Voilà notre nouvelle fic à Dcasimir et moi, j'en ai eu l'idée mais je ne savais pas comment m'y prendre avec cette fic, du coup elle m'a proposé qu'on la fasse à deux... Cette fic a été assez compliqué à écrire, du coup j'espère que vous allez aimer.
Nyssa
Je me suis entraînée durant près de quatre heures depuis ce matin, contre pratiquement tout ceux qui se sentaient capable d'affronter la fille de leur maître, autrement dit, moi même. Je les ai tous mis au tapis en quelques secondes voir quelques minutes pour certain, c'est vraiment ce qui m'énerve au plus au point... Malgré ce que dit mon père, les hommes de la ligue hésitent à me frapper correctement, ce qui me rend encore plus folle et du coup, je les mets au tapis avec une force et violence telle qu'ils ne peuvent pas se relever.
La vie dans la ligue est tellement banale quand on y pense bien. Pour quelqu'un d'extérieur, c'est une vie de soldat, de meurtres, de violence, de justice, de loi... Cette vie me plaît, je dois l'avouer, en même temps je n'ai connu que celle là... J'aime ma vie, j'aime m'entraîner, j'aime mettre les hommes de mon père au sol et leur démontrer que même en étant une femme je peux valoir dix hommes comme eux. Les hommes de ce matin ont refusé que je les combatte au début... Et je ne sais pas pourquoi, encore un ordre de mon père sans doute, il devait avoir une autre idée en tête, un jour peut-être que je lui demanderais pourquoi il ne me traite pas comme un de ses soldat tout les jours. Seulement quand il en a envie.
Je suis en train de courir, j'ai besoin de me défouler, de me vider la tête, les soldats de mon père sont encore en train de s'entraîner, moi j'en avais assez, alors je me suis suis mise à courir. J'ai déjà du faire cinq ou six kilomètres, je me suis bien éloignée. Je vais rentrer.
Je fais demi tour et commence à faire le chemin en sens inverse. Je suis bien partie pour aller encore plus qu'à l'aller, je ne ressens aucune fatigue. Je me stop net dans mon élan, je vois une forme, allongée sur le sol, je m'avance vers elle et je vois une femme, elle est blonde, je ne la connais pas, je ne vois pas ce qu'elle peut faire ici, vraiment pas. Personne ne vit dans les environs, alors si elle vivait par là, je la connaîtrais, c'est obligé. Je m'approche un peu, elle a l'air morte, ne bouge pas, ne semble pas respirer... Ouais peu m'importe en fait. Je la vois remuer un peu, ça me surprend, surtout qu'elle à l'air vraiment faible, sans force. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je tourne les talons et m'apprête à repartir quand j'entends quelque chose, un murmure, je ne comprends pas trop ce qu'elle dit, je m'approche un peu et j'entends de nouveau ce qu'elle me dit.
- Laissez-moi... Laissez-moi...
Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire, absolument pas, ça m'intrigue alors que je ne devrais pas... Elle est au bord de la mer, trempée, pâle... Est-ce qu'elle aurait dérivée d'un bateau ? Je ne sais pas, et je ne veux pas le savoir, cette fille ne va m'attirer que des ennuis si je reste là. Je dois rentrer.
- Adieu.
Je la vois qui tend sa main vers moi, je ne comprends pas, elle a encore les yeux fermés, elle a perdu toutes ses forces et elle tend sa main vers moi... Elle ne sait pas à quoi s'attendre en faisant ça, ni si je l'aide... Mais ça m'intrigue, je me demande comment elle a pu arriver ici avec tout les hommes de la ligue qui surveillent tout les recoins de cette partie du pays. Je sais que je ne devrais pas, mais ma curiosité est plus forte que ma raison. Je la prends sur mon dos et me décide à la ramener... Bon avec elle sur le dos, en poids en plus... Je vais mettre plus de temps pour rentrer moi.
J'ai mis plus de deux heures à rentrer, le point positif d'avoir un père comme le mien, c'est qu'il se fiche de l'endroit où je peux être, je me souviens qu'une fois j'ai voulu partir, juste faire un tour, j'avais onze ans, mais je me suis perdue, j'étais terrifiée, seule, j'avais froid, je commençais à avoir faim et soif, mais j'ai compris, que personne ne viendrait me chercher, alors j'ai arrêté de pleurer et j'ai commencé à chercher le chemin du retour moi même. J'ai mis trois jours... Avant de rentrer. Mon père n'a dit qu'une chose... Qu'il savait que je n'étais pas sa fille pour rien, et que j'arriverais toujours à me débrouiller... J'ai su plus tard, de la bouche d'un des soldat, que mon père m'avait retrouvé et qu'il m'avait suivi durant ces trois jours... Je lui en ai voulut, j'avais si peur, si faim... Et lui il restait à me regarder... Mais maintenant je comprends, il tentait juste à ce que je m'endurcisse. Alors là que je me suis juste absentée deux heures de plus que prévue, je ne pense pas que mon père se soit inquiété, Je vais dans une chambre vide, le soldat qui y vivait est mort il y a quelques temps, un entraînement peut vite mal tourner, surtout quand on s'entraîne avec mon père.
Je la dépose sur le lit, elle n'a pas repris connaissance, je ramène un peu d'eau et lui jette sur le visage... Toujours rien... Elle doit vraiment être très mal. Je sors de la chambre, même si j'ai pris cette décision sans que je comprenne pourquoi, je dois quand même en référer à mon père. S'il l'apprend... Il sera vraiment furieux, peut-être que si je lui dis avant... Il le sera moins... Enfin, ça j'en doute.
J'appréhende quand même de me retrouver face à mon père, je sais qu'il va me dire de la laisser partir, qu'elle est faible, mais je ne pense pas qu'elle le soit, je dois lui expliquer pourquoi, après tout mon père a déjà vu de la force dans pas mal de soldats... Qui étaient faibles à leur arrivée, et aujourd'hui ils sont ses plus proches serviteurs.
Je trouve mon père assez facilement, le point positif de son rôle dans cette ligue, c'est que je sais toujours où il se trouve, en tout cas la plupart du temps. Il est dans la salle de réception, il doit préparer quelque chose, je ne sais pas trop quoi, je reste assez souvent à l'écart de toutes ces choses. Il me voit et m'enlace, je sais que ce n'est pas chaleureux, il veut faire bonne figure devant les gens présents ici. Il m'entraîne à l'extérieur, je sens qu'il veut me dire quelque chose qui ne va pas me plaire et qu'il veut épargner ce spectacle a ces gens...
- Ma fille, j'ai entendu dire que tu es revenue accompagnée. Tu connais la règle.
- Je le sais père, je voulais vraiment la laisser à son sort mais je me suis dit qu'elle pourrait être utile.
Je sens que mon père va s'énerver, vraiment, j'aurais du laisser cette fille mourir au bord de l'eau, je sais que mon père veille toujours sur moi même s'il ne le montre pas, mais je ne suis pas assez stupide pour le mettre en colère, même moi sa fille... Il ne me fait pas de cadeaux, jamais. Cette règle dont il parle... Il est celui qui l'a instauré, il est le seul à décider de qui peut entrer dans l'enceinte de Nanda Parbat...
- Nyssa, cette fille doit repartir, fais comme tu veux, tue-la, jette-la, mais elle doit disparaître !
Je dois convaincre mon père, je ne lui tiens jamais tête, je ne suis pas non plus stupide... Mais je dois le convaincre que cette fille a quelque chose, une chose forte en elle, qui lui a permis de tenir, de survivre.
- Père, cette fille a sans doute dérivée avant d'arriver sur la plage où je l'ai trouvée, elle était vêtue simplement, et malgré tout, elle est en vie. Croyez-vous qu'une faible personne puisse survivre à ça ?
Mon père semble réfléchir, je ne pense pas qu'il va accepter aussi rapidement mais il va peut-être lui laisser une chance, après tout rien ne l'empêchera de se débarrasser d'elle plus tard, on a le temps pour ça, ça ne coûte rien de lui laisser le bénéfice du doute et de la laisser rester un peu.
- Nyssa, comment feras-tu si cette fille est une espionne de l'ARGUS ? Tu vas t'amuser d'elle pendant un moment et si tu découvre la vérité tu devras la tuer de tes mains. Tu pourras le faire ?
Je me doutais que mon père m'aurait fait cet ultimatum, je le connais quand même.
- Si cette fille est une ennemie, je vous promets que je ne ferais pas que la tuer de mes propres mains, elle souffrira comme jamais personne n'a souffert.
Je ne mens pas, je dois protéger la ligue, mon père, et me protéger moi aussi, je ne dois pas laisser quiconque s'en prendre à tout ce que mon père a réussi à bâtir, et tout ce que ses prédécesseurs ont réussi à construire. Mon père me tourne les talons et se dirige vers la salle de réception encore une fois.
- Je ne suis pas responsable d'elle Nyssa, si l'un de mes homme l'a tue, je ne ferais rien pour le punir.
- Compris père.
Je retourne vers la chambre où je l'ai déposé, certes cette fille m'intrigue, mais mon père a entièrement raison, si cette fille est une ennemie, elle ne fera pas long feu ici, et je la tuerais volontiers. Je vais la voir, si ça se trouve, elle est réveillée. Je croise certains soldats qui me salue, je leur rends leur salut en continuant mon chemin. Une fois devant la porte, je rentre, sans hésiter, j'espère vraiment qu'elle a repris connaissance, je ne vais pas patienter trop longtemps, la patience est loin d'être une de mes qualités. Je rentre et je vois qu'elle se réveille doucement, elle se redresse et regarde dans ma direction, elle a vraiment l'air perdue, je m'approche, je dois savoir qui elle est.
- Qui êtes-vous ?
Elle ne me réponds pas, se contente de me regarder fixement sans rien me dire, sans rien faire, elle reste assise sur le lit et me regarde, me détaille de haut en bas.
- Qui êtes-vous ?
Elle ose me répondre ? Elle ose me demander qui je suis sans me répondre d'abord ? Alors sois ce n'est pas une ennemie, mais bien une pauvre fille échouée sur le bord, sois c'est une vraie idiote.
- Je vous ai demandé en premier. Je vous préviens que si ne me dites pas qui vous êtes et ce que vous faites là...
- C'est où ici ? Je ne sais même pas où je suis... Je ne me souviens pas de comment je suis arrivée là... Je... Je ne sais pas comment je m'appelle... Qu'est-ce qui m'est arrivée ?
Oh... Je ne l'avais pas prévu ce coup là... Je vais dire quoi à mon père ? Il va vouloir des réponses mais si ni elle ni moi ne pouvons lui en donner, il ne va pas apprécier.
- Vous ne savez vraiment rien ?
- Puisque je vous le dit... Je ne me souviens de rien, je suis où ? Vous me connaissez ?
Je ne sais pas quoi dire... Elle me regarde fixement, son regard à l'air sincère, j'ai appris à déceler le mensonge depuis le temps. Je quitte la chambre en la prévenant que je reviens, je dois parler à mon père, avec son amnésie, elle pourrait être utile à la ligue. On ne sait jamais. Je retourne dans la salle de réception et mon père en sort à l'instant.
- Encore cette fille Nyssa ?
- Elle s'est réveillée, je lui ai demandé qui elle était, mais elle n'a aucun souvenir, je suis sure qu'elle ne ment pas père.
- Si elle n'a aucun souvenir, comment savoir si elle ne fait pas partie de l'ARGUS ?
- On ne peut pas savoir... A moins de la garder ici... De faire d'elle un de vos soldats et si elle se souvient de tout, on pourra la retourner contre eux.
Mon père semble réfléchir, je pense que ce que je viens de lui proposer est une bonne idée et qu'il l'apprécie, je suis sure qu'il va accepter, en même temps, si cette fille est de l'ARGUS, avoir une taupe parmi nous et être au courant, c'est un bon point. Mon père se tourne vers moi et hoche la tête doucement.
- Tu seras chargée de son entraînement, tu peux te servir de mes hommes également. Accorde-lui deux jours de repos, ensuite, elle devra montrer ce qu'elle a. Elle n'a qu'une chance Nyssa. Une seule.
- Entendu père.
- Comme elle prétend ne pas avoir de souvenir, elle ne connaît sûrement pas son prénom... Essaye de lui en trouver un.
- Oui père.
Je retourne dans sa chambre, mon père lui laisse une chance, ce n'est pas donné à tout le monde, vraiment pas, j'espère vraiment qu'elle a des qualités de battante sinon, elle ne fera pas long feu. Une fois dans la chambre, je vois qu'elle s'est levée, elle se tient debout devant le lit, elle a l'air d'avoir du mal à tenir sur ses jambes, je pense qu'elle a besoin de manger, et de dormir. Elle se retourne brusquement vers moi, je crois que je lui ai fait peur.
- Mon père veut bien que tu restes ici, en attendant de te souvenir.
Bon ce n'est pas tout à faut faux, disons que si elle souvient être un agent de l'ARGUS, elle mourra. Mais je vais éviter de lui dire, j'aimerais éviter de l'effrayer.
- Mais tu ne vas pas pouvoir rester sans rien faire, tu vas devoir t'entraîner. La ligue peut te former.
- La ligue ?
- Tu n'as pas le choix, soit tu acceptes, soit tu meures.
Elle me semble choquée, mais ne semble pas avoir peur, je lui dois quand même la vérité, qu'elle ai sa chance quand même, même si à mon avis, elle ne tiendra pas trop longtemps.
- Toujours pas de souvenir ?
- Juste...
Ah elle se souvient de quelque chose, je me demande ce que c'est, sans doute pas son nom, sinon elle me l'aurait dit, en tout cas je le suppose.
- Quoi ?
- J'étais... Sur l'eau... Il y avait beaucoup beaucoup d'eau... Et c'est bizarre, mais il y avait un oiseau qui n'aurait pas du être là.
- Un oiseau ?
- Oui... On aurait dit... Un canari.
Je souris... Un canari, c'est pas trop mal... Canari...
- Ça sonne bien.
- De quoi ?
- Tu as oublié ton nom... Mon père m'a dit de t'en trouver un. Il faudra son accord. Mais en attendant ce sera ton nouveau nom...
- Canari ?
- Dans ma langue ça sonne mieux. Dès aujourd'hui, tu seras Taher Al Safer.
Voilà on espère que vous avez aimé ce premier chapitre, qui change de ce qu'on a l'habitude d'écrire ^^
La suite demain !
