Hey !
Voilà... Je pense que Dean est un poil traumatisé. M'en voulez pas. Ça finit en fluff de toute façon. (Et je sais que vous aimez le fluff !)
Prend place dans le 13x06.
Respire...
Castiel ouvre brutalement les yeux.
Assis sur le fauteuil du motel, attendant que le chasseur ait finit son café, il avait simplement fermé les yeux. Il s'était laissé aller un moment, l'esprit déjà engoncé à la chasse. Mais les mains fermes avaient attrapées son visage. La voix avait traversée l'espace en un son distordu et terrifié. Et toute la détresse de l'univers s'y était contenu un instant en un magma bouillonnant.
Parce que Dean était là, le tenant à bout de bras. Le café renversé sur le parquet. Embaumant la pièce. Parce que ses bras tremblaient. Parce que l'ange entendait son cœur battre comme une étoile à neutrons. Parce que le souffle était court.
Et Dean soupire. Inspire. Et baisse les yeux. Ricanement.
- Merde... Non, désolé, j'ai... Tu bougeais plus, tu respirais plus j'ai... Désolé.
Son âme s'agitait. Feulait. Demandait à s'approcher. A le toucher. A s'assurer qu'il était réel et vivant. Que l'ange n'était pas une illusion de son esprit.
Alors l'ange ferma les yeux. Et laissa l'air couler dans ses poumons. Il le gardait et le faisait répartir. Il l'avalait et le recrachait. Il jouait avec. L'ange respirait. Comme un Humain. Comme un être de chairs. Comme s'il était vivant. Et il tournait la tête. Laissait son nez tombé dans la paume moite et tremblante qui tenait sa joue.
Il inspire. Soupire. Respire.
Et Dean gémit presque.
Castiel tendit ses bras, glissa ses mains dans la nuque du chasseur avant de l'attirer. C'était une étreinte qui faisait rougir Dean. Qui les aurait embarrassé si n'importe qui était entré. L'Humain à cheval sur l'ange, qui respirait profondément dans son cou.
Mais c'était doux. C'était bon. Et rassurant. De sentir le souffle fin sur sa peau. La chaire de poule qui en remontait. Les mains qui le tenaient fermement. Avec cette voix qui murmurait à son oreille. Qui rassurait. Cette voix qu'il avait eu si peur de perdre. Si peur de ne jamais entendre à nouveau.
Alors Dean s'y agrippa de toutes ses forces. Dean l'entourait de ses bras. Cherchant sa chaleur. Parce que Castiel était vivant. Parce que Castiel était là. Contre lui. Et que personne, personne, ne pourrait à nouveau lui arracher.
Ils restèrent longtemps ainsi. Ils n'en reparlèrent pas. N'en dirent rien.
Mais depuis, un ange qui respirait doucement évoluait sur Terre.
