Bonjour tout le monde! Alors voilà le premier chapitre de The Calculator, traduit amoureusement par mes soins au dépit d'autres taches plus importantes (comme, par exemple, les devoirs) J'ai pour l'instant fait sept chapitres et je compte bien finir les dix-sept autres...
Pour moi, c'est une des meilleures fanfics sur ce fandom, un point c'est tout. Avec World Under Siege, mais ne comptez pas sur moi pour traduire ça en plus. Loki y est très bien caractérisé, avec un mélange d'intelligence et de folie alliée à une affection tordue pour son frère. D'ailleurs, tous les personnages sont parfaitement rendus. Le tout avec de l'humour et un style pratchettien (infernal à reproduire, comme je l'ai déjà fait remarquer)
Petite note sur le titre: "Calculator" veut dire calculette, mais c'est littéralement un "calculateur", ce qui peut s'appliquer à plusieurs personnes/choses dans l'histoire, enfin vous verrez bien; c'est pour ça que je ne l'ai pas traduit.
Autre chose: Cette fanfic fait plus ou moins suite à "Bunny Slippers" (ou en tout cas se passe dans le même univers) vous pouvez donc la lire en premier en guise de petit prologue, mais ce n'est pas nécessaire pour comprendre l'histoire.
Disclaimer: comme précédemment, je ne possède ni les personnages (aux dernières nouvelles aux mains de Marvel) ni l'histoire (propriété de l'Extrêmement Talentueuse Katsu)
Enfin assez parlé, place au chapitre!
Cela avait commencé par une calculette. Une machine primitive, d'une taille comparable à celle d'un ordinateur portable moderne, avec des touches géantes pour y taper les nombres et uniquement quatre opérations. Mais elle était fascinante pour un jeune garçon qui aimait les fonctions mathématiques plus que les gens. (1)
Comme beaucoup d'inadaptés sociaux, Daniel Sorres s'était reclus dans son monde fait de problèmes mathématiques et des machines qu'on utilisait pour les rendre encore plus précis. Parce qu'en fin de compte, les mathématiques étaient logiques. (2) Tandis que la caractéristique profonde des gens, outre une triste tendance à manger n'importe quoi en friture, était un complet manque de sens.
Et tandis que le reste de l'humanité démontra sa totale absence de logique en regardant Star Academy, le désormais jeune homme passa le plus clair de son temps à plonger dans des eaux mathématiques de plus en plus complexes, dans la logique la plus obscure, essayant de comprendre comment fonctionnait l'univers, et pourquoi l'humanité y faisait une tache incompréhensible, une saleté sur un mécanisme d'horlogerie en dehors de ça parfait.
Comme c'était souvent le cas, les limites de son pauvre cerveau commencèrent à l'exaspérer : il avait besoin de sommeil , de nourriture, et parfois d'une boisson non cafféinée. L'étape suivante reposait donc dans la construction d'une sorte de cerveau extérieur, qui pourrait penser à sa place alors que lui était obligé de dormir ou sortir les poubelles. Comme on pouvait s'y attendre, cette étape évolua en un intérêt malsain pour les machines qui pouvaient non pas seulement penser pour lui, mais penser par elles-mêmes. Comme des humains, mais qui étaient capable de raisonnement. Et de réflexion.
Il n'y avait qu'un seul problème. Il pouvait bien construire des machines complexes, les programmer pour qu'elles fassent des calculs encore plus complexes, voire même agir stupidement, mais il manquait toujours une étincelle de vie. Il pouvait créer des machines qui bougeaient, mais qui n'était pas animées. Elles étaient dépourvues d'esprit, et partant étaient incapable de faire autre chose que ce pour quoi il les avait programmées.
Alors qu'il réfléchissait à cet épineux problème, assis dans un coin sombre d'un bar local en sirotant un verre de vodka-orange, qui en réalité était dépourvu de toute vodka (3) il rencontra quelqu'un purement par hasard. Quelqu'un qui se présenta comme Lawrence Laufson : un homme de grande taille, aux cheveux noirs et aux yeux verts, et que Daniel aurait décrit comme extrêmement beau s'il avait eu la moindre idée de ce qu'était l'attirance physique. Lawrence s'assit à la table de Daniel, et ce fut ainsi que tout commença à changer.
Il dirigeait une petite entreprise de lociciels, disait-il. Il avait entendu parler de Daniel, et était très intéressé par son travail et les utilisations qu'on pouvait en faire dans le domaine de la défense nationale. Oui, un peu comme Tony Stark, mais sans l'option « connard arrogant » Mais surtout, ils parlèrent pendant des heures, et Daniel réalisa, alors que son pauvre petit verre de jus d'orange était oublié depuis longtemps, que peut-être pour la première fois de sa vie, il avait rencontré quelqu'un d'aussi intelligent que lui. Quelqu'un avec le même zèle envers la Logique, le Contrôle et l'Attention aux détails, et qui n'avait miraculeusement pas besoin de médicaments pour interagir avec les autres gens.
Daniel fut fasciné (et tomba quasiment amoureux). Il suivit donc Lawrence à travers le terrier du lapin blanc, sans vraiment comprendre ce qui se passait jusqu'à ce que soudain la ville soit en feu, qu'un androïde de guerre haut de deux étages se mette à danser au milieu de la rue principale en chantant des chansons à boire, et que des gens très intéressant apparaissent pour régler le problème. L'un d'entre eux portait une cape rouge avec un casque ailé, comme si l'Hermès d'Interflora avait traversé le huitième cercle de l'enfer.
A ce moment-là il s'était tourné vers Lawrence comme il le faisait toujours, dans l'espoir d'une indication sur ce qui arrivait, et avait remarqué la lueur démente dans ses yeux. Et puis il y avait eu ce rire, du genre qu'on entend uniquement dans la bouche des méchants de James Bond, mis à part le fait que Lawrence le maîtrisait d'une façon que Daniel n'arrivait pas à bien saisir.
Puis Lawrence disparut sous les yeux de Daniel, le laissant se débrouiller seul face à des hommes en costume sombre qui avaient l'air très en colère.
Il ne passa que quelques années en prison, pas même sous haute surveillance, une fois qu'il devint clair que Lawrence (qui parut étrangement familier aux hommes en noir, une fois que Daniel ait décrit les yeux verts et les cheveux noirs) était le cerveau derrière tout ça. Mais ces années lui donnèrent le temps de réfléchir sur ce qui avait mal tourné, ou alors horriblement bien tourné, lorsque sa machine pensante était devenue folle.
Et la seule conclusion logique était que ça avait eu à voir avec Lawrence. Il l'avait laissé modifier le robot. Cela lui avait donné l'étincelle qu'il lui fallait pour approcher de la vie. Mais cela lui avait fait également prendre de curieuses décisions, comme porter un camion sur sa tête en guise de fedora.
Il avait besoin de Lawrence. Il avait besoin de lui pour construire une autre machine, une plus performante. Mais il lui fallait également plus de contrôle, pour empêcher la terrible folie qui entachait son esprit (en dehors de ça parfait) de gâcher une nouvelle fois le produit final.
Et puis étrangement, Lawrence lui-même lui manquait. C'avait été agréable de pouvoir vraiment discuter avec quelqu'un. Même si c'aurait été mieux sans le rire de psychopathe.
Quand il le laissèrent sortir de prison, sous réserve de bien aller voir son agent de libération conditionnelle et de prendre ses médicaments, Daniel avait un plan.
1 –Bien qu'il serait bon de préciser que beaucoup d'entre nous ont pu passer par là. Par exemple, une intégrale n'a jamais jugé quelqu'un sur son apparence ou l'avait lynché parce qu'il ne portait pas la bonne marque de chaussures.
2 –Principalement parce que les mathématiques sont ce qu'on décide de définir comme telles. C'est pour cela qu'il existe des mathématiques illogiques, au sens strict du terme : le genre de calculs qui permettent aux savants fous les plus doués de créer des portails à travers l'espace et le temps en n'utilisant que la mine d'un crayon et une règle bien huilée. Mais les savant fous ordinaires préfèrent utiliser des mathématiques logiques dans leur vie de tous les jours, où deux plus deux égalent à quatre et pas à une licorne, la racine carrée de tous les nombres réels ou, comme c'est souvent malheureusement le cas, à un meurtre.
3 –Après le regrettable incident au TGI 's Friday on s'était passé le mot sur l'effet des bouteilles d'alcool sur un esprit intellectuel calme et renfermé. Le personnel de la plupart des restaurants possède un petit guide pour reconnaître le probable Solitaire-renfermé-qui-pourrait-péter-un-câble-n 'importe-quand.
Voilà... J'espère que je n'ai pas commis d'erreur impardonnable...enfin si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire! (ou à me dire si vous avez aimé aussi, car ça fait toujours plaisir)
Note: TGI's Friday est une chaîne de restaurants américaine, qui n'existe pas en France et n'ayant pas vraiment d'équivalent chez nous.
A la prochaine fois! (quand? Je ne le sais. Mais il y en aura une)
