« Merde. Merde. Merde ! »
La jeune fille de quatorze ans courrait aussi vite que ses jambes le permettaient. Elle était poursuivie par une horde d'hommes armés jusqu'aux dents. Eux, ils avaient des mitraillettes et d'autres trucs dans le genre alors qu'elle n'avait rien, juste trois étranges objets qu'elle tenait de ses grands-parents : un pendentif en forme de dragon, un autre en forme d'aigle et un médaillon en or. La jeune fille portait une veste en cuir, un T-shirt noir, un jean et des baskets. Elle portait un sac sur son dos. Ses yeux étaient verts et ses cheveux étaient bruns foncés, longs et ondulés.
Elle sentait les balles qui frôlaient ses joues. Pourquoi avait-elle décidé d'aller dans ce tunnel ? Pourquoi ces hommes la poursuivaient ? Parce qu'elle avait peut-être osé pénétrer dans leurs territoires… Soudain, une balle s'incrusta dans son épaule et elle manqua de s'effondrer sur le sol. Mais elle se rattrapa et continua de courir.
« Arrête-toi ! »
Pauvres cons ! Comme si j'allais le faire !
Une deuxième balle l'atteint et le sang éclaboussa le médaillon. Elle s'écroula sur le sol en criant de douleur. Elle entendit les pas des hommes qui ralentissaient.
« Dépêches-toi de lui prendre le médaillon ! »
En parlant de lui, l'objet se mit à scintiller. La jeune fille le détacha de la chaîne et regarda de plus près. Les aiguilles tournaient rapidement. La lumière l'enveloppa et elle sentit qu'elle tombait. Voici comment terminait la courte de vie de Naomie, quatorze ans…

Naomie tomba à plat ventre sur un sol froid. Du carrelage, plus précisément. Elle entendit des cris et des armes qui se dégainèrent. Elle se releva d'un coup.
« Ecoutez ! Je ne sais pas qui vous êtes, ni même ce que vous faîtes dans ces tunnels alors laissez-moi tranquilles ! »
Elle s'arrêta de parler. Des hommes en blancs et encapuchonnés braquaient des armes très anciennes sur elle.
On dirait des armes de la Révolution…
La jeune fille avait toujours été intéressée par l'histoire, elle connaissait toutes les périodes par cœur ainsi que les armes. Les hommes avancèrent et elle leva les mains.
« Euh… les mecs, je suis désoler d'avoir interrompus votre cérémonie mais… »
Deux mains géantes se posèrent fermement sur ses épaules et elle se retourna. Un autre homme la regardait. Habillé en bleu, il était grand, avec des cheveux bruns, des yeux couleurs noisette et une petite barbe. En fronçant les sourcils, Naomie remarqua qu'ils étaient tous habillés comme dans le jeu Assassin's Creed. Unity, plus précisément. Elle comprit alors.
Oh merde… Je suis dans le jeu Assassin's Creed ! Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ?! Comment j'ai pu venir ici ?! C'est un cauchemar ! Un simple rêve ! Je vais me réveiller ! Oh merde, putain de merde ! C'est réel !
L'homme, qu'elle devina être Arno Dorian, la regarda étrangement.
« Qui es-tu ? »
Elle voulut répondre mais ses blessures choisirent ce moment pour se faire remarquer et elle tomba inconsciente dans les bras de l'Assassin.

« Elle est bizarre… »
Arno était assis confortablement dans un fauteuil à côté de cette étrange jeune fille qui avait débarqué en plein milieu de la salle du conseil. D'ailleurs, les membres étaient ici, à la regarder.
« En effet, dit Beyller. On dirait qu'elle vient d'une autre époque…
-C'est impossible ! s'exclama Arno.
-Beyller, regarde ça, dit Mirabeau en pointant du doigt le médaillon. »
L'homme attrapa l'objet et le détailla. Dès qu'il comprit de quoi il s'agissait, il le posa sur une table et recula d'un pas.
« Oh mon Dieu… »
Arno se leva.
« Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il.
-Un Fragment d'Eden. »
L'assassin rigola.
« Ce vulgaire collier ? Un Fragment d'Eden ? Laissez-moi rire !
-D'après ce que nous savons sur cet objet, il est capable, au contact d'un sang rare et précieux, de nous déplacer dans le futur ou le passé, expliqua Beyller. »
Il regarda la jeune fille et poursuivit :
« C'est peut-être pour cela qu'elle est ici. Le médaillon a dû la transporter dans le temps.
-Je ne suis pas très convaincu, grommela Arno. »
Les deux membres du conseil le dévisagèrent.
« Arno. Tu vas veiller sur elle, déclara Mirabeau.
-Mais pourquoi ?!
-Ne fais pas l'enfant, veux-tu ? Cette demoiselle possède un Fragment d'Eden !
-Qui nous dit que ce n'est pas une recrue ou une espionne des Templiers ?! cria Arno.
-Arno ! Cela suffit ! hurla Beyller. Tu vas rester ici et veiller sur elle ! Il faut que nous en sachions plus sur elle. »
L'assassin hocha la tête en ronchonnant. Les deux membres s'en allèrent. Arno se rassit dans son siège et contempla la jeune inconnue.
« Tu as vraiment eu de la chance d'atterrir ici, tu sais ? Si les Templiers t'auraient trouvé… »
Elle gémit et se tourna sur le côté. Arno ricana.
« Toi et moi, on va avoir des choses à faire… »