Titre : Maîtrise ( Je remercie Plume1304 de m'avoir aidé à choisir )
Rating : M
Note : Je tiens d'abord à m'excuser auprès des personnes qui suivent mes autres fictions, je suis impardonnable je sais, mais les épreuves du BAC approchant, je ne peux me permettre de passer trop de temps sur l'ordinateur et la motivation s'est vite fait moindre au fur et à mesure des mois. Ensuite, j'avais cette idée de fiction depuis très longtemps et je ne voulais pas attendre pour la mettre. Je poste donc finalement le prologue de cette histoire, après avoir été encouragé par Plume1304. A présent, je vous laisse lire cette fiction et n'oubliez pas de me laisser savoir si vous avez apprécié, un auteur n'est jamais plus heureux que lorsque son travail plaît à autrui. Et je tiens également à m'excuser, mes chapitres sont plutôt long ...
Disclaimer : Les personnages de cette fiction ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Dreamworks, Disney et Pixar. Je remercie Cressida Cowell pour son personnage d'Hiccup et William Joyce pour Jack ^-^
Prologue : Il fait si froid ...
« Froide est la douleur de croire que la chaleur ne reviendra jamais … »
John BERGER
L'atmosphère de la chambre était pesante. Son obscurité oppressante. Son silence lourd. Sa froideur dangereuse. Sa petitesse étouffante. Et le vide omniprésent représentait l'isolement, l'écart, la distance et le manque d'affection du petit être qui y logeait. Elle n'était pas grande, il y avait à peine la place pour un lit, une armoire et un petit carré de jeu. On ne se plaignait pas du manque d'espace puisqu'une seule personne vivait là. Loin des autres. Ce-dernier, car c'était un jeune garçon, se trouvait contre le mur près de la porte menant dans le corridor, recroquevillé sur lui-même, ses frêles membres entourant ses deux genoux. Le peu de lumière qui parvenait à s'engouffrer par l'entre-bâillement du porche illuminait une partie du corps de cet enfant, découvrant ces traits particuliers qui le décrivaient et qu'on aurait pu associer à de l'étrangeté ou même, de l'extravagance. Pourtant, la couleur argenté de ses cheveux, la pâleur de sa peau, ses petites lèvres grisées et les deux orbes bleus azurs au centre de son visage, n'étaient en aucun cas le fruit d'une expérience ratée par ses parents mais, sa véritable apparence. En effet, Jack Morozko Frost n'était pas un petit garçon comme les autres. Sa différence se ressentait notamment à cause de son physique étrange mais également, par cette aura froide et piquante qui le suivait partout. Chaque fois qu'il croisait quelqu'un dans la rue, les habitants de la ville de Freund croyait apercevoir une ombre au-dessus de lui comme un ange gardien invisible qui défendrait quiconque de l'approcher. A de nombreuses reprises, lorsque ses parents invitaient quelques amis à la maison, il restait à l'écart pour prévenir les dangers qu'il représentait car oui, Jack était un danger pour toute sa famille et leurs proches. C'était pour cette raison qu'il était seul dans cette chambre.
Son visage se redressa quelque peu quand la voix de son père s'éleva de la salle à manger, à quelques pas de la pièce où se trouvait le petit garçon. Il parvenait à discerner les cheveux noirs de son paternel et son visage semblait crispé, tiraillé entre deux options dont Jack ignorait tout. Il était certainement en train de discuter avec sa mère, que le petit ne pouvait pas voir à cause du mur qui lui bloquait la vue. Pourtant, il l'entendit répondre à son mari avec une certaine agressivité.
-Tu l'as vu comme moi non ? Tu as vu de quoi il est capable à présent ? Disait-elle alors que son interlocuteur fixait la table d'un air indécis.
-Je sais … mais c'est notre fils. Nous ne pouvons pas nous permettre de le faire souffrir comme ça.
-Tu es vraiment sûr de toi ? As-tu seulement conscience de ce qu'il pourrait devenir ? De ce qu'il pourrait faire à Pippa ? Ou à Jackson ? Y as-tu seulement réfléchi ?
Il préféra se taire, fuyant à nouveau le regard insistant de sa femme pour jeter le sien contre la table et penser, sans vraiment le faire. Dans sa chambre, le petit comprenait peu à peu sa situation. S'il représentait un danger pour sa famille, alors son frère jumeau et sa sœur n'étaient guère en sécurité avec lui. Allait-on les éloigner de lui ? Ses parents allaient-ils les mettre dans une famille d'accueil pour s'occuper correctement de lui et contrôler ce qui dormait en lui depuis sa naissance ? Une peur sans nom commençait à prendre le dessus sur son calme, serrant son cœur et libérant un vent froid qui se répandit dans toute la pièce. Ses yeux lui brûlèrent alors qu'il s'imaginait loin de sa cadette et de sa moitié. Comment pourrait-il vivre sans eux ? Avec qui allait-il partager ses peines et ses joies ? Qui l'écouterait ? Ses parents ? Certainement. Ce fut sa mère qui reprit la conversation qui s'était coupée depuis plusieurs minutes déjà.
-Tu fuis encore tes responsabilités, affirma-t-elle avec rancœur. Tu ignores complètement ce que tu as engendré et tu veux sacrifier ce qui m'est cher …
-Ne pense pas savoir ce que je veux. Et puis, Jack est notre fils à tous les deux, tout comme Pippa et Jackson sont également mes enfants.
-Non ! Jack ne tient rien de moi. Il est le fruit de ta malédiction, rien de plus.
A l'entente de cette phrase, la respiration du concerné se coupa. L'air ambiant de sa chambre s'était fait hivernal, du givre commençait à se former à ses pieds puis, celui-ci se faufila vers les meubles comme une ombre ramperait sur le sol, avant de s'attaquer aux murs et au plafond. Les crépitements de la glace emplirent la pièce d'un orchestre macabre et le froid devint maître de toutes choses.
-Ce n'est pas une malédiction. Nous sommes tous doués de pouvoirs magiques et il ne fait pas exception à cette règle. Il est juste … plus puissant que les autres, se justifia le père de Jack en entremêlant ses doigts pour seul signe d'angoisse.
-Comment expliques-tu les nombreux accidents qu'il a déclenché ? Comment expliques-tu ce qui est arrivé à Pippa ?
-Il a du mal à les contrôler mais si nous l'aidons, il pourra apprendre à être maître de lui-même. Tout s'arrangera avec le temps. Donne-lui sa chance.
Le petit garçon entendit le sol grincer sous l'effet du frottement de la chaise, lui laissant comprendre que son père venait de se lever pour être à hauteur de sa femme. Celle-ci lui tourna le dos et réprima plusieurs grognements de mécontentement. Son mari attrapa alors ses épaules et prononça doucement son prénom.
-Laisse-moi ! S'écria-t-elle en le bousculant avec haine.
L'homme perdit l'équilibre. Il se rattrapa sur la table mais fit tomber un vase en porcelaine qui alla s'éparpiller en plusieurs dizaines de petits morceaux sur le sol. Il eut à peine le temps de se remettre sur pieds que sa femme lui lança une nouvelle pique.
-Je ne peux plus attendre. La vie de mes deux autres enfants en dépend. Il est hors de question que je les livre à ce monstre. Jack n'approchera plus jamais Pippa et Jackson, et je ne veux plus jamais le revoir. J'ai fait mon choix, à toi de faire le tien : tu restes avec ton fils maudit ou tu prends soin de nous ?
La question ne semblait pas compliquée pour la jeune femme, mais c'était une toute autre histoire pour son mari. Malgré les arguments lourds et fondés de la mère, le paternel ne pouvait se résoudre à abandonner son sang, sa chair et la vie qu'il avait donné pour un bête accident. Cependant, il n'avait pas vraiment le choix. Deux contre un, la solution était toute trouvée.
-Tu as gagnée, dit-il, vaincu par sa propre femme.
-C'est un juste choix. Nous partirons demain avant l'aube, nous prendrons Jack avec nous et le laisserons dans la cabane abandonnée de ton oncle. Il pensera certainement que l'on veut simplement jouer. Ensuite, nous partirons vers Berk, nous y serons en sûreté.
Son plan finalisé, la jeune femme se dirigea vers sa chambre et laissa son mari avec ses remords et sa culpabilité. Il marmonnait des phrases inaudibles, incompréhensibles et ne cessait de les répéter en boucle. Finalement, il imita son homologue féminin et se rendit dans sa chambre où il trouverait peut-être le sommeil.
De son côté, Jack n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre. Ses parents comptaient réellement l'abandonner ? Les larmes ne s'étaient guère arrêtées de couler depuis que sa mère avait annoncé cette option, depuis qu'elle l'avait traité de monstre, depuis qu'il avait compris qu'il n'avait jamais été désiré par qui que ce soit. Son angoisse et sa tristesse avaient recouvert la pièce d'une couche épaisse de glace, les draps de son lit s'étaient solidifiés sous l'effet du froid et les vitres de sa fenêtre s'étaient fissurées sous l'action du givre. Lorsqu'il expirait, le petit garçon soufflait une longue bouffée de fumée chaude, accompagnée par un goût de sel et des reniflements rythmés par ses hoquets. Alors que ses mains tremblantes venaient rencontrer son visage torturé par la tristesse, il entendit une petite voix sortir de derrière la porte accompagnée par le craquement de la glace qui la retenait. Ses orbes azurées se redressèrent et il aperçut son reflet distinctement dans la nuit.
-J-Jackson ?
-Chut. Papa et maman vont t'entendre, murmura-t-il en fermant doucement la porte.
-N-ne t'approche … pas de moi, s'enquit-il de lui répondre alors que son jumeau s'approchait dangereusement de lui.
L'argenté se mit à reculer par peur de le blesser, par peur de revoir cet accident se produire, par peur de donner raison à sa mère, par peur de devenir un monstre. Pourtant, ce n'était pas ça qui fit reculer sa moitié qui s'empressa de l'attraper par le bras et de le ramener contre lui, pour partager de sa chaleur. Jack étouffa alors ses pleurs dans le torse réconfortant de son frère, abandonnant l'idée de se débattre pour pouvoir profiter de ce dernier instant en sa compagnie. Jackson caressa le cuir chevelu de son pauvre frère et lui susurra des mots doux pour le rassurer.
-Papa et maman vont nous séparer … affirma la victime, sa voix étouffée par le vêtement de son jumeau.
-Il n'en est pas question. Je ne laisserai jamais cela arriver, tu m'entends ?
-Mais …. tu as vu ce que j'ai fait toi aussi … Je pourrais te blesser.
-Qu'importe qui tu es. Jack, je suis ton frère, ton jumeau, une part de toi. Si on me sépare de toi, c'est comme si mon cœur se coupait en deux, comme si mon âme venait d'être divisé. Je ne serai plus moi.
Les dires de son frère lui faisaient à la fois mal et le soulageait également. Il désirait sa présence à ses côtés, il voulait de lui pour canaliser cette puissance, mais il n'avait pas envie de le voir mourir par sa faute.
-Jackson. Promets-moi quelque chose …
-Quoi donc ?
-Promets-moi que si je deviens trop dangereux … tu me livreras aux Diebe Seele.
-Tu ne peux pas me demander ça !
-Promets le moi !
Quelques secondes s'écoulèrent avant que Jackson n'accepte la requête de son jumeau. Puis, lorsque cela fut fait, lorsque le contrat fut passé entre eux, Jack s'endormit dans les bras de son frère, la glace disparaissant en même temps que ses peurs, ses peines et sa haine envers lui-même. Il avait l'impression que la présence de sa moitié éteignait les flammes de son pouvoir et enfermait ce-dernier dans une cage en acier. La chambre reprit un aspect normal en quelques minutes, après quoi le silence reprit ses droits et la brise qui s'infiltrait à travers les vitres brisées, faisait voler les petites mèches brunes de Jackson. S'il devenait trop puissant, trop dangereux, il devrait vendre son frère aux Diebe Seele … Il espérait au fond de lui de n'avoir jamais à le faire.
J'aime beaucoup les mots allemands si vous avez remarqué, si vous voulez connaître la signification de ces mots, je vous invite à aller voir sur internet, sinon, j'en ferai part plus tard dans mon histoire donc soyez patient
