Elle. Par un matin hivernal 6.30 am , Brooklyn dans l'appartement de son amant, NY.
Tes lèvres en tremblent encore
Et l'homme que ton cœur porte semble moins fort
Et si le combat prend fin
C'est sûrement parce qu'on t'a pris par la main.
Inspirer. Expirer. Ne pas pleurer, tenter de s'en empêcher. Malheureusement pour elle, son cœur l'emporte sur sa raison. Encore une fois. Sur l'oreiller une larme roule alors qu'elle ressasse le passé qui lui fait face tel à un vieux drame qui tourne en boucle. Elle se revoit s'éveiller près de lui et se dire que c'est pour la vie. Elle peut encore entendre sa voix au loin mais c'est du passé, c'est lointain. L'a-t-elle vraiment perdu? Elle l'ignore et à cette simple éventualité son cœur se met à battre fort, toujours plus fort car affolé à l'idée qu'on puisse lui prendre son unique amour.
C'est dur pour elle de se dire qu'il n'y a plus trace de leur amour mais seulement des souvenirs. Il fut autrefois le remède à ses blessures, à présent l'angoisse qu'il soit dans d'autres bras l'a fait suffoquer tandis que l'espoir fou hante chacune de ces nuits, loin de lui. Elle sait qu'il ne reviendra pas mais elle l'attend. Encore, toujours. Elle ne peut s'empêcher de s'accrocher à ses illusions et t'en pis si certains la traitent de naïve. Avide de la chaleur de ses bras, elle en est devenue folle. Folle d'amour au point de devenir masochiste. Plus il la blesse, plus elle l'aime. Pourtant au fond, elle est détruite, ses mots la mettent à terre et la tue jour après jours. Il lui a promit l'enfer, elle sait qu'elle n'y échappera pas. Elle accepte volontiers sa sentence pour bien qu'il plonge avec elle.
Des bras se posent autour de sa taille, un corps chaud se rapproche d'elle. Un homme mais pas celui de sa vie mais celui de ses tourments. Elle est si hypocrite de le blâmer, il n'y est pour rien de ses malheurs. La vérité est qu'elle a toujours préféré la facilité comme s'enfuir dans d'autres bras alors que son couple était au plus mal. Elle s'est laissée submerger et le pire est qu'elle est revenue une nouvelle fois vers son ancien amant quand ce fut la fin. Leur fin. Obligé de jouer un rôle, elle s'engouffre dans ses mensonges. Celle de l'amoureuse transie alors que son cœur ne bat que pour son mari.
Et tout bas tu me murmures que tout ce que j'aime tu me l'assures
Et dans tes défaites tu me promets qu'un nouveau jour est pour demain.
Elle l'a aimé, l'aime et l'aimera toujours c'est irrévocable et ça malgré ses vices. Elle est loin d'avoir été la seule fautive dans leur relation mais jamais elle ne lui en a reproché les tords, jusqu'à ce qu'il ne la mette à bout. Elle a tout accepté de lui: ses tromperies, ses mensonges, ses injures et même sa violence. Elle a cru en ses discours des premiers jours, amoureusement, le temps qu'elle ne s'en rende compte le venin s'était infiltré par tous ses pores. Dès ce jour elle était fichue, coincée dans le tourbillon de l'amour.
Doucement tu me fais voir,
Les plus douces de tes histoires,
Plus notre idylle avance d'autres filles entrent dans la danse.
C'était une histoire perdue d'avance, elle-même le savait mais elle s'en était moquée. Elle s'était contentée bêtement d'ignorer l'amertume qui l'envahissait quand elle le voyait au détour d'une rue en bonne compagnie alors qu'il lui avait prétexté une réunion de dernière minute. Elle s'était fait violence de ne pas pleurer quand, la croyant endormie,il se levait en pleine nuit rejoindre un autre lit. Et pourtant dieu savait comme il lui avait été difficile de feindre l'ignorance face à une telle trahison. Le pire était sans doute qu'elle ne pouvait en rien le condamner pour ses agissements. Il avait été clair depuis le départ en lui avouant ses difficultés à être polygame mais elle s'était entêtée à croire qu'elle pourrait le changer. A croire qu'elle pourrait être la seule. Elle s'est souvent demandé à quoi rimait ce manège et pourquoi ils continuaient à jouer cette mascarade mais là où il y a de la peine, il y a aussi de l'amour. Et malgré les confits qui venaient fréquemment envenimer leur couple, brulait un amour incontestable et passionné.
Soudain la sonnerie du réveil la sort de ses songes et réveille par la même occasion le jeune homme à ses côtés.
« - Mmmm ... Fais taire ce fichu réveil Bella. » grogne-t-il en resserrant sa prise sur elle.
Du bout des doigts, elle éteint l'appareil posé sur la table de chevet. Doucement, elle se dégage de ses bras pour s'asseoir, se tourne vers lui et passe distraitement sa main sur son visage tandis qu'il soupire d'aise.
« - Tu ne restes pas au lit avec moi? »
Elle soupire, lassée le repousser. Elle aimerait tant se laisser tomber dans ses bras mais son cœur est prit ailleurs et on n'empêche pas un cœur d'aimer.
« - Tu sais bien que je ne peux pas Jasper, je dois allé travailler. » Elle l'embrasse furtivement, se lève pour se préparer à une nouvelle journée.
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Lui, 6.45 am , Upper East Side dans leur apparement, Manhattan.
Ses lèvres en tremblent encore et sous mon poids son cœur vibre plus fort et les craintes qu'elle a s'amplifient
Dès leur rencontre, une attraction fatale les avaient précipité l'un vers l'autre sans même leur demander leur avis. Quelle sorte de vie s'étaient-ils faits avant cette fatalité ? C'était à se le demander, comme si tout avait été prédit d'avance. En réalité jamais ils n'avaient eu le choix. Seul le destin avait eu son mot à dire dans leur futur brulant. Et dès que leurs regards s'étaient accrochés à l'autre alors tout avait été éclipsé pour qu'ils ne voient que l'autre. Ils en avaient subitement oubliés le temps et toutes choses futiles. L'important avait été eux l'espace d'un court instant. Que pensait-on exactement en les voyants ? On pensait qu'ils étaient amants, ou que, s'ils ne l'étaient pas , ils l'avaient été. Mais la question qui demeurait : le redevriendraient-ils?
Elle sait qu'une autre
fut dans mon lit. Tout bas je lui murmure
de calmer toutes ses inquiétudes et
dans mes mensonges je lui rappelle qu'à
mes yeux il n'y a plus qu'elle.
Leur amour était né dans un bar sordide de Londres où il jouait de sa musique, aspirant à une autre vie. Elle, elle était en vacances avec des amies et l'avait repéré sur scène ressemblant à un admirable Adonis. A présent, leur amour a disparu quelque part dans les rues de New-York à cette époque hivernale.
Il l'a tant aimé même plus qu'il n'aurait fallu, mais d'un amour hélas insuffisant pour changer quoi que se soit, juste assez puissant pour les blesser tout les deux. Pour la blesser comme jamais. Pourtant il lui avait dit. Il lui avait dit qu'il n'était pas un homme de confiance mais elle, têtue comme à son habitude, n'en n'avait fait qu'à sa tête. Alors il l'avait cru. Il avait cru avoir le courage de se reconstruire et de leur offrir une vie décente. Plus il essayait d'être à la hauteur plus il voyait la déception la prendre bien qu'elle lui avait assuré être entièrement accomplie avec lui. Bien sûr, il savait que ce n'était qu'un mensonge. Un mensonge pour ne pas dire à voix haute qu'elle aurait dût épouser un aristocrate de son standing plutôt qu'un minable de son genre. Il le savait. Il l'avait toujours sût.
Elle avait été consciente de sa nature mais l'avait refouler puis celle-ci était revenue au galop, le narguant de plus belle. Ce fut le coup fatal. Chaque jours qui passaient lui avaient renvoyé en plein visage ce qu'il n'avait pas sût être, sût faire. Et puis un jour elle a brisé ses promesses. Elle avait dit être toujours là, l'aimer peu importe ce qu'il était ou ce qu'il deviendrait. Elle lui avait menti, l'avait trahi.
« - Edward où vas-tu? » lui demande d'une voix ensommeillée la jeune femme qui repose près de lui.
Il ne lui jette aucun regard, se contente de s'habiller en vitesse. Il étouffe. Rien qu'à imaginer son ancienne compagne dans les bras de son meilleur ami le fait mourir. La haine l'envahit, il sait qu'il doit se calmer pour ne pas se précipiter là-bas et les détruire tous les deux.
« - Être qui je suis. » Un raté pense-t-il.
Il sort de son appartement et se dirige vers un bar aux horaires matinales. Il est tôt et il va noyé son chagrin dans l'alcool, comme souvent.
Bonjour les lecteurs ! Me voici de retour avec une nouvelle histoire toute nouvelle qui m'a été inspiré de la chanson Pour un infidèle interpretée par Coeur de Pirate et Julien Doré. Elle sera très différente de mes autres histoires. Avec un Edward beaucoup plus sombre mais je n'en dis pas plus vous le verrez par vous même par la suite. Vos avis? Oh et une petite review pour la suite? Sa motive et fais toujours trèèès plaisir ! :)
Je pars lundi pendant 1semaine à Paris donc la suite sera là à mon retour et également pour mes autres fictions. Bises.
