Titre : Some Nobodies
Auteur : Moira-chan (Ou Momo, appelez-moi comme vous voulez =D)
Genres : Science-Fiction / Action-Aventure / Romance / Univers Alternatif / Peut-être de légers OOC, mais je ferai tout pour les éviter
Rating : K+
Personnages : Ienzo, Xemnas, Xigbar, Vexen, Saix, Axel, Demyx, Luxord, Marluxia, Larxene, Roxas, Xion, Naminé, Sora, Riku, Kairi, plusieurs OCs (Bref, des taaaaaas de gens)
Couples : Tout pleeeeiiiin ! Bon, plus sérieusement. De l'hétéro. Hé-té-ro xD Pas yaoi, donc. Pas Akuroku non plus, nan (au cas où on me poserait la question...). Je dirais... Larxel, en tout cas (OTP oblige ~~) Après, c'est à voir. Sûrement Naminé/Ienzo :3
Disclaimer : Tous les personnages de Kingdom Hearts appartiennent à Square Enix, et les autres sont à moi, donc si vous voulez les emprunter, demandez-moi =D Les chansons citées dans certains chapitres n'appartiennent qu'à leurs artistes respectifs.
Résumé :
En l'an 3013, la société va mal, très mal ; les êtres humains, après avoir entièrement détruit le peu de nature qu'ils avaient réussi à préserver, se sont séparés en deux classes sociales : les riches et les pauvres, les Somebodies et les Nobodies. Les "quelqu'un" et les "personne".
La ville de Néopolis, nouvelle cité d'Angleterre, est comme séparée en deux. D'un côté, les quartiers dits "chics", ceux des Somebodies. De l'autre, de vieux immeubles délabrés où s'entassent les Nobodies. Et parmi tout cela, eux. Une bande de Nobodies marqués du X de pauvreté, une bande de pauvre voleurs, mais une bande liée par une amitié inébranlable.
Eux, ce sont Axel et sa bande. Des squatteurs connus comme le loup blanc. De jeunes adultes qui refusent de se laisser abattre.
Dans toute la ville, "La bande à Axel" inspire autant de crainte que d'étonnement. C'est pourquoi Ienzo de Illusia , célèbre romancier, est bien décidé à les étudier.
Mais alors qu'il s'approche du squat encerclé de policiers, il est bien loin de se douter de ce qui va lui arriver... Avec Axel et sa bande, il apprendra que l'argent ne fait pas le bonheur : l'amour et l'amitié, en revanche, si. Et par-dessus tout, il découvrira la réelle liberté.
Or, cela ne plaira pas à tout le monde ; alors finalement, réussiront-ils à faire changer les choses ?
Blabla inutile : Voilà, après de loooooongues hésitations, je me décide (enfin) à publier cette fic ici, histoire d'actualiser un peu mon profil sur ce site. Ceci est donc une fic à chapitres, ma toute première sur ce fandom, et à coup sûr une grande aventure pour moi. L'idée m'est venue il y a un certain temps déjà, lorsque nous avons évoqué la Science-Fiction en classe (il me semble). Après, tout s'est enchainé bien rapidement ; j'ai créé l'univers, l'ai peaufiné, etc.
Bref, tout ça pour dire que cette fanfiction, son univers et son scénario me tiennent vraiment à coeur, c'est pourquoi j'apprécierais tout particulièrement que vous me donniez votre avis sincère, qu'il soit positif ou négatif. Mais bien sûr, les reviews ne sont aucunement obligatoire xD Toujours bien sûr, le nombre de reviews ne modifiera pas le rythme de parution. A ce propos, je vais d'ailleurs tenter de publier un chapitre par semaine (ça devrait aller, j'ai pas mal d'avance, déjà 7 chapitres d'écrits ^^)
Remerciements : Je tiens tout particulièrement à remercier deux personnes, à savoir Asgaa de pour m'avoir trouvé le titre, et à Myrylaa pour s'occuper de la bêta-lecture (à partir du chapitre 2 =D)
Some Nobodies
Prologue : Là où tout commence
06 Juin 3013
Je ne sais pas vraiment par quoi commencer. Disons simplement que moi, Ienzo de Illusia, mondialement connu en tant que romancier, ai décidé de faire prendre à ma vie un tout nouveau tournant.
Mais pour comprendre ma décision, il faut tout d'abord se plonger quelque peu dans l'histoire de notre monde.
Nous sommes en l'an 3013, en Angleterre, à Néopolis, ville que l'on considère comme la capitale du monde. Cette cité semble florissante, belle et riche mais il en est tout autre.
Notre société s'est scindée en deux groupes, les riches et les pauvres, les « Somebodies » et les « Nobodies ». Les « quelqu'un » et les « personne ».
Nous, les Somebodies, nous vivons dans le luxe, voire même plus. « Argent » est le maître mot de notre groupe social. Nous avons également des capacités surdéveloppées ; à la naissance, on nous place une puce électronique dans le corps, ayant pour but d'accroître nos capacités soit mentales, soit physiques, soit les deux, tout dépend du niveau de richesse de notre famille.
Puis on nous apprend à lire, à écrire, à cuisiner. Nous avons des professeurs privés nous enseignant les mathématiques, la géographie, l'histoire et bien d'autres choses encore. Une fois adolescents, on nous apprend la musique ; le piano, la guitare et d'autres instruments, ainsi que la magie. Chaque famille possède une magie spécifique ; mon héritage est l'illusion.
Généralement, nous sommes enfants uniques ; nos parents n'ont ni le temps ni l'argent d'avoir d'autres enfants. Mais cela ne les empêche pas de gâter leur seul chéri ; c'est à croire qu'ils se livrent à une course à la réussite, car chacun cherche à avoir un enfant plus beau ou plus doué que celui de son voisin. Dans le cas où les parents sont divorcés – un cas extrêmement courant, et qui de plus est le mien – chaque géniteur tente de faire mieux que l'autre, de rendre le petit plus heureux.
Les Nobodies, eux, n'ont pas cette chance. Tout ce qu'ils reçoivent à leur naissance, c'est une marque sur la peau, un X, ainsi qu'un autre X, dans leur prénom cette fois. Le X est ce qui désigne la classe pauvre.
De plus, les mères Nobodies ont souvent trois, voire quatre ou même cinq enfants, alors qu'elles n'ont même pas les moyens d'en nourrir un seul.
Il y a quelques jours encore, je ne savais pas à quoi ressemblaient les Nobodies. Depuis mon plus jeune âge, ma mère m'enseigna que cet autre peuple – car, n'ayons pas peur de le dire, nous vivons tels deux peuples différents – était un groupe de barbares sanguinaires, ne connaissant aucune loi, n'appliquant aucune règle si ce n'est celle de voler, voire de tuer dans le but de se nourrir.
Bien évidemment, je la crus sur paroles. J'imaginai qu'ils ressemblaient à des taureaux, des extra-terrestres, des monstres ou que sais-je d'autre. Puis, petit à petit, moi aussi je tombai dans le mépris et la crainte de ces êtres.
Jusqu'au 27 mai 3013, date que je n'oublierai jamais. Ce jour-là, il y a donc dix jours jours, je me promenais – comme à mon habitude – dans le seul parc de la ville, à la recherche d'inspiration pour mon prochain roman. L'air était plutôt chaud, le ciel grisé de pollution, les quelques fleurs piétinées et les policiers faisaient les cent pas. Tout était exactement comme d'habitude, surtout l'insupportable bruit émis par toutes ces voitures se pressant dans les ruelles.
Or, soudain, un son couvrit tous les autres. On aurait dit un bruit de verre ou quelque chose comme ça. Intrigué, je me tournai vers son origine ; l'une des banques de la ville. Un cambriolage, me dis-je immédiatement. Je pariai alors que les voleurs étaient des Nobodies. Il me semblait en effet impossible qu'un Somebody ait pu essayer de dérober de l'argent ; non seulement il n'en manquait pas, mais en plus, cet acte était dénué de toute classe, et de toute façon bien trop périlleux.
A l'aide d'un sort, je pris l'apparence d'un policier et me dirigeai vers le haut bâtiment gris qu'était la banque. Bientôt, je me rendis compte que les policiers déjà présents formaient un cercle autour d'un inconnu. Je ne pouvais voir son visage, car il était vêtu d'un long manteau et noir dont il avait rabattu la capuche sur sa tête. Il tenait également un sac brun foncé, dans lequel se trouvait probablement l'argent volé. Les gendarmes avaient sorti leurs armes de service et je voyais des voitures arriver ; ce ne devait pas être un voleur ordinaire. Soudainement, une arme apparut dans sa main droite, soit celle avec laquelle il ne tenait pas le sac contenant l'argent. Il s'agissait d'une sorte de, heu… De cercle avec des piques ? Peut-être. Le fait est que je la reconnus immédiatement ; il s'agissait d'une arme très rare, nommée « Chakram ». Les seuls exemplaires de ces espèces de boomerangs avaient été dérobés dans un musée célèbre pour sa sécurité, quelques mois auparavant.
Sans attendre, l'homme – car visiblement c'était un homme – élimina tous les policiers. Moi, je restai bouche bée ; ce Nobody avait l'apparence d'une personne normale, d'un Somebody. Alors je réfléchis ; peut-être, après tout, les gens de ce peuple ne nous étaient-ils pas si différents ? Soudain, je remarquai que je portais encore l'uniforme de policier. Et pis encore, je vis l'assassin s'approcher de moi. Effrayé et fasciné à la fois, je rompis l'illusion et attendis, immobile. Je voulus m'enfuir, mais n'en eus pas la force. Bientôt, l'inconnu arriva à ma hauteur. Je protégeai alors mon visage de mes mains, comme si cela eut pu me préserver. Puis j'attendis. J'attendis qu'il m'attaque, qu'il me tue ou que sais-je d'autre. Mais il n'en fit rien.
- Je fais si peur que ça ? Demanda-t-il tout à coup, d'un ton un peu décontenancé.
Ensuite, il attrapa ma main droite et me força à la déplacer, avant de faire de même avec mon poignet gauche. Je m'attendais à tout, sauf à ça. Soudainement pris d'une vague de courage, je relevai la tête et plongeai mon regard dans celui de l'inconnu, pour découvrir avec surprise qu'il ne devait pas être plus vieux que moi. Étant un peu plus petit que lui, je pouvais voir ses yeux, d'un vert perçant. Il avait l'air à la fois dur et à la fois un peu déboussolé. Brusquement, il se retourna ; les policiers, à nouveau debout, courraient vers nous.
- Oh oh, fit mon interlocuteur, ça sent le roussi…
Puis il me regarda à nouveau.
- Si jamais, déclara-t-il, mon nom c'est Axel. C'est bon, c'est retenu ?
Je n'osai pas répondre, et il ouvrit une sorte de portail ténébreux pour disparaître à l'intérieur. Ensuite, les policiers, qui finalement n'étaient pas morts, s'approchèrent de moi.
- Monsieur, vous allez bien ? Me demanda l'un deux.
- Monsieur ! Enchaîna un autre avant même que j'aie pu répondre au premier. Heureusement, vous n'avez rien !
Et moi je les regardais, complètement perdu. Je crois que l'un d'eux me reconnu. Il me semble aussi que l'on m'emmena au commissariat, puis chez moi – ou alors d'abord chez moi, puis au commissariat ? Je n'en savais rien. A vrai dire, j'avais l'impression de ne plus rien savoir ; tout ce qu'on m'avait raconté sur les Nobodies me semblait n'être qu'inepties, tout comme l'idée que je m'étais faite de la société.
Par exemple, au début, le fait d'avoir cette fameuse puce électronique à l'intérieur de moi me rassurait ; à présent, elle me dégoûtait. Je me dégoûtais moi-même. Comment avais-je pu ne pas me rendre compte de ce qu'était devenue notre société ? Et dire que les Nobodies étaient obligés de cambrioler des banques pour survivre, alors qu'ils étaient des êtres humains, tout comme nous !
Je décidai alors de me renseigner sur ce jeune homme, ce soi-disant Axel. Durant les jours qui suivirent, et ce pendant environ une semaine, j'épluchai tous les livres parlant des Nobodies que je trouvai à la bibliothèque, ou dans la collection littéraire de ma mère.
Au début, je ne trouvai rien que je ne savais déjà. Mais un matin, alors que, comme d'habitude, j'entrais dans la boutique du marchand de journaux le plus proche de chez moi, je vis – d'ailleurs, comment ne pas y voir ? – le titre d'un journal. En fait, le titre de tous les journaux ; tous ne parlaient que d'un seul et même sujet, leur gros titre du jour. Sur l'un d'entre eux, « La bande à Axel : nouveau coup des gredins », sur un autre, « Axel et sa bande sont de retour », sur un troisième, « Axel a recommencé ». Partout, on ne voyait que ce nom : Axel. J'eus alors comme qui dirait une illumination ; l'Axel en question devait sûrement être le jeune homme que j'avais rencontré ! Tout à coup excité par la nouvelle, j'achetai plusieurs journaux, deux quotidiens et trois hebdomadaires. Je rentrai ensuite chez moi.
Une fois confortablement assis dans un des nombreux fauteuils de ma salle à manger, je m'empressai de lire chacun des cinq longs articles dédiés à « Axel et sa bande ». Tous racontaient la même histoire : « Hier matin, à dix heures tapantes, « La bande à Axel », un groupe de jeunes voyous Nobodies, a cambriolé Central Bank et volé plus de cent millions d'euros. A neuf heures cinquante-sept exactement, le meneur, un dénommé Axel, est entré dans la banque, armé de deux armes particulières, les deux Chakrams récemment volés (voir édition du 17 janvier). Puis, malgré les efforts des forces de l'ordre, lui et deux autres Nobodies ont pris l'argent et se sont enfuis, sans laisser de trace. Actuellement, la police tente de pénétrer dans leur squat, l'ancien hôtel de la Place Numéro VI. »
En lisant ceci, je ne pus m'empêcher de sourire. Tout le monde avait beau vanter l'efficacité de nos gendarmes, ils n'avaient pas été capables d'arrêter Axel. J'en vins alors à admirer ce Nobody ; il n'avait ni capacités spéciales, ni connaissances en magie, mais il avait été capable, avec seulement deux alliés, de cambrioler l'une des banques les mieux sécurisées d'Angleterre.
Ensuite, pendant plusieurs jours, je réfléchis. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi une société si inégale ? Pourquoi les choses étaient-elles ainsi ? Et surtout, comment en était-on arrivés là ? Était-ce impossible de réparer les erreurs commises durant le deuxième millénaire ?
Comme je l'ai dit, j'ai beaucoup réfléchi. J'ai beaucoup lu. J'ai même trouvé des livres entièrement consacrés à ceux que l'on surnomme « La bande à Axel ». Mais tous ces livres en parlent comme s'ils étaient le mal. Comme si Axel était Satan lui-même. Or, c'est faux, car il ne m'a pas tué. Je sais que c'est faux, il n'est pas le Diable, mais un homme qui recherche l'égalité.
C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire mon propre livre. Mon propre documentaire traitant de ce groupe de Nobodies. Un documentaire qui décrira la réalité, et non pas ce que les Somebodies veulent entendre. Un livre qui, je l'espère, permettra à mes semblables de se rendre compte de leur erreur.
Demain, je partirai donc. Je quitterai tout. Pas que j'aie le goût du risque, au contraire, mais je veux savoir. Parce que la lecture ne peut rien m'apporter de plus.
J'irai voir Axel et sa bande, et ensuite, je verrai. J'improviserai. Et étrangement, ça ne me fait pas peur. Parce que, pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression de faire quelque chose de bien, d'aller dans la bonne direction.
Demains sera pour moi le commencement d'une nouvelle vie. Peut-être même que je ne redeviendrai jamais Ienzo le romancier. Mais peu importe, car la fin de mon ancienne vie marquera le premier changement de cette société, j'en suis convaincu.
Note de fin de chapitre : Heu... Ben voilà quoi. Nan, plus sérieusement, je vous remercie d'avoir lu ce prologue, en espérant qu'il vous ait plu =D
