Bonjour, tout d'abord, c'est la première fois que je publie ici, je serai ravie si l'un ou l'une d'entre vous pouvait m'aider à comprendre comment ce site fonctionne il est bien moins simple à utiliser qu'il n'y paraît. Ensuite, j'écris depuis des années mais jusqu'à maintenant je n'avais pas eu le courage de publier sur un site aussi visité, soyez indulgent j'espère que cette histoire vous plaira. Enfin, le français est ma langue maternelle mais personne n'est parfait donc il peut encore y avoir des fautes, je m'en excuse d'avance. (J'ai une bonne bêta lectrice donc...)
Pour terminer, j'apprécierai d'avoir votre avis sur les chapitres, ou au moins à la fin de votre lecture si toutefois vous êtes allés jusqu'à la fin. Passez un bon moment en lisant cela, hormis Jade, Lindsay, Absalon et Julian les personnages appartiennent à DC Comics. La trame de l'histoire est exactement la même que celle des comics de chez Urban Comics, mais je propose ici, une approche différente au problème. Et surtout un inside sur le point de vue de Wonder Woman que je trouve un peu absent dans les comics. Merci encore et bonne lecture.
ANNEE 1 – CHAPITRE 1 :
LE COMMENCEMENT
Quand on a la chance de pouvoir apprendre avec les meilleurs, on se donne au maximum. C'est d'autant plus valable quand on est une apprentie super-héros et qu'on a l'honneur de pouvoir apprendre de Wonder Woman, la princesse amazone. Jade Mills, plus connue du grand public sous le nom d'Améthyste, ne réalisait pas encore totalement la chance qu'elle avait. Et pourtant, cela faisait maintenant cinq ans que la princesse de Themyscira l'avait prise sous son aile et avait commencé son entraînement.
Et Jade était douée, très douée, elle apprenait vite et elle était efficace, rapide, forte, précise, agile, elle avait tout d'une amazone, et elle n'en était pourtant pas une, elle ne cherchait pas à en être une. Elle savait parfaitement qu'elle ne pouvait pas prétendre à ce titre, elle avait beaucoup trop de respect pour leur culture, et les connaissait assez bien pour savoir qu'elle n'arrivait pas à leur cheville. Jade se plaisait à se lever tous les jours pour aller s'entraîner avec Diana, et aller sur le terrain avec la Ligue. Elle adorait quand Wonder Woman l'emmenait avec elle, la princesse la prenait par la taille et l'emmenait dans les airs, et elle pouvait alors voir la ville entière et tout ses habitants.
Parfois, Améthyste n'agissait pas seule, elle agissait même rarement seule. Quoiqu'on la voyait le plus souvent en compagnie de son mentor, il n'était pas rare de la voir agir en duo avec une autre jeune justicière : Chaser, de son vrai nom Lindsay Jones. Cette dernière, disciple de Huntress, était rapide et agile. Alors qu'Améthyste était fonceuse, elle, était plus réfléchie, plus calme, bien que ceux qui la connaissent personnellement pourraient argumenter autrement.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et ces jours là eurent une fin des plus tragiques et des plus brutales. Un événement qui changea la face du monde. Ou plutôt, deux événements en chaîne que personne n'avaient vu venir. La mort de Lois Lane et le déclenchement d'une bombe atomique dans la ville de Métropolis secouèrent le monde et le changèrent à jamais. Quand Superman, l'homme le plus fort de la planète, décide que plus personne ne perdra la vie tant qu'il sera là, les choses peuvent vite devenir incontrôlables. Il est un dieu vivant du point de vue de ses capacités physiques. Il en est de même pour Wonder Woman ou encore Green Lantern. Ce sont des êtres qui dépassent toute norme physique, toute norme morale, ils n'ont de limites que celle qu'ils s'imposent. Et quand ils décident de ne plus en avoir, de ne plus se plier à l'ordre moral et la loi, l'ordre mondial en est bousculé, et il n'est aucune nation, aucun président, ni aucune force armée qui puissent les en empêcher.
C'est uniquement quand le champignon nucléaire s'éleva au dessus de Métropolis, alors que le rire si caractéristique du Joker retentissait derrière elle, que Jade comprit. Elle compris que tout changerait, que Superman ne se remettrait jamais de cette triple perte : Lois, sa ville...et leur enfant à naître.
Tout était allé très vite, Clark et Lois s'étaient quittés dans la nuit. Clark était partit après avoir entendu une voiture de police en centre-ville, et Lois avait reçu un message concernant un tuyau sur la réception de pots-de-vins par un homme politique de Métropolis. Mais l'information qu'elle avait reçu était fausse, c'était un piège tendu par le Joker et sa comparse Harley Quinn. Ils tuèrent le collègue et ami de Lois, Jimmy, et la kidnappèrent. Puis, l'emmenant dans un sous-marins à l'écart de la ville, ils implantèrent dans son corps, un détonateur qu'ils relièrent à son cœur. Ainsi, après avoir retourné la ville entière, la Ligue de Justice parvint à retrouver la journaliste. Mais il était trop tard. Superman, ayant inhalé un peu du gaz de l'épouvantail, agrémenté de fins cristaux de kryptonite afin que cela pénètre son organisme, s'attaquait déjà à Lois, persuadé qu'il s'agissait de Doomsday. Il emmena la jeune femme dans l'espace, et elle mourut sur le coup avec son enfant. Le détonateur relié à son cœur se déclencha et la ville de Métropolis ainsi que la quasi-totalité de ses habitants disparurent dans une explosion gigantesque.
Il n'y avait pas que des humains dans cette ville et beaucoup de vilains et de héros tombèrent en même temps que la cité. Ce fut le tragique événement qui marqua le début de frictions irrémédiables dans les rangs de la Ligues des Justiciers.
Dès que les retombées semblèrent moins violentes, Green Lantern demanda à Flash s'il avait pu parler à Superman depuis l'explosion. Et Flash avait répondu que les communications étaient mortes, et que personne ne pouvait entrer dans la zone.
« Si. Elle peut Flash, elle y est déjà. » Souffla alors Améthyste, le regard perdu dans la masse rougeâtre qui s'élevait maintenant des restes de la ville.
Effectivement, Wonder Woman avait foncé dans le chaos et la ruine qu'il restait de Métropolis, elle avait rejoint Superman. Posant une main chaleureuse sur son épaule, elle appela son prénom d'une voix rassurante :
« Clark... ? »
Il se retourna, et ce qu'elle vit était un homme brisé, un homme perdu, triste. Il balbutia qu'ils les avaient tués, que c'était de sa faute, qu'il était responsable de la mort de Lois, de celle de son enfant et aussi de celle de tous ces gens qui venaient de perdre la vie. Il avait entendu leur cœur s'arrêter.
« Non. Non, tu n'es pas responsable, Clark. Ce fou a tout orchestré. », prononça Diana d'une voix calme, mais ferme.
Pour elle, l'heure n'était pas à prendre le kryptonien en pitié, il fallait le forger, c'était ce qu'elle attendait depuis longtemps, depuis l'instant où elle l'avait rencontré. Il était temps qu'il devienne ce dont la planète avait besoin : un guide. Il pouvait diriger la Terre, il pouvait la guider et la protéger entièrement, il suffisait simplement qu'il soit concentré, que rien ne le détourne de son but. Dire cela de cette façon faisait passer Lois pour une distraction, et c'était ce que Wonder Woman pensait vraiment, mais elle ne pouvait pas empêcher Superman d'aimer. Le plan du Joker ne faisait que donner l'opportunité à Superman de comprendre ce qu'il aurait pu être depuis le début, mais qu'il avait délaissé au profit de son amour pour la journaliste.
Elle revint à elle quand Clark se releva, son regard était toujours perdu, mais au fond, elle percevait une certaine noirceur naissante. Le kryptonien souleva sa femme et tendit son cadavre à son amie. Diana tendit les bras et prit délicatement Lois dans ses bras, elle posa son regard sur le visage éteint de la jeune femme. Cela l'horrifia. Comment une personne pouvait-elle décider du sort d'une autre ? Comment le Joker avait-il pu prendre cette décision ?
« Veux-tu bien la tenir, et veiller sur eux s'il te plaît ? », demanda le brun, d'une voix neutre et anormalement froide.
« Bien sûr. Mais...où vas-tu ? », elle éleva la voix sur la fin de sa phrase.
« Je reviens vite. », se contenta-il de répondre.
Il semblait avoir une idée à l'esprit. Un idée que Diana ne connaissait pas, et même si elle souhaitait que Superman choisisse de montrer plus de fermeté, elle était légèrement effrayée par la noirceur qu'elle avait vu naître dans les yeux de son ami. L'amazone baissa de nouveau les yeux sur Lois, puis elle s'autorisa quelques larmes. Après tout, elle connaissait très bien la femme dans ses bras et elle était son amie. Diana était en colère, mais surtout, elle avait envie de se venger.
Elle retraversa alors les ruines de Métropolis, tenant fermement la femme de Superman dans ses bras. Diana était décidée à ne plus se retenir, la mort de Lois et celle de beaucoup trop d'habitants de Métropolis étaient des morts de trop. Elle pouvait empêcher ces innocents de mourir, elle en avait le pouvoir, tout comme Superman. Dorénavant, elle le ferait, plus question de se retenir. C'est sur ces pensées qu'elle rejoignit Améthyste, qui était seule à l'attendre sur les quais de la ville.
« Où sont les autres ? », demanda Diana, alors qu'elle s'approchait de sa disciple pour lui permettre de voir Lois une dernière fois.
« Batman a emmené le Joker et Harley à Arkham avec Flash, et Green Lantern doit être en route pour les rejoindre. », répondit la jeune femme avec un certain tremblement dans la voix.
Diana ne répondit rien, elle regarda simplement Améthyste venir toucher le visage gelé de la journaliste. La jeune héroïne repoussa une mèche de cheveux de la rousse derrière son oreille puis leva les yeux vers la princesse.
« Pourquoi est-ce qu'elle devait mourir ? »
Cette phrase résonna dans la tête de Wonder Woman. C'était une question qui paraissait idiote, mais elle était parfaitement juste et appropriée.
« Elle n'avait pas à mourir, et il est temps que tout cela s'arrête. Viens, allons à Arkham. »
ASILE D'ARKHAM AU MÊME MOMENT.
Tout s'était passé très vite, et Batman n'avait pas eut le temps de réagir, Superman avait laissé son chagrin prendre le dessus. Pourtant, Bruce aurait juré que Clark pouvait supporter la mort de Lois, tout comme il avait fait le deuil de son monde. Il l'avait surestimé, et le Joker était mort. Son meilleur ami venait de tuer un être humain. Bien sûr, le Joker n'avait rien d'humain, mais tuer quelqu'un n'était pas Superman, cela ne lui ressemblait pas. Et c'est pourquoi Batman n'avait pas su quoi faire, ni n'avait pu l'empêcher.
La nouvelle se répandit immédiatement, mais les détails n'étaient pas clairs. Superman avait immédiatement quitté les lieux, et personne ne pouvait prouver qu'il avait bien tué le clown prince du crime.
Aussi, quand Harley Quinn entendit que son poussin était mort, elle décida de fausser compagnie aux policiers qui l'emmenaient à l'asile. Évidemment, elle n'avait pas eu le traitement de faveur du Joker. Lui avait eut droit à Flash, elle avait juste une Ford. Elle étouffa le premier policier avec les menottes qu'il lui avait passées. Et, quand son acolyte vint pour tenter de lui coller une balle entre les deux yeux, elle le tua avec l'arme du premier policier.
Ensuite, elle démarra la voiture et prit la direction d'une ancienne planque qu'elle et son pudding avaient cessé d'utiliser. Elle n'avait pas envie de pleurer étrangement, elle était un peu soulagée même. Mais elle était très énervée, elle enrageait. Pourquoi est-ce que le monde devait être aussi cruel ? Pourquoi est-ce que son pudding devait mourir ? H arley supposa qu'elle n'avait pas vraiment le droit de se poser la question compte tenu de toutes les vies qu'elle avait prises aujourd'hui. La jeune femme n'était pas au courant des tenants et aboutissants des plans de son poussin. Aussi, quand il avait eut envie de capturer Lois et de lui implanter un détonateur relié au cœur, elle avait juste suivi parce que c'était fun. Elle ne se doutait pas que tromper Superman et faire sauter Métropolis faisaient aussi partie du plan. Et pourtant, elle aurait dû s'en douter. Elle n'était pas idiote, elle aurait dû le voir. Harley connaissait le Joker par cœur, et elle aurait dû reconnaître son sourire carnassier. Mais quand bien même, aurait-elle été capable de l'arrêter ? Aurait-elle pu le contredire ?
Elle en était là de ses réflexions quand elle heurta un poteau électrique avec la voiture de police qu'elle venait de voler.
« Ouch, et merde... », soupira-t-elle. Elle s'extirpa de la voiture, et traîna les pieds jusqu'à l'entrepôt abandonné.
Elle entra, et entreprit de se changer, troquant sa tenue orange de prisonnière pour une longue veste sans manches, uniquement fermée par trois sangles encerclant sa taille, et qui retombait en trois pans pointus. Le tout, de couleur rouge, ne nécessitait pas une imagination débordante, puisqu'elle n'avait pour tout autre vêtement qu'une petite culotte en dentelle noire, parfaitement visible, et des bas de la même couleur. Sa perruque et son masque ne laissaient aucun doute sur son identité, puisqu'elle arborait un collier avec un pendentif à l'effigie d'une carte de Joker.
Tout le temps qu'elle se changeait, Harley se remémorait quelques coups qu'elle avait fait avec son poussin. C'était étrange, elle savait à quel point c'était mal de l'aimer, mais il égayait tant son monde. Avec lui, tout devenait plus simple, tout n'était qu'une énorme blague. Et elle adorait entendre son rire résonner en arrière plan d'une explosion ou d'une décapitation. C'était ce qui rendait sa journée plus belle. Et maintenant, le rire n'était plus là, il s'était éteint. Plus jamais elle ne reverrait cette joie enfantine qui le prenait quand il voulait tout poignarder. Car, oui, c'était aussi simple que cela avec son poussin. Il faisait ce qu'il voulait, quand il en avait envie.
Harley sortit soudainement de ses pensées, quelqu'un était là. Elle soupira, et leva les yeux.
« Si tu veux prendre une fille par surprise, il ne faut pas la regarder avec insistance, elle sent ce genre de choses. », déclara-t-elle.
Un bruit de pas qui ne se voulait pas discret résonna. Puis, plus rien. Et enfin une voix s'éleva.
« Tu sais bien que je m'y prendrai autrement, et que je réussirai si c'était ce que je cherchais. », souffla la voix tintée d'un léger accent mexicain.
Harley eut un immense sourire et se jeta sur la personne devant elle pour venir l'enlacer gaiement.
« Absy ! Tu es de retour en ville ? Depuis quand ? », s'exclama-t-elle.
Il y eut un blanc gênant, et la jeune femme compris qu'elle n'aurait pas dû poser cette question. Elle lâcha le jeune homme, et s'en éloigna doucement sans le perdre de vue. Mince, c'est vrai. Ses sœurs vivent...vivaient à Métropolis. Elle déglutit difficilement. Mais le garçon ne sembla pas enclin à l'égorger, et pourtant il avait tendance à ne rien faire avec des pincettes.
« T'en fais pas, je ne te veux pas de mal. Du moins, pour le moment. Superman a tué le Joker, il va venir après toi, j'étais inquiet alors je suis venue te trouver. », expliqua Absy, dont le vrai nom était Absalon.
« Je vois, on s'inquiète pour la bonne vieille Harley. », elle rit faussement.
« Viens, s'il te trouve, et il te trouvera, il te tuera. », Absalon ignora la nonchalance de l'ancienne psychiatre.
« Bah, tu sais, on meurt tous un jour. Quoique je préférerai que ce soit sur une île déserte, sous un palmier avec un cocktail et le soleil qui - »
« Harley ! Le privilège de te tuer me reviens, bouge toi. », fit froidement le jeune homme dont la tenue noire le rendait presque invisible dans la pénombre de l'entrepôt.
La jeune femme déglutit de nouveau. Mais elle n'eut pas le temps de penser à une façon de s'échapper qu'un autre stalker débarqua.
« Mais qu'est-ce que vous me voulez tous, je devrai penser à arrêter de prendre trop soin de mon apparence. », elle attrapa une balle qui se trouvait dans un panier à côté d'elle et la lança sur l'intrus en se retournant rapidement.
Il tira une flèche dedans et la fit exploser. Harley attrapa un maillet et le leva, prête à exploser le crâne de l'individu – Green Arrow apparemment. Cependant, lorsqu'elle frappa, un 'SQUEAK' étrange se fit entendre.
« Squeak ? », répéta Harley. « Je me disais aussi que c'était léger... », elle sortit alors un flingue de nulle part et le pointa sur le vigilante. « Ce truc n'a pas de balles molles. », elle s'apprêtait à tirer mais Green Arrow flanqua une flèche dans le canon de son arme. « Mais nan...trop fort, tu veux pas le refaire ? C'était dément ! »
« Refaire quoi ? », la lassitude de l'homme au masque était transparente dans son ton.
« Le truc de la flèche dans le canon ! », s'extasia Harley.
Il banda son arc et elle tendit son arme vers lui, adoptant une position de sécurité. Mais la flèche qu'il tira était une flèche à filet et elle se retrouva prise au piège.
« Pff. T'es nul. », soupira-t-elle, alors qu'il la traînait derrière lui pour l'emmener.
La jeune femme tourna son regard vers l'arrière, afin de voir où était passé Absy, mais apparemment, il avait décampé quand Green Arrow était entré. Le vigilante la jeta dans sa voiture, et démarra vers une direction inconnue.
« Tu me ramènes à Superman ? », demanda Harley, affichant une moue triste.
« Non. »
« Tu ne crois pas que je devrais mourir ? », ajouta la jeune femme.
« Je crois qu'on a parfois pas le choix, c'est tuer ou être tué. Mais je ne crois pas aux exécutions de sang froid. Et je ne laisserai pas une créature toute puissante écraser quelqu'un comme un insecte. Et je ne te sauve pas uniquement toi, j'essaye aussi de sauver mon ami de ce qu'il compte faire. », répondit Green Arrow.
Alors qu'elle allait répondre, l'attention de la jeune femme fut détournée.
« Oh, c'est une flèche avec un gant de boxe là ? », s'extasia-t-elle.
« Oui. »
« Pourquoi t'aurais besoin d'une flèche avec un gant de boxe ? », demanda Harley.
« Parce que parfois, j'ai envie de cogner quelqu'un qui est très loin. », répondit Green Arrow, soupirant légèrement.
« Ah, je connais ça. »
« Tiens moi ça. », fit l'homme à la capuche verte en lui donnant une flèche pour la faire taire.
Alors qu'elle allait demander ce qui se cachait dans cette flèche, un 'psscht' en sortit.
« Tss...t'es vraiment nul... », fit Harley, alors qu'elle tombait dans un profond sommeil.
Harley parlait trop, et le vigilante n'avait donc pas remarqué qu'une moto le suivait. Absalon ne comptait pas laisser la comparse du Joker lui échapper. Il comptait lui faire payer ce à quoi elle avait participé, Superman lui avait retiré sa chance avec le Joker, mais il n'aurait pas Harley.
Celle-ci, justement, ne se réveilla que plus tard, menottée à un poteau dans un endroit qu'elle ne connaissait pas.
« Où on est ? », questionna-t-elle.
« Dans la Arrow Cave, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, elle est couverte de plomb, Superman ne te trouvera pas ici. », expliqua Green Arrow.
« Oh, c'est sympa d'être droguée et de se réveiller menottée dans un repaire. Mon poussin me faisait ça tous les jeudis. », elle eut un rictus en coin qui paraissait à la fois moqueur et triste. « Sinon Arrow Cave c'est débile, tu devrais l'appeler le Carquois. »
« C'est...mieux j'avoue. », il soupira. « Enfin, je dois y aller, ne t'avise pas d'essayer de sortir, si tu as une fausse main, ne t'en sers pas pour quitter tes menottes. », conseilla Green Arrow.
« Pourquoi une fausse main, j'ai une fausse moustache. », elle eut un air hautain totalement surjoué.
« Mais pourquoi... ? »
« On ne devrait pas justifier une fausse moustache. La..la fausse main c'était le gag de Monsieur J... », Harley marqua un silence. « Dis, tu as déjà aimé quelqu'un en sachant qu'il était mauvais pour toi ? Quelqu'un qui te faisait toujours du mal, à toi et à tes amis, mais à qui tu pardonnais parce que le perdre t'aurais fait encore plus souffrir ? », demanda la jeune femme, tristement.
Green Arrow, de son vrai nom, Oliver Queen ne répondit pas tout de suite. Mais, il finit par se tourner vers la jeune femme pour lui faire face et lui donna un regard compatissant.
« Tu...en fait, tu viens de décrire trois de mes quatre dernières relations. », lâcha-t-il.
« Je sais qu'il était méchant...mais il était à moi. », ajouta Harley.
Oliver tourna les talons, et s'éloigna. Mais Harley le rappela, lui demandant de lui faire un petit rire dément. Il refusa plusieurs fois, mais elle sortit une moustache de nulle part et la mis sur son visage. Alors, le vigilante se mit à rire de bon cœur, et Harley sourit largement :
« Merci. », souffla-t-elle.
QUELQUES JOURS PLUS TARD. QUELQUE PART SUR TERRE.
Superman était en deuil, il ne savait plus ce qu'il ressentait, il ne savait plus ce qu'il devait faire, mais il était fatigué de toutes ces morts innocentes dans le monde. Il pouvait tout entendre, il pouvait entendre tous les appels à l'aide, chaque bombe qui explosait, chaque cœur qui s'arrêtait. Exactement comme il avait entendu celui de Lois et de son enfant à naître s'arrêter le jour où ils les avaient emmenés dans l'espace. Il ne voulait plus vivre ça, et il ne voulait plus perdre personne. C'est pourquoi, quand il entendit les bombes tomber sur des familles entières dans un pays lointain, il s'envola immédiatement et mis fin au conflit en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Wonder Woman, qui n'était jamais très loin, avait suivis l'homme d'acier, elle l'avait regardé faire. Oui, c'était ce qu'il devait faire, il devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les innocents. Il pouvait protéger tout le monde, alors, il devait le faire. Un instant, elle se demanda si elle devait aller le voir. Il était filmé, et il ne devait pas faire n'importe quoi n'importe comment devant une caméra. La brune se résigna à le faire, il semblait perdu, mais il était sur la bonne voie, elle n'avait qu'à le guider.
« Superman, regarde, nous sommes filmés. », fit-elle, en venant le rejoindre, se posant doucement à ses côtés.
« J'ai justement quelque chose à dire. », il s'avança vers le téléphone dont la caméra les gardait en vue, mais Diana l'interpella.
« Tu veux parler à la planète ? »
« Oui. »
« Non. Pas comme ça, pas ici. », trancha l'amazone. « Lave-toi, va te raser, je vais arranger une conférence avec les Nations Unies. », lâcha la princesse.
Posant une main sur le torse du kryptonien, elle l'empêcha de continuer d'avancer vers la caméra.
« Tu as raison. », il s'envola immédiatement, afin de faire ce que Wonder Woman avait conseillé.
QUELQUES HEURES PLUS TARD. AU CONSEIL DES NATIONS UNIES.
Améthyste se trouvait non loin de Wonder Woman, comme toujours. Elle posa sa main sur le bras de celle-ci. Elle voulait lui parler avant de monter sur l'estrade pour assister à la prise de parole de Superman.
« Diana, est-ce que tu es sûre que c'est ce que nous devons faire ? », elle semblait douter de la voie choisie par son mentor.
Honnêtement, elle se fichait de Superman, elle ne se sentait pas concernée par lui, ou par ce qu'il dirait. Elle n'avait jamais reçu d'ordre de lui, ni de personne d'autre que Wonder Woman. A ses yeux, seule la princesse amazone comptait. Elle ne voyait qu'elle, et elle constituait son monde. Améthyste ne voulait pas voir son mentor prendre une voie ténébreuse, parce qu'elle savait qu'elle était capable d'inspirer les gens rien qu'en entrant dans leur champs de vision. Et c'était quelque chose qui ne devait pas disparaître.
« Jade, fais moi confiance, nous respectons leurs lois depuis trop longtemps, et nous avons perdus trop de gens à cause de cela. Il est temps d'y mettre fin, ne crois-tu pas ? », elle sourit, prenant la main de sa disciple.
Pour Diana, Jade était probablement l'une des personnes les plus précieuses sur cette terre. C'était une jeune fille loyale, forte, et déterminée. Elle savait dire quand elle n'aimait pas quelque chose, et elle savait aussi être raisonnable. De plus, la princesse savait qu'elle pouvait tout lui dire. Cette petite était la seule personne à laquelle elle s'ouvrait, pour une raison qu'elle seule connaissait – et c'était très bien comme ça. L'amazone était une femme fière, qui s'affirmait et qui gardait la tête sur les épaules à tout instant, elle était hermétique aux critiques et ne bronchait jamais en public. Et pourtant, devant Améthyste, elle disait toujours le fond de sa pensée, et elle se laissait souvent aller. D'ailleurs, celle-ci était la seule personne à l'avoir vue pleurer la mort de Lois Lane. Alors, quand sa chère élève leva de nouveau ses yeux bleus vers elle pour lui répondre, Diana l'écouta attentivement.
« Je te suivrai partout, je ferai tout ce que tu diras, car je crois que tu sais ce qu'il y a de mieux pour tout le monde. Mais, il y a des limites qu'il ne faut pas franchir. Et je veux juste que tu te souviennes que tu es Wonder Woman. Mais ce n'est pas parce que tu peux dépasser n'importe quelle limite humaine, que tu dois toutes les franchir. », déclara la jeune fille, serrant un peu plus la main de Wonder Woman dans la sienne.
Au regard que lui lança Diana, elle compris qu'elle avait touché un point sensible. Que la princesse l'avait bien entendue, et qu'elle garderait ceci à l'esprit.
« Je sais mon enfant, je sais. Mais tu dois comprendre que si les humains ne peuvent pas franchir ces limites, quelqu'un doit le faire pour eux. Elles ne sont pas appelées 'limites' pour rien. Elles les empêchent d'être saufs. », répondit-elle.
Cependant, elle garda précieusement à l'esprit ce que venait de dire Améthyste, car oui, elle était parfaitement consciente de la voie qu'elle empruntait. Mais elle était fermement convaincue qu'elle choisissait correctement. Après tout, elle le faisait aussi en grande partie pour Jade, pour qu'elle vive dans un monde où elle n'aurait pas besoin de se battre.
« Bien, si tu sais ce que tu fais, tu as mon soutien, et tu l'auras toujours. », déclara simplement Jade avec un sourire.
« Je sais, et je t'en remercie. », Diana déposa un baiser sur le front d'Améthyste, contente d'obtenir son soutien. Aussi peu surprenant soit-il pour ceux qui connaissaient Jade, ce geste avait énormément d'importance pour elle.
La jeune héroïne était ravie de l'attention qu'elle venait de recevoir de son idole. Il n'était pas rare qu'elle reçoive les faveurs de celle-ci. Diana la traitait comme sa fille chaque jour, étant donné qu'elles vivaient ensemble. Cependant, chaque geste de plus, illuminait encore un peu plus sa journée. Elle sourit grandement, et la suivit sur l'estrade, se positionnant juste derrière elle.
Elle observa le discours de Superman et l'analysa rapidement dans sa tête, à mesure qu'il était prononcé. Elle observa aussi le comportement de son mentor. Tout deux semblaient parfaitement convaincus qu'ils faisaient le bon choix. Et Jade le croyait aussi, d'aucun dirait qu'elle se jetterait dans le styx si Wonder Woman le lui demandait. Mais elle était tout de même capable de raisonner par elle-même. Et cela semblait logique : quand on a le pouvoir de protéger les innocents, on fait tout ce que l'on peut. Même si c'est immoral et contraire à la loi.
Dès ce jour, Superman instaura un cessez-le-feu mondial. Lui et la ligue – sauf Batman qui avait disparu – intervenaient dès qu'un conflit était lancé. Ils forçaient les camps adverses à trouver des compromis, et détruisaient les forces armées qui n'obéissaient pas à ce cessez-le-feu. Et effectivement, le résultat était indéniable, il y avait moins de morts inutiles, moins d'orphelins, et la paix régnait.
Mais, s'agit-il vraiment de paix, si elle est basée sur la peur ? La paix peut-elle durer si elle ne vient pas d'elle même et qu'elle est imposée par des gens supérieurs ? Imposée par des êtres si puissants qu'une armée entière ne suffit pas à les faire trembler.
