Bonjour à tous et à toutes! Bonne année 2014 déjà! Même si je ne peux prévoir pour personne si elle sera bonne ou mauvaise, mais c'est la coutume. Enfin bref. Voici un petit recueil pour la Royu's Week organisée par la SPPS.
Premier thème : Rêve
Je n'ai pas grand chose à dire à part que ce thème m'a donné du fil à retordre, j'avais pas du tout d'inspiration, j'avais pourtant cherché pendant trois jours. M'enfin, le voilà quand même. J'espère que ça vous plaira, et bonne Royu week à tous C: !
Rêve
Il y avait quelque chose d'assez étrange dans ce que l'on appelait communément Rêve. Ce mot qui n'avait finalement pas de sens, juste une connotation que l'on avait appris avec le temps à assimiler à quelque chose de beau, de merveilleux, quelque chose auquel on ne pouvait finalement pas toucher.
Yukino chérissait les rêves. Parce qu'ils étaient les seuls à la plonger dans un monde rempli de chimères merveilleuses, d'illusions parfaites, les seuls à lui faire oublier l'espace d'un instant qu'elle était seule. Ou du moins, qu'elle l'avait été.
La disparition d'un être cher laisse de profondes blessures, et physiques et psychologiques. Des souffrances qui ne peuvent être apaisées, parce qu'on ne veut pas oublier. Alors les rêves étaient une excellente alternative pour la jeune fille. L'échappatoire qui lui faisait oublier qu'elle n'avait plus personne au monde, la délicieuse oasis sur laquelle elle aurait aimé rester éternellement.
Les rêves lui avait un jour dit sa sœur, sont les reflets de l'âme, les perditions du subconscient. Le rideau se levait enfin pour laisser place à la pièce jouée par l'esprit et ses désirs les plus enfouis. Ils étaient aussi l'écho de la vision, les rêves étaient ce que l'on voyait, ce que l'on ressentait, ce que l'on croyait.
La jeune femme aux cheveux d'ivoire aimait rêver, pour pouvoir s'échapper et pouvoir enfin toucher les étoiles de ses pensées les plus enfouies. Mais cette nuit là, le sommeil ne venait pas, le rêve venait de s'effacer, laissant derrière lui la poussière dorée des étoiles de douces pensées.
Non, la jeune femme ne dormait pas. Tout simplement parce qu'elle s'inquiétait, son esprit n'arriver pas à s'apaiser et ne voulait en aucun cas laisser passer les rêves pour le calmer. Elle savait qu'elle était ridicule de se comporter ainsi, de se laisser troubler par la santé de ses compagnons alors qu'à Sabertooth, les sentiments amicaux n'existaient pas. Mais elle ne pouvait s'en empêcher.
La veille elle s'était fait une réflexion plutôt étrange, alors qu'elle observait discrètement les dragons jumeaux qui discutaient à une table. Ou plutôt, il aurait était plus juste de dire que l'un parlait et l'autre écoutait. Elle avait longuement étudié le dragon de l'ombre qui semblait perdu dans le lointain.
C'est alors qu'il avait intercepté son regard, et elle avait plongé dans son iris couleur rubis, couleur de sang. La jeune femme avait rougit avant de détourner ses yeux vers un point quelconque d'encrage, sans vraiment y faire attention. Ses yeux l'avaient troublée. Non pas parce qu'ils étaient effrayant, mais surtout parce qu'elle avait cru y déceler de la tristesse.
Un bruit fit sursauter la jeune femme qui était assise sur son lit, appuyé contre le mur qui le bordait, le regard perdu au dehors, alors que la nuit s'assombrissait encore. Certainement un bruit qui provenait d'une des chambres voisines, elle ne devait pas être la seule à ne pas trouver le sommeil, après tout, les grands jeux magiques approchaient, l'excitation était palpable.
Mais pas pour elle. Ce qui la préoccupait en réalité, c'était une simple question. Peut-être une question existentielle, ou juste une pure curiosité mal placée. Elle n'aurait su le dire.
Finalement. Qu'était réellement un Rêve ? Etait-ce quelque chose qui devait apporter du bonheur aux gens, leur rendre le sourire qu'ils auraient pu égarer en cours de route, éclairer quelques fois leurs routes assombrit par les nuages de la peine ? Yukino n'aurait vraiment su le définir.
Après tout c'était si abstrait, cela échappait aux hommes, ils ne se posaient pas vraiment de question sur ce sujet, parce qu'ils ne se demandaient pas comment cela était possible qu'ils continuent de respirer sans s'en rendre compte, parce qu'ils ne se préoccupaient pas de ce qui les maintenait en vie, ni de ce qui allait les tuer. Parce que le concept même de la vie n'avait rien de concret, la vie pouvait simplement être considérée comme une alternative à la mort après tout. Les gens ne veulent pas penser à ce qui les attends, ils savent qu'ils sont mortels, qu'un jour ils ne seront plus, alors ils s'en détournent. Et cela de plusieurs manières. Mais quoiqu'il en soit, ils vivaient tous pour oublier la mort. Alors peut-être que le rêve n'était qu'un détournement subtil de plus de la faucheuse aux yeux gorgés de sang.
Mais après tout, peu importait. Le rêve était le commun de l'humanité, parfois le cauchemar s'y substituait, mais jamais il n'anéantissait, toujours, les gens se relevaient.
Mais alors, la jeune femme se demandait, est que tout le monde pouvait réellement rêver ? Lorsque son regard avait croisé celui de Rogue, Yukino avait douté, douté de ce qu'elle avait appris d'elle-même, comme les autres l'avaient appris avant elle. Elle n'était plus tellement sûre qu'il était permis à tout le monde de rêver. De s'évader, s'échapper d'un quotidien qui de toute manière mènera à la mort.
Est-ce que le dragon de l'ombre pouvait lui aussi profiter d'un moment si infime de liberté ? La jeune fille en doutait fortement. Parce qu'il n'avait dans son regard, aucun, même pas un infime, éclat de bonheur qui y brillait.
C'était injuste. La jeune femme souffrait milles douleurs dans son cœur, parce qu'elle savait que lui ne laisserait pas la peine le submerger. Il n'avait pas le droit de rêver, parce qu'il était complice de la mort. L'ombre de sa magie, elle prenait le pas sur ses sentiments. La noirceur de l'obscurité se posait sur son cœur. Le sang de ses yeux noyait son âme dans la terreur, et le rêve le fuyait alors.
Les yeux perdus dans l'immensité du ciel d'encre, la jeune femme eut soudainement envie de pleurer. Elle détestait cette sensation désagréable qui accompagnait les larmes lorsqu'elle les empêchés de prendre leur liberté. Sa gorge se desséchait, comme si les perles d'eau voulaient la torturer pour qu'elle les laisse enfin fuir. Alors elle toussa, et sa toux résonna contre les murs vides de rêves, dans la nuit vide de sens.
Peut-être qu'il lui suffisait alors de lui donner de l'éclat, de lui insuffler le rêve pour qu'enfin, ses yeux vides de lumières ne brillent pour illuminer l'ombre de son âme.
La jeune femme savait que c'était totalement futile de penser à des choses si insignifiantes. Elle ne savait même pas pourquoi cet individu la préoccupait tant. Mais elle ne pouvait l'effacer, elle ne pouvait ignorer ce qu'elle ressentait. Alors elle allait essayer de l'approcher, essayer de l'aider, pour qu'enfin, le Rêve qui finalement, existait pour la Vie, chasse enfin la mort de ses yeux, la noirceur de son ombre.
Voilà voilà, n'hésitez pas à me donner votre avis, il est toujours la bienvenue. Et à demain 8D!
