Disclaimer : Les personnages de I'll ne sont pas à moi, pourtant j'aimerais bien m'appeler Hiroyuki Asada, et je maltraiterais mes petits Bishonens ! Han voui ! A Dieu le Shonen, bonjour le Yaoi ! Mais bon ce n'est qu'un rêve…. Asami ne m'appartient pas non plus c'est un détournement de personnage d'Ayano Yamane.

Genre : Malmenage de Bisho. Au programme : Meurtre, fugue, torture mentale, disparition, tentative de suicide, ménage à quatre. Bon pour ceux qui veulent du tout rose tout mignon passez votre chemin ! Occ a donf !

Résumer : Je peux résumer un truc comme ça ? Impossible !

Hebichu.


Cœur Brisé, Âme Usée

1


19 juillet

Deuxième jour de vacances, je suis chez les parents d'Hiiragi, on fait nos valises, je suis à la fois excité et énervé….

Flash back d'une semaine

- Tachibana ? Tu fais quelque choses les deux premières semaines de vacances ? »
- Non pourquoi ? »
- Mes parents vont en vacances et je dois y aller aussi, j'ai dit que je voulais pas venir, mais mon père a insisté, et comme je faisais la gueule, ma mère m'a autorisé à emmener un pote. Tu veux venir ? On va dans une source thermale. »
- Yeah, j'y ai jamais été ! »
- On part le 20, t'as qu'à venir la veille chez mon père, on partira le lendemain aux aurores. »
- Train ? »
- Voiture… »
- Merde, je suis malade en voiture ! »
- S'il te plait ! »

Son air de chien battu m'a fait culpabiliser. Et me voilà chez lui

Fin du flash back.

- Allez hop ! Au pieu, on part à 4H00 ! »

20 juillet 4H00 précise.

Nous voilà en voiture, sa mère arrête pas de me taper la causette, Hiiragi somnole la tête posée sur mon épaule, et son père conduit sur fond de Machaaki. Il a de drôle de gout !

- Alors as-tu une petite amie, Tachibana-kun ? »

Tiens Hiiragi ne dort plus ou il ne fait plus semblant de dormir !

- Heu… »
- Oh je vois ce n'est pas encore officiel ! »
- Heu… nan pas vraiment… »
- Arrête avec Sumire, ça se voit trop ! »
- Qui te parle de Sumire face de poulpe ! »
- T'as quelqu'un d'autre ? »
- Et bien… »
- Ça a l'air top secret ! »
- Arrête, de l'embêter, sinon il va regretter d'être venu ! »
- Anata ! »
- T'as vraiment quelqu'un d'autre en vue ? »
- Je sais pas… Pis j'ai déjà dit que c'était pas ma petite amie ! En qu'elle langue faut que je te le dise ! En anglais ? En espagnol ? She is not my girlfriend ! No es mi heu je sais plus comment on le dit ! »
- Où t'as apprit l'espagnol ? »
- Une amie au collège, sa mère était espagnole, comment ils mangent bien les bougres ! »
- Hahaha ! Je te reconnais bien là, tu te souviens des langues en fonctions des plats ! Et comment on dit je t'aime en espagnol ? »
- Heu ti amo… ha non ça c'est en italien ! Heu c'est te amo. »
- Hé bien tu pourras draguer dans toutes les langues ! »
- Ouai ! Ich liebe Dich. »
- C'est quoi ça ? »
- Ça veut dire j'ai faim en allemand. »

J'ai croisé le regard de son père dans le rétroviseur, je suis presque persuadé qu'il sait très bien ce que j'ai dit… Je me suis senti un peu mal à l'aise, comment ça se fait qu'il connaissait l'allemand !

- Haha, on va bientôt s'arrêter. »

Et le fait est… Cinq minutes après on était sur l'air de repos de l'autoroute. Je me suis installé sur un banc, j'ai laissé mes cheveux flotter en arrière, mon regard s'est posé sur Hiiragi qui était en train de s'étendre, j'ai observé la peau blanche qui se découvrait sous chacun de ses mouvements. Quand je le regarde comme ça, j'ai des idées pas normales qui me trottent dans tête... Lêcher cette peau blanche qui doit avoir un gout de lait...

- Ça va ? »

La question m'a fait redescendre sur terre, mes yeux se sont baissés, et j'ai respiré à fond.

- Ouai, le médicament que m'a filé ma mère a l'air de marcher. »
- T'es quand même tout pâle ! »
- J'y peux rien, si j'ai mal au cœur en voiture ! Avec mon vieux on faisait que du bateau ! Je voudrais bien t'y voir, toi ! Voir si Monsieur Hiiragi a le pied marin ! »

Il me fait un grand sourire, et s'assoit à coté de moi, son épaule frôle la mienne, ça me file le blues, je ne saurais expliquer pourquoi...

- Tu veux manger un bout ? »
- Nan merci ! »
- Je croyais que tu avais faim ? »
- Hein ? J'ai pas dit ça ? »
- Et le truc en allemand ? »
- Ha… héhé, heu c'était juste pour en jeter ! J'ai vraiment pas le cœur à manger un truc ! »
- Tachibana… dis-moi, ça te plait d'être là ou pas ? »
- Si ! »
- Alors qu'y a-t-il ? »
- Je suis malade c'est tout ! »
- Dites les garçons, si on repart maintenant, on sera arrivé avant seize heures allez hop en voiture ! »
- Et c'est repartit ! »

Le voyage m'a semblé durer deux jours, deux longs jours... Quand je suis sorti de la voiture, j'ai admiré le paysage… La montagne a perte de vue, c'était vraiment magnifique. La première fois que je vois la montagne, bon hors du super entrainment mortel de Minefuji ! Je suis plus habitué à la mer... On pénètre dans une auberge, Hiiragi-san demande ses réservations et la vieille femme nous amène dans nos chambres et là, la première engueulade a fusé !

- J'ai demandé deux chambres doubles ! Pour la journée ! »
- Journée ? »
- Ouai demain on va là-haut, on a de la famille éloignée qui tient un centre de remise en forme. Ils vont sûrement venir nous chercher demain matin. »

Après quelques discussions un homme a emmené les parents d'Hiiragi dans leur chambre, la vieille nous a conduit dans la notre. A ma grande surprise l'hôtel sans prétention dont son père nous avez tant parlé m'a parut vachement bourge !

- Je suis désolée messieurs mais c'est la seule chambre qui nous reste. »

J'ai ouvert grand les yeux une chambre en style européen, avec un lit double et une salle de bain particulière.

- Waouwww ! »
- Merci madame. »
- De rien, vos bagages vous seront bientôt apportés. Voulez-vous manger quelque chose ? »
- Oui avec plaisir. »
- Je vous rapporte deux menus complets, je reviens. »
- La classe on voit qu'on vit pas dans le même monde ! »
- Pff c'est que du vent ! Je n'aime pas ça ! »

Je me suis allongé sur le lit, il était vachement moëlleux ! J'ai fermé les yeux en inspirant fortement. J'avais des fourmis dans le ventre, franchement la voiture c'était pas mon truc, mais il devait y avoir une accumulation de petites choses qui me mettait le moral en l'air. Son épaule... quand elle ne faisait que me frôler... quand il retirait sa tête de mon épaule, quand je n'avais plus de contact physique avec lui. J'ai passé ma main sur le lit, double, je pourrais le garder près de moi. Pourquoi j'ai envie de tendresse tout en la refusant ?

Toc toc

- Voilà vos repas. »
- Merci. »
- Héy Tachibana vient manger. »

La table avait été mise, et je dirais même remplie ! Des tonnes de plats différents, mais ça coutait combien ? Y'avait même du poulpe ! C'est étonnant, j'ai pas faim, j'ai même l'ilmpression que la vue de ce festin va me rendre malade...

- Désolé j'ai vraiment pas faim… je me sens pas super. »
- Tachibana t'es sûr que ça va ? »
- Nan… »

Je me suis levé, je ne sentais plus mes mains, elle étaient là, mais je ne les sentais plus, des tonnes de taches noires obscurcissaient ma vue, et puis je me suis retrouvé sourd, j'ai essayé d'avancer vers Hitonari, mais je ne sentais plus mes jambes, plus rien, enfermé dans un monde sombre et muet, j'ai vu la pièce tourner et puis plus rien.

- Ce n'est rien, juste un étourdissement, et une petite baisse de tension, mais un peu de repos et il ira mieux, peut-être un effet secondaire, dû au long voyage en voiture. Veillez à ce qu'il s'alimente correctement, si ça continue envoyez-le à la clinique à deux kilomètres... »

Quand j'ai ouvert les yeux j'ai vu le visage de la mère d'Hiiragi, puis celui de son fils.

- Tu nous as fait peur Tachibana-kun ! Daijobu ? »
- Heu ouai ça va ! »
- Ben alors qu'es-ce que tu as ? »
- Rien… »

Sa mère s'est effacée sur la pointe des pieds... avec l'infirmière de l'hotel, nous laissant seuls, tout les deux, je ne voulais pas qu'elles partent, je vais encore avoir des pensées bizarres...

- Hiiragi ? »
- Ouai. »
- Qu'es qui s'est passé ? »
- Je sais pas, tu t'es levé, je t'ai vu partir en arrière j'ai eut juste le temps de te rattraper. »
- T'as mal quelque part ? »
- Non, enfin je ne pense pas. J'ai l'impression que je me tape une déprime. »
- Pourquoi ? »
- J'en sais fichtrement rien. Des fois mes idées s'embuent, je ne sais même pas de quoi ça vient. Mais une chose est sûre ça va deux fois mieux quand je suis avec toi, je pense plus. »
- Bon ben je vais t'occuper la tête, allez viens, on va se prendre un bain. »

J'ai regardé autour de moi il faisait déjà nuit…

- Nuit ? »
- Ouai, c'est le meilleur moment y'a personne. »
- J'arrive. »

J'ai arrangé le yukata que j'avais sur le dos et l'ai suivi. On s'est déshabillé sans un mot et on est rentré dans l'eau. Enfin il est rentré, moi je n'ai pas arrêter de dévisager ce corps blanc et parfait, cette peau laiteuse...

- Waaa elle est trop bonne »
- … »
- Tachibana qu'es-ce qu'il y a ? »
- Hein nan rien. »

J'ai secoué la tête, pas le moment de penser à ça. Je suis rentré dans l'eau et me suis assis a coté de lui.

- Pouah c'est chaud ! »
- Ha bon ? Moi je la trouve parfaite ! »

Je ne sais pas trop combien de temps s'est écoulé après sa phrase, quand j'ai enfin retrouvé mon corps, il était devant moi, les yeux remplis d'inquiétude. Sa main s'est posée sur mon front et il s'est approché de moi. J'étais parti où ? Vers la blancheur de cette peau, pourquoi il me donnait envie à ce point, pourquoi j'ai envie de pleurer... Toutes ses choses qui me poursuivent, arrêtez, laissez-moi en paix, je vous en supplie !

- Tachibana ? Qu'es-ce que tu as ? »

Je ne savais pas, je me suis mis à hurler. Mes larmes sont montées naturellement et je me suis enfoncé sous l'eau. A chaque fois que ses mains se posaient sur moi, je les renvoyais brutalement. Quand je suis ressorti par manque d'air, j'ai vu une grande dose d'incompréhension l'assaillire. Je me suis levé et me suis dirigé vers la chambre, sans me retourner, y'a quelque chose qui colle pas avec moi, avec lui, avec ce qui m'entourre, pourquoi je suis venu aussi ! Je me suis jeté sur le lit en pleurant pourquoi je me sentais si triste.

- Tachibana ? »

Hiiragi se stoppa avant de poser la main sur moi. Il n'a pas continué son geste et s'est assis à ma droite. Il n'a rien fait de plus, il a attendu que je me calme, mais je n'y parvenais pas. Il s'est mis alors à chantonner une comptine que j'avais apprise en maternelle. L'histoire d'un lapin perdu dans une prairie. Au lieu de clamer mes sanglots, ils continuèrent, et s'aggravèrent, c'était pathétique ! Pleurer pour rien, ou rien que je ne puisse définir concrètement !. Hiiragi s'arrêta. Il se leva et alluma la télé. Il zappa les chaînes et s'arrêta deux minutes sur la télé allemande, un son s'en dégageait, j'ai relevé la tête et ai regardé les images, un homme chantait, le clip était sombre, et les paroles que je ne comprenais pas, ont rempli mon cœur. Il parlait peut-être de n'importe quoi, de meurtre… mais c'était pas grave, mon cœur entendait une complainte, et peut-être qu'elle ressemblait à la mienne. Quand le nom du groupe apparut j'eu du mal à le prononcer.

- Ramusuteïnu ? Mutteru ? »
- Tu vas mieux ? »
- Je crois… elle est belle cette chanson, surtout la musique. Il souffre autant que moi, je peux la ressentir, sa détresse, je ne sais pas de quoi il parle, mais j'ai de la peine pour lui. »

Ma main a voulu se coller à la télé, oui, mon être entier tremblait sous le son de la mélodie, de sa voix grave, comme si il me communiquait le pourquoi de mon mal-être. Un cent pour cent s'afficha sur l'écran et sa voix s'éleva à nouveau dans la pièce, le clip été encore sombre, j'ai réussi à comprendre quelques mots en anglais, ça parlait de bateau, l'image de mon père s'est intégrée dans le clip, de temps en temps il me manquait trop, tellement trop que j'avais envie de le rejoindre...

- Drôle de coiffure. »
- Il a une belle voix. »
- Tu trouves ? »
- Ouai. Cette voix remplie de sentiments, si seulement on parlait la même langue je suis sûr qu'elle me plairait encore plus. »

Hiiragi s'installa à coté de moi et regarda le nouveau clip. Encore en noir et blanc, mais cette fois-ci il chantait en anglais, ça m'a permis de comprendre quelques mots.

- C'est bizarre, elle me fait rien du tout. »
- C'est franchement bizarre leur truc ! »

Celle d'après commença avec un air sifflé qui m'a transpercé le cœur, mon coeur tremblait, de plaisir, de peur, d'un mélange instable, qui m'aurait bien fait pleurer.

- Ça me dit quelque chose… »
- C'est comme le film de Tarantino, tu sais celui avec des vampires et Georges Clooney ! »
- Ha ouai c'est vrai ! »

Hiiragi m'a regardé dans les yeux, je me sentais comme absorbé par la télé, sa voix, son visage, il était si... beau... j'avais ouvert les bras, comme s'il aurait pu sortir de la télé pour mon plus grand plaisir...

- Qu'es-ce qu'il y a ? »
- Il… je le trouve beau »
- Qui ? »
- Le chanteur… »

Je crois qu'il est resté sur le cul… Il n'a rien ajouté, me regardant simplement du coin de l'oeil...

- Blanche neige et les sept nains ? C'est quoi leurs tripes à ces mecs ? »
- Ichi, il vient le soleil, ni, il vient le soleil, san, quelque chose du ciel, yon il vient le soleil go, roku, nana quelque chose du ciel hachi, kyu, il vient le soleil… »
- Quoi ? »
- Je sais pas, je crois que c'est le refrain… »
- Tu me fais peur Tachibana, d'où tu connais l'allemand ? »
- J'en sais rien… Je le ressens, je sais pas si tu peux me comprendre… »

Un jingle a suit et ils ont enchaînés sur du Marilyn Manson.

- Tainted love… »
- Bah il me dégoûte ce type ! »
- Y'a quelque chose qui m'attire chez ce type… il a un magnétisme étrange... »
- Tachibana, excuse-moi de te demander ça… mais ne t'aurais pas un penchant pour les hommes ? »

Son être tout entier avait pris un air sérieux, pendant que la mélodie d'une chanson de Muse nous entoura. J'ai baissé les yeux et j'ai mis les mains sur mes tempes, de quoi il me parlait là ? Aimer un homme ? Moi ? Je ne savais plus où j'en étais, sa peau laiteuse, Saki, mon père, mon coeur, mon âme... j'ai poussé un hurlement de douleur...

- Je veux mon père. Je veux mon père... »

Je le voulais au près de moi, je voulais cette présence masculine qui prendrait soin de moi, qui me prendrait dans ses bras, comme il le faisait quand on allait à la pêche, comme quand je faisais un cauchemard. Il venait, me serrait, mon père, j'étais petit, je me vois encore devant son cerceuil, à me dire que je le reverrais plus. Depuis ça Sumire a pris soin de moi, mais ce n'est pas la même chose... quant à ma mère, on se voit si peu, je veux un père, je veux me retrouver vers quelqu'un qui pourra jouer ce rôle, je veux juste un peu d'attention, d'amour, de tendresse, je veux enfin qu'on prenne soin de moi, es-ce que c'est trop demander ? Des bras forts pour retenir mes larmes, des lèvres pour m'embrasser, une peau à gouter, je veux le même coccon de chaleur que j'ai eut avec lui... comme avec Saki, comme avec Hito... Lorsqu'Hiiragi a posé une main sur ma joue, j'ai ressenti une envie violente de le cogner, et je n'ai pas pu m'en empêcher, cette faiblesse en moi, elle me répugnait, mais pire que ça en fait, c'était ma frustration, tout ces gestes respiraient la mesure. Hito n'était que mesure, moi tout ce que je voulais c'était qu'il me sert dans ses b ras, qu'il fasse de moi un enfant peureu dans les jupons de sa mère... mais non ! Pourquoi me refuser ça, si il est mon meilleur ami ? Lorsque j'ai rouvert les yeux, il était par terre et se demandait ce qu'il se passait, je me suis levé et me suis approché de lui, mon cerveau était en suspend, je ne lui dictais rien, mais il fit, il lui attrapa la tête, et des mots violents sortirent de moi. Je ne voulais pas les dire, je ne voulais pas être aussi méchant mais une rage folle avait envahi mon corps.

- Petit con ne repose jamais les mains sur moi tu m'entends ! Ne refais jamais ça ! Tu te prends pour qui ? »
- Tachibana ? Mais ? »

Pourquoi je disais ça ? J'avais honte de penser à ça, de me dire que je voulais ce contact plus que n'importe quoi d'autre au monde... J'ai vu des larmes d'incompréhension monter à ses yeux, ma fureur s'est enfuie, je ne voulais pas le faire pleurer, loin de moi cette idée ! Ma main bougea toute seule vers lui, je n'avais pas recouvré la mobilité de mon corps, je savais ce qu'il s'apprêtait à faire, mais comme une pauvre marionnette, je n'ai rien pu faire pour l'en empêcher. A part lui dire de fuir.

- Hiiragi, va-t'en… je t'en prie, je t'en supplie, je sais pas ce que j'ai, sauves-toi ! »

Il est resté là, à me regarder, quand je l'ai pris dans mes bras ; il m'a fait un petit sourire, quand nos corps sont entrés en contact ; mais quand il a comprit mes réelles intentions son sourire a disparu. Mes lèvres ont frôlé les siennes plusieurs fois, et puis j'ai fermé les yeux, je crois que je pleurais. On s'est embrassé… plusieurs fois, je savais qu'Hiiragi n'était pas totalement consentent, je sais aussi que je l'ai empêché de se débattre, je ne voulais pas qu'il le rompe, non pas ce baiser, comme si, à lui seul, il pouvait sauver mon âme et mon corps. Ces lèvres étaient douces, douces et sucrées, c'est ce que je voulais, ses lèvres, sa peau, je l'aurais bien violé là. J'ai arraché ses habits, je le voulais, je le voulais tellement, ma main à glisser dans son pantalon, je le voulais, je le voulais tellement. Il se débattait, il me disait d'arrêter, mais c'était trop tard, j'ai retiré mes habits, j'ai glissé nos peaux l'une contre l'autre. Cette chaleur... cette chaleur... je pleurais, il pleurait, ma mais caressait cette chose qui commençait à réagire entre mes doigts. C'était vraiment ça que je voulais... Je me suis reculé, j'ai lâché son sexe, j'aurais très bien pu le faire, le prendre de force, continuer cette follie...
Quand je l'ai relâché, je me suis pris une baffe en pleine figure, et je me suis mis à éclater de rire, comme un dément.

- Tachibana ? »
- Hiiragi…, je… je ne me comprends plus, je n'arrive même plus à contenir mon corps, il fait ce qu'il veut ! Je suis en train de devenir fou, Saki, pourquoi tu m'as fait ça...»
- Hein ? Saki ? Dis-moi comment tout ça a débuté… Tachibana ! »

J'ai fermé les yeux, le souvenir de ce jour maudit m'a enveloppé et mes lèvres ont commencé à bouger.

- Je suis rentré tard ce soir là, ma mère était de nuit, alors je m'en foutais, j'avais passé la veille avec toi sur le toit comme beaucoup d'autres jours avant, j'ai raccompagné Sumire chez elle, et j'ai erré dehors, quelque chose me turlupinait sans que je sache quoi. J'ai rencontré Asakura, et on a bu un verre ensemble, puis deux, puis trois, je commençais à plus pouvoir aligner deux pensées cohérentes, il m'a ramené chez lui pour dessaouler. J'ai pris une douche, on a discuté. Et quand je me suis senti un peu mieux il m'a raccompagné chez moi. En plein milieu du chemin je me suis écroulé, black out complet. Je me suis réveillé chez moi, complètement en sueur, et j'ai vu son sourire. Il m'a dit que je devais rester au lit. Il s'est installé sur le fauteuil et a regardé la télé. Je comattais à moitié, mais je gardais toujours un œil sur lui, quand je suis pas bien, je n'aime pas me retrouver seul. Et j'ai du m'endormir. Quand le réveille a sonné, il était allongé à coté de moi et me tenait, serré dans ses bras. Je me suis jamais senti aussi bien. On s'est levé et on est parti au lycée, mais à la dernière minute, on y a pas été, on s'est pointé chez un de ses potes, et on a bu. C'est un peu le foutoir là-dedans tout ce que je me rappelle c'est la main de son pote sur mon pantalon pendant qu'Asakura était en train de l'embrasser. Quand je me suis réveillé j'étais à poil dans les bras d'Asakura. Je me suis levé, j'ai pris mes affaires, et je suis rentré chez moi. Je me souviens plus de ce que j'ai fait. Il m'a appelé plusieurs fois dans la soirée, mais à chaque fois que j'entendais sa voix, je raccrochais… la peur au ventre. Ce soir là, donc, je me suis affalé dans mon lit et j'ai essayé de me souvenir, mais en vain. Alors j'ai commencé à foutre des coups dans tout ce que je trouvais. J'ai même éclaté mon ballon de basket en le boxant comme un dingue. J'ai allumé la télé et j'ai zappé, je sais même pas pourquoi, ni comment, j'ai mâté un film x, mais pas le genre que tous les ados de notre age mattent, un film homo. Hiiragi… j'ai… j'ai putain, mais j'ai… »

Il a plongé son regard dans le mien et y a vu les choses que je voulais lui dire mais qui ne sortaient pas. Il m'a pris dans ses bras et m'a réconforté. Les mots qui ne voulaient pas sortir, sont sortis tout d'un coup…

- Je… je… je me suis… je me suis touché en mâtant une scène plutôt ignoble. Une scène où plusieurs mecs le faisaient, où… et j'ai aimé, Hiiragi, j'ai aimé… J'ai pas pu revoir Asakura après ça, j'y arrive pas. »

Sa main a effacé mes larmes, il a pris une intonation de voix douce, me carressant les cheveux, j'étais bien à nouveau contre lui, Hito... j'aimerais te dire un mot, un mot trop difficile pour moi à prononcer, te le dire... te dire ce que j'ai sur le coeur depuis tout ce temps, le crier, le hurler, mais ça, ça sort pas. Je viens de lui raconter que j'ai fais ça avec deux mecs, et je peux pas lui dir ça... je suis bête... pourquoi ce n'a pas été toi... le premier...

- Tachibana, es-ce que tu ressens de l'amour pour lui ? »
- Nan, je ne pense pas... mais j'ai envie de me retrouver encore dans ses bras, j'ai envie cette fois, de me souvenir de ce qu'on fera. Je ne veux pas oublier, je ne veux plus rien oublier ! »

Hiiragi m'a allongé, et je me suis endormi, bercé par sa respiration. Le lendemain, on est partit jusqu'à la pension familiale Hiiragi. Je me suis retrouvé seul dans ma chambre et me suis mis à pleurer, tout ce que je pouvais, j'étais là parce que je ne pouvais pas me passer de lui, mais j'étais pathétique à mes yeux ! Incapable ! Je voulais des choses qui n'allaient pas ensemble. Je le voulais, lui, mais je voulais recommencer avec Asakura. Je le connais que peu, c'est pas le grand amour, mais c'est pas de la haine. Il est sympa quand il veut, surtout bourrée, c'est un côté de lui très différent. En faite ce que j'aimerais vraiment ? Me retrouver entre eux deux. Mais j'oserais jamais lui demander... Hito... Il est entré dans la pièce et m'a serré dans ses bras, je voulais être là, mais faire des choses bien différentes, mais Hito n'était pas de ce genre là, et c'est quelque chose de très difficile à accepter...On a passé la journée à l'intérieur sans vouloir en sortir, j'avais juste besoin de lui.

On a ensuite passé une semaine plutôt agréable, à courir dans la forêt, à simuler des combats, à prendre des bains le soir en contemplant les étoiles. Les vaccances étaient bien, j'essayais de devenir un peu plus intime, en faite tout ce que je voulais pendant cette semaine, le sâouler, et faire l'amour avec lui, c'était vraiment tout ce à quoi je pensais, j'ai même prétexté, que dans ma chambre y'avait des trucs étranges qui me faisaient peur, pour dormir dans le même futon que lui. Un soir je l'ai saoulé au saké, mais peut-être un peu trop, puisqu'il s'est endormi et que j'ai rien pu faire de lui... La frustration, d'avoir le corps que l'on veut pour une petit sauterie, étendu là, mais d'une molesse à en faire peur... J'ai pas pu arriver à mes fins.. J'avais l'impression de passer pour une nympho qu'attendait l'occasion qui se présenterait. Les bains ? Les douches ? Lui frotter le dos et dérapper un peu, mais il semblait ne pas y prêter attention, la frustration, d'être obligé de se contrôler, pour pas passer pour un pervers. La chose la plus dure de ma vie, tenir en laisse ce que j'ai entre les jambes, ça part si vite ces petites bébêtes là ! Ma dernière tactique, le film X hétéro pour l'enflammer un peu, mais rien, il s'en fichait royalement, bloc de glace, et son esquimau restait crème glacée pour mon plus grand desarrois. Une semaine à faire ce que j'avais à faire, dans le noir de la chambre, pendant qu'il dormait.

Et puis… elle est arrivée... elle... qui m'a ôté toutes espérances...

- Hitonari ! Hitonari c'est toi ? J'y crois pas. »

Elle s'est jeté dans ses bras, jolie fille oui, Hito a rougi et la serrait dans ses bras, j'assistais, jaloux à une retrouvaille d'amoureux.

- Ha salut Sakura ! Comment vas-tu ? T'as drôlement changé dis donc ! »
- Toi aussi, ça fait combien ? Trois ans que vous n'êtes pas venu ! »
- Ouai ! »
- Ben tu vois, là je vais super bien puisque tu es là. »

Elle a déposé un baiser sur sa joue et m'a regardé.

- C'est qui ? »
- Un camarade de classe, on est dans la même équipe de basket. Tachibana, je te présente Sakura. »
- Salut. »
- Enchantée ! »
- Hiiragi tu restes encore combien de temps ? »
- Une semaine. »
- C'est tout ! »
- Hé ouai désolé ! »
- Excuse-moi ça te dérange pas si je te l'emprunte pour la journée ? »
- Faites ce que vous avez à faire, moi je vais me balader. A plus ! »
- Tachibana ? »
- On laisse pas attendre une demoiselle! »

J'ai envoyé un sourire à la jeune fille et je me suis dirigé vers la forêt, je pouvais pas lutter contre ça, un peu de solitude me ferrait du bien, histoire de chialer autre part que devant eux.

- Il est sympa ! Tu viens, on va sur le lac au sud ! »
- J'arrive. »

Je me suis allongé dans l'herbe, j'imagine qu'en ce moment ils roucoulent tranquillement. Ça se voit, elle est folle de lui, et il semble pas indifférent, face à elle. Il a bon goût, elle est plutôt jolie, mais et moi hein ? L'idée de perdre Hitonari me rendait dingue, je me voyais déjà forger un plan pour la tuer pendant la nuit. Je me suis levé, et j'ai continué ma promenade, j'ai atterri devant un ravin dont je ne voyais pas le fond. Qu'es-ce que ça ferait si j'y dégringolais ? J'arriverais à voler ? A sentir le souffle du vent sur ma peau... Je pourrais bien essayer… partir d'ici et rejoindre mon père...

- Hum ? »
- Qu'es-ce qu'il y a ? »
- Rien excuse-moi, j'ai cru entendre Tachibana m'appeler. »

Elle me sourit, et se redirige sur mes lèvres. Je crois que je me sens bien avec elle, finalement, ni l'un, ni l'autre, avons eut une autre expérience que celle-ci. Un baiser déposé, le jour de mon départ, il y a trois ans. Avec la promesse de revenir la voir bientôt. Et me voila à nouveau dans ses bras. A part… et bien, à part que Tachibana m'a embrassé, y'a tout juste une semaine, enfin il a faillit me... enfin, je n'ai pas envie d'y repenser.
Lorsque la nuit est tombée, on est partit en direction de la pension, on avait l'intention de rester ensemble pour la nuit.

- Maman ?
- A vous voilà je commençais à m'inquiéter ! »
- Bonjour madame. »
- Oh Sakura ! »

Ma mère s'est arrêtée en nous regardant, son visage s'est affolé, j'ai compris tout de suite que Tachibana n'était pas rentré !

- Où… où est-il ? »
- Je ne sais pas je… avec Sakura, on l'a laissé ce midi. Il a dit qu'il allait se promener. »
- Anata ! Tachibana-kun n'est pas rentré ! »

Mon père a fait la moue. Il a regardé Sakura dans les yeux et m'a demandé d'un ton sec :

- C'est ta petite amie c'est ça ? »
- Heu ouai… »
- Et tu lui as dit ? »
- Ben ouai… »
- Bon, je vais chercher une lampe torche, je vais aller le chercher ! »
- Je viens avec toi ! »
- Oh non, toi mon petit tu vas rester là avec elle, et ta mère ! »

Papa ? »
Oui, qu'y a-t-il ? »
Papa, tu crois qu'on va avoir beaucoup de poisson ? »
Ouai j'en suis sûr ! Tu sais pourquoi ? »
Hanhan… »
Par ce que tu es mon porte bonheur. Akane... »

- Akane ! Akane ! »

J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu le visage du père d'Hiiragi, je crois que je les ai refermés tout de suite après.

- Maman, j'y vais. »
- Tu restes ici ! »
- M'en fiche, on va pas le laisser dehors, il s'est sûrement perdu ! »
- Qu'es-ce que ton père t'as dit ? »
- Mais ? »
- Nan ! »
- Hitonari ? Ne t'en fait pas, il va sûrement le retrouver et le ramener. »

Elle m'a fait un sourire, et je l'ai prise dans mes bras. Un bruit de porte a arrêté notre accolade, mon père venait de passer la porte d'entrée. Je suis sorti du salon illico. Et j'ai vu, j'ai vu le corps d'Akane dans les bras de mon père, quasiment sans vie, presque livide.

- Chérie, réchauffe un bol de soupe. Je m'occupe de lui. »
- Papa ? »
- Nan ! Laisse-moi faire ! »
- Mais ! »
- J'ai dit non ! »
- Hum ? Doko ? papa ? papa ! »

Akane s'est débattu violemment, mon père a été obligé de le mettre par terre.

- Ça va aller, je t'ai retrouvé, en bas d'un ravin tu te souviens de quelque chose ? »
- Non... j'étais avec mon père sur un bateau, puis, je vous ai vu. On allait pêcher du poisson, ouai comme on le faisait auparavant. »

Des larmes ont inondé son visage, j'ai voulu m'approcher de lui, mais le regard de mon père m'en empêcha. Tachibana s'élança dans les bras de mon père, il ne fit rien, je ne pense pas qu'il ait, un jour eut, la fibre paternelle. Il l'a emmené dans sa chambre. Quand ils sont revenus, Tachibana, avait été changé et lavé, il s'installa en face de ma mère qui lui servit un bol de soupe.

- Tiens ça te fera du bien. Mon pauvre petit, tu as du avoir peur tout seul ! »
- Non, il était pas seul. »
- J'étais avec mon père. »

Mon père me fit signe de venir, il demanda que Sakura me rejoigne.

- Hitonari, allez vous coucher. Il n'a rien. Je lui ai remboîté l'épaule et à part quelques bleus, il n'a rien du tout. »
- Son père est… »
- Je sais, il me l'a dit. Il a juste besoin de manger et de dormir. Demain je le raccompagne à la gare, sa mère ira le chercher. »
- Pourquoi ? »
- Il a besoin de sa mère. Je ne peux pas en dire plus. J'ai promis. Sur ce, bonne nuit tous les deux. »

Il m'a fait un sourire, et est retourné dans la cuisine, mon père savait quelque chose que je ne savais pas. Qu'avait Tachibana ? Depuis qu'on était là, il avait des paroles étranges, des actes incongrus... Il cherchait quoi ?

- Hito ? »
- Hum ? »
- Tu veux que je rentre ? »
- Nan c'est bon… »

Je m'inquiétais pour lui, mais j'avais aussi énormément besoin d'elle, alors, on est partit dans ma chambre. On s'est embrassé, je l'ai déshabillée et mise sous les couvertures. J'ai goûté sa peau, et lui ai fait l'amour. Au moment de me libérer, j'ai murmuré son nom, pourquoi ? Je m'inquiétais autant, ou mon inconscient venait de comprendre ce qu'il se passait...

- Akane ? »
- Hum ? »
- Tu viens de dire Akane ! Qui es-ce ? »
- Ha heu… je ne m'en suis pas rendu compte ! Pardon, Akane c'est… Tachibana. »
- Pourquoi tu l'appelles pas comme ça ? »
- Parce qu'on est pas assez proche pour se le permettre. »
- Tu te rends compte que pendant qu'on fait l'amour tu dis le nom de ce soi-disant ami ? »
- Pardon ! je…, il faut que je te dise. Lui et moi, on s'est embrassé, enfin je veux dire que, enfin bon il m'a embrassé, mais j'ai rien fait pour le stopper ! »
- Tu l'aimes ? »
- C'est mon ami, c'est tout, je pense que j'avais envie de savoir, moi aussi... »
- Et ? »
- Rien, je n'ai rien ressenti pendant le baiser, ni même après... »
- Ça veut dire que tu ne l'aime pas... Et lui ? »
- Je crois qu'il est amoureux d'un ami qu'on a en commun... »
- Il est homo ? »
- Ouai... »

Elle m'a fait un grand sourire.

- Hé bien si tout ceci est vrai, il va falloir prendre soin de lui, plus que tout tes autres amis, jusqu'à ce qu'il se dévoile entièrement, j'ai une amie dans le même cas, elle a toujours voulu être normale, mais a bien y réfléchir, elle n'a jamais été heureuse. Alors je l'ai aidé, doucement, pas après pas, à lui faire comprendre, qu'elle ne sera jamais heureuse dans les bras d'un homme. Depuis elle sort avec une fille, et je ne l'ai jamais vu aussi resplendissante. Fais juste attention, à ne pas lui briser le cœur, Hiiragi, fais attention qu'il ne tombe pas amoureux de toi. »

Ne pas lui briser le coeur hein ? Qu'il ne tombe pas amoureux de moi... Je réfléchssais à ses actes, et un bruit de ballon me coupa dans mes pensées, je fis un sourire et sortit du fûton.

- Qu'es-ce qu'il y a ? »
- Habilles-toi ! »
- J'arrive. »

Je suis sorti dehors, en enfilant ma chemise, mon père faisait un match avec Tachibana. Il l'a dribblé, Akane a dribblé mon père, je l'ai vu s'envoler, et dunker, comme jamais il ne l'avait fait avant, sous les yeux ébahis de mon père.

- Waouw, il saute vachement haut ! »
- Ouai... C'est le roi du dunk ! »

Tachibana, s'arrêta et s'allongea dans l'herbe.

- C'est fini, je suis naze ! »
- Pas si mal que ça, c'est mieux que la dernière fois que je t'ai vu jouer. »
- Ouai, c'est à cause de votre fils, il a un effet positif sur moi, je me donne à fond pour le rattraper. Je sais très bien que je suis pas aussi bon que lui… mais un jour ! Ouai, un jour j'éclaterais sa face de poulpe. »

Mon père a fait un petit sourire.

- Donc tu ne veux plus arrêter le basket ? »
- Non… »
- Bien ! Tu veux toujours rentrer demain ? »
- Ben... »

Son visage s'est tourné vers moi, puis il a fixé Sakura.

- Ouai je vais rentrer, c'était sympa, mais bon… »
- C'est à cause de Sakura ? Tachibana, tu déranges pas tu sais ! »
- Hitonari ! »
- Pas grave monsieur... »
- Papa mais qu'es-ce qui se passe ? »
- Je ne t'ai pas demandé d'aller te coucher ! »
- J'ai passé l'age d'écouter tes ordres ! »
- Arrête ! Putain, arrête ! C'est pas le diable ton père ! C'est clair qu'il ne jure que par le basket, mais il a l'esprit vachement plus ouvert que je le pensais ! T'as un père ! Tu le sais ça ? Alors bon dieu arrête, parce que tu sais jamais, ce qu'il peut se passer demain ! T'as la chance d'en avoir un, peut-être que vous vous engueulez, mais c'est pas fait pour ça ? Crois pas que je me sois jamais engueulé avec le mien ! Et s'il été encore en vie, vu mon caractère et le sien on s'engueulerait encore souvent ! On a pas les mêmes points de vu, et c'est normal, chaque personne est unique, on ne peut pas s'entendre à cent pour cent avec quelqu'un c'est faux ! Avec les gens dehors, tu peux te foutre en rogne et foncer dans le tas, mais avec la famille, jamais... Jamais tu m'entends ! Alors ton père, ta mère, ton frère, chéries-les ! Chéries-les maintenant, et pas plus tard, en te disant, et si j'avais fait ça ! Parce qu'à ce moment, ce sera trop tard ! »

Akane s'est arrêté, il a mis ses mains dans ses poches et s'est mis à grommeler, je ne sais pas ce qui s'est passé entre lui et mon père, mais il est redevenu celui que je connais, que j'ai toujours connu, ça me fait plaisir, je l'ai laissé avec mon père, apparement on ne voulait pas de moi...

Le lendemain, j'ai été réveillé par un baiser de Sakura. Je me suis levé et habillé, je voulais voir Tachibana, avant qu'il ne parte !

- Hey attend ! »
- Quoi ? »
- Tu pars ? »
- Ouai tu le vois bien ! »
- Pourquoi ? »
- Pas envie de rester ! »
- Pourquoi ? »
- Tu pourras être plus tranquille avec… »

Sa tête a fait un petit signe, je me suis retourné et ai regardé Sakura. Il a avancé la main vers mon menton et m'a soufflé a l'oreille :

- Alors tu lui as fais don juan ? »
- Hein ? »
- Hum... me mens pas, pas à moi, je le sais, j'arrive à le sentir. Monsieur est plus vierge, hein ? J'espère que tu as apprécié ! »
- Tachibana ? »

Il m'a relâché et a regardé Sakura.

- Pardon, je suis sûr qu'on aurait pu être amis, mais si tu passes à Kozou, vient me faire coucou ! Je te présenterais, ma copine d'enfance, je sais pas pourquoi, mais vous vous ressemblez étrangement, enfin quoi de plus normal ! Tu vas épouser mon jumeau. »

Il a fait un clin d'œil et est monté dans la voiture de mon père.

- Tachibana ? »
- Ouai ? »
- Et Saki ? »
- On verra... »