Titre : Parce qu'il est tard, I.
Auteur : Johnnie Darko
Fandom : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : Edward Elric/Riza Hawkeye.
Rating : G.
Disclaimer : Hiromu Arakawa & Co (encore heureux !).
AVERTISSEMENT : Les OS à suivre peuvent être pris dans une continuité, tout comme ils peuvent ne pas l'être . Il n'y a pas d'esprit ou d'atmosphère particulière dans lequel ils ont été composés ; seuls le titre et ce que vous y mettrez font la jonction. Je n'invente pas un scénario mais explore toutes les possibilités qui me paraissent intéressantes. Sur ce, bonne lecture !
Environ 600 mots, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un one-shot ?
I
Quand elle se lève, son parfum de blondeur reste stagnant dans son sillage aérien. Son corps blanc laisse sur l'oreiller et dans l'appartement une trace indélébile d'amande amère, de cette fragrance qui le rendra fou quand d'autres femmes auront parfumé leur lessive à la fleur blanche, la sienne, l'unique qui se rappelle à lui sans jamais s'abaisser à se retrouver vraiment chez une autre. Elle le rend fou. Sans prévenir, à tout moment, n'importe quelle autre femme peut lui rappeler celle qui le possède, par ce souvenir douloureux du parfum de R.. Sortir pour l'oublier devient une souffrance, car si d'autres imitent son parfum, comment pourra-t-il décemment se délivrer de sa faute ?
Il n'ignore pas les conséquences de ce qu'ils sont en train de faire, et cependant, il ne tente même pas de justifier leur folie. Passant un bras au-dessus des couvertures encore un instant imprégnées d'elle, il se plonge avec délice dans les réminiscences qu'elle a laissées en allant prendre une douche. Le nez au creux de son essence, il cherche à dormir, mais le bruit de l'eau le perturbe profondément. Si elle est à présent en train de se laver, c'est qu'elle se préoccupe bien plus que de son habituelle hygiène féline. Si elle se frotte comme il le devine bien, c'est qu'elle tente d'effacer toute trace de leur intimité. S'ils savaient, si le monde savait qu'il est chez elle, qu'il y était hier et qu'ils ne cesseront de se voir que quand la tragédie sera inévitable... E. se replie dans le lit.
Elle revient, et il veut lui dire encore une fois qu'elle est belle, et que ce n'est pas parce que son visage lui plaît. Il voudrait pouvoir s'exprimer, pourtant, il a peur de ne pas savoir ce qu'il faut dire à cette femme qu'il n'a pas le droit de posséder. Ils savent tous deux qu'ils finiront devant la cour martiale ou qu'ils devront rompre brutalement, et d'une certaine manière, le risque qu'ils prennent remplace les déclarations qu'ils ne peuvent pas se faire.
Assise dans le lit, elle caresse délicatement son bras droit, ce simulacre de membre humain qui la glace et lui rappelle le péché qu'il a commis. Réveille-toi, jeune homme, il est temps de s'habiller et de se séparer.
Il parle lentement, d'une voix qu'a enrouée le sommeil, et elle frissonne. S'il savait...
- Tu dois déjà t'en aller ?
- Il est l'heure. Les dossiers n'attendent pas, et mon supérieur non plus.
- Qu'il aille au diable, Riza mon amour, reste avec moi...
Il est jeune, se dit-il elle, mais pas assez pour qu'elle se sente dégoûtée de le voir. Peu importe comment ils en sont venus à se prendre clandestinement, elle a choisi. Elle n'a jamais juré allégeance à Roy ainsi. Quitte à aider un homme à porter sa croix, elle choisit celle de la pureté, de l'impossible quête de la Pierre ; ce sera Edward.
Cependant, lorsqu'elle part, elle a pris soin d'entr'ouvrir une fenêtre pour que son odeur ne reste pas dans l'appartement. Que Schiezka entre et se rende compte que Riza a eu un visiteur nocturne, et ce sera la fin. Jamais Riza ne laissera un homme détruire son patient ouvrage, cette carrière qui finalement est tout ce qu'elle a.
Demain, ou dans un mois, Riza rompra avec Edward, l'adolescent qui a su la rassurer. Elle a peur, elle sent qu'elle ne peut pas assumer le bonheur qu'il lui offre dans la vie civile.
Riza est en retard, elle presse le pas, parce qu'il se fait tard ; Riza ne peut vivre sans adrénaline. Le soldat s'en va pointer, redemander la souffrance dont il ne peut se passer.
L'auteur quête humblement vos ressentis.
