Auteur : Sephora85. J'ai son autorisation pour traduire son histoire.

Titre en latin : Liberate me ex infernis

Titre en français : Libère-moi de l'enfer

Traducteur : DiagonAlleyParis

Disclamer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling

Beta Reader : Tigrou19 qui me relit et corrige mes imperfections.

Sujet : L'action de cette histoire se situe pendant l'été après la sixième année de Ginny Weasley à Poudlard. Ginny a des yeux verts et non pas marrons comme dans les livres. Sephora85 ignore complètement le septième tome. Le titre signifie 'Libère-moi de l'enfer'.

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Liberate me ex infernis

Chapitre 1 : Une faible lueur d'espoir

L'humidité des murs était tangible. Elle imprégnait toute chose. Vos cheveux. Vos vêtements. Votre peau. Votre âme…

L'obscurité était écrasante. Ce n'était pas celle que l'on peut voir. C'était celle que l'on ressent. Celle-là même qui vous brise le cœur, vous prive de votre âme. Elle résultait du plus noir désespoir et elle était partout. Suintant les murs. Montant à partir du sol. Flottant dans l'air.

Un silence de mort tout autour. Celui-ci hurlait à votre visage. Cela remplissait vos oreilles et votre tête, cela noyait votre âme. Nulle part où aller. Aucun endroit pour se cacher. De l'humidité. Du désespoir. De l'enfer.

Ce lieu où seuls le désespoir et le silence règnent. Là où il n'y a pas de soleil, pas d'odeurs, pas de gazouillis d'oiseaux, pas de rires, pas d'espoir. Pas de vie ?

Si vous devez rire pour vivre, alors il n'y a pas de vie. Si vous devez savoir si c'est le jour ou la nuit pour vivre, alors il n'y a pas de vie. Si vous devez voir le soleil pour vivre, alors il n'y a pas de vie. Si vous devez aimer pour vivre, alors il n'y a pas de vie. Si vous devez espérer pour vivre, alors il n'y a pas de vie.

Mais la vie existait. Une odeur de vie cachée dans une coquille appelée corps.

Des centaines de corps à peine vivants. Les occupants de ces corps. Les occupants de cet endroit condamnés à vivre là. Ce lieu très semblable à l'enfer.

Ce lieu s'appelle Azkaban

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Deux semaines… Quatorze jours… Trois-cent trente six heures… Dix-huit mille huit cents quarante minutes… Un million deux cents neuf mille six cents secondes…

Une éternité dans un tel lieu. Mais c'était seulement le commencement.

Le début d'un emprisonnement à vie. Le début de la peine de la réclusion à perpétuité. Le début de la fin.

La fin de tout espoir. La fin de la vie telle qu'elle était.

Jour après jour, semaine après semaine, année après année, de plus en plus proche de la folie, de la mort. La mort en tant que libération. La délivrance de tout ce désespoir, de ce silence, de cette torture que l'on appelle la vie.

Un bruit de clés réveilla les deux occupants de la cellule de leurs pensées autodestructrices. On venait à la porte de leur cachot.

Les deux hommes levèrent leurs regards des tâches au sol qu'ils fixaient depuis des heures. Il ne leur restait plus rien à dire à l'un et à l'autre. Aucune idée à échanger. Aucun projet à ébaucher. Aucun espoir à partager.

La porte s'ouvrit avec un craquement. La lumière provenant de la baguette du garde illumina la cellule. Elle atteignait maintenant tous les murs, même le plafond. Révélant ainsi toutes les horreurs que ces murs avaient vues. Racontant les terribles histoires de leurs anciens occupants. Du sang séché recouvrait les murs. Sur ceux-ci, des messages des anciens habitants, tous écrits avec du sang. Implorant de l'aide, une libération, la mort. Poussés à la folie par ce lieu, par le désespoir, par les Détraqueurs – les anciens gardiens de cet endroit. Ils sont désormais partis, ayant abandonné ce lieu depuis le début de la guerre. Mais même avec les humains en tant que gardiens, cet endroit était rempli de désespoir. Il n'y avait pas de place pour l'espoir.

La lumière de la baguette éclaira distinctement les deux hommes assis chacun sur leur couchette l'un en face de l'autre, ils essayaient de s'habituer à cette luminosité inhabituelle. Celle-ci était beaucoup plus lumineuse que les deux bougies éternelles de la cellule.

Un des hommes avait des yeux et des cheveux plus foncés que la nuit la plus noire.

L'autre avait des yeux comme de l'acier fondu et des cheveux blancs-blonds comme de la soie.

Leurs regards étaient fixés sur les gardes qui avaient ouvert la porte. Ce n'était pas l'heure du repas ou de la douche. Venaient-ils interroger les deux prisonniers ? Pourquoi le feraient-ils ? Ils s'étaient rendu compte, après trois jours d'interrogatoire et ce peu importe après ce qu'ils leur avaient fait subir, qu'ils n'obtiendraient pas de réponse à leurs questions.

« Que voulez-vous ? » demanda avec dérision l'homme aux yeux d'acier.

« Ils se sont probablement perdus. Le plan de l'étage ne peut pas compenser leur manque d'intelligence. » déclara d'une voix très calme l'homme aux cheveux noirs.

Ils étaient peut-être des prisonniers mais ils ne devaient pas montrer leur faiblesse face à ces personnes inférieures.

« Surveillez votre langue ! Sans vos baguettes, vous êtes sans défense comme un scarabée en position couchée. » cria le garde en chef tandis qu'il leur lançait un 'Endoloris'. Seuls des gémissements retenus s'échappèrent de leurs lèvres en raison de la douleur causée par le sortilège. Lorsque le sort fut levé, ils étaient toujours assis sur leur couchette.

« Un jour, vous vous rendrez compte que nous vous sommes désormais supérieurs. » déclara le même garde.

« Plutôt mourir. » siffla l'homme blond.

« Oh, nous pourrions voir pour cela. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle nous sommes ici. ». Le garde en chef fit un signe à son compagnon, se mit de côté pour permettre à celui-ci de rentrer dans la cellule.

Le deuxième garde traînait derrière lui quelque chose, il la poussa violemment à terre. Cela provoqua un bruit sourd. C'était roulé en boule et ça ne bougeait pas. C'était un être humain. Peut être inconscient du fait de l'impact sur le sol en pierre. Les deux prisonniers regardèrent confondus le corps.

« Vous avez une nouvelle camarade. Elle vous tiendra compagnie pendant un certain temps. Amusez-vous bien ensemble. Je me fiche de ce que vous pourriez bien lui faire. » expliqua l'un des gardes avant de quitter la cellule et de refermer la porte derrière eux. Aussitôt, l'intérieur du cachot fut plus sombre mais les deux bougies fixées aux murs fournissaient assez de lumière pour voir l'environnement.

Les yeux des deux hommes restèrent fixés sur la personne à terre qui était prétendument une femme.

« Elle... » déclara, médusé, l'homme aux cheveux blonds. Il se redressa lentement de sa couchette, révélant ainsi toute sa stature.

« Il semble qu'Azkaban manque de cellules pour toutes les personnes nouvellement condamnées. Maintenant, ils sont même contraints de mettre trois personnes dans une cellule censée être pour deux. Où pensent-ils qu'elle ira dormir alors qu'il n'y a que deux couchettes dans ce cachot ! » dit d'une voix traînante l'homme en noir tout en se levant également.

Tous deux s'approchèrent de la femme à terre. Désormais, ils pouvaient voir sa peau pâle et sa petite taille. Elle portait une jupe courte noire et un chemisier blanc. Depuis d'Azkaban était surpeuplé, les prisonniers devaient garder leurs propres vêtements car il n'en avait pas assez pour les nouvelles personnes arrêtées.

Les deux hommes étaient contents à ce sujet. Leurs propres robes noires leur conservaient un peu de dignité.

Ils dominaient la petite stature qui était encore allongée, immobile au sol à leurs pieds. Son visage se pressait contre sa poitrine et ses bras se tenaient à l'arrière de sa tête qui était dissimulée par ses cheveux.

« Peut-être pourrions-vous la retourner pour voir si nous la connaissons. Elle pourrait être l'épouse de l'un des autres fidèles. » suggéra le prisonnier avec la chevelure noire.

« Elle a l'air si petite, presque comme un enfant... » déclara pensivement l'homme aux yeux gris. Il se pencha vers la femme et lui prit le bras avec prudence et la retourna sur le dos. Ses cheveux roux roulèrent autour de sa tête et son pâle visage apparut.

L'homme blond sursauta et trébucha en arrière, ses yeux s'élargirent sous le choc. L'autre homme affichait une expression similaire sur sa face, son corps était figé sur place et il fixait, incrédule, la personne qui se trouvait en face de lui.

« Tu as raison. C'est une enfant. » murmura t-il.

L'homme blond reprit son calme mais son regard ne quitta pas la femme.

« C'est… C'est… ». Il ne put rien dire d'autre, ne croyant pas ce qu'il voyait.

« Oui, c'est la fille d'Arthur Weasley. Ginny Weasley. ». Les yeux noirs indiquaient clairement leur incrédulité.

« Mais que diable fait-elle là ? Elle se bat à leur côté. Presque tous les membres de sa famille sont des aurors. N'est-elle pas la petite amie de ce foutu Potter ? » Les yeux gris fixaient intensément la petite silhouette à terre.

« Je ne sais pas. Je n'ai jamais été intéressé par la vie amoureuse de mes étudiants, Lucius. Eh puis, après la mort de Dumbledore… Je n'ai plus eu aucun contact avec les élèves de Poudlard. Je me demande ce qu'elle a fait au 'miraculé' pour qu'il la laisse aller à Azkaban. ». Un air railleur apparut sur son visage.

« Nous découvrirons tôt ou tard pourquoi elle est là. Je pense que ce sera un sacré choc pour elle lorsqu'elle réalisera qui sont ses nouveaux compagnons de cellule. ». Un sourire d'un air moqueur s'étalait sur la face de Lucius. Cela faisait longtemps que son visage n'avait pas montré une telle expression. « Penses-tu qu'elle soit blessée, Severus ? ».

« Je ne sais pas. Je dois l'examiner de plus près - » Severus s'interrompit au milieu de sa phrase lorsque la fille Weasley remua et gémit de douleur.

Les yeux de Lucius et de Severus étaient fixés sur la jeune fille, ils attendaient avec impatience qu'elle ouvre les siens.

Ginny ressentit une douleur lancinante à la tête. Elle avait l'impression que tout tournait. Oh… Qu'est-ce qui s'est passé ? Ah… Oui, elle se rappela la lumière rouge du 'Stupéfix' jeté en sa direction…

Elle sentit des pierres froides sous elle. Où était-elle ?

Elle ouvrit les yeux avec quelques battements. Au début, sa vision fut floue. Elle dut se concentrer fortement sur les silhouettes qui la surplombaient. Du moment où elle discerna les deux hommes, elle souhaita immédiatement de ne pas avoir ouvert ses yeux en premier lieu et laissa un cri s'échapper de ses lèvres. La peur inonda son corps et son esprit. Rassemblant toutes les forces disponibles dans son corps, elle recula et tâtonna comme d'habitude pour sa baguette. Elle ne la détecta pas. Son regard indiqua clairement sa panique lorsqu'elle vit ses ennemis.

Lucius et Severus, d'un autre côté, observaient la jeune femme d'un air amusé. La manière dont son regard s'était creusé sous le choc lorsqu'elle avait réalisé qui se tenait à côté d'elle. Son cri. Comment elle avait cherché après sa baguette, de toute évidence elle ne savait pas où elle était.

« Si vous cherchez votre baguette, Mademoiselle Weasley, j'ai le regret de vous annoncer qu'elle n'est nullement près de vous. » dit Severus d'une manière moqueuse.

« Malheureusement, cet endroit ne fournit pas toutes les commodités auxquelles nous sommes habitués. » expliqua Lucius avec sa voix douce tout en se moquant d'elle.

« Rogue ! Malfoy ! » s'exclama Ginny, encore toute confuse par la situation.

« Au moins, vous n'avez pas perdu votre vif esprit. » déclara Severus sarcastique. Lucius gloussa. C'était la première fois depuis leur emprisonnement qu'ils avaient quelque chose qui les amusait.

Ginny les fixa. « Que faites-vous ici ? » siffla t-elle en colère.

« La bonne question est que faites-vous là, Mademoiselle Weasley ? ». Rogue la regardait dans l'expectative.

A ce moment-là, Ginny remarqua son environnement. Elle était dans une cellule. Son regard se plaça sur les deux hommes. Leurs vêtements étaient sales et ils semblaient légèrement plus minces que dans ses souvenirs. Ils étaient prisonniers ! Elle était une prisonnière !

Elle commença à être en hyperventilation. « Azkaban » fut tout ce qu'elle murmura. Le manque d'oxygène lui fit tourner de la tête. Elle allait bientôt s'évanouir et elle espérait ne jamais se réveiller.

Elle fut remise sur ses pieds, des yeux noirs scrutant ses yeux verts.

« Ressaisissez-vous, Weasley ! » siffla Rogue d'une manière menaçante.

« Je suis sûr que vous vous sentirez bientôt comme à la maison. Azkaban est certainement plus confortable que la cabane dans laquelle vit votre pathétique famille. » énonça Lucius d'une voix traînante et suffisante tandis qu'il jetait un coup d'œil complice à Severus.

Comme prévu, Ginny s'arrêta d'hyperventiler, sa colère la força à défendre sa famille.

« Comment osez-vous ! ». Puis elle cessa de crier en se souvenant tout à coup pourquoi elle était là et ce qui s'était passé. « Vous avez raison. Ma pathétique famille… » murmura-t-elle tout en regardant dans les yeux gris à côté d'elle. Lentement, des larmes coulèrent le long de ses joues. Elle se jeta sur une des couchettes et cacha son visage dans ses mains.

Lucius et Severus l'observèrent attentivement, la confusion était inscrite sur leurs visages.

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Voilà, c'était le premier chapitre de l'histoire qui remplacera 'Le Lord et sa Lady' lorsque celle-ci sera terminée.

J'espère que cela vous a plu.

Dans les prochains chapitres, nous rencontrerons Hermione Granger et un certain nombre d'autres mangemorts.

A bientôt pour la suite.

Bisous.

DiagonAlleyParis