Titre : Teenage Lobotomy.

Auteur : Galette.

Disclaimer : tout ce que vous connaissez appartient à JK Rowling. Le titre, quant à lui, est celui du magnifique (j'ai dit magnifique ? Oo fantastique, exceptionnel, génialissime… XD) manga I'll de Hiroyuki Asada (si vous l'avez pas lu, je vous le conseille ! L'essayer, c'est l'adopter )

Rating : euh… T pour l'évocation de euh… substances illicites ( ? Oo) et quelques mots déplacés par-ci par-là XP (puis par sécurité aussi lol !)

Résumé : Alors que les 7ème années vivent dans la plus grande insouciance, Harry se rend compte que beaucoup de choses lui échappent en ces temps de guerre. Il décide alors de tout oublier un instant, qui il est, qui sont les autres, leurs rôles… Et tout ça grâce à la Salle sur Demande, un pack de bières, de la drogue et… Drago Malfoy. Peu à peu, des liens vont se tisser entre les deux ennemis et des envies communes les pousseront à tout quitter au profit de leur liberté.

Note : un graaand merci à ma bêta lectrice rien qu'à mouwa, ma Juty, aka Dark Améthyste, qui n'a rien trouvé à dire après sa relecture (siii ! j'ai enlevé le « inversement » comme t'avais dit et j'ai rajouté les accents en majuscules :p) et qui n'a réussi à trouvé qu'une seule faute d'orthographe Oo. Je taimeuh !

Note2 : j'allais oublier lool il y aura (dans assez longtemps mais je préviens quand même mdr !) un (léger XD) slash Harry/Drago, donc, si vous n'aimez pas je vous aurais prévenu :p

Voili voilou… rien à rajouter XD

Bonne lecture ;)

1

Jusqu'à cette après-midi de janvier, j'avais toujours cru que l'on ne pouvait pas changer les gens. Si certaines personnes sont considérées comme bonnes, elles le demeurent le restant de leur vie. Si on leur prête un caractère mauvais, elles doivent être perçues comme telles jusqu'à la fin. C'est ce que je croyais du moins… Mais en cette certaine après-midi de janvier, mes idéaux se sont confrontés à quelque chose de plus terrible : la réalité.

C'était la guerre.

Certes, ce n'était pas un grand scoop.

Certes, elle semblait flotter dans l'air comme un poison.

Certes, les camps se dessinaient plus clairement à présent.

Cependant, le fait de le mentionner était très mal vu. On essayait de garder un certain détachement face à tout ça, un quelconque recul presque indécent quand on savait que, quelque part en Angleterre et sûrement à Poudlard même, des familles se retrouvaient décimées, meurtries, détruites à jamais. On arrivait même des fois à rire de la Gazette du Sorcier, des fautes d'orthographes de Graham Connelly, de cette publicité sur les verrues plantaires toujours collée aux articles de Rita Skeeter, de la nouvelle coupe du rédacteur en chef qui apparaissait sur l'édito… Oui, même de cet édito, on arrivait à en rire, cet édito qui chaque jour dépeignait la misère de notre pays, de la communauté sorcière, qui chaque jour annonçait le nombre de morts de la veille, les nouvelles arrestations… Oui, même de cet édito, on arrivait à en rire... Et ce n'était pas l'anxiété, ni les nerfs qui lâchent… C'était juste de la bêtise…

De la pure et simple bêtise.

Pourtant, ce jour-là, ce 15 janvier, la terreur atteignit son paroxysme. A mes yeux du moins. Ron rangeait dans son sac de cours la Gazette, cachant vainement les larmes qui coulaient sur ses joues recouvertes de tâches de son tandis que je tentais d'entretenir son hilarité, murmurant pour ne pas m'attirer les foudres de quelques élèves susceptibles.

« C'est… C'est aussi horrible que… que Flitwick en porte… porte-jartelle, hoquetai-je en engloutissant une énorme tranche de brioche pour dissimuler mon rire.

- Tais-toi Harry ! Tais-toi… Tu n'arriveras jamais à me faire croire que… -il explosa de rire et des Poufsouffles de 7ème année lui lancèrent des regards outrés-… à me faire croire que « Skeeter-la-verrue-plantaire » t'a fait… t'a fait des avances à Pré au Lard !

- Chichi ! Ch'te chure Ronphfm !

- T'es un malade mon pauvre vieux… »

C'était plein de cette bonne humeur matinale que nous nous étions rendus en cours commun de Botanique avec les Serdaigles. Hermione nous attendait, appuyée contre un mur. Quand elle nous vit arriver, elle se releva brusquement et, dans un semblant de colère, nous reprocha de nous laisser aller ces derniers temps. Ron haussa les sourcils d'un air surpris qui ne convaincu personne et je ne pus m'empêcher de réprimer un fou rire. Je n'étais pas le seul à être en proie à ces moments d'égarements. Seamus et Dean se chamaillaient un peu plus loin, Suzie Rose et Tom McPick flirtaient ouvertement, cachés par Parvati, Padma, Lavande et toute leur clique qui débattaient sur le thème si captivant de : qui du chanteur des Acid Sugar ou des Métronomes Enragés était le plus mignon en robe de sorcier bleu magnolia, la nouvelle couleur à la mode ?

Une espèce de bulle d'insouciance flottait entre tous les élèves de 7ème année et ça, les professeurs l'avaient remarqué dès le premier jour de la rentrée. On ne comptait plus les pertes de points monumentales, les notes en baisse, les manquements au règlement… C'était devenu la déchéance totale parmi les rangs des élèves les plus âgés de l'école. La situation était telle qu'un jour McGonagall nous avait tous réunis dans la grande salle pour nous parler de sujets particulièrement… gênants.

« N'oubliez pas, jeune gens, que vous traversez une période délicate de votre vie, une période pleine de découvertes et de... Bref ! Mais il faut aussi que vous preniez en compte votre statut. Vous représentez l'ordre et la discipline de Poudlard, les plus jeunes comptent sur vous afin de leur montrer la marche à suivre et ils ne voudraient certainement pas avoir pour modèles des… des animaux en furie qui… qui copulent dans les salles de classe vides ! »

Malgré la rougeur extrême de son visage, McGonagall avait fusillé du regard un Serpentard et une Gryffondor, un couple de Poufsouffle et d'autres élèves sous un silence quasi religieux. La palme du regard le plus noir fut attribuée à Tobias Fletcher, Serdaigle, préfet en chef, qui avait réussi à pénétrer dans la salle de bain des professeurs avec sa copine et deux autres couples. On se souviendra sûrement tous de la colère de Rogue qui, justement, s'apprêtait à y entrer. Ce soir-là, près de 600 points avaient été retiré aux Serdaigles et le bureau de Rogue était devenu inaccessible tous les samedis après-midi jusqu'à mi-juin à cause des retenues.

« Cependant, avait repris la directrice adjointe, Dumbledore trouve que votre… enthousiasme est bénéfique en ces temps assez durs. C'est pour cela qu'il nous a chargé, moi et les professeurs Flitwick, Rogue et Binns, de vous prévenir sur les dangers que vous encourez lors de ces… rapports. »

C'était peut être le fait que notre directrice adjointe mettait le doigt sur des parties très intimes de nos vies, peut être le fait que nous avions pris conscience qu'elle aussi avait pu avoir une vie sexuelle –« Bien sûr Mr Weasley que cela fait un peu mal au début mais sachez que le plaisir et la douleur sont souvent indissociables dans ce genre de relations. »- ou bien simplement qu'un professeur sorti tout droit du Manège Enchanté –« Regardez bien les enfants, un petit coup de baguette et ça glisse tout seul ! Haha ! Qui veut essayer ? »-, qu'un fantôme blasé –« A quoi bon vous apprendre à aimer ? Je suis mort et plus personne n'est là pour moi… Mais regardez –un sourire pathétique se dessina sur son visage- je vais on ne peut mieux… »- et un presque quadragénaire aigri, sadique et sans aucun doute frustré –«Mr Potter, ceci n'est en aucun cas un ballon de baudruche. Pour plus d'explications, vous pourrez toujours demander l'aide de Mr Fletcher, il connaît un rayon sur le sujet… »- n'étaient pas ce que l'on pouvait trouver de mieux pour nous parler de ces sujets… En tout cas, personne n'était ressorti indemne de cette après-midi. Les cours de Métamorphose, d'Histoire de la Magie, de Sortilèges et de Potions ne nous apparurent plus sous le même angle durant quelques temps…

Le cours de Botanique venait de prendre fin. Ron bailla à s'en décrocher la mâchoire, ce qui lui donna un air de « chameau enrhumé » selon Dean.

« Vous savez que les chameaux raffolent du…? commença Neville d'un air savant qu'il avait sûrement piqué à Hermione.

- Bien sûr ! Chourave nous l'a dit tout à l'heure ! Nous aussi on a suivi son cours sur le Steeviewonder, répliqua Ron, apparemment irrité par la passion de la botanique de Neville.

- Le Broutefleur ! s'agaça à son tour Hermione tandis que Seamus, Dean et moi partions dans un fou rire silencieux. Steevie Wonder est un chanteur moldu ! D'où tu sors ces bêtises toi ?

- Bah, c'est Harry qui m'a… Rah ! Enfoiré !

- Faut suivre les cours, vieux, dis-je en esquivant le poing de mon ami. T'as entendu Seam' ? ajoutai-je à l'adresse de Seamus avec un petit sourire en coin. Il faut écouter les cours…

- De quoi parles-tu ? »

L'Irlandais me fit un léger clin d'œil avant de retourner à son occupation favorite : taquiner Dean durant des heures. Depuis l'année précédente, mes camarades de chambrée étaient devenus de véritables amis à part entière. Notre trio en avait pâti un peu mais au fil du temps nous avions parfaitement intégré le groupe pour former cet octuor : Seamus, Dean, Neville, Hermione, Ron, Ginny, Luna et moi. Luna ne se trouvait pas dans la même maison que nous mais comme nos journées ne se composaient que de ballades dans le parc, de déambulages dans les couloirs –même Hermione avait fini par accepter l'idée qu'enfreindre ces quelques petits règlements était assez amusant- cela n'avait pas grande importance.

L'heure suivante, nous nous dirigions donc vers la Grande Salle pour déjeuner. L'humeur était au beau fixe ce jour. C'en était presque insultant pour les élèves qui, chaque jour, perdaient parents, amis. Mais aucun sentiment de culpabilité ne nous envahissait quand nous étions tous ensemble. En cette pleine période de guerre, moi, Harry Potter, le survivant, celui-qui-devait-combattre-Voldemort, celui-qui-avait-le-poids-du-monde-sorcier-sur-ses-épaules, celui-qui-était-attendu-à-chaque-tournant-de-sa-vie pouvait affirmer, clamer haut et fort, crier sur tous les toits qu'il était heureux… Oui je n'avais jamais été aussi heureux qu'en ce moment même !

Luna nous rejoignit à notre place habituelle autour de la table des Gryffondors. Elle portait deux couettes soutenues par ce qui semblait être des vers gigotant.

« Salut ! Vous n'auriez pas vu Ginny ?

- Me semblait qu'elle avait un rencard aujourd'hui, répondit Ron. Elle doit sûrement se préparer dans le dortoir, tu sais, des trucs de filles quoi…

- Ah… C'est peut être pour ça qu'elle n'est pas allée en cours ce matin, reprit Luna, l'air songeur.

- Elle quoi ? »

Ron recracha sa cuillère de purée et en bon grand frère se promit de lui en coller une s'il la voyait. Neville complimenta Luna sur sa coiffure, incité par Hermione. Dean tentait vainement de découper sa côtelette.

« Donnes-moi ça, lui dis-je, exaspéré, en essayant à mon tour… en vain. Bah ! Prends-en une autre, elle doit pas… être euh… comestible celle-là…

- Harry, on t'a déjà dit que t'étais stupide ? répliqua Seamus en entourant Dean de ses bras pour prendre ses couverts et découper ainsi la viande. Vous avez vraiment deux mains gauches vous. Voilàà, monsieur est servi !

- Monsieur est trop bon, bougonna Dean. Dîtes, quand est-ce que Neville et Luna vont enfin se rendre compte qu'ils sont faits l'un pour l'autre ? ajouta–t-il en regardant nos deux amis entamer une discussion sous les encouragements d'Hermione.

- Ce ne sont pas les seuls, rétorquai-je avec un petit sourire. Hein Seam' !

- Harry, t'es vraiment un boulet toi ! me lança Seamus, néanmoins amusé, les bras toujours autour des épaules de Dean. Tu veux vraiment…

- MIONEUUUH ! m'époumonai-je. Vas-y, c'est prêt ! »

Dean m'interrogea du regard mais je tapotai son épaule en lui demandant d'attendre. Ron, Luna et Neville se turent immédiatement et Hermione se racla la gorge de manière théâtrale avant de crier d'une voix aigue :

« QUOI ? HARRY, C'EST VRAIMENT VRAI ? TU VAS POSER POUR LE NUMÉRO SPÉCIAL DE SORCIÈRE-HEBDO AVEC LES MÉTRONOMES ENRAGÉS ? »

En un éclair, toutes les têtes se tournèrent vers nous et les idiots du Canard de Poudlard, le journal de l'école, se précipitèrent vers moi, appareils photos et blocs-notes en mains. Au même instant, Seamus fit basculer Dean en arrière et lui roula le patin du siècle. Hermione leva le pouce en signe de victoire et se mit à applaudir. Nous la suivîmes tous et bientôt, toute la grande salle éclata en applaudissements. Dean, un peu pantois, considéra un instant son ami puis lui roula le 2ème patin du siècle. Dans l'assistance, des filles de 5ème année se passaient des mouchoirs. A la table des Gryffondors, des soupirs soulagés retentissaient –« Enfin ! C'était pas trop tôt ! » « A quand Longdubat et Lovegood ? » « C'est aussi beau que le mariage de David Hambeck et Vittoria ! ». Dumbledore donna 20 points à Gryffondor et Rogue maugréa en faisant passer quelques pièces à Chourave qui le remercia, l'air de dire « Je te l'avais dieuh».

C'était indéniablement une belle journée.

Prochain chapitre dimanche (il est déjà écrit XD)

Galette