Prologue

Parole Pensé

Et voilà, c'était enfin le grand moment, le grand spectacle, l'ultime combat. En face de lui, se trouve Face de serpent. Autour d'eux mangemorts et alliés les encerclent. Ils ont tous arrêté de se battre pour contempler l'ultime duel, le grand combat décisif. Ils sont retenus par une sorte de dôme magique, que deux de leurs sorts on crée en se percutant. Il ignorait qu'une telle chose pouvait arriver, mais après tout, il ne devrait pas être surpris. Il faut dire que tout est possible avec la magie. Il cherche ses amis du regard et ne trouve que deux yeux noisette rempli de peur pour lui. Il sourit à la propriétaire de ces yeux magnifiques pour la rassurer, du moins, il essaye de sourire, mais il a conscience que ce n'est qu'une grimace qui se glisse sur son visage.

- Nous y voilà enfin Potter. Je vais enfin pouvoir te tuer, et ce, devant tous tes amis. Je ne pouvais pas rêver mieux.

Il regarde face de serpent sans répondre, ne voulant pas faire le show comme il le désire. À la place, il l'ignore et cherche d'autres visage aimé. Il croise les yeux de son mentor, l'homme qu'il considère comme son grand-père, et ce qu'il voit le choque. Au lieu de trouver deux prunelles habituellement pétillantes, il y voit une froideur qu'il ne lui connaît pas. Étonné, et quelque peu perturbé aussi, il cherche d'autres amis. Mais ne voit malheureusement personne, même Ron n'est pas trouvable. La peur qu'ils aient pus tous tomber avant le grand spectacle, lui tord le ventre.

- Tu as perdu ta langue bébé Potter ? Ou tu te crois tellement supérieur, que répondre n'est pas digne de toi ?

Il se tourne une nouvelle fois vers sa Némésis, ravi de la distraction que ce dernier lui procure. S'il savait à quel point, il s'en moquait de tout ça. Il souhaite juste que tout se termine et il sait déjà comment tout ça se finira. Il va mourir, il n'a pas d'autre choix, il a cette horreur incrustée en lui. Et la seule façon de tuer l'autre psychopathe, c'est qu'il meurt en même temps que Voldemort. Reste juste à réussir à l'emporter avec lui et ça, ce n'est pas une mince chose à faire.

Pour toute réponse à son monologue, Harry se mets en position de combat. Au visage de son adversaire, il voit que ça ne lui plaît pas. Il voulait le voir se débattre, s'énerver, voir même pleurer, mais en aucun cas calme et concentré. Sa réaction ne fait pas partie du show qu'il a organisé. Même s'il ne le montre pas, Harry sait que Voldemort est déstabilisé par son comportement, il ne s'attendait pas à ce qu'il réagisse comme ça. Au bout de quelques secondes, il se met lui aussi en position, et à un signal seulement connu des deux adversaires, les sorts fusent, tous plus dangereux les uns que les autres. Son univers n'est qu'esquive, défense et attaque, enfin surtout attaque. Il ne se défend que contre les sorts trop dangereux, n'hésitant pas à user de toute sorte de magie, même la noire.

L'utiliser ne lui fait plus peur, car il sait que c'est son seul moyen de gagner. Alors il y va de bon cœur. Ce qui déstabilise un peu plus son adversaire, déjà ébranlé par le calme olympien d'Harry. Il n'aurait jamais pu imaginer un seul instant, que le survivant, le symbole de la lumière, oserait utiliser de tels sorts. Harry profite d'un instant d'inattention pour lui lancer un sort de découpe, doublé d'un sort de confusion, qui touche Voldemort de plein fouet. Ce dernier s'écroule sous le choc, et Harry en profite pour le bombarder d'autre sortilège de la même gamme. Voldemort parvient à en détourner la plus grande partie et de lui renvoyer plusieurs qui font qu' Harry s'écroule en serrant les dents. Les cris lui emplissent la gorge, mais il ne lui fera pas le plaisir de hurler, tout sauf ça. Malheureusement, il n'arrive plus à se lever, il a reçu de plein fouet un doloris et un sort d'écartèlement des plus puissant. C'est à peine s'il peut bouger les bras tellement la douleur intense envahie son corps. C'est au prix d'un immense effort, autant physique que psychique, qu'il parvient à se redresser en position assise. Au loin, il voit que son adversaire, n'est pas en meilleur état que lui. Tout se jouera au prochain coup. Il ferme les yeux un instant afin de regrouper et concentrer tout ce qui lui reste de magie dans cet ultime sort. Après une grimace de douleur et un effort qui lui prend jusqu'à ses dernières forces, il lève sa baguette en tremblant et articule le plus distinctement possible, le sortilège de mort. Le sort vers jaillie du bout de sa baguette et se reflète dans ses yeux. Il aperçoit au même moment, un sort identique jaillir de l'horrible baguette blanche de sa Némésis. Les deux rayons se croisent sans toucher et percutent les deux sorciers dans une synchronisation parfaite.

Il sent avec plaisir la vie de Tom le quitter, en même temps que la sienne le fui. Il ne fait rien pour la rattraper, heureux de quitter ce monde qui ne lui a jamais rien apporter, hormis souffrance et fatigue.

« Ne crois pas, t'en tirer si facilement.»

- Quoi ? Il ouvre les yeux et découvre qu'il est a présent dans un brouillard blanc, à flotter tel une plume. C'est une sensation agréable, apaisante, quoique étrange.

« Ta vie ne s'arrête pas là Harry, ce n'est qu'un commencement. Tout ceci, ce que tu as vécu, n'était qu'une version possible de ton futur. Ce à quoi ressemblera ta vie si tu laisses les autres dictés ta vie »

- Comment ça ? Tournant sur lui-même, il cherche des yeux l'être à qui appartient cette voix. Mais il a beau fouiller la brume du regard, il ne voit rien. Pas même une ombre.

« Tout ce que tu viens de vivre jusqu'à présent, n'était qu'un avenir possible pour toi. C'est ce qu'il risque de se produire si tu laisses les autres dictés ce que tu dois faire et quoi penser.»

- Vous vous répétez là. Vous voulez donc dire, que rien de tout ça était réel ?

« Bien sûr que si, tout ce que tu as vécu était réel. Mais on a décidé de te donner une autre chance. »

- Qui ça on ? Et qui vous dit que je souhaite avoir une autre chance ? Laissez-moi mourir en paix. Je l'ai mérité.

« Pour le on, tu l'apprendras plus tard, le moment venue. Pour ce qui est de te laisser mourir, il en est hors de question. On a encore besoin de toi, le monde sorcier a besoin de toi. Même s'il ne le sait pas encore. Il est temps de te renvoyer Harry. On te fait le cadeau de te laisser les souvenirs de ta première vie, ainsi qu'un petit plus qui te seras fort utile. Fais en bon usage »

- Première vie ? Un cadeau ? Attendez. Non !

Il est réveillé brutalement, par des coups répétitifs sur une surface en bois. Perdu, il regarde tout autour de lui, avant de se donner une baffe pour voir s'il ne rêve pas. Mais au vu de la douleur qui lui cuit la joue, il réalise que non. Au bout de quelques secondes, il retient alors un hurlement d'effroi, quand il réalise enfin où il se trouve. Dites-moi que c'est une blague ? S'il vous plaît, tout, mais pas ça. De nouveaux coups retentissent une nouvelle fois, suivis d'une voix qu'il aurait aimé ne jamais réentendre de sa vie.

- Allez, dépêche toi ! Lève toi feignant!

À suivre.