1- Mauvaise journée

L'univers de Candice Renoir, les personnages, etc ne m'appartiennent pas, mais à "Boxeur de Lune". Je dispose cependant de la "propriété intellectuelle" du déroulé de cette histoire, des personnages que je crée, des événements que j'imagine et que je soumets à votre lecture...

Je vous suis donc reconnaissante de ne pas publier tout ou partie de cette fiction sans avoir mon autorisation préalable...

Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant sincèrement que cette histoire vous plaise.

Merci à l'équipe de d'avoir ajouté le fandom "Candice Renoir" suite à ma demande (un peu) insistante !

A vos reviews ;)


Candice arrivait enfin chez elle, dans ce nouveau logement. Martin et Léo, une paire de jumelles à la main, semblaient anormalement calmes…

- Bonsoir mes amours…

- 'soir M'man, firent les garçons en cœur

- Qu'est ce qui ne va pas ? Il y a un problème ?

- Non…

- Qu'est ce que vous avez fait ?

- Mais c'est même pas nous, s'exclama Martin

- Chut ! fit son frère

A- lors c'est qui, et quoi ? … Attention, je compte jusqu'à 3…

Les garçons échangèrent un bref coup d'œil avant de se jeter à l'eau.

- On a pris les jumelles, on…

- … voulait juste voir David, sur son bateau…

- … on pensait que tu étais déjà arrivée…

- Il était en train de se faire beau…

- Pfff… trop nul, avec sa chemise… souffla Martin

- … oui, il a mis celle qui ressemble aux rideaux de mamie…

- Et ? s'impatienta leur mère

- Et… y'a une dame qui est arrivée, continua Léo avec un nouveau regard avec son jumeau

- … ils se sont embrassés…

- QUOI ?!

- Et ils sont descendus dans la cabine…

- … et tu es arrivée…

Candice était livide… Sans prendre le temps de gronder ses fils pour avoir épié son amant, elle tourna les talons et se rua sur le bateau du commandant de la BRI. Effectivement, elle le trouva torse nu, allongé sur une femme qu'elle ne connaissait pas. Le couple semblait en pleines préliminaires…

- … David…

- … Candice… Je…

- Non, non, ne vous interrompez pas… je m'en voudrais…

- Attends !

- Bonne soirée, David, si tu veux bien déplacer ta coquille, quand vous aurez fini vos petites affaires, bien entendu…

- Candice…

- Oui, c'est un peu gênant, tu comprends… Les enfants voient tout ce qu'il se passe sur ton bateau…

- …

- Au revoir. On se croisera surement demain au boulot.

Candice retraversa le pont d'un pas plus que vif, se demandant si elle devait fondre en larmes ou laisser éclater sa colère d'être une nouvelle fois trompée par un homme…

- Candice !

- Et merde, je ne peux pas avoir la paix, grogna-t-elle sans se retourner. Les garçons, aidez-votre frère pour le repas, je rentre tout de suite.

- Candice !

Une main la saisit pas le poignet, l'obligeant à se retourner pour faire face à… Antoine.

- Ah, non… ça suffit pour ce soir.

- … quoi ?

- Ecoute Antoine, ce soir, je n'ai pas envie de me battre. Si tu veux me faire des reproches, attends demain, merci.

- Candice, je vais t'expliquer, cria Canova en arrivant sur le pont de son bateau. Attends…

- … Qu'est-ce qu'il se passe, Candice ?

- …

- Oh, je te parle, Candice… Tu m'explique ?

- Tu veux savoir ?! Rien, Antoine, rien… Juste le 3ème que je retrouve dans les bras d'une autre… Juste un mec de plus qui me trahi et me déçoit…

Antoine saisit l'éclat fugace de la douleur, dans les yeux de la jeune femme. Et les prunelles bleues se détournèrent, comme pour cacher la soudaine faiblesse de la femme.

- Candice, murmura le jeune homme, la retenant avec plus de douceur que précédemment

Derrière, le commandant de la BRI arrivait en courant et demanda au capitaine de retenir encore la jeune femme.

- Laisse-moi Antoine…

- Non…

- C'est un ordre, gronda-t-elle

- Tu lui en veux, tu veux le faire payer… ?

- Oui, mais ça ne te concerne pas. Alors lâche-moi et pars.

Elle eut à peine le temps de finir sa phrase que son ancien collègue fondait sur ses lèvres, lui volant un baiser auquel elle fut littéralement incapable de réagir. La bouche du jeune homme, exigeante et douce, était pressée contre la sienne. Il avait placé une main dans sa nuque et l'autre au creux de ses reins, l'attirant tout contre son corps musclé. Candice était tétanisée…

- Non mais ça va pas ?! Hurla David Canova

- Quoi, grogna Dumas, lâchant la jeune femme pour se retourner. T'en baises une autre devant sa porte, tu as encore de la chance que je me contente de l'embrasser…

Le commandant resta sans voix. Candice parvint à reprendre ses esprits et, épuisée et malmenée par cette journée interminable, elle trancha :

- Ca suffit. David, tu retournes auprès de « l'autre », tu finis ce que tu as à faire, et tu me dégages ton bateau de là. Antoine, on reprendra la discussion demain. Ce soir, je veux qu'on me foute la paix, pour une fois…

Son ancien amant fit volte-face, maugréant, et regagna son embarcation tandis que la commandant pénétrait son jardin déserté par les jumeaux. Elle vit David détacher les amarres du bateau avant de monter à bord, échanger quelques mots avec la femme qui devait se tenir à l'entrée de la cabine, après quoi il manœuvra et quitta cette zone de mouillage. La jeune femme soupira, lasse, impatiente que cette journée s'achève enfin, pour s'octroyer le droit de s'effondrer dans son lit, seule, en espérant sombrer dans un sommeil sans rêve…

- Candice…

Elle sursauta, avisant soudain son ancien second qui l'avait suivie dans le terrain. Sans réfléchir, Candice lui décocha une gifle magistrale. Le jeune homme se figea, les yeux brillants de surprise, de colère et de tristesse mêlées.

- Ca ne va pas, non ? Mais qu'est-ce qu'il t'a pris, Antoine ?! Et je t'avais dit de partir !

- Ecoute…

- Non, l'interrompit-elle avec véhémence. Je t'ai dit de partir, tu entends ? D'habitude, il n'y a pas besoin d'insister… D'ailleurs tu prends la décision tout seul de le faire…

- Arrête Candice, s'il te plait, murmura Dumas, blessé par les mots autant que par le ton particulièrement sec

- C'est à moi d'arrêter… ? David m'a trompée, mais toi aussi tu m'as trahie… Tu m'as trahie en me mentant pendant des mois, tu m'as trahie en partant, tu m'as encore trahie en volant ce dossier… Et toi, tu m'accuses d'abandon, de trahison… Mais regarde-toi. Tu ne vaux pas mieux que David, Antoine. Tu ne vaux pas mieux que tous les autres… Et là… souffla-t-elle en montrant d'un vague geste de la main l'endroit où il l'avait embrassée

Elle tourna le dos au jeune homme qui avait aperçu les yeux bleus, soudain trop brillants, emplis de larmes contenues. Une nouvelle fois, il la saisit par le poignet avant de l'attirer dans ses bras… et se prendre une pluie de coups. Il l'enserra un peu plus.

- Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser… Ta gifle, je l'ai méritée… pour ce soir… Et surement pour d'autres choses…

- …

- Je voulais juste qu'il ressente une fraction de… de ce que tu avais pu éprouver, Candice… Qu'il se sente mal, trompé, jaloux… Pas te faire du mal…

Antoine murmurait à l'oreille de son ancienne collègue, la berçant presque depuis que les coups s'étaient taris.

- Qu'est-ce que je peux faire… ?

Candice s'arracha à l'étreinte et, les yeux toujours brillants, le toisa en prononçant ces mots :

- Alors reviens dans l'équipe…

Dumas baissa la tête en soupirant. Il devina le départ de la blonde et entendit le bruit de ses pas décroître quelques instants. Lorsqu'il croisa son regard, elle était devant la porte, s'apprêtant à entrer chez elle

- Je vais y réfléchir…

- Bien sûr, lâcha laconiquement Renoir en haussant les épaules