I. Le commencement

Ma vie est Noire. Ma vie est synonyme de néant, d'apocalypse, de coeur sans âme. Oui. Ceci résume bien ce que je suis, ce que j'ai été et sans doute ce que je serais à jamais. Moi, Charles Habbitburg.

Tout a commencer quand j'avais 11 ans, mais j'en faisait beaucoup plus, enfin c'est ce que disait ma famille de niais, après il faudrait creuser loin pour savoir où est la vérité. Je ne pourrais pas vraiment dire de quoi j'avais l'air, on me traitait souvent de "zombie". Mais ce n'est pas le cas, je refoule juste mes sentiments. Pour ce qui était de mon physique ... Je ne ressemblais pas à grand chose. J'était un truc, tenant sur deux pattes, à la peaux pale et aux poils bruns. Je ne plaisais pas, je n'étais pas né pour plaire. D'ailleurs à quoi cela sert-il? Je ne peux compter que sur une chose pour survivre ... moi.

-CHARLES !

Elle m'arrête dans mes pensées, ma mère. Que me veut-elle encore ? N'as-t- elle pas fini de m'épuiser et de me gâcher la vie ?

-CHARLES, VIENS !

J'ouvre ma porte, fermée à triple tours. Je descend les marches de l'escalier grincant, en prenant le plus de temps possible. J'ai l'impression de longer se long couloir blanc, qui m'emmène dans l'au-delà, pour moi ce sera sûrement l'enfer. Et quand je reprend mes ésprits, je tombe nez à nez avec ma soeur, Benedict. C'est une bonne vision de l'enfer qui m'entoure.

-Tu as reçu quelque chose !... me dit-elle avec ironie.

Je sais très bien ce que c'est : mon arrêt de mort.

-...Ta lettre d'admission a Poudlard est arrivée.

BINGO ! J'avais vu juste. Je dois avoir des dons de clairvoyance. Je fais un signe de tête, me dirige vers l'entrée et m'empart de la lettre, que la satanée femme m'ayant conçue avait eu la "gentillesse" de laisser là. Je la parcours des yeux, le visage ferme, seuls mes paupières bougent sur cette face de marbre. On ne peut lire aucunes expressions. Je le sais puisque je sens que ma soeur me regarde bizarrement, elle fait toujours ça. Elle me prend pour un extraterrestre. C'est elle qui vit dans cette prison tout au long de l'année et elle ose prétendre être ma soeur. Et me voila aujourd'hui obligé d'aller la rejoindre. S'en ai fini de mon existence.

Je repose le parchemin sans avoir fini ma lecture, et remonte rapidement dans mon antre. Je ne veux pas. Je voudrais pouvoir le crier au monde entier. Pourquoi veut-on me détruire ? J'ai droit au bonheur.

Je m'allonge sur le tapis noir au centre de la pièce, les bras en croix, les jambes serrées. Je ferme les yeux et m'endort là, en cet endroit infesté de saloperies et en pleins milieu des courants d'air.

Ca c'est le bonheur.

J'oublis, la paix me fait oublier la vie. Après plusieurs heures, je dis heures mais je n'ai aucune notion du temps qui viens de s'écoulé, j'ouvre les yeux rapidement. Le plafond de ma demeure funèbre est sombre, il me réconforte et en même temps me donne l'impression d'être coincé dans un gouffre humide, sans issues.

On cogne à ma porte. Plusieurs voix s'entre-mêlent, je n'ai pas la force de comprendre le moindre mot. Je referme les yeux. Mais ce bruit m'empêche de m'évader. Décidé à en finir, je me redresse, et ouvre la porte violemment. Mon visage est rouge de colère, je déteste être déranger pour n'importe quel motif sans importance. Ma mère, ma propre mère, me regarde avec frayeur pendant quelques instants. Ma soeur, éclate d'un rire cinglant. Ah ! Son rire, j'aimerais pouvoir l'étranglée pour qu'il arrête de me poursuivre et d'envahir mon esprit.

-Nous allons sur le chemin de traverse, pour vos fournitures. Prépare toi, on y va dans cinq minutes.

Elle repart, mais ma "merveilleuse" soeurette reste planté la, à me regarder. Je lui referme la porte au nez. Elle aime me faire souffrir. Même si ma souffrance n'est pas visible, elle sait que mon âme est pleine de douleur, en partie à cause de son existence. J'aimerais tant cicatriser.

Je baisse la tête et observe la tenue dans laquelle je suis. Tout me semble parfait mais si je n'enfile pas ma robe de sorcier, on va encore une fois me faire une crise. J'attrape le vêtement sombre et l'enfile par dessus mon pantalon et mon tee-shirt noir. J'aime le noir. Même si cela attire la chaleur, la froideur de mon corps régule la température. J'ai pris a peine deux minutes, je sort donc de la pièce et me dirige vers l'entrée. Personne n'est encore prés, c'était bien la peine de me presser. Enfin, les deux femmes arrivent, nous sortons de la maison et prenons les transports publics moldus, pour enfin arriver devant "Le chaudron Baveur".

Le bar se dressait médiocrement devant moi.

Je m'engouffre dans ce monde de souellerie que je regarde avec mépris. Mon regard croise celui d'un vieillard, qui, pour y répondre cracha dans son verre. Je ne put cacher mon dégoût et une grimace tordit bizarrement mon visage. On se dirigea vers l'arrière cour et ma mère composa ,avec sa baguette, le code pour accéder au monde sorcier. Les briques se mirent a bouger et laissèrent place à un arche menant au chemin de traverse.

Il y a trop de gens, rien que la vision de ce monde me donne la nausée. Je ne bouge pas, ma tête tourne. Je vois la forme floue de ma mère. Elle s'est tourner vers moi, je ne vois plus son visage. Tout devient sombre autour de moi. Je sens alors deux mains se cramponner à mes épaules, on ose me toucher. On me secoue d'avant en arrière, de gauche à droite. Je ne sais pas ce qui ce passe. Je ne comprend pas.

On me secoue, encore et toujours. Je suis incapable de bouger un seul de mes membres. Je ressent alors un gros choc dans mon dos. Une douleur aiguë m'envahit. J'entend des cris, des cris de femmes. Alors la lumière se fait, j'entrouvre mes paupières et aperçoit un tas d'ombres autour de mon corps. Des mains me soulèvent et me revoilà comme a l'origine, sur mes deux jambes, entouré de tout un tas de personnes que je ne connais pas.

Je ne sais pourquoi, la peur m'envahit et je commence à courir. Je me glisse entres tous les gens présents et j'arrive soudain à la hauteur d'une rue sombre, perpendiculaire au chemin de traverse. La curiosité l'emporte et je m'engage dans ce passage étroit. Il fait soudain très froid, la lumière ne passe plus. J'ai la chair de poule.

-Hé, mon garçon !

Je sursaute violemment et me retourne vers l'interlocutrice. Une vieille femme, bossue, avec un oeil en verre me regarde, dans ma direction tout du moins.

-Tu ne devrais pas être ici, mon garçon.

Je ne sais pas quoi dire, je tremble de tous mes membres. Effrayé je m'enfuis une seconde fois le plus loin possible de cette sorcière. Je me heurte soudain a ... Un homme, sortant d'une petite boutique. L'inconnu me regarde, ses yeux sont d'un rouge luisant et il me murmure:

-Que cherche tu dans l'Allée des embrumes, petit ?

-Je... je me suis ... perdu.

Je ne parle pas souvent, mais quand je le fait, c'est étonnant comme je peut paraître idiot.

-Je vais te raccompagner au chemin te traverse. Ce n'est pas un endroit fréquentable pour un jeune homme comme toi.

Chose dites, chose faite. Nous parlons sur le chemin de differentes choses et arriver à la lumière de l'avenue bondée, ma mère, m'ayant aperçut de loin, se précipite sur ma personne et m'emmène en me faisant la morale. Pas un remerciement à l'homme, pas un regard, rien. Je ne connais même pas son nom.

Au bout de plusieurs heures d'emplettes, nous nous arrêtons enfin à une terrasse de café pour nous reposer. J'ai les jambes en coton. Je ne peut plus marcher, mes chaussures me font horriblement mal et j'ai la tête remplie de toutes les indications de ma soeur, pour bien choisir un chaudron ou autre chose. Ma mère à trouver l'utilité de m'acheter un crapaud, c'est dégoûtant ces bêtes la. Ca bave et c'est globuleux, je ne sais même pas comment je vais l'appeler ... pourquoi pas Arès ? oui ... c'est très bien comme ça.

-Il ne manque plus que la baguette magique de mon chachou adoré.

Je hais quand elle m'appelle comme ça. Elle a un don pour me mettre mal à l'aise. Elle m'attrape par la manche et dit a l'intention de ma soeur :

-Va faire du shopping pendant ce temps la, on se retrouve ici dans une demi- heure.

Une demi-heure a devoir supporter ma mère, paix à mon âme. Nous arrivons devant la boutique, au-dessus de la porte, des lettres d'or écaillées indiquent : Ollivander - Fabricants de baguette magiques depuis 382 avant J.-C. Dans la vitrine poussiéreuse, une simple baguette de bois est exposé sur un coussin pourpre un peu râpé. Nous entrons dans cette boutique minuscule. Ma mère va s'installer sur l'unique chaise en bois et commence à tapoter sur ses genoux en attendant. Moi je demeure debout, les mains dans le dos. La poussière et le silence du lieu semble receler une magie secrète.

-Bonjour, dit une voix douce.

Ma mère sursauta, moi je ne bouge pas. Un vieille homme me regarde, ses grands yeux pâles me fixe.

-Mme Habbitburg, ravi de vous revoir. C'est votre jeune fils je suppose...

-Exactement. Mon fils Charles.

Elle a l'air toute fière de m'avoir amener ici, c'est pourtant une boutique comme les autres, légèrement plus austères mais sans grande importance.

-Sais tu Charles comment choisit-on une baguette ?

-Je n'en sais rien ...

Je ne m'étais jamais poser la question auparavant.

-Sachez :ce n'est pas le sorcier qui choisi sa baguette, mais c'est la baguette qui choisi son sorcier.

Il sort un turban et me demande:

-De quelle main tenez vous votre baguette ?

-Je suis droitier, répondis-je machinalement

-Tendez le bras.

Il mesure mon bras, de l'épaule jusqu'au bout des doigts, puis du poignet jusqu'au coude, puis la hauteur de l'épaule jusqu'aux pieds, puis du genou à l'aisselle et enfin, il prit mon tour de tête.

Le vieil homme part prendre plusieurs boites sur les étagères tandis que le mètre ruban continue à prendre les dernières mesures nécessaires.

-Sachez aussi que toutes mes baguettes sont uniques. Essayez celle-la : Poil de licorne, bois d'acajou, 24.6 cm.

Je prend la baguette entre mes doigts et fait le geste. Un bruit sourd se fait entendre.

-non non non, ... Celle-ci ? elle est en bois de hêtre, contient une plume de phénix et mesure 23.4 cm.

Je prend la seconde baguette et recommence le geste, en me sentant complètement ridicule. Rien ne se produit.

-hum ...

Il me fait passer un tas de baguette entre les mains, mais aucunes n'a l'air de me convenir.

-Un client assez difficile.

Ma mère me regarde étrangement pendant que l'homme part à la recherche d'une baguette au fond de ses étagères. Il en ressort enfin, une boite sombre entre les mains. Il l'ouvre et j'y découvre une magnifique baguette, d'un bois sombre.

-Ventricule de coeur de dragon, en ébène, 23.9 cm de longueur ...

Je la prend et une sensation étrange court le long de mes doigts et remonte le long de mon bras. C'est la première fois que je ressens cela. Je la lève au dessus de ma tête et la rabaisse, des étincelles noir et rouges en sorte ...

-J'ai l'impression que nous avons trouver votre bonheur.

Bonheur, c'est un bien grand mot. Le bonheur ne pourra jamais être contenu dans un seul objet de bois.

Ma mère, toute contente, règle la note et nous rejoignons ma soeur. Elle veux voir ma baguette mais je refuse de lui montrer. Nous rentrons ... Prochaine étape: La rentrée.