Bonsoir à tous ! Ce soir je publie quelque chose d'un peu différent, car il s'agit d'un court, voir très court, OS. Le sujet est dans le titre, mais je tiens quand même à le répéter : il s'agit d'une lettre de suicide du Patron à Mathieu.
Je m'explique, j'adore les personnalités de SLG. Mais il y a toujours eu une chose qui me tracassait l'esprit : elles sont maudites. Si l'on y réfléchit bien elles sont condamnées à n'être qu'une seule chose toute leur vie. Mathieu les a créées à partir d'une seule caractéristique : Panda : ursidé chanteur, Hippie : drogué qui dit n'importe quoi, Geek : gamer victime, Patron : criminel pervers... Nous nous définissons par la complexité de notre être. Quand nous en sommes réduits à n'être qu'une seule chose, sommes-nous toujours quelqu'un à part entière ? Mettez-vous à leur place. Vous n'auriez pas envie d'être plus ? De faire autre chose que de tuer indéfiniment dans le cas du Patron ? Oui je sais je philosophe un peu mais bon, j'aime ça XD
C'est ce que j'ai voulu exprimer dans cette lettre. Je pense en faire une pour chacun des principaux personnages de SLG, mais bon, c'est en projet, et je ne les publierai que si je vois que celle-ci vous plaît.
Voilà. Je voudrais juste ajouter que je m'excuse par avance pour les propos un peu durs que le Patron adresse à Mathieu dans cette fic. Encore une fois j'adore SLG, et j'adore encore plus son créateur !
Disclaimer : Les personnages de SLG ne m'appartiennent pas (dommage XD), ils sont la stricte propriété de Mathieu Sommet.
Bonne lecture !
Salut gamin,
Bon je sais que tu dois probablement être furieux, et pour tout te dire ça me ferait plutôt rire si j'étais encore là ; mais voilà, si tu lis ces lignes c'est que j'ai quitté ce monde de merde. Et tu n'as pas le droit de m'en vouloir. Alors arrête de chialer et bouge toi un peu. Si tu pouvais brûler mon corps par exemple ça m'arrangerait. Je ne voudrais pas que certaines personnes prônent mon cadavre.
Tel que je te connais, tu dois sûrement être en train de hurler et de chialer comme une gonzesse. Mathieu, tu fais pitié sérieux. Relève-toi et comporte toi comme un homme. Un vrai. Mon choix est mûrement réfléchi. Je n'avais plus rien à faire ici.
J'ai été créé à partir de ta partie sombre. Celle que tu n'as jamais réussi à accepter. Celle que tu n'as jamais aimée. Et pourtant celle qui te correspondait le plus. Ça me répugne que tu aies pu ignorer cette partie de toi. M'ignorer moi.
Je sais gamin, je ne suis pas facile à vivre. C'est sans doute pour cela que tu m'as toujours détesté. Je sais que tu faisais de ton mieux pour le cacher, mais contrairement à ce que tu sembles croire, je ne suis pas con. Ce que tu tentais désespérément de cacher, c'était écrit dans tes yeux. Je suis celui qui te ressemble le plus. Et tu n'as jamais su l'accepter.
Je ne vais pas te cacher le fait que je cherche à te culpabiliser. Je suis un connard gamin. Mais pour ma décharge, à qui la faute ? Je te hais Mathieu. Je te déteste, sincèrement. Tu m'as condamné. Tu sais ce que ça fait de ne rien ressentir ? Je tue de sang froid. Je torture. Je viole. Je ruine des vies. Tu t'es déjà demandé pourquoi ? Sûrement pas. Après tout c'est tellement plus simple de se dire que je suis juste un sadique.
Je vais te répondre gamin. Aujourd'hui je vais te dire la vérité. Quand je lis la peur sur leur visage. Quand leurs hurlements de terreur me percent les tympans. Quand je vois la haine, la douleur, et que mon sang se met à bouillir. Je me sens vivant. Tout simplement. Je suis quelqu'un à part entière. Tout prend un sens. Durant quelques secondes j'existe. Et quand j'entends le cadavre de ma victime s'effondrer sur le sol... Ma chute est d'autant plus cruelle. Mortelle. Je ne suis rien. Je vois ce que j'ai fait. Et je m'en contrefous.
Le vide. Le néant. Pas de peur. Pas de douleur. Pas la moindre trace de compassion. Pas non plus de joie, d'amour et certainement pas de bonheur. Rien... Ah si. Une colère sourde et une haine féroce que j'alimentais au fond de moi. Un poison qui s'infiltrait dans mes veines. Alors à quoi bon continuer ? Tout ce que j'avais à vivre je l'ai vécu. J'aurais juste voulu être plus. Tellement plus...
Je t'ai déjà parlé de mes cauchemars ? De mes délires nocturnes ? Bien sûr tu ne t'en doutais pas. Pourquoi te serais-tu inquiété pour moi ? Pas de raison. Ton émission, tes amis, ta famille, tes autres personnalités... Ta misérable petite vie était bien plus importante. Ton égoïsme se comprend, après tout tu n'es qu'une personne comme une autre... Quand je te disais qu'on était pareils. Mais pour en revenir à mes nuits... agitées... Disons que quand je me réveillais en sueur, tremblant de tout mon corps au beau milieu de la nuit, j'aurais préféré être mort. Pourquoi vivre quand on ne fait que déambuler sans aucun but ?
J'étais un monstre. Je l'aurais toujours été. Tu le sais. Mon plus gros problème était là, je n'avais aucun espoir de changer. Pas la moindre emprise sur mon propre destin. J'étais censé être libre, mais c'étais TA liberté. Et elle m'étouffait.
C'est fini. Aujourd'hui je prends les choses en mains. La mort est ma première, et dernière aventure. La seule, l'unique et la plus belle, à tout jamais. Je pars et c'est tant mieux. La liberté est enfin mienne, j'ai brisé les chaînes dont tu m'avais couvert.
Alors arrête de chialer putain ! Réfléchis bien à tout ce que je t'ai dit gamin. Toi tu n'es pas condamné. Tu peux encore tout changer. TU, peux changer. Prendre soin des autres. Pour moi. Ils ont besoin de toi Mathieu. Tu as le droit à une seconde chance. Ne la gâche pas. Ne refais pas la même erreur. Songe que toi et moi étions pareils. J'étais un monstre. Tu as quelques questions à te poser...
Fais en sorte que ma route ne recroise pas la tienne. L'enfer m'est réservé.
Adieu j'espère
Le Patron
Voilà, j'espère que ça vous a plu ! Dans l'affirmative, je vous encourage à lire mon autre fic "Derrière le masque" qui est cette fois une fic en plusieurs chapitres ! Et bien sûr, n'hésitez pas avec les reviews, ça fait toujours plaisir !
A+ bande de gens !
