La Nuit
La nuit les entoure encore une foi.
De toute façon dans cet endroit on dirait qu'il ne fait jamais jour, les ténèbres semble présent en permanence. Peut être que la perte de la notion du temps, du jour et de la nuit est un autre moyen d'accélérer la folie qui ronge touts les humains des environ. Peut être que la simple réalité banale qui nous entourait avant, les moments qui nous semblaient tellement évident qu'on y faisait même plus attention, disparaît peu à peu dans cet endroit, laissant place à l'irréalité froide et sombre de notre nouvelle vie, ou plutôt du début de notre mort.
Même la nuit semble différente ici. Plus noir, plus compacte aussi, comme si elle était habitée en permanence par une substance lourde qui abrutissait les esprits et assourdissait les hommes qui avait le malheur de s'y égarer.
La nuit avait cette faculté de rendre tout le monde muet. Plus personne ne parle quand elle s'installe, avant on pouvait entendre encore quelques rares chuchotements qui traînaient, traversaient les murs et allez doucement réconforter les oreilles meurtris des prisonniers lasses de ce pesant silence, mais ces chuchotements réveillaient bien souvent les créatures aveugles qui hantais ces lieux, les chuchotements les attiraient vers leurs pauvres propriétaires, les livrant ainsi à leurs tortionnaires.
Depuis les chuchotements s'étaient tut.
Et le calme trompeur n'était alors troublé par le clapotis de l'eau ricochant contre les barques qui amenaient sans cesse de nouveaux condamnés, captifs malheureux et inconscient de l'enfer qui les attend.
L'homme s'éloigna du trou du mur où il observait la vue depuis quelques instants, ou alors quelques heures. Il avait perdu la notion du temps, comme il avait perdu toutes notions humaines d'ailleurs, il les avait perdu quelque parts dans les 10années qu'il avait passé enfermer dans cette cellule, mais quand exactement, cela restait un mystère et lui était égal.
Une masse de cheveux gras lui retombèrent devant les yeux tandis qu'il s'affalait sur le matelas défoncé qui gisait par terre. Ca aussi ça lui était égal, la propreté avait cessé d'être une des préoccupations depuis bien longtemps. Ses mains se mirent à caresser frénétiquement son bras, traçant le contour des grandes lettres qui s'y trouvaient gravées.
L'homme sourit, autant que son corps décharné le lui permettait, en touchant une des lettres.
Il ne possédait plus de nom. Ici personne n'en avait, il avait tous un numéro.
Un nouveau moyen efficace moyen d'accélérer la folie des prisonniers.
Ca marche d'ailleurs. Beaucoup ne se souvienne même plus de leurs noms.
Etant ici depuis trop longtemps et n'ayant plus jamais été appelé par autre chose qu'une série de chiffres il ne se souvienne plus alors de ce qu'il était avant.
Mais pas notre homme.
Lui dés qu'il a su son numéro, dés qu'il a sur qu'il à su qu'il ne sortirait probablement jamais d'ici, il a fait en sorte de s'en souvenir de son nom. Il c'est promit à lui-même de ne jamais se perdre, s'oublier dans cet enfer, jamais.
Il continuait à caresser son bras passant ses doigts sur les lettres qui y était gravées. Là sur le bras sale et noir de suie se trouvait sculpter à même la peau deux mots dont le sang sécher avait délimité la forme.
Sirius Black.
