Deux pour s'aimer, un pour réconforter.
Auteur: Naïa
BêtaCorrectrice :
Fuzen (ancienne)
Angel-Sly
Disclaimer: les personnages ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de J.K Rowling.
Pairing: HP/DM
Note de l'auteur: Je m'excuse de l'orthographe et de la taille des chapitres, seulement actuellement je passe le BAC et je suis à cour de temps pour écrire et poster les chapitres. Je ne sais pas non plus combien de chapitres contiendra la fiction. Dite moi ce que vous pensez de ce premier chapitre et ce que je dois améliorer. Je souhaite aussi préciser que les personnages sont légèrement OOC.
Et un conseille de ne vous étonnez pas du caractère étrange de Draco dans ce premier chapitre. Ce serra expliqué dans les chapitres précédant.
Le premier point de vue est celui d'Harry. Les *** signifie un changement de point de vu (Si vous vous retrouvez perdu dites-le, savoir si je dois changer la mise en page.)
Je crois que c'est tout, bonne lecture !
POV Harry
La vie, à quoi elle sert quand on ne peut pas faire ce dont on a envie. 16 ans, voilà le temps qui s'est écoulé depuis la mort de mes parents. Ils ne sont pas morts d'une quelconque maladie... ou même d'un accident... J'aurais préféré qu'ils meurent dans un accident de voiture. Je me rappelle de tout, j'étais dans mon berceau, ma mère me chantait ma berceuse, puis les cris d'un homme, mon père, « Lily sauve Harry ! ». Puis le silence, les pleures de ma mère, la menace de Voldemort. Un hurlement, les cheveux roux de ma génitrice chutant avec son corps, un flash vert et plus rien.
Après j'ai eu le droit à 11 années de vie dans un placard, contrairement à ce qu'on peut penser, je n'ai pas eu une vie si horrible que ça. Bien sûr je n'ai jamais reçu de cadeau, je n'avais pas de chambre, mon oncle me donnait des coups quand il était en colère, et ma tante me faisait faire toutes les corvées. Mais malgré tout j'avais un toit au-dessus de ma tête et l'été je pouvais échapper à la pression du monde magique sur ma personne. Ça me permettait depuis ma quatrième année d'échapper au souvenir du sang, des cris, des morts. J'avais été heureux, quand j'avais appris par Hagrid que le monde magique existait. Vous n'imaginez pas à quel point cela m'avais soulagé de voir que je n'étais pas un monstre. Je n'étais plus Harry l'enfant bizarre, Harry le monstre, celui qui avait transplané à 7 ans sur le toit de son école, celui qui parlait au serpent, qui avait teint les cheveux de sa maitresse en bleu… Non j'étais un sorcier.
Je faisais partis d'un groupe, j'avais des gens qui, comme moi, avaient des pouvoirs. J'avais été extatique, pendant un temps, jusqu'à ce que je comprenne que j'étais célèbre. Je ne pouvais pas être Harry, juste Harry. J'étais contraint de devenir Harry Potter, Le Sauveur, celui qui a survécu. Personne ne me voyais comme juste Harry, enfin, quelques personnes ont été honnête avec moi, mais très peu. Ron, il était mon ami, plus mon meilleur ami, au vue de son comportement pendant la coupe de feu, mais j'avais vite compris qu'il n'était intéressé au début que par ma célébrité. Hermione c'était autre chose, je pouvais presque la considérer comme ma sœur, elle était honnête avec moi. Mais elle était étouffante, toujours à suivre le règlement, à dire ce qu'il devait faire… Dumbledore était le pire, à me dire ce que je devais faire, qu'il fallait que je sois fort pour vaincre la face de serpent. Le monde magique se reposait sur moi, et ça avait le don de m'énerver. Comment des adultes peuvent penser qu'un enfant pourrait à lui seul vaincre un mage noir ?
Cependant aujourd'hui j'ai 17 ans. Je suis à la fois triste et heureux de quitter cette bâtisse qui ma accueillit 16 ans auparavant. Soulagé en quelque sorte de pouvoir enfin partir, je n'aurais plus à supporter ma famille, triste car malgré tous c'est ici que j'ai pu déverser ma peine depuis quelque année. J'avais convenu qu'à mes 17 ans je partirais. Je ne pouvais pas vivre au square Grimaud, même si Sirius m'avait légué sa maison, je ne voulais pas la partager avec des membres de l'ordre. Je m'étais trouvé un petit appartement dans Londres moldu, pas trop cher, de toute façon j'avais de quoi payer avec l'argent que mes parents m'avaient laissé. J'avais choisis de vivre du côté moldu, car il y avait moins de risque que Voldy me recherche là-bas. L'appartement était assez petit un 3 pièces, une seule chambre, mais un grand espace de vie. Ce qui m'avait charmé était les murs en brique apparente. Je déménageais donc de chez les Dursley rapidement, ayant 17 ans je n'avais plus les restrictions du ministère, j'étais majeur et donc libre de faire ce que je voulais. Et je peux vous dire que la magie était utile. En quelque heure seulement mon appartement était meublé et j'avais emménagé. Cette journée m'avait épuisé, je pensais vaguement à ce qu'il me restait à faire, j'avais meublé grossièrement mon appartement, mais il me manquait encore de la décoration, de quoi rendre mon chez moi personnelle, et sans nourriture, je n'irais pas loin. Demain je ferais tout. Demain est un autre jour.
POV Draco
Je m'étais réveillé ce matin apeuré. Comme d'habitude depuis 1 mois j'étais dans ma cage et avec elle une odeur nauséabonde, une odeur de sang, de cadavre, de putréfaction, de mort...
Car dans des cages similaires se trouvait un amas de cadavre d'enfants, de femmes, d'hommes, de simple prisonnier comme moi. Probablement là depuis des années. On aurait dit une fosse en décomposition, un ramassis de désolation, les cadavres sont comme les œufs par paquet de 12. C'est tellement immonde et dire que ceci sera probablement ma tombe... Je ne m'y habituais décidément pas. Il arrivait que j'entende des prisonniers hurler, crié. Le pire étant les rires des mangemort quand ils tortureraient une nouvelle victime. Leur sourire malveillant quand ils s'approchaient de ma cage, leurs yeux brillant de méchanceté. Leurs moqueries continuelles « alors petit Malfoy, on a peur, on tremble ? » En seulement un mois j'avais perdu de ma superbe Malfoyenne. Je devais ressembler à un squelette, j'étais décharné, j'avais les cheveux gras, poisseux, ils avaient perdu leurs teintes, pour devenir terne, presque gris. Mon corps était couvert de plaie, purulente, résultant de l'utilisation trop nombreuse de sortilèges de tortures, de magie noir à mon encontre ces derniers mois. J'avais mal, tellement mal, la fièvre me faisait délirer. Je ne supportais pas de rester enfermer ici. Les heures de tortures étaient régulières mais peu nombreuse. Severus s'occupait de me soigner mais il ne pouvait pas venir souvent, le seigneur des ténèbres n'était pas stupide et savait sûrement que mon parrain me soignait… Quand Sev venait il me réconfortait, me nourrissait, me donnait des potions et me rassurait en me disant qu'il parviendrait à me sauver. Mais au bout d'un mois je n'avais plus de force. Plus d'espoir, au contraire, j'attendais la mort avec plus d'impatience que ma libération, je voulais que toutes ces douleurs cessent. Et dire que je me retrouvais dans les cachots car je n'avais pas pu tuer Dumbledore.
La porte des cachots grinça. L'obscurité ne me permettait pas de distinguer qui était entré. Je me recroquevillais dans la pénombre de ma cage. Les pas se rapprochaient. Il arrivait. Il était devant ma cellule.
- Draco, c'est moi Severus.
Je ne réagis pas, je me mis en boule et geins de peur. Que ce soit mon parrain ou pas, j'avais peur. Je tremblais. Les larmes coulant silencieusement sur mes joues. Je voulais que cela cesse, plus de douleur, était-ce encore une farce ? Un mensonge de la part de mangemort visant à me faire payer ma traitrise, ma faiblesse.
- Draco, je vais te sortir de là. Ne t'inquiète pas, je ne te mens pas, viens Draco…
Je ne répondis pas mais j'avançais doucement vers les grilles de la cage. Le maître des potions ouvrit la porte, et me sera brièvement dans ses bras. Je me tendis. Je n'étais plus habitué aux contacts physiques, les seuls que j'avais reçus dernièrement étaient pendant mes séances de torture. Severus me caressa doucement les cheveux, comme un père le ferait, il me remit un objet.
- C'est un portoloin. Il te déposera du côté moldu pour plus de sécurité. Il faudra que tu trouves un endroit où loger. De l'argent, des alliés. Je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus Draco, prend soin de toi. Tu es le fils que je n'ai jamais eu. Je ne sais pas encore quand je pourrais te revoir.
Ce sont les derniers mots de mon parrain que j'entendis, le portoloin s'enclencha.
POV Harry
Je me réveillais dans mon nouveau chez moi. Un sourire niait aux lèvres. J'étais chez moi. Enfin chez moi. Un gloussement m'échappa avant que je ne me roule dans ma couette en rigolant. Une bonne journée s'annonçait, je le sentais. Je regardais mon réveil, 10h30. Pour la première fois de ma vie j'avais pu faire la grâce mâtinée. C'était reposant. Ce n'était pas tout mais je devais manger. J'avais occulté un détail, je n'avais toujours pas fait mes courses et par conséquent mes placards et mon frigidaire étaient vide. Rien. Nada. Le désert de Gobi. Un soupire m'échappa en constatant ce fait.
Je devais allez faire les courses. Je m'habillais, assez simplement à vrai dire, un t-shirt blanc, un jean, et des baskets.
Je me dirigeais en premier vers le supermarché. A vivre dorénavant tout seul, je devais faire mes propres repas, heureusement grâce à tante Pétunia la cuisine était un talent sur lequel je pouvais compter. Je vaguais entre les rayons, à la recherche du nécessaire à ma survis, autant dire de la nourriture, et pas de plats préparé, je ne voulais pas ressembler à Dudley. Et le Nécessaire d'entretien pour mon appartement.
J'avais eu la présence d'esprit l'année dernière de faire changer quelque Galions en livre sterling, pour pouvoir payer mes achats du côté moldu.
Une fois mes achats terminés, je m'apprêtais à rentrer chez moi, beaucoup de sac m'encombrait et je ne pouvais pas immédiatement utiliser la magie pour les réduire. Trop de moldu dans les parages. J'aperçu une petite ruelle, idéale pour utiliser la magie, et me décharger de mes sacs.
La ruelle était sombre, légèrement étroite et en retrait. Elle se trouvait entre deux immeubles, et était en partit cachée par un arbre et un panneau publicitaire. J'avançais dans cette espace étrange et déposais mes sacs au sol. J'allais lancer le sortilège de réduction, quand un gémissement entrecoupé de sanglot se fit entendre. Je pouvais ressentir toute la douleur que transportais cette voix. Les pleures étaient presque inaudible et haletant, entrecouper d'une respiration douloureuse et difficile. Je m'approchais doucement de ce sont, si triste à entendre. Derrière une benne à ordure, une silhouette était couchée sur le sol humide et crasseux de l'impasse. C'était un homme, relativement jeune, il avait des cheveux blond sales, tirant sur le gris, un teint maladif et blanchâtre. Ses os étaient plus que saillants, je pouvais sans problème compter ses côtes. Le jeune homme était presque nu, seul un caleçon en plus que mauvais état le couvrait. Il suintait la crasse et des blessures zébraient son dos. Des plaies non refermées maculaient son corps. Il tremblait, pleurait, souffrait. Je m'approchais délicatement de lui, de peur de l'effrayer. Ce qui arriva malencontreusement. Dès qu'il remarqua ma présence, il se mis en boule et gémis plus fort en tremblant. Je posai doucement ma main sur son épaule et dit le plus calmement possible :
- Hey, tout va bien se passer, je vais appeler les urgences, vous allez être soigné, tout va bien se passer. Je ne vous ferrais aucun mal. Vous me comprenez ? Vous pouvez parler ? Moi, je suis Harry, et vous ?
Le jeune blond couina et releva son visage vers moi. Il avait un menton pointu, des lèvres pulpeuses, des pommettes hautes, un petit nez fin, droit, des yeux argentés. Tous son visage était harmonieux aristocratique. Il aurait été magnifique si sa lèvre n'était pas fendue, ses joues creusées par la faim et si les larmes ne noyaient pas ses yeux. Le seul mot qui me vient à l'esprit quand je la vie fut Malfoy. Le gars devant moi, qui était craintif, c'est Malfoy. Le même Malfoy, froid, hautin qui me pourrit la vie à Poudlard, celui qui a fait tuer Buck, celui qui a fait entrer des mangemort à l'école, qui avait pour mission de tuer Dumbledore. Pourtant, le même blond égocentrique, ce trouvait devant moi, blessé, craintif, tremblant. Qu'avait-il donc bien pu vivre au cours du dernier moi pour finir dans cet état.
- Draco, c'est moi Harry, viens, je vais appeler de l'aide, l'ordre pourras t'aider…
- N…non j…je p…pas Dumb…ledore personne … savoir…. P…pour m…moi…
Sa respiration était difficile, Draco avait du mal à s'exprimer, je comprenais qu'il ne voulait pas que ça se sache. Mais je n'étais pas équipé pour soigner quelqu'un. Je ne pouvais pas le laisser là. Mais je ne pouvais pas non plus le déplacer sans attirer l'attention sur nous. Le seul moyen qu'il me restait était de le ramener chez moi et de le soigner pour savoir ce qu'il lui était arrivé. Je sortis ma baguette et réduit mes sacs pour les mettre dans ma poche de jeans. Je me baissais alors sur Draco, et lui dit doucement en lui caressant les cheveux :
- Draco, je vais te ramener chez moi, mais pour ça-il va falloir que je te prenne dans bras pour transplaner. Tu es d'accord ?
- O…oui…
Il avait soufflé cette phrase, doucement, difficilement, je pouvais voir à quel point ça lui était laborieux de respirer, de parler, il devait avoir de la fièvre, ses yeux étaient vitreux. Il était mortifier de peur, ça se voyait. Son corps tremblait. Dès que je mis mes mains autour de sa taille pour le soulever, il couina de peur. Il était terrorisé, je lui faisais peur et ça me peinait car au vu de son état je ne cherchais pas à l'intimider. Contrairement aux années précédentes où sa petite tête de fouine suffisait à me faire sortir de mes gonds. Je le pris délicatement dans mes bras, et je remarquais à quel point il était léger. Je le calais contre mon torse en veillant à ne pas trop appuyer sur ses blessures. Draco se sera contre moi, il mit sa tête dans mon cou. Il sanglotait, je pouvais sentir quelques gouttes salées couler le long de ma clavicule. Je lui embrassais le front avant de lui murmurer que j'allais transplaner.
POV Draco
Le portoloin m'avait déposé dans une ruelle de Londres. Elle était vraiment étroite, et sombre. Ça ne me changeait pas des cachots. Il faisait froid, le sol était humide et sale, une odeur d'urine flottait dans l'air. Des bruits provenaient de la benne à ordure derrière laquelle je me trouvais, probablement des rats. Quand j'avais atterri dans cette impasse, le choque avait rouvert certaine de mes blessures.
J'avais mal, froid, je ne voulais pas finir ainsi, mon comportement était indigne d'un Malfoy, ma tenue également, mais je ne pouvais m'empêcher de pleurer, je me mis en boule, dans l'espoir de me réchauffer. Je me sentais partir dans l'inconscience, le noir m'engloba.
Quand je rouvris les yeux se fut pour les remplir de larmes à nouveau. La douleur était toujours présente et prenait un malin plaisir à devenir toujours plus forte avec le temps qui passe. Je lâchais un sanglot quand un bruit retentis. Je me mis en boule et lâchât un gémissement de crainte. La personne, probablement un moldu mit sa main sur mon épaule. Je me tendis, d'une voix douce et calme il me dit :
- Hey, tous vont bien se passer, je vais appeler les urgences, vous allez être soigné, tout va bien se passer. Je ne vous ferrais aucun mal. Vous me comprenez ? vous pouvez parler ? moi, je suis Harry, et vous ?
Harry. Comme mon Harry ? Le Harry Potter. Ce serait trop beau pour être vrai. Je relevais le visage vers lui avec mes dernières forces. Des cheveux bruns en bataille, un visage carré, des pommettes aristocratiques, un nez fin et légèrement retrousser, des lèvres fine et rouges, une peau bronzée, des yeux verts cachés derrière une paire de lunette. Il s'agissait bien de Potter. Le Saint Potty de Poudlard qui aimait se la jouer super héros. Au moins je savais que j'étais sauvé, il était trop gentil pour me laisser mourir ici. Il me murmura :
- Draco, c'est moi Harry, viens, je vais appeler de l'aide, l'ordre pourras t'aider…
L'ordre du Phoenix, impossible j'avais une marque indélébile sur le bras, la plupart des sorciers blancs voulait ma mort. Je ne pouvais pas me permettre de me faire prendre, j'avais trop peur pour accepter…
- N…non j…je p…pas Dumb…ledore personne … savoir…. P…pour m…moi…
J'avais du mal à parler, ma respiration me bloquait, j'avais dû me casser des côtes en atterrissant avec le portoloin. Ma voix était sifflante et suintait la douleur. J'étais à deux doigts de m'évanouir. Je pris sur moi pour le regarder avec des yeux larmoyant, l'implorant de me prendre avec lui mais de garder le secret sur mon existence. Il s'abaissa complètement côté de moi, posa ma tête sur ses genoux, j'étais épuisé de lutter pour le regarder. Il passa sa main dans mes cheveux, délicatement, avec légèreté il entama un mouvement de caresse, et pour la première fois, depuis plusieurs mois, je commençais à me détendre. C'était rassurant, bienveillant, doux, tout ce qu'il m'avait manqué ce dernier mois. Il se pencha et me murmura :
- Draco, je vais te ramener chez moi, mais pour ça-il va falloir que je te prenne dans bras pour transplaner. Tu es d'accord ?
Avec autant de difficulté qu'auparavant je répondis un faible oui. Je m'inspirais du dégout moi-même, j'étais si faible face au ses gestes. Cependant dès qu'il mit ses mains autour de ma taille je me mis à trembler. Il ne savait pas, vraiment pas, qu'au court de ce dernier mois, les quelques fois où l'on me touchait était pour me torturer, que chaque geste était synonyme de brûlure, de fouets, de coups, de cris, de souffrances… il me souleva, avec tellement de simplicité que, ça me décontenançais. Si je n'avais pas été en état de faiblesse, aussi blesser, sans doute me serais – je offusqué de ce geste. Harry me cala dans ses bras, je mis ma tête dans son cou. J'inspirais son odeur, une odeur de soleil, de joie, de vie, une odeur qui m'a tant manqué au cours de ce dernier mois. Les larmes me montèrent une énième fois aux yeux, et je me laissais aller contre le torse d'Harry, un torse protecteur. Il m'embrassa le front. La pression de ses lèvres me fit quelque picotement sur la tête. Le Gryffondor me prévient doucement que nous allions transplaner.
POV Harry
Nous avions transplané directement dans mon appartement. Je posais délicatement Draco sur mon canapé. Je mis mes courses sur la table et entrepris de déshabiller le blond. Il commença à gesticuler, à couiner de peur, Draco avait l'air terrifié. Il pleurait toujours et j'avais l'impression d'avoir fait d'énorme pas en arrière. Il ne portait déjà pas beaucoup de vêtement. Quand j'avais essayé d'enlever son caleçon il paniquait.
- Draco, dis-je doucement, je ne vais rien te faire. Mais il va falloir que je te donne un bain, pour nettoyer tes plaies. Seulement après je pourrais te soigner. Fais-moi confiance Draco, je ne te ferrais rien de mal.
Le blond essaya de me répondre, mais il parla tellement bas que je ne compris pas. Il tremblait toujours, mais ses larmes s'étaient taries. Je lui enlevais son semblant de caleçon et le pris à nouveau dans mes bras pour le mettre dans la baignoire. Je mis de l'eau tiède, pour le réchauffer.
Quand le petit blond entra en contact avec l'eau il cessa de trembler. Un léger soupire lui échappa. Je pris du shampoing et commença à lui masser la tête. Je pouvais voir que Draco se détendait un peu, il appréciait le massage.
- Alors, ça fait du bien ? demandais-je avec un sourire.
- Moui… bredouilla le blond.
- Tu penses arriver à finir de te laver ? dis-je en finissant de lui rincer les cheveux.
- J…je pense…
- D'accord, je vais préparer à manger en attendant, si tu as le moindre souci tu m'appelle ?
- Oui…
Je lui donnai une dernière caresse dans les cheveux avant de partir dans la cuisine. Je pris les sacs que j'avais acheté avant de trouver le blond et me mis à ranger. Une fois cela terminé, je fis une soupe de tomate. Au vue de l'état de Malfoy une soupe était sans doute le plus facilement digérable pour lui. J'allais servir la soupe dans des assiettes quand un bruit venant de la salle de bains retentis. Je me précipitais pour découvrir Draco au sol en pleure recroquevillé près de la baignoire.
- Draco, ça vas aller, calme toi. Je soupire. Tu aurais dû m'appeler.
- Je ne voulais pas Harry, dit-il en reniflant, j…je… j'en ai marre… j...je suis pas faible, j'...j'ai pas le droit d'être faible…
- Tu as le droit. Tu pourras être fort quand tu te serras remis, mais pour le moment laisse-moi m'occuper de toi.
- J…je… fis il en fondant en larmes…
- Aller sèche tes larmes et viens que je soigne tes plaies.
- Moui…
Doucement pour ne pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà et pour ne pas l'effrayer, je le calai contre moi avant de le porter jusqu'à ma chambre et de le poser sur mon lit. Il était étendu nu devant moi, comme un ange déchut. Des plaies maculant son torse, la plus impressionnante allant de sa clavicule droite à sa hanche gauche, heureusement pour lui elle n'était pas assez profonde pour être mortelle si elle ne s'infectait pas. Cependant elle restait douloureuse comme toutes les blessures présentent sur cet être brisé. Je n'avais rien ou presque de sorcier chez moi, pas de potions, il me restait des échantillons de celle qu'on avait fait au cours de l'année, mais pas assez pour le soigner complètement. Je lui fis boire une potion de régénération sanguine, une contre la douleur, et une potion poussos pour les os probablement cassés ou fracturés. Pour encourager et rassurer Draco je lui fis une caresse dans les cheveux avant de lui expliquer ce qui allait suivre.
- Draco, je n'ai pas assez de potions, je vais devoir désinfecter tes plaies à la façon moldu, et te passer de la crème cicatrisante. Ça va aller ?
- C…comment veut tu… que ça aille Potter…. Je suis nu devant ma Némésis avec des b…blessures partout….
Je ne dis rien et souris. Il avait essayé de dire cette phrase avec un ton agressif, comme il en avait l'habitude à Poudlard, mais actuellement il ressemblait plus à un chaton entrain de cracher qu'au Malfoy que je connais.
Je passai le désinfectant sur ses traces qui maculait son corps. Il ne dit rien dans une veine tentative de ne pas paraître plus faible qu'il ne l'était mais les larmes qui menaçaient de couler m'indiquaient son état. Je fini par passer la crème sur son corps, je le fis le plus délicatement possible. Mine de rien, à caresser son torse ainsi pour faire pénétrer la crème, j'avais une impression de tendresse.
S'il n'avait pas été dans cette position, et que nous n'avions pas été ennemies je pense que le blond aurait ronronné. Une fois ce moment fini je lui embrassa le front avant de filer dans la cuisine chercher son assiette de soupe pour qu'il reprenne des forces.
- Tient mange Draco, c'est de la soupe de tomate. Tu vas arriver à manger tout seul ?
- J…je ne suis pas en sucre Pot…Potter…
- D'accord petit blond… rigolais je. Je vais faire des potions pour finir de te soigner si tu as besoin d'aide n'oublie pas de me prévenir.
Seul un grognement me répondit. Je ris.
A suivre
Alors vous en avez pensé quoi ? Je préfère préciser que le prochain point de vu dans le chapitre suivant serra celui de Draco.
