Sur la table, fraichement nettoyer, et d'une blancheur chirurgicale, la lettre paraissait incroyablement coloré. Tout élément qui n'était pas blanc, gris ou noir, était outrageusement coloré aux yeux de l'équipe.
Dans la tristesse du deuil, cette missive rose pale, était une bouffé de naïveté et d'optimisme, qu'aucun ici n'arrivais à exprimer. C'est un souffle trop chaud pour être apprécier dans cette pièce gelé.
Quelques lignes à l'encre rouge était tracé, sur le papier à l'odeur de fraise. Et c'est avec une voix monocorde que le Dr House entrepris la lecture.
Il tenait la lettre d'une main, et loin de lui, comme si l'odeur écœurante de fruit était un toxique poison en cette période noire. L'enveloppe de papier kraft reposait sur la table, un peu plus loin.
« Kutner, voici ci-joint une lettre que ma sœur vous a adressé, mais qu'elle n'a jamais eu le temps de vous envoyé. Cordialement. Lana V. »
La cordialité de cette lettre, presque administrative, dénoté incroyablement avec le papier, et le parfum.
Quand numéro treize saisie à nouveau l'enveloppe pour y déloger la fameuse lettre, tous furent parcourus d'un frisson. Lire le courrier d'un mort…
Quelle idée avait-il eu encore, en retirant le courrier de la boite aux lettres ?
On déplia soigneusement l'autre lettre, beaucoup plus simple, le papier était banal, bas de gamme, et blanc. Mais sentait le sel des larmes, et l'encre avait bavé sa et là.
C'est Cameroun qui entrepris la lecture.
« Mon cher Lawrence, je suis désolé d'avoir été aussi égoïste envers toi, et je comprends que tu ne veuille pas me pardonner, cependant, je tiens a se que tu sache que le souvenir de l'année que j'ai passé a tes cotés, restera a jamais dans ma mémoire, comme les plus beaux jours de ma vie. Aujourd'hui j'ai compris que le rêve après lequel je courrais n'étais qu'un leurre, et que tu avais raison depuis le début… je sais que je risque de ne plus jamais te revoir, et cela me rend profondément triste. Mais tout ceci est entièrement de ma faute. Aujourd'hui j'ai le sentiment de m'être perdu, en même temps que je t'ai perdu toi… Je ne sais plus se que je dois faire… J'ai appris que tu étais devenu un très grand médecin, et je me dis que c'est que justice, le bonheur se doit de te sourire enfin. Je veux que tu sache Lawrence, que peu importe avec qui, et où je suis, la personne qui a marqué ma vie, mon héro, c'est toi… Personne au monde n'a été ou n'est, pour moi, aussi important que toi… »
Une larme roula sur la joue de Cameroun, cette lettre était si belle.
« Ce n'est pas une lettre d'adieu, souffla House, c'est une lettre d'amour… et très intense… »
Le silence tomba dans la pièce. Cette lettre d'amour, était arrivée dans la boite aux lettres de Kutner avec une journée de retard. Et si elle était arrivé a temps ? Lawrence serait-il toujours là ?
