Auteur : Haganemaru

Bêta : Tamaki

Genre : Shonen-ai/TS/Song fic/angst/PostPoudlard/POV Harry

Pairing : HPDMHP / DM...

Disclaimer : J. est la propriétaire et la créatrice de cette Saga énorme qui est Harry Potter, merci à elle.

Résumé : Il a le droit de poser ses mains sur ton corps, Draco… je n'ai plus ce droit… tu m'as oublié Draco… et ça fait mal… vraiment mal.

Note de l'auteur : Oh oui, mon premier bunny court, sombre et HP \o/ Levez-vous, applaudissez-moi (ou pas).

Note : La chanson en gras dans le POV de Harry est « Je saigne encore » de Kyo. J'ai flashé sur le rythme lent et doux (et triste aussi) avant d'avoir de plus en plus d'images qui apparaissent dans mon crâne vide :P

Note 2 : J'utilise la version anglophone pour son nom car je n'aime pas vraiment le « Drago Malefoy », je trouve que « Draco Malfoy » fait mieux, c'est con comme raison mais bon, c'est juste pour prévenir.

Note spéciale : Un envoi très sombre pour la St Valentin... parce que j'ai horreur de cette fête d'un côté et qu'à ce moment (de l'écrit de cette fic), j'ai trouvé ça approprié. Tout ne se passe pas toujours tout rose dans la vie et oui, parfois, il y a un moment où nos regrets se font amers...

Bref, sur ce…


« Je saigne encore… »


Encore une fois, je réussis à être à tes côtés, Draco… encore une fois je te vois dans notre lit… notre lit, putain, dans notre appartement, là où « Il a le droit de poser ses mains sur ton corps » et où « Il a le droit de respirer ton odeur ». « Il a même droit au regard qui le rend plus fort », ce même regard que j'avais eu ce jour-là, tu te souviens ? Tu te souviens de tes propos envers moi ? Je n'ai plus que ça, mes souvenirs, « Et moi la chaleur de ta voix, dans le cœur ».

« Et ça fait mal, crois-moi », de te voir si proche de moi, chaque jour que Merlin fait, chaque fois que je peux le faire. Tu sais que je lutte contre cette lumière qui s'assombrit de plus en plus dans l'espoir vain que tu me voies un jour ? Nos professeurs ne nous ont jamais parlé de « l'au-delà », de cette lumière blanche qui se noircit peu à peu quand on refuse de la rejoindre en raison d'un égoïsme poussé. Pourtant, je ne peux pas te quitter maintenant, Draco, j'ai mal, vraiment mal, je me torture chaque jour à te voir avec lui, comme « une lame…enfoncée loin dans mon âme… Regarde en toi… même pas l'ombre d'une larme. »

« Et je saigne encore ». Je me souviens pourtant de ce moment, ce jour où « Je souris à la mort…tout ce rouge sur mon corps » allongé dans la neige, la tachant de cette couleur écarlate, toi à mes côtés, hurlant ce « Potter » rauque qui te blesse également mais tu le savais déjà, non ? Je n'étais pas assez puissant pour vaincre Voldemort et espérer en réchapper vivant. « Je te blesse dans un dernier effort » pour une paix relative, cette paix que vous vivrez sans moi. Tu m'as murmuré de m'accrocher, que tu m'aimais… que tu m'aimerais toujours… chaque jour que Dieu fait…

Pourtant, je suis là, Draco. Je suis là et tu ne me vois pas, tu ne me vois plus. Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé, pour moi, c'est comme si je m'étais endormi à tes côtés la veille et je me réveille chaque nuit avec lui et toi, enlacés dans notre lit. Je remarque les changements chez toi, tes cheveux si blonds que j'aimais caresser pour t'endormir, ton regard acier si doux, ton nez pointu qui se fronce car « Il aime caresser ton visage quand tu t'endors », tu glousses, Draco, « Et toi tu te permets de dire :"Encore ! Encore !" » à ces gestes que seul moi aurait dû avoir envers toi.

Je sais que je suis injuste, que tu as dû souffrir mais moi, que dois-je dire pour moi ?
« Je sais que ce qui ne tue pas nous rend plus fort », peut-être que tu aurais dû me faire ça avant que je parte car te voir avec lui, dans ses bras me tue une seconde fois… « Mais moi, mais moi je suis déjà mort ».

Encore une fois, je le vois s'endormir contre toi qui rouvre les yeux, un léger sourire aux lèvres en le regardant avant de te lever pour aller à la salle de bain, frôlant un cadre qui reste désormais couché, il ne supporte pas l'image de toi dans mes bras, même si c'était le passé…« Et ça fait mal, crois-moi… une lame… enfoncée loin dans mon âme… Regarde en toi… même pas l'ombre d'une larme. » Tu l'écoutes, tu me couches sur ce meuble… tu nous couches sur ce meuble.

Je te suis encore, je ne peux que confirmer tes anciens propos, le jour où je t'ai dit que je t'aimais, tu t'en souviens, Draco ? De ton « T'es masochiste, Potter ? » incrédule. Je penche pour cette version, il n'y a que cet amour de la souffrance qui a dû me faire rester près de toi alors que tu m'ignores, tu n'entends pas mes cris pour toi, mon amour que je te hurle à la face tandis que tu tournes les robinets pour asperger ton visage.

« Et je saigne encore », je ne peux que t'enlacer par derrière car la lumière si vive vient de se ternir, je commence à comprendre ce que ça veut dire pour moi. L'obscurité envahit la pièce mais je m'accroche toujours à toi, chuchotant que je t'aime contre ta peau et « Je souris à la mort ». Je peux voir les blessures de ce jour-là se rouvrir, « Tout ce rouge sur mon corps » se collant à ta peau pâle. Je te caresse d'une main, les larmes coulant le long de mes joues dans ce dernier adieu que je te fais, même si je sais que maintenant, tu t'en fiches. Je t'embrasse le cou, comme souvent j'ai pu le faire, sur cette tache qui te fait frissonner, ma bouche maculée de sang laisse une marque sur ta peau diaphane, comme une blessure de guerre, « Je te blesse dans un dernier effort ».

Et pourtant, ça marche, je te vois sursauter en voyant dans le miroir de la salle de bain mon reflet qui se détache dans ton dos, je peux lire dans tes yeux la surprise, la peur, la douleur de me voir, de plonger dans mon regard vert devenu plus clair dans la mort. Tu grimaces en chuchotant mon prénom, essayant de poser ta main sur mon bras entourant ta taille mais rien.

Dans le reflet, tu vois mes blessures, oui, Draco, « Et je saigne encore ». Je ne peux qu'assister à un cri venant de ta part, un sanglot étouffé ou pas vu l'appel de ton amant qui résonne dans la pièce et « Je souris à la mort », je vois que tu m'aimes encore un peu, certes, sûrement beaucoup moins que moi, car tu vois, je n'ai pas pu te quitter. Tu n'entends pas mes propos alors je tends la main au-dessus de ton épaule. « Et je saigne encore », j'en profite pour écrire ces trois petits mots qui te font craquer et hurler que c'est réciproque, qu'il ne faut pas que je te laisse, pas maintenant que tu peux me revoir.

« Tout ce rouge sur mon corps » me fait sourire, moi ensanglanté, et toi si beau, si pâle. La noirceur de ce qui m'attend s'impatiente et se montre à ton regard qui, enfin, le perçoit. Tes yeux s'écarquillent quand tu comprends ce qui m'attend. Oui, Draco, je me suis damné par égoïsme, pour pouvoir te regarder, m'oublier peu à peu. Je souris un peu en me reculant lentement, dévoilant ton dos parfait qui ne porte plus aucune trace de mon passage, pourtant « Tout ce rouge sur mon corps » aurait dû te marquer, mais j'appartiens au passé… à ton passé, Draco.

Ne crie pas mon amour, tu ne m'as jamais vu avant ça, jamais remarqué, ne regrette pas ce que tu ignorais. Ton amant vient d'enfoncer la porte préalablement fermée par tes soins, il a peur pour toi, à te voir accroché à ce miroir, ton regard plongé dans le mien comme si ce gris si clair pouvait m'enchaîner. Je ferme les yeux en posant une main sur ma poitrine, au niveau du cœur et écarte ma chemise pour dévoiler l'emplacement de mon propre cœur.

A travers « Tout ce rouge sur mon corps », tu peux voir un tatouage, tu t'en souviens ? De ce cœur avec tes initiales apposé sur ma peau ? De ce jour où tu as ri en me traitant de Poufsouffle ? Pourtant… je pose ma main sur ce dessin en te fixant, en larmes dans les bras de ton amant qui panique, qui ne sait pas ce qui t'arrive. Tu ne peux détacher tes yeux des miens tandis que les ténèbres viennent se refermer autour de moi, me faisant disparaître de ta vue…

J'entends encore un cri blessé, ta voix qui hurle mon prénom avant que je disparaisse totalement…

Je t'aime, Draco… je me suis damné pour toi…

Adieu…


Et/ou, comment l'auteur écrit son suicide en musique et en pleurant –'

Bref, on passe…

Le prochain "chapitre" viendra le 14 Mars pour le "White day" japonais.

Pourquoi ? Simplement que j'envoie en même temps la St Valentin et le White day chez Naruto ;)

Promis, l'OS juste avant le POV de Draco (même genre pour vous dire), sera très... :D

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ;)