La pluie battait avec force le carreau de la fenêtre lorsqu'un éclair zébra le ciel. Il était plus de 4 h du matin et Harry ne semblait pas enclin à dormir, le temps étant à l'image de son humeur. Plus de deux mois s'était écoulé depuis la mort de Dumbledore et sa colère avait fait place à une tristesse indicible. Si son cœur continuait inlassablement de battre dans sa poitrine son esprit lui semblait enfermé et en proie au désespoir. Il restait immobile depuis des semaines, ne mangeant qu'une part de ce que ses « généreux parents » lui apportaient. Son corps déjà maigre, n'était que le fantôme de ce qu'il avait été un jour. Poudlard avait fermé ses portes, ses amis étaient cloîtrés ensemble au Terrier, son pire ennemi se baladait tranquillement quelque part en Angleterre et il était en danger partout et nulle part à la fois. C'était, à peu près, la liste de ses principales pensées du moment. Mais ce soir là une vérité qui semblait vouloir s'insinuer dans son esprit depuis maintenant deux mois revenait à la charge : dans l'état actuelle des choses jamais l'Ordre ne pourrait gagner. Pire, il se ferait écraser comme une brindille, sans aucune solution.

Une ombre se profilait au loin de Priver Drive, ce qui était inhabituel à cette heure de la nuit. Le survivant attrapa sa baguette et sorti prudemment sous la pluie drue. Depuis la réapparition du Lord Noir le ministère avait autorisé toute utilisation de baguette quelle que soit les circonstance, du moins à partir de la quatrième année de magie. Il attendit un peu, la porte entrouverte, pour voir les actions du piéton. Il semblait tenir un petit paquet de vêtements qu'il tenait avec la plus grande précaution. Il s'arrêta juste devant la maison des Dursley et attendit plusieurs minutes. Celles-ci écoulée il s'exclama d'une voix forte et agacée qu'Harry ne connaissait que trop bien.

- Je ne vais pas rester sous la pluie à attendre jusqu'à la St glinglin, Potter, fais moi entrer.

-Et puis quoi encore, répondit, le brun en ouvrant la porte en grand et en s'appuyant sur le chambranle, je vais te laisser dehors. Ou te tuer tout de suite tu choisi.

-Tu ne ferais pas ça ? s'écria le blond en resserrant son étreinte sur le paquet de vêtements.

-Pourquoi pas ? Après tout tu l'a bien tuer, je ne vois pas pourquoi je ne ferai pas de même.

-J'y étais obligé, je ne pensais pas que ça prendrait cette ampleur. Il regarda furtivement ce qu'il tenait puis ravala sa fierté.

-Potter s'il te plait.

-Tiens donc, se mot fait parti de ton vocabulaire, dit le jeune homme sur le pallier, encore sec, d'une voix ironique.

-Si je reste là, elle va mourir, cria t'il comme sa dernière chance.

Intrigué, il se leva et découvrit une petite bouille de bébé dans les bras de l'ex-serpentard. D'abord surpris, il redevint vite septique.

-Qui est ce qui me dit que tu ne l'a pas arraché à un cadavre juste pour gagner ma confiance ? demanda t'il.

- Tu crois sincèrement que je pourrais garder un bébé qui pue dans mes bras aussi longtemps juste pour que tu me croies de ton coté si je n'y tenais pas?

-Ce n'est pas faux, répondit le brun en entrant dans la maison.

Le blond resta dehors sous la pluie jusqu'à ce que la tête de l'ex-griffondor apparaisse dans l'embrasure de la porte.

-C'est bon, tu peux entrer.

Drago n'en revenait pas, il venait en quelque minutes de peut être assurer l'avenir de ce gosse et de convaincre son pire ennemi qu'il était venu, si on peu dire, en toute amitié. Il resta encore un peu sous la pluie glaciale pour être sûr qu'il ne rêvait pas.

-Je ne suis pas ton groom, Malfoy, je ne vais pas te tenir la porte jusqu'à ce que tu te décides à entrer.

-Pardon, dit le mangemort en entrant précipitamment.

-Ce mot là aussi fait parti de ton dictionnaire ? Ironisa son hôte.

L'invité ne releva pas la provocation et se préoccupa du bien être de son protégé.

Un feu crépitait dans la cheminée et devant se trouvait un canapé des plus confortable que le Survivant avait aménagé pour ses convives inhabituels.

-Pas un son ne sortira de cette pièce, il y a un sort de mutisme autour du salon, indiqua l'habitant des lieu.

-Merci.

-Décidément je te trouve drôlement…cultivé aujourd'hui. Tu as pris des cours de bonne manière ?

-Ecoute, j'irais droit au but…

-Comme toujours.

-J'ai besoin de toi.

Un silence s'installa uniquement rompu par les crépitements du feu. Harry ne semblait pas surpris du tout, si son ennemi était là sur ce canapé avec un nouveau né dans les bras, ce n'était certainement pas pour boire du thé, ni pour lui raconter ses souvenirs de vacances.

-Je suis prêt à collaborer avec l'Ordre, à donner des infos, tout ce que vous voulez. Ce que je veux en échange c'est que vous donniez une famille à cet enfant.

-Qui est sa véritable famille, demanda le brun sachant pertinemment une partie de la réponse.

-C'est moi.

-Et tu ne peux pas l'élever toi-même ? Questionna de nouveau le Survivant sans conviction.

-Bien sûr, répondit l'autre sarcastique, tu veux peut être que je présente ce garçon à Tu –Sais-Qui en espérant qu'il le prendra sous son aile et qu'il deviendra le nouveau Seigneur des Ténèbres ?

-Tu viens de prédire son avenir Malfoy tu n'as donc pas besoin de moi.

-Mais je ne veux pas que mon fils soit de son coté !!! Hurla le blond.

Un deuxième silence entrecoupa cette discussion, cette fois ci ce furent les pleurs du dit bébé qui le brisa.

-Donne le moi, ordonna Harry, il faut le changer.

-Et tu sais faire ça toi ? demanda le blond moqueur.

-Oui.

Cela déstabilisa l'ex-serpentard mais devant l'insistance de son ennemi, il lui tendit le paquet de vêtements qui hurlait. Habilement, le brun s'en saisit et le porta jusqu'à la cuisine qu'il insonorisa au préalable. Il ouvrit quelque placard avant de trouver des couches et des vêtements pour chérubin. Un sourire naquit sur ces lèvres lorsqu'il termina son travail.

Il revint dans le salon près du mangemort, qui n'avait pas bougé, et s'assit à coté de lui toujours avec ce sourire aux lèvres.

-Quoi ? demanda le blond de façon agressive.

-Ton fils, commença son ennemi, c'est une fille.

-Pardon ?

-Je t'assure que c'est une fille, une très belle petite fille aux yeux vairons, dont un bleu métallique comme son père.

-Tu te moques de moi ?

-Pas du tout. Quel âge a-t-elle ?

-Six mois.

-Donc elle devrait être sevrée. Ca va faciliter les choses pour toi.

-Quoi ? Mais je croyais que…

-Tu ne pensais quand même pas me refiler ta gamine comme ça ?! Tu es sa seule famille, il n'est pas question que tu l'abandonnes.

-Je ne peux pas, t'es bouché ou quoi ? s'écria Malfoy.

-Es que tu veux quitter le camp de Voldemort ? demanda Harry très calmement.

-Oui je le veux, mais je ne le peux pas.

-Rentre à l'Ordre.

-Je t'ai dit que…Quoi ?

-C'est ma condition pour garder la petite.

-Tu accepterais, comme ça de me faire rentrer dans le camp des gentils ? Sans test, sans interrogatoires, sans que je ne dise quoi que ce soit d'autres que « j'ai besoin de ton aide » ?

-Oui.

-Tu es stupide de donner ta confiance comme ça, aussi facilement.

-Non.

-Mais je suis un meurtrier.

-Moi aussi. J'ai tué une araignée hier.

-Tu ne peux pas me faire confiance, je ne le mérite pas.

-Tu t'enfonce tout seul Malfoy, si tu veux retourner avec le Lord, ne te gène pas, mais tu iras avec ta fille.

Sûr ce, il se leva et ouvrit la porte en grand.

-Je ne te retiens pas, au revoir.

-Je ne compte pas y retourner.

-Alors tu vas devoir te débrouiller tout seul.

-Très bien, si vous acceptez n'importe qui, alors je vous suis.

-Parfait, par contre tu devras rester quelques jours ici. Viens avec moi.

Sans protester davantage, le blond accompagna son ennemi dans une chambre nu, dépourvu de confort. Il y avait juste un lit et une commode, dans un coin, des livres de magie poussiéreux éparpillés sur le sol et une porte qui menait à une petite salle de bain.

-Tu ne vas tout de même pas me laisser ici avec la petite, cette chambre doit être abandonné depuis des lustres.

-Je suis désolé que cela ne soit pas à ton goût, de toute manière c'est ça ou rien.

Le nouveau père regarda la chambre d'un peu plus près.

-Et toi ? Tu vas dormir où ?

-Je te signal que c'est ma chambre, alors on va se serrer un peu le temps que…je m'arrange.

-C'est ta chambre ? St Potter ne dort pas dans un li recouverte d'or et de velours ?

-Et bah non, désolé de te décevoir, je ne vautre pas dans le luxe d'un manoir, ni dans une chambre de paillette.

-Il n'y a qu'un lit.

-Je sais. Tu dormiras dessus, la salle de bain est exiguë mais elle est alimentée en eau chaude, sûrement un accident de plomberie.

-Mais et toi ?

-Laisse moi tranquille, pour une fois fais ce que tu fait de mieux : occupe toi de toi et de ta famille.

Sur ce, il se rassit sur la chaise qu'il n'avait pas quittée depuis deux mois et fixa les gouttes qui tombaient dehors. Mais pour une fois, son cerveau ne lui suggéra pas que tout était perdu, il était trop occupé à trouver une solution pour son nouvel « ami ».

De son coté Drago enleva ses vêtements presque secs et il s'allongea la petite fille dans ses bras. Il s'endormit quasi aussitôt. Harry attendrit lança un sort de mutisme autour du lit, pour que rien ne puisse les réveiller. Il détailla un peu le mangemort. Lui aussi avait souffert physiquement ces deux derniers mois, de grandes cernes creusaient ses yeux, ses cheveux platine mi long dont il était si fière était ébouriffé et lui arrivaient maintenant un peu plus bas que ses omoplates, sa minceur était probante et sa peau plus pâle que le lait semblait presque transparente. Paisiblement, il écarta une mèche blonde qui gênait Drago puis se reposta tel un guet à la fenêtre.

Voila mon premier chapitre de ma première fic Harry Potter, je suis si émue, il m'a fallu à peine quelques minutes pour l'écrire mais je suis fière de moi… Je sais, Drago/Draco à appris booooocoup de mots avant de venir, mais bon, il fallait au moins ça pour convaincre Harry !

Je sais, beaucoup de personnes vont se demander… Mais de qui est cette enfant ? Moi aussi je me le demande en fait… Aïe pas tapé pas tapé, sinon je pourrais pas l'écrire. Je sais aussi (beaucoup de chose aujourd'hui c'est bizarre ça, je vais aller consulter mon médecin) que beaucoup de gens attende la suite. Elle viendra demain, promis.