Titre: Parce que c'est toi

Disclaimer: Les personnages de Naruto n'appartiennent qu'à leur auteur, c'est-à-dire Masashi Kishimoto.

Résumé: Hinata n'est pas une adolescente comme les autres. C'est une samouraï. Sans les katanas, bien sûr. Mais son code moral qu'elle a emprunté à ces fameux guerriers et qui lui sert de guide dans la vie de tous les jours, est aussi strict et sévère que ces derniers. Avec un esprit où prédomine autant le devoir que l'honneur, il ne reste que peu de place à l'amour dans la vie d'Ophélie. D'ailleurs, cette dernière ne croit pas du tout à ce sentiment qui unit deux êtres. Pour elle, l'amour, c'est plus un truc physique qu'une alchimie, un dialogue entre deux coeurs. Et puis, un jour, dans son lycée, arriva un nouvel élève, prénommé Sasuke. Et alors, le monde d'Hinata, avec ses principes et ses valeurs, commença à trembler. Elle, amoureuse ? Jamais ! Une samouraï ne doit pas s'abaisser à ce genre de chose aussi vile. Elle tentera donc de lutter contre ce sentiment naissant. Mais peut-on gagner contre l'amour ?


PROLOGUE


Parce-que c'est toi, j'oserais tout affronter

Et c'est toi à qui je pourrais pardonner

Parce-que c'est toi

Rien que pour ça

Axelle Red


Je t'ai choisie.

Il avait prononcé ces mots d'une voix forte, claire, suave. Elle était restée bouche bée, ne sachant quoi répondre. Et puis, qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire « je t'ai choisie »?

Elle attendit qu'il développe un peu plus.

Une minute.

Deux minutes.

Une éternité.

Enfin, il enchaîna :

- Pourquoi? me demanderas-tu... « Parce que c'est toi, rien que pour ça », fredonna-t-il.

Elle sourit. Elle adorait cette chanson d'Axelle Red. Il était vraiment bizarre ce garçon. Il était resté de dos depuis le début sans faire face à son interlocutrice. Comme s'il avait peur. Non, pensa-t-elle, ce comportement ne collait définitivement pas au personnage.

Son dos assez musculeux pour un lycéen et sa voix dégageaient une assurance d'homme mûr, d'un homme qui balaie tous les obstacles d'un revers de main. Elle avait déjà vu cette silhouette et entendu cette voix auparavant. Mais associer des yeux, une bouche, un nez - en somme un visage - à ce dos, elle ne le pouvait pas ou plutôt elle ne le voulait pas. Ça ne peut pas être lui, se dit-elle.

Elle se risqua à parler :

- Comment t'appelles-tu?

- Tu le sais déjà. Et puis ... Tu peux te taire deux secondes. Je n'ai pas fini ma déclaration, répondit-il.

Elle fut piquée au vif. C'est comme ça que l'on parlait à la personne à qui l'on avait décidé de déclarer sa flamme !

Oui, elle avait, en effet, fini par interpréter, « je t'ai choisie », comme un « je voudrais sortir avec toi ». Mais était-ce vraiment dans ce sens-là ? Elle relut la lettre qu'elle avait reçu plus tôt :

"Rejoins-moi sur le toit. J'ai quelque chose à te dire."

Rien dans la lettre n'éclairait davantage la situation. Le garçon restait à nouveau silencieux.

Trois minutes.

Quatre minutes.

L'infini.

Il semblait attendre quelque chose qui ne venait pas. Elle ne pouvait plus supporter cette situation. Elle allait quitter le jeune homme sans un mot pour lui montrer qu'elle était, elle aussi, un maître en matière de silence et d'insolence lorsque finalement il s'exclama :

- Ah! Enfin. C'est pas trop tôt !

Il avait levé les yeux vers le ciel en disant cela. Il commençait à pleuvoir. Il se retourna brusquement et lui sourit.

Qu'est-ce qu'il était beau avec ses dents découverts, un vrai Brad Pitt ! C'est ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Comme une évidence. C'était donc lui. Lui qui hantait ses pensées, ses rêves, ses journées. Lui qui était devenu son idéal masculin.

Il s'approcha. Elle fut paralysée. Il s'arrêta net devant elle mais il était près, si près qu'elle en perdit sa contenance.

Respiration...saccadée.

Les fines gouttes d'eau tombant du ciel, d'abord calmement, commençaient à se multiplier d'une manière assez rapide.

- Je me suis renseigné un peu sur toi. On m'a dit que ce que tu détestais le plus c'était la pluie, les orages, le mauvais temps quoi. C'est l'une des deux raisons qui m'ont poussé à t'inviter sur le toit en sachant bien qu'il y ferait un temps pourri, dit-il.

- Tu es sadique, répondit-elle.

Elle rougit. Elle ne savait plus où se mettre. C'était une pensée qui l'avait traversée. Des paroles qu'elle n'avait pu réprimer. Mais contre toute attente, face à la pique, il rit, il rit de bon cœur. Un rire communicatif. Et forcément, elle rit aussi. Deux idiots sous la pluie.

- Peut-être, oui. Mais pas à outrance. J'aime faire souffrir les autres quand il y a un but, une motivation derrière la manœuvre. Mais torturer rien que pour le plaisir de torturer, ce n'est pas dans ma nature.

- Alors pourquoi m'as-tu fait venir sur le toit?

- Tu veux la deuxième raison ? La raison majeure, la principale ? J'y viendrais dans un instant.
Mais avant, laisse-moi développer un peu le fond de ma pensée sur les choses que l'on n'aime pas. Celles-ci sont à ranger dans deux catégories. Il y a les choses que l'on déteste par instinct ou par goût et les choses que l'on hait par suite d'une expérience malheureuse. De ces deux catégories, c'est la dernière qui est la plus intéressante car elle n'est pas figée. Elle permet à un ou plusieurs facteurs de changer la nature de ces choses détestables, de les faire basculer de l'autre côté de la lumière. Autrement dit, vers les choses que l'on aime. Il suffit, en effet, qu'un heureux événement survienne, et hop le tour est joué. On oublie ce qui nous répugnait au début, et on accepte la chose comme nous faisant du bien.

Il s'arrêta de parler et la fixa du regard. Qu'est-ce qu'il était beau avec ses yeux d'un bleu intense et profond. Elle ne pouvait soutenir son regard. Elle voulut se détourner. Et pourtant, elle ne pouvait pas. Ses yeux à lui étaient comme des aimants. Ils ressemblaient à deux phares qui éclairent les ténèbres de son cœur. Inutile alors de lui cacher la vérité. S'il avait voulu connaître ses plus chers secrets, elle aurait tout déballer d'une traite comme face à un confesseur. Mais il ne posait pas de questions. Peut-être qu'il avait déjà lu en elle. Il reprit :

- Comme je te l'ai dit auparavant, j'ai mené ma petite enquête sur toi et je sais que tu détestes la pluie parce-que de tristes événements qui t'avaient touché dans ta chaire s'étaient produit pendant qu'il faisait ce temps. Je suis ici pour effacer ces mauvais souvenirs ou du moins les atténuer en faisant graver dans ta mémoire ce doux moment que nous passons ensemble à l'instant même.
Ce que je vais te dire, en effet, pourrait te rendre très heureuse et si c'est vraiment le cas, chaque fois que la pluie viendra par la suite, le souvenir de cet instant te fera sourire et te rendra plus gaie. C'est ce que je souhaite de tout mon cœur.
Donc, si je suis ici à ta rencontre c'est parce-que j'ai écouté mon cœur et uniquement lui. Je ne suis pas comme la plupart des autres garçons, comme tu l'as sans doute remarqué. Je ne suis pas prisonnier de mon mental. Je ne me laisse pas guider par la raison, par ce qui est convenable ou pas. Là, dit-il en frappant sa poitrine gauche, est ma vie, là est ma destinée et je ne laisserai personne me détourner de ma route, de mon chemin, de ma voie.

La regardant fixement, il continua: Maintenant, passons au but de cette lettre et de ce rendez-vous. Vois-tu, la chose est simple. : « Je t'aime, je t'aime comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma ». C'est cette chanson de Lara Fabian qui m'est venue à l'esprit lorsque je t'ai vue pour la première fois, et qui me revient sans cesse lorsque je te revois. On peut parler de coup de foudre. Oui, j'ai été foudroyé par ton visage, par tes courbes, foudroyé par ta voix. Mais ce qui m'a le plus fasciné chez toi, c'est ta personnalité.

Ne s'arrêtant pas dans sa déclaration, il prit ses mains dans les siennes, toujours les yeux dans les yeux.

Tu n'es pas comme les autres filles ! Tu as une morale, un code de conduite strict. Tu es pleine de vie et tu ne te laisses pas abattre devant l'adversité. Tu me prendras pour un fou, mais je ne veux pas sortir avec toi. Non, je veux beaucoup plus que cela. Je veux prendre possession de ton corps, de ton âme, de ton esprit. Je te veux mienne pour l'éternité.

Lâchant ses mains, il posa un genou à terre. Sortit de sa poche une boîte noire. L'ouvrit. À l'intérieur, une bague sertie de diamants.

Veux-tu m'épouser?

Ils étaient sur le toit du lycée. Trempés jusqu'aux os. Seuls au monde.