[Slash Reaper76] - [Je devrais être en train de réviser mais non] - [Vive la période des partiels où t'es productif mais pas pour la fac]
Ma première fanfic sur l'univers d'Overwatch, si y'a des incohérences j'en suis désolée, n'hésitez pas à me le faire remarquer. Bonne lecture!
[Et contribuez donc à ce fabuleux fandom, y'a pas assez de fanfics françaises morbleu!]
ACTE MANQUE
CHAPITRE 1: SOS
Ca devait être une simple mission de vol de données. Il devait s'infiltrer, pirater le système et télécharger des informations sur le disque dur qu'on lui avait donné. Mais c'était sans compter sur le fait que, depuis quelques temps, tout partait en vrille.
Depuis qu'on l'avait miraculeusement arraché des bras de la faucheuse grâce à l'injection d'une sorte de virus, ses cellules avaient la capacité de se régénérer, en accéléré. Ainsi, peu importe la blessure infligée, son corps était en capacité de régénérer le muscle, la peau, l'organe touché, en un temps record. Mais parfois, ça merdait, et son ADN avait dû zappé que ses iris étaient couleur noisette, pas rouge sang, entre autres.
Les effets secondaires du virus étaient nombreux, tant et si bien que Gabriel se demandait ce qui pouvait encore attester qu'il était humain aujourd'hui.
Il n'avait plus besoin de se nourrir. De toute façon, il avait perdu le sens du goût.
Sa peau avait une teinte extrêmement pâle, cadavérique. Nul doute qu'à Halloween, il ferait fureur sans costume, au naturel.
Sa température corporelle "normale" était d'environ dix-sept degrés. Non seulement pâle, mais aussi froid comme la mort.
Tous ces éléments l'avaient fait prendre le pseudo du "faucheur", parce qu'ironiquement, la faucheuse n'avait pas voulu l'emmener "de l'autre côté", et que maintenant il se retrouvait obligé de tuer des gens, pour le compte de l'organisation TALON. Humour noir, pied-de-nez au désespoir.
Le piratage des données de la base de Gibraltar se passait bien jusqu'à ce qu'un des bastions qui surveillait le secteur ne le surprenne, appelle des renforts et le poursuive. En général, Gabriel se sortait toujours de ces mauvaises passes en détruisant sa structure moléculaire, devenant un amas de cellules noires formant comme une ombre, et pouvait ainsi éviter impacts de balles, explosions, tout ce qui pouvait porter atteinte à son corps. Il n'avait jamais trop compris comment ce "don" fonctionnait, comment après s'être désintégré, ses cellules se regroupaient, et tous ses organes refonctionnaient à merveille. Et à vrai dire, il préférait ne pas savoir. Ca lui foutait la trouille, s'il y réfléchissait trop.
Mais depuis quelques mois, aléatoirement, son corps se dématérialisait ou se re-matérialisait sans son consentement. Parfois juste une partie de son corps (son bras, sa jambe, son torse…) et parfois entièrement, ce qui prenait des heures pour se concentrer, et reprendre le contrôle. Fort heureusement, ce n'était pas arrivé en présence de quelqu'un (Nul doute que Sombra ou Fatale auraient été traumatisées face à une tête flottante), mais plusieurs fois il avait "disparu" quelques jours, le temps que ça se calme (ou qu'il reprenne conscience, quelque part) et revenait, rassurant TALON qui se demandait s'il avait déserté.
Aussi, lorsque les bastions tirèrent sur lui, il n'arriva pas à prendre la forme d'une ombre, et dû tenter une esquive à la dernière minute. Malheureusement, il se prit une balle dans l'épaule gauche, d'où se propagea soudain une vive douleur, telle une explosion ravageant son corps de l'intérieur. Son souffle en fut coupé, tant et si bien qu'il se retrouva à genoux, une main portée à sa poitrine, suppliant en silence l'air de retrouver ses poumons. Tandis qu'il s'étouffait, son corps entier se mis à foutre le camp, littéralement: une légère fumée noire se mit à se dégager de ses mains, ses bras, ses épaules… C'était il y a cinq seconde plus tôt qu'il fallait faire ça, bordel!
Sans trop savoir comment, il réussit à attraper la piqûre d'adrénaline qu'il avait sur lui au cas où, et se l'injecta, ce qui sembla immédiatement calmer ses cellules qui semblèrent se stabiliser un peu. Il inspira profondément, puis sortit de derrière l'énorme pilier de métal où il s'était réfugié, tira à l'aveuglette avec ses fusils, et se jeta de la plateforme, pour atterrir maladroitement une centaine de mètres plus bas… Dans l'océan.
Là où aurait dû se trouver le corps du faucheur s'était matérialisée une ombre, qui surfa entre les vagues, jusqu'à ce qu'elle trouve un recoin abandonné de l'île, dans une espèce de grotte creusée par le reflux des vagues. Une fois l'ombre ayant repris sa forme physique, le faucheur toussa, recrachant l'eau que ses poumons avaient intégré, les molécules d'eau s'étant un peu mélangées à ses cellules au passage. Il avait horreur de l'eau. Il était terrorisé à l'idée que son ADN se plante dans le processus et se mélange à l'eau, et qu'il ne puisse jamais reformer son corps, ses cellules éparpillées dans toute l'immensité de l'océan… Il frissonna d'effroi. Ne pas céder à la panique. Il avait ses deux bras et ses deux jambes. Sa tête. Tout l'bordel. Il appuya sur son oreillette, tentant de joindre Sombra par le com-link.
- Sombra? Sombra tu me reçois?
Aucun signal, même pas un grésillement.
Génial. Son foutu com-link avait également pris l'eau. Si seulement il pouvait mieux contrôler la dématérialisation et re-matérialisation de sa personne, ça serait cool. Accoutrement inclus. Sa tenue avait été spécifiquement conçue par l'organisation TALON elle même, afin qu'elle puisse "concorder avec son patrimoine génétique" et qu'il puisse la dématérialiser à volonté également. Il n'avait compris qu'un quart des explications scientifiques qu'on lui avait fournies. Tant que ça fonctionnait, c'est tout ce qui comptait.
Sa vue se brouillait peu à peu, lui rappelant que son état était critique, et que l'adrénaline s'estompait déjà. La panique commençait sérieusement à pointer son nez, et à lui faire perdre la raison. Le faucheur enleva rageusement son masque, et le jeta au sol. L'angoisse le faisait se sentir à l'étroit, et il avait besoin d'être directement en contact avec l'air.
Il fit l'inventaire de ses poches: des balles, un disque dur, et… Son vieux téléphone portable, précautionneusement rangé dans une pochette plastique hermétique. Et ça, ça avait été re-matérialisé sans problème, sans eau? Et bah...
Il arracha la pochette, et se saisit du petit appareil, qu'il déverrouilla grâce à un bouton sur le côté. Le fond d'écran n'était autre que le logo du groupe Metallica, c'était Sombra qui l'avait mis une fois, quand elle avait fouiné dans la bibliothèque musicale de son ordinateur personnel. " Tu vas pas garder le fond d'écran bleu de base quand même, pobrecito… Je te mets ça à la place, vale?"
Ca faisait des lustres qu'il avait pas composé un message. Il enleva ses gants, car avec les griffes acérées qu'il y avait au bout, c'était impossible de composer un seul mot sur un pavé tactile. Il se débrouilla pour joindre ses coordonnées au message, chercha Sombra dans le répertoire… Bon sang que c'était long juste pour envoyer un foutu SOS! Il allait mourir et son téléphone devait certainement faire partie du complot!
"Message envoyé."
Son cerveau pris cette information visuelle comme un feu vert pour se mettre sur off.
Tout devint noir, et il perdit connaissance, noyé par les innombrables signaux de douleur de son corps.
La journée avait été longue. Epuisé, à bout autant mentalement que physiquement, Jack Morrison se laissa tomber sur son lit, qui couina en réponse. Il enleva ses bottes pleines de boue, balança sa veste sur une chaise non loin de là, puis enleva délicatement sa visière, qu'il posa sur la table de nuit. D'un tiroir de cette dernière, il sortit une paire de lunettes grises qu'il mit sur son nez. C'était moins lourd et plus pratique quand il n'était pas sur le champ de bataille. Mais il y voyait un poil moins bien. "C'est dans ta tête", lui disait Ange. Bah.
Il s'allongea, fermant les yeux, inspirant profondément. Un peu de calme était tellement appréciable, après avoir entendu tant de balles siffler. Fatale l'avait presque touché. Encore une fois, la bonne étoile du soldat avait fait son taf.
Il sortit son téléphone portable de sa poche, dont l'indicateur de notification clignotait. Tiens, il l'avait pas cassé cette-fois? C'était rare quand il revenait de mission avec un téléphone encore fonctionnel. Pas sa faute si ces trucs se cassaient en tombant d'une poche ou au moindre choc.
Il déverrouilla l'appareil. "1 nouveau message"
Son coeur rata un battement en lisant le nom de l'expéditeur, aussi il rajusta ses lunettes pour être bien sûr.
"G. REYES - Ven. 03h27 : SOS "
En pièce-jointe, une suite de chiffres, indiquant sa position à l'envoi du message.
La première chose qui vint à l'esprit de Jack ne fut absolument pas ce que sa raison se tuait à lui dire, dans le style "Gabriel est mort - c'est sûrement un piège - ou alors une erreur, un vieux message qui s'est renvoyé suite à un bug - Allo Morrison ici la raison?"; non. C'est son coeur qui éclipsa la raison, qui lui fit remettre ses bottes, sa veste, sa visière, prendre son arme et repartir du QG d'Overwatch, au beau milieu de la nuit alors qu'il venait à peine de rentrer. 3h27. Ca faisait vingt minutes que le message avait été envoyé. Avec un peu de chance, il serait sur place d'ici une heure. Moins s'il foutait le turbo.
Alors? Quelle sera la réaction de Soldat76 lorsqu'il arrivera à destination? Comment vont se passer les retrouvailles? A suivre!
