09/18/1246 -

Je n'ai pas écrit depuis bien longtemps dans ce journal. Je dois dire que je n'en ai pas eu le temps. Mais aujourd'hui est un jour triste. Et comme tout jour triste il se doit d'être évacué par écrit.

Quel événement triste me dirait vous ?

élisa est morte. élisa, fille de Norbert Gaunt, célèbre pour ses paniers fleuris et ses chants à faire pâlir le plus splendide des phénix, promise à mon cher frère, Cadmus.

Je ne lui ai que rarement parlé. Mais j'ai eu assez d'occasion pour l'observer et conclure que c'était une jeune fille rafraîchissante et douce. J'entends par là qu'elle était pleine de vie tel un bourgeon prêt à fleurir à tout instant et aussi douce que le miel produit par ce cher Tyrion, ses danseuses jaunâtres et ses quatre acacias.

Mon frère était sous le choc. Incapable de montrer une quelconque émotion. Ce doit être cela, l'"être du Néant". Un visage dont les traits sont détendus, comme figés dans l'inaction, des yeux sans étincelles mais sans larmes non plus. Comme une absence d'âme, d'essence humaine. A moins que la véritable "essence" humaine ne soit la néantisation. Une absence... oui, comme l'absence qu'à du creuser élisa en son être. C'est peut-être pour cela qu'il est aussi vide. Elle prenait une grande place en lui, peut-être même occupait-elle son être entier car même nos voix, à Antioche et moi, ne semble pas parvenir au lieu où son être s'est réfugié. Reviendra-t-il a nous ? Ou est-il perdu à jamais dans les méandres de l'inconscience ?

Parfois... son arrogance me manque face à ce marbre sculpté.

Ignotus Peverell