Chapitre 1
Bella POV :
Je jetais un dernier coup d'œil dans le miroir, ajustant rapidement mon épais pull et mon jean, avant d'attraper mes clés et mon sac puis sortis de chez moi.
Je descendais les escaliers en direction du parking, me débrouillant pour éviter les flaques qui s'étalaient de l'autre côté de la chaussée plus qu'irrégulière et ne trébuchais finalement qu'une fois.
Je ne suis même pas tombée.
Peut-être que je m'améliorais.
Il y a quatre ans, on m'avait attribué le titre de place la plus enviée sur le campus par rapport à mon travail à la bibliothèque. C'était un boulot plutôt facile mais heureusement pour moi pas trop ennuyeux. Cela me laissait assez de temps pour mes devoirs et mes collègues étaient tous plus ou moins agréables.
Je n'en connaissais pas beaucoup très bien car je préférais travailler seule et me contenter d'un petit groupe d'amis proches.
Malheureusement, après avoir été diplômé je n'avais plus le droit de travailler sur le campus et je tentais désespérément de trouver un emploi à temps complet dans le coin.
Je ne me sentais vraiment pas de retourner habiter à Phœnix maintenant.
Je venais juste de terminer d'aider un étudiant à trouver un ouvrage de référence et étais sur le point de ratisser les petites annonces quand Mr Hudson, mon patron fit son apparition et me demanda de le rejoindre dans son bureau.
Je le suivais derrière les rangées d'étagères jusqu'à une zone interdite d'accès excepté pour les employés qui menaient aux bureaux administratifs de la bibliothèque, me demandant ce qu'il pouvait bien avoir à me dire.
Il me fit signe de m'assoir sur le siège vide de l'autre côté de son bureau avant de me demander, « Bella, vous n'avez pas trouvé de travail après votre diplôme, n'est-ce pas? »
Je secouais la tête en guise de réponse, et grimaçais, « Non, j'ai envoyé mon CV à des douzaines d'entreprises, j'ai eu quelques entretiens mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas été très chanceuse. »
J'ai été complètement frustré par le manque d'opportunités qui s'offraient à moi. J'étais brillante et travaillais dur. J'avais de l'expérience et de bonnes références mais apparemment je n'étais pas douée pour saisir ma chance. Et j'en avais besoin d'une rapidement, cet emploi ne serait plus le mien dans deux semaines et j'aurais un loyer et des factures à payer sans avoir d'emploi.
Mr Hudson a été mon patron pendant toute la durée de mon travail ici et était plus mon mentor que mon supérieur après tout ce temps, donc je n'étais pas vraiment surprise qu'il est remarqué ma détresse. Il sourit et me dit, « Et bien, je pense vous avoir peut-être trouvé quelque chose. »
« Vraiment », dis-je sans plus retenir le grand sourire qui apparaissait sur mon visage, « ça serait génial! Racontez-moi tout! »
Il se rassit dans son fauteuil, se détendit et dit, « Je ne sais pas si vous êtes au courant mais Pacific Northwest Trust est notre plus grand donateur. Ils ont toujours été très généreux et en retour je les ai aidé à trouver une assistante personnelle à leur PDG tous les ans ou presque. »
Je réfléchissais à ce qu'il me disait. Je n'avais jamais considéré une carrière en temps qu'assistante personnelle et n'étais pas sûre de savoir en quoi cela consistait, mais je désespérais et étais prête à prendre en considération n'importe quoi maintenant.
« J'ai entendu parler d'eux, ne sont-ils pas impliqués dans un tas d'actions philanthropiques en ville? », l'interrogeais-je en essayant d'associer l'entreprise avec les programmes qu'ils finançaient.
« Oui », me répondit-il, « Mr Cullen se sent très concerné par le soutien aux arts et autres organisations à buts non lucratifs. Je pense que vous êtes la candidate parfaite pour cet emploi. Vous êtes très organisée et perfectionniste, et puis vous êtes l'employée la plus professionnelle que j'ai eu depuis des années. Mr Cullen a des critères très élevés et ne veut que nos meilleurs éléments. Je pense que cette année cette personne c'est vous. »
Je sentis le rouge me monter aux joues, « Wow, merci. Qu'est-ce que je dois faire? Envoyer mon CV ou remplir un dossier de candidature? », J'étais plus que flattée.
Mr Hudson se pencha en avant et décrocha le téléphone, « laissez-moi les appeler et m'occuper des détails. Bella, je pense que ceci pourrait être un bon premier emploi et PNT sera une très bonne référence pour les futurs. »
Je ne pouvais m'empêcher de penser que la chance était en train de tourner alors que Mr Hudson appelait Mr Cullen et me fixait un rendez-vous pour dans quelques jours.
Ce soir là, quand je rentrais à la maison j'ai fait tout ce que les nouveaux employés font avant de commencer un nouvel emploi.
J'ai Googlé mon patron.
Je tapais l'information quand ma colocataire Angela entra dans l'appartement, laissant tomber son sac de cours sur le canapé et s'écrasa sur les lourd coussins.
« Hey! J'ai une super nouvelle... », en lui souriant au dessus de l'écran.
« Quelle genre de nouvelle? », se redressant, intriguée.
« Mr Hudson m'a trouvé un boulot pour quand j'aurais mon diplôme en poche! » dis-je en poussant des cris aigus, honnêtement je ne pouvais pas m'en empêcher.
« Wow! C'est vraiment génial! Dis-moi tout », dit-elle toute excitée.
Angela était une super amie, une véritable amie. En première année, nous vivions dans le même dortoir mais dans des chambres différentes. Elle avait une coloc avec une petit ami régulier et cela devint vite inconfortable. Quant à moi j'avais hérité d'un colocataire qui programmait son réveil à 6h du matin sans prendre en compte le temps qu'elle avait devant elle pour se lever et avait la mauvaise manie de repousser l'alarme pendant des heures.
Après deux mois comme ça, la situation se détériorait surtout après que j'ai balancé son réveil dans le couloir dans un élan d'énervement et de fatigue intense. Angela et moi trouvions refuge l'une avec l'autre et ce fût ainsi depuis.
« Et bien c'est pour Pacific Northwest Trust, apparemment leur PDG, Mr Cullen a besoin d'une assistante personnelle pour environ un an. Mr Hudson, pensait que ce serait une très bonne opportunité pour moi. » lui expliquais-je.
Je vis un éclair passer dans les yeux d'Angela, « Mr Cullen... J'étais au lycée avec des gens qui s'appelaient comme ça. Ils étaient... Comment dire... Différents.
Je la regardais du coin de l'œil, vu ses paroles évasives « Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire? »
« Je ne sais pas comment l'expliquer. Il y avait une fille et un garçon de mon âge, Alice Cullen et Jasper Hale. Leurs ainés étaient une classe au dessus. Un garçon et une fille. » Dit-elle, en traversant la pièce pour attraper un Coca avant de revenir et continuer, « Ils étaient tous super intelligents et vraiment très attirants. Je pense que je ne verrais jamais d'aussi beaux mecs dans la vraie vie. Ou deux filles aussi belles, mais... », elle devint ensuite inaudible.
« Mais quoi? » lui répondais-je un peu irritée. Angela était vraiment une gentille fille et elle n'aimait pas dire de mauvaises choses sur les gens. J'étais pareil mais c'était important pour moi et j'avais besoin d'autant d'informations que possible.
Elle roula les yeux face à mon impatience avant de répondre, « Mais ils étaient super distants. Ils ne se sont fait aucun amis le temps qu'ils sont restés. Ils restaient entre eux et de ce que je peux en dire, ils étaient tous en couples, Alice et Jasper et Rosalie et Emmett. Ce qui semble étrange pourtant ils n'avaient aucun lien de parenté, c'étaient les enfants adoptifs du Dr local et de sa femme. C'est peut-être grossier mais je me sentais mal à l'aise en leur présence. »
« Hmmm... Je ne sais pas si c'est cette famille. Il m'a juste dit Mr Cullen mais j'ai du mal à m'imaginer que ce soit le même groupe de personne, pas toi? » lui dis-je en me retournant vers l'ordinateur.
« Mais j'étais sur le point de trouver ce que je pourrais découvrir sur lui avant que tu ne rentres. »
J'entrais Pacific Northwest Trust, et un nombre incalculable de liens apparurent sur l'écran. Je cliquais sur le premier et mes yeux sortirent de leurs orbites.
Mr Cullen est apparemment Edward Cullen et il était carrément canon, genre vraiment, vraiment canon.
« Est-ce qu'il t'es familier? » en pointant l'écran.
Angie s'appuya derrière moi et s'esclaffa, « Wow. Hum... non, pas réellement mais ils se ressemblent en quelques sortes. Je ne peux pas dire en quoi, peut-être son teint. Wow, il est magnifique aussi! »
Je regardais la photo. Je remarquais qu'il portait une tenue habillée lors d'une espèce d'évènement caritatif. L'autre chose remarquable excepté son apparente beauté était qu'il semblait fatigué, il était cerné. Et il paraissait jeune. Très jeune. Je passais au crible toutes les informations et trouvait une allusion à son âge, d'après ce qu'il était écrit, il avait environ 20 ans. Ça devait être un génie ou un truc du genre.
Pendant que je lisais, je me rendais compte que toutes les informations étaient générales, il n'y avait rien sur sa vie personnelle. Tout se ressemblait, page après page d'articles de presse, les deux ou trois mêmes photos et la description de PNT et le merveilleux travail qu'ils faisaient pour la communauté.
J'étais intriguée par mon patron potentiel et devenait de plus en plus excitée à l'idée de travailler pour lui. C'est l'attitude que j'arborais quand je me rendais à mon entretien quelques jours plus tard. Je m'étais sentie un peu rejetée après tous les entretiens et les emplois précaires. Mais, j'étais enthousiaste pour celui-là et essayais de garder le moral.
Quand j'arrivais à l'adresse qui m'avait été transmise, j'avais été surprise de trouver une maison de ville dans le quartier historique de la ville. L'assistante actuelle de Mr Cullen, Kim, m'accueillit quand je sonnais à la porte. Alors qu'elle me dirigeait à l'intérieur, j'en déduisis que je travaillerais de chez lui et non à son bureau.
Kim m'emmena dans un salon très formel à l'autre bout du hall d'entrée et m'offrit un siège. J'étais émerveillée par toutes les antiquités présentes dans la pièce. Je n'étais jamais entrée dans une maison avec autant de goût et d'objets de valeur. Mais une fois encore, je n'avais jamais connu personne ayant une assistante personnelle ou alors celle d'un PDG d'une très grande entreprise.
Elle était jolie, une femme grande et blonde d'environ 25 ans. Elle s'assit sur le siège en face de moi et sourit, « Isabella, merci d'être venue. Mr Hudson n'a pas tarit d'éloge sur vous! Je travaillais également pour lui mais dans un autre département de la bibliothèque. Je suis étonnées (étonnée) que nos chemins ne se soient jamais croisés. » Songea-t-elle. Je réalisais alors à qu'elle point elle était jeune, un ou deux ans de plus que moi.
Je lui rendais son sourire, soulagée qu'elle soit si gentille et décontractée et dis, « Merci de m'avoir reçue. C'est un plaisir de vous rencontrer pour moi aussi. J'apprécie également que vous preniez ne le temps de vous entretenir avec moi. »
« Laissez-moi d'abord vous dire que ce n'est pas vraiment un entretien, Mr Cullen pense que vous ferez une parfaite assistante et voudrait que vous commenciez après l'obtention de votre diplôme. Je m'en vais dans deux semaines et ce serait bien si vous pouviez passer un peu de temps ici avec moi la semaine prochaine pour vous formez. Ce n'est pas un emploi difficile mais Mr Cullen est très à cheval sur ce qu'il veut voir fait dans la maison. »
Je hochais de la tête avec enthousiasme alors que je réalisais avoir un boulot et que ce serait pour très bientôt.
Kim enchaîna, « Honnêtement, puisque Mr Cullen n'est pas là en ce moment je me sens libre de vous dire ce qu'il attend exactement de vous. Si vous vous sentez débordée à un moment ou à un autre dites-le moi et on s'arrangera autrement. »
Cela m'abasourdit un peu et j'étais heureuse qu'elle soit franche avec moi. Travailler pour quelqu'un à domicile était différent de tous les emplois que j'avais pu faire. À Phœnix, j'avais travaillé dans la vente au détail et en tant que serveuse pendant les grandes vacances mais rien de similaire à ça.
« Premièrement, laissez-moi vous dire que c'est quelqu'un de merveilleux mais de très peu loquace et plutôt introverti. Certaines semaines, je ne le vois pas du tout. » Elle s'arrêta un instant pour me jauger. Je n'avais aucun problème avec ça, moi même j'aimais la solitude. Je lui donnais un sourire encourageant et lui demandais de poursuivre. « Il me laisse des listes de tâches à effectuer tous les matins sur mon bureau avant que je n'arrive. Elles ne sont pas compliquées, c'est surtout sur la manière de les accomplir qu'il est pointilleux. Je vous montrerais ça plus tard. »
« Kim, je vous assure que vous n'arriverez pas à m'effrayer. Je suis plutôt méticuleuse sur mon travail aussi, donc ça me semble être un parfait engrenage. Mr Hudson ne m'aurait pas suggéré cet emploi s'il pensait que je ne pouvais pas m'occuper de ce travail. » la rassurais-je.
« Je suis d'accord et suis ravie que vous le ressentiez de cette manière. Encore une chose à propos de Mr Cullen, il est très réservé. Si vous voulez garder ce poste vous devrez faire preuve de discrétion tout le temps. Il occupe une place importante au sein de la communauté et sa réputation est très importante. Ne parlez pas de lui en plein milieu d'un bar. Je ne suis pas sûre du comment, mais il le découvrira, et vous perdrez votre emploi. En outre, vous devrez signez un contrat de confidentialité avant de débuter, ce qui est normal pour ce genre de travail. » Elle avait un ton sérieux quand elle dit cela et encore une fois tout ce que je pouvais faire fut de hocher la tête en signe d'approbation et de compréhension.
Après cela, Kim me fit visiter la maison. Le rez-de-chaussée composé du petit salon, une cuisine, un petit bureau pour moi et une bibliothèque. Je regardais furtivement dans cette dernière et fut submerger par la quantité de livres et CD qu'il y avait. Les étagères s'étendaient du sol au plafond et sur un mur ce trouvait un chaîne stéréo qui semblait très compliquée d'utilisation. Kim nota mon intérêt et me dit, « Vous avez la permission de regarder ou d'écouter toute la musique que vous voulez. Il m'a encouragé à le faire. Faites juste en sorte de tout bien remettre au bon endroit. Une fois j'ai rangé un CD sur la mauvaise étagère et il l'a remarqué immédiatement. Je vous assure qu'il a la vue d'un faucon.
On se dirigea vers la cuisine et Kim ouvrit quelques meubles et le frigo qui contenaient tous deux le strict minimum. Elle rit quand elle vu mon regard interrogateur et dit, « Mr Cullen a un régime spécial. Je ne suis pas sûre de ce qu'il mange mais en tout cas pas grand chose et jamais à la maison. Vous pouvez mettre du thé ou du café ici et de mettre votre déjeuné au réfrigérateur si vous le souhaitez. Les courses ne font pas partie de vos attributions. »
On alla ensuite dans la buanderie, le sellier et le garage qui abritait plusieurs voiture hors de prix. Je n'était pas du tout douée en voiture et à vrai dire n'en avait rien à faire. Je demandais si elles étaient sous ma responsabilité et Kim rigola encore et répondit, « Vous devez gagner sa confiance avant de pouvoir vous en occuper. Mais oui, vous aurez peut-être à les emmener au garage un jour ou l'autre. »
Nous retournâmes à l'intérieur et elle m'expliqua que la maison comportait deux escaliers, un à l'avant et l'autre à l'arrière. Nous prenions celui de derrière vers le premier étage et pointa rapidement les endroits où j'étais autorisée à pénétrer.
Kim me montra deux portes à l'autre bout du couloir, « Ce sont les pièces privées de Mr Cullen. N'y entrez jamais. Durant tout le temps que j'ai passé ici je n'ai jamais eu à y aller. Il y a une chambre d'amis et une salle de bain au bout du couloir au cas il y a un invité qui doit passer la nuit ce qui arrive de temps en temps... Suivez-moi. » Avant d'ouvrir la porte elle me jeta un coup d'œil, « Si vous pouvez gérer cette pièce vous pouvez gérer cet emploi », ensuite elle me fit signe d'avancer vers une pièce sur la gauche. Elle ouvrit la porte et ma mâchoire en tomba.
C'était une pièce entière qui avait été convertit en dressing. Les quatre murs était couvertes d'étagères, penderies et placards. Je faisais glisser mes doigts sur une rangée de costumes classés par saisons ou couleur. Je levais les yeux vers Kim, « C'est incroyable ».
Il y avait des rangées entières de chaussures, chemises et manteaux, ayant son propre placard ou sa propre étagère. Une vie ne suffirait pas pour accumuler autant de vêtements et d'accessoires. Je ne pouvais m'imaginer le temps ou l'argent qu'il faudrait pour arriver à ce résultat.
Alors que je passais en revue les affaires les plus proches, je remarquais qu'un style était dominant. Plusieurs affaires semblaient Vintage. Ils étaient tous bien conservés mais venait clairement d'une autre époque. Je pointais une rangée de chapeaux et me demandais si c'était un collectionneur.
Kim était d'accord, « Je me suis aussi posée la question. Vous verrez que c'est quelqu'un de très économe. Je ne suis même pas sûre qu'il ai déjà jeté quelque chose. Et je crois également qu'il n'a jamais porté la même tenue une deuxième fois. »
Elle me montra encore quelques pièces et retourna au rez-de-chaussée. On s'occupa du planning de la semaine prochaine puisque j'avais mes examens à passer.
Kim me raccompagna à la porte et je marchais vers ma voiture un petit peu submergée par la tonne d'informations qui venait de m'être donnée. Et je n'étais pas sûre de savoir dans quoi j'avais mis les pieds. Ce dont je me souvenais était d'avoir apparemment donné mon accord pour travailler pour un homme casanier, obsessionnel compulsif, qui s'habille avec des vêtements datant de l'avant guerre et un régime spécial.
Je soupirais en démarrant ma voiture. Silencieusement, je me dis que j'avais peut-être fais une énormes erreur ou du moins perdu l'esprit. Mais à situation désespérée, mesures désespérées et j'avais besoin d'un boulot et qui étais-je pour refuser un super travail juste parce que mon patron avait des manies un peu bizarre.
XXX
Edward POV :
Je conduisais dans l'allée derrière la maison et appuyait sur le bouton pour ouvrir le garage. La porte s'ouvrit et j'y glissais la voiture.
Il était plus de cinq heures mais il pleuvait donc les rue commençaient déjà à s'assombrir.
Je poussais la porte de la cuisine et tendis l'oreille. Rien à part le silence.
Kim avait finit sa journée.
Il y avait une odeur étrange qui emplissait l'air, comme des fleurs, et je me demandais si Kim en avait apporté ou si elle avait changé de parfum.
J'entrais dans la bibliothèque et pris quelques CD pour ce soir. J'avais du travail puisque j'avais été bloqué par une réunion sans fin toute la journée.
Ma tête était au bord de l'explosion à cause de tous les chuchotements. Je voulais juste la paix et du silence.
En passant devant le bureau de Kim, j'attrapais le rapport qu'elle me laissait chaque jour, m'informant sur les messages, travaux ou les tâches non terminées.
J'y jetais un coup d'œil et notais que la nouvelle assistante était venue et revenait la semaine prochaine. C'était une bonne chose ne voulant pas que mes habitudes soient perturbées.
Ouvrant la porte de mon dressing pour me changer je remarquais que l'odeur de fleur s'était répandue ici aussi et j'en venais à la conclusion que c'était un nouveau parfum.
Je l'aimais, mais il me donnait faim.
Je me changeais rapidement, jetais mes affaires sales dans le panier à linge et attrapais la pile de journaux que Kim déposait pour moi sur la table. Je mettais le CD et cherchais la télécommande sur la table basse. J'appuyais sur play et m'installais sur le confortable canapé en cuir puis faisais glisser mes doigts sur les pages des journaux.
Je reniflais.
Rien.
Intrigué je me levais, et entrais à nouveau dans le dressing. J'inhalais profondément, emplissant mes poumons.
Des fleurs.
Je pesais un moment le pour et le contre avant de me diriger vers ma voiture.
Mes recherches pourraient attendre, mais la soudaine faim qui faisait rage ne le pourrait pas.
