi taquin qu'un enfant éveillant pour la première fois ses sens.
Il ébouriffa ses cheveux plaqués contre sa nuque. Le vent était en colère.
Caché derrière ses lunettes tel un alligator sous l'eau prêt à bondir sur son déjeuner, un alignement parfait de dents blanches s'animèrent, propulsant vigoureusement de jolies menaces, suivit d'un rire sadique, plus effrayant que celui du Joker.
- Veuillez m'excuser Messieurs, mais le devoir m'appelle. Vous n'empêcherez pas à un noble citoyen d'accomplir sa quête, n'est-ce pas ?
Il aimait prendre cette intonation frôlant le ridicule et définissant la moquerie même. Il tendit son arme, tira sur un des hommes qui s'écroula avant que l'écho de sa cartouche ne se termine. Il ne plaisantait pas, pourtant il s'amusait beaucoup.
Dans un comportement inhumain, personne ne réagit à cette insalubre mise à mort. L'instinct aurait voulu qu'au moins un d'eux vienne lui porter un vain secours mais tous restèrent immobiles, tels des clones robotisés, leur fusil de chasse prolongeant leurs bras crispés.
- Que c'est triste… Vous n'aidez même pas votre ami ? Je suis outré par tant d'horreur. L'Homme n'est plus ce qu'il était.
Il soupira. En guise de réponse, un obus ne faillit faire qu'un avec son mollet.
- Hé ! On craque son slip, les mecs… Vous savez très bien que ma patience à des limites. Et puis, entre nous, on sait tous, ici présent, que vous ne me tirerez pas dessus. Pas sur le tueur le plus recherché du pays, tout de même ! Enfin… Un peu de tenue.
- Misérable connard, tu vas payer pour tes crimes !
- Connard ? Voilà un bien vilain mot. Je possède un nom, tu sais ? Allez, prononce-le avant que je ne t'oblige à faire une douloureuse sieste prolongée. Prononce mon nom. Je suis persuadé que tu le connais….
Tout en appuyant sur ses mots, il allongea une nouvelle fois son bras en direction du geôlier qui avait eu la mauvaise idée de lui adresser la parole.
- Allez, gamin. Dis-le. Je sais que t'en meurs d'envie…
Sa voix avait changé. Il ne jouait plus. Rauque et hypnotisante, elle était la plus jolie et la plus sensuelle de tous les assassins de ce pénitencier presque entièrement déserté, où les seuls gardiens de celle-ci étaient ces dix insignifiants êtres qu'il avait la ferme intention d'abattre sur le champ si aucuns d'entre eux ne lui obéissait. Il aimait ça les compromis, les pactes, la manipulation et le pouvoir.
- Je ne vais pas attendre plus longtemps, gamin. Je suis dans une position bien désagréable.
La tension était palpable.
- DIS-LE ! MAINTENANT ! OU JE N'HESITERAI PAS A TE LIQUIDER AUSSI RAPIDEMENT QU'UN CENTRE COMMERCIALE DURANT LES SOLDES !
Erreur qu'était ce silence provocateur et involontaire.
Dans une irrépressible haine, les coups partirent successivement, enchaînant les effondrements corporels. Qu'il était cristallin ce gloussement.
La résonance des meurtres se tut sous les hurlements déboussolés du Patron.
- JE M'APPELLE MATHIEU ! MATHIEU SOMMET ! S.O.M.M.E.T ! NOM DE DIEU, CE N'EST PAS SI COMPLIQUE !
Sans prendre la peine d'admirer son travail, un pas après l'autre, son ascension progressait. Il était à présent au point culminant du faible mur troué, à plusieurs mètres du sol. Sans vraiment prendre conscience de la hauteur, il sauta et atterri fermement sur ses pieds avec une souplesse gracieuse et tendrement féline.
Ses habitudes reprirent le dessus, déjà en manque. Il sortit de sa poche son paquet de cigarette et en logea une entre ses lèvres satisfaites et tendues. Il l'alluma, et commença à marcher, comme s'il débutait une promenade digestive, délaissant quelques corps ensanglantés.
La ville n'était qu'à quelques heures de marches. Certes il aurait pu tout simplement récupérer une des voitures ou camionnettes du bagne. Mais il préférait être discret quelques temps afin que cette affaire s'estompe légèrement. Il avait beau adorer l'intérêt qu'on lui portait dans ces moments-là, prendre du bon temps n'était pas si déplaisant quelques fois.
Après quelques kilomètres parcourus à une vitesse plutôt confortable, les foulées au pas de course s'enchainèrent, chauffant ses muscles engourdis. Les buildings de la métropole commençaient à naitre à l'horizon, éblouis en ce milieu d'après-midi.
Il jeta un coup d'œil furtif à sa montre. 4h. Une idée germa au fond de son esprit. Une nouvelle manigance. Peut-être même un nouveau délit… Il sourit sous la simple imagination des différents scénarios possibles. Tuer était si hilarant pour cette caricature du meurtrier gentleman. Un expert dans l'art d'ôter la vie comme un gosse ôtant ces chaussures. Un engin de guerre dévastateur. Une catastrophe déambulant discrètement dans la rue, camouflée sous son costume accordé à la noirceur des murs de l'école primaire où il était tapi, attendant patiemment sa future proie. Sa prochaine victime. Son nouveau joujou.
Voilà son projet.
L'idée lui plaisait tellement qui accéléra la cadence, ne voulant pas rater la fin des cours, prévu aux alentours de 4h30.
J'espère que tu as aimé ce premier chapitre qui n'est que la mise en bouche d'une longue intrigue… La suite arrivera vite ! Laisse-moi ton avis surtout !
