Auteur : Jes Cullen-Malfoy
Titre : Tout est une question de frisson !
Rated : M
Couple : Draco/Harry
Information : Ce texte avait été écrit suite à un concours. Le thème était « Une rencontre, une nuit »
Particularité : Ce TwoShot adapté à l'univers Harry Potter et transformé en slash est dédicacé à miruru-sensei qui n'aime pas « Rob » mais qui aime mes petites adaptations. J'espère que cette histoire te plaira, ainsi qu'aux autres lecteurs et lectrices !
Note d'auteure : Comme dit dans la particularité, ce texte était une histoire entre un homme et une femme, donc j'ai dû apporter plusieurs modifications. Néanmoins, j'espère qu'elles vous plairont.
Ps : Petite information de dernière minute, ce texte se déroule aux États-Unis.
Bonne lecture !
Partie 1/2
Draco Pov
- Je ne veux pas que tu y ailles… je n'aime pas te savoir dans ces engins là, dit ma femme.
Combien de fois devais-je lui dire que je ne craignais rien ?
Depuis mon adolescence, je faisais ça et j'étais toujours vivant.
- Mon amour… je… tu… On ne va pas encore recommencer comme la dernière fois quand même… j'aime faire ça, sentir le vent dans mes cheveux et ce sentiment de liberté qui prend possession de moi, expliquai-je.
- Et bien, pense un peu à moi et à Scorpius quand tu seras dans ton engin de malheur !
Sur ce, elle me fit quand même un baiser et partit vers la cuisine. Mon petit prince étant encore à l'école, je pus partir. Rien que de savoir que demain je serais enfin dans « The Attraction » j'en avais le cœur qui battait la chamade.
Je pris mon sac de voyage et me dirigeai ensuite vers le garage. Ayant pas mal de route à faire, j'avais sélectionné une bonne playlist pour la route.
Ce soir, j'arriverais à mon hôtel, demain je vivrais le grand frisson et après demain, je serais de nouveau chez moi à tout faire pour me faire pardonner, une fois de plus.
OoOoOoOoOoO
Cela faisait une bonne heure que je roulais quand mon téléphone se mit à sonner. J'enclenchai le kit main libre et dis :
- Allô !
- Papa… tu es parti sans me faire un bisou !
- Pardonne-moi mon petit loup mais tu étais à l'école.
- C'n'est pas juste… je voulais un bisou !
J'étais sûr qu'il boudait en cet instant.
- Je te fais plein de gros bisous mon chéri… maman est à côté de toi ? Demandai-je.
- Oui… MAMAN, PAPA ! Tu rentres quand papa ?
- Dans deux dodos mon chéri… je te téléphonerai juste avant que tu ne dormes… d'accord ?
- Oouuuuuuiiiiiiiii… tiens, je te passe maman.
Je l'entendis dire quelque chose et ensuite j'entendis une respiration.
- Quoi ? Fit-elle sèchement.
- Mon bébé, ne soit pas en colère… tu sais que je t'aime très fort alors s'il te plaît ne remet pas ça, dis-je plus sèchement à mon tour.
À chaque fois elle me faisait une crise… mais merde, quand elle m'avait connu, je le faisais déjà alors et puis je ne le faisais pas tous les jours non plus, seulement quelques fois par an, grand maximum.
- C'est bon, mais s'il te plaît… promet-moi que c'est la dernière fois que tu fais ça, avec tout ce qu'on entend j'ai de plus en plus peur et je ne veux pas te perdre mon amour. Tu as une femme et un fils… tu n'as plus dix sept ans Draco, dit-elle la tristesse dans la voix.
Là, elle marquait un point. Mais j'aimais faire ça ! Je devrais pourtant penser à eux, alors je pris tout mon courage et lui dis :
- Promis mon bébé… c'est là dernière fois. Je vais te laisser, je te téléphone en arrivant à l'hôtel.
- Ok… merci… bye
Elle raccrocha et je soufflai de frustration.
Et voila au bout de six ans, elle avait enfin réussi à m'enlever ça.
Putain, j'allais en profiter cette fois et vraiment !
Le reste du trajet se passa dans le calme et en musique. Je voyais défiler les voitures, les panneaux annonçant les États que je traversais et je pouvais dire que je m'ennuyais ferme.
D'habitude les longs trajets, je les faisais avec ma femme et mon fils alors niveau silence je pouvais oublier. J'avais dû faire aussi quelques haltes pour me dégourdir les jambes et faire le plein d'essence.
Harry Pov
Je n'en revenais pas, j'avais gagné deux entrées pour le Parc de Disney. Je n'y étais jamais allé. Et là, j'étais chez moi, attendant patiemment ma seule amie, Hermione. Je lui avais proposé de m'accompagner pour y aller. D'ailleurs, je regardais ma montre et vis qu'elle était en retard de quinze bonnes minutes. J'allais attendre encore dix minutes puis je lui téléphonerais pour en savoir plus.
Pendant mon attente, mon téléphone se mit à sonner :
- Allô.
- Harry… c'est moi, dit excuse-moi mais je ne pourrais pas venir avec toi, dit Hermione.
Ma poisse me poursuivra toujours. J'aurai du m'en douter.
- Ce n'est pas grave Hermy… une autre fois peut être... je ne pense pas que...
- Non, non, non Harry, tu vas y aller quand même… tu dois vivre un peu et si j'étais venue avec toi, tu y serais allé alors tu vas y aller, un point c'est tout. Si tu n'y va pas, je te traine dans les magasins le restant de tes jours !
Je pouvais entendre au son de sa voix qu'elle ne plaisantait pas. En même temps, ce n'était pas la mort d'y aller seul, je l'étais déjà la plupart du temps.
J'étais lamentable, j'avais 24 ans et j'étais seul avec comme seule amie Hermione.
- Bon, ok. Je t'appelle à mon retour. Et dit à ton patron que c'est un sale con de ne pas t'avoir accordé ton congé ! Dis-je.
- Ouais… je lui dirais dans mes rêves. Allez Harry, amuse-toi bien et mange pas trop de barbe à papa.
- Merci et pour ce qui est des barbes à papa, je ne promets rien. Ciao.
Sur ce, je raccrochai et décidai de partir dans une petite demie-heure vu que j'y allais seul. Le parc n'était qu'a deux heures de route.
J'y allais, je faisais l'attraction inaugurée aujourd'hui et je revenais… Hermy m'avait dit d'y aller, pas d'y passer ma journée.
Je me mis donc à lire un peu avant de prendre la route. Je pris mon roman du moment et repris ma lecture où je l'avais arrêtée la veille.
Draco Pov
Je venais enfin de me poser sur le lit. La route m'avait tué. Je me faisais vieux pour ces trucs. Si mon meilleur ami m'entendait, il me traiterait de chochotte mais je ne sentais plus mon derrière et encore moins ma jambe droite. Je venais quand même de rouler plus de neuf heures d'affilées.
Tout en restant allongé, je sortis mon portable pour appeler mes deux amours. Après trois sonneries, elle répondit enfin.
- Astoria ?
Je ne savais pas si c'était mon fils ou ma femme qui avait décroché.
- Papa…
C'était mon fils. Je jetai un œil à ma montre et vis qu'il était déjà plus de vingt trois heures.
- Tu ne dors pas mon ange ? Il est tard...
- J'attendais mon bisou… alors papa et mon bisou ? Demanda-t-il après une petite pause.
Je rigolais au ton que mon fils avait pris. La petite teigne avait tout du ton militaire de mon parrain – Severus, militaire de carrière, mari de Bellatrix, ma tante.
Je fis un bisou dans le vide et dis :
- Voilà, maintenant passe le téléphone à maman et va au lit p'tit monstre.
- Merci papa… et à dans deux dodos !
J'entendis des bruits puis un bisou et les escaliers dévalés par mon fils. Il était petit mais on ne pouvait pas le louper, il me rappelait mon gros ours de garde du corps et ami au collège, Gregory.
- Oh mon amour, j'étais inquiète… ça va, tu n'es pas trop fatigué malgré la longue route ? Demanda ma femme.
Elle ne m'en voulait plus… au moins c'était déjà ça de gagné.
- Je suis esquinté bébé, je ne sens plus mes jambes et mon cul, sans parler de mes yeux qui se ferment tout seuls. J'aimerais tant que tu sois là, près de moi… nue
Je ris et continuai en demandant :
-… et toi, le petit a été sage ?
Depuis quelque temps, Scorpius était difficile avec sa mère, il lui faisait une vie infernale… à n'y rien comprendre.
- A part le fait qu'il n'a pas voulu me dire bonjour quand je suis allée le chercher à l'école, qu'il n'a pas voulu manger et qu'il n'a pas voulu aller dormir sans ton bisou et surtout les cris poussés toutes les cinq minutes… tout a été parfait, répondit-elle ironique.
- Quand je rentrerais, j'aurai une bonne discussion avec lui… j'en parlerais aussi à mon père, après tout il est psy. C'est peut être juste une phase par laquelle certains enfants passent à cet âge là.
- Ouais… je vais te laisser, il m'appelle. Je t'aime et reviens-nous vite mon chéri.
- Je t'aime aussi mon bébé… bisou.
Je raccrochai et me déshabillai pour prendre une douche en vitesse. Sentir l'eau bien chaude décontracta mes muscles, douloureux à cause de la route. Une fois ma douche terminée, je me séchai rapidement et m'engouffrai sous la couette pour laisser Morphée m'emmener au pays des songes.
Harry pov
J'étais dans la file d'attente pour l'attraction du siècle, paraîssait-il.
Pour moi, c'était juste un grand huit, version améliorée, mais je voulais le tenter. Je n'étais pas friand de ces choses-là d'habitude mais quand j'avais vu le lancement à la télévision chez Hermione, j'avais voulu l'essayer. Et me voilà, deux semaines plus tard dans ladite file d'attente.
Et les gens, même s'ils faisaient la queue, bousculaient les autres sans cesse. Moi, si petit et si insignifiant me fis bousculer toutes les deux secondes.
OoOoOoOoO
Après enfin une bonne heure d'attente, j'arrivais à la fin de la queue.
Je me dirigeais de sorte d'être assis au milieu. Je devais encore attendre trois départs et puis s'était enfin à mon tour. Je ne sentais plus mes pieds tellement j'étais resté debout.
Avant d'embarquer, je vis le couple devant moi prendre place et c'est là que je me sentis seul une fois de plus, je n'avais personne pour s'asseoir et m'accompagner.
Je vis l'engin partir à toute vitesse et j'eus déjà mal au ventre.
Pourquoi étais-je ici ?
Le bruit était assourdissant et on pouvait entendre les cris des passagers actuels. Je vis le deuxième engin s'arrêter devant moi et les gens en descendre. La barrière de sécurité s'ouvrit et j'avançais d'un pas incertain vers ce tube bleu et jaune.
Quand je fus installé, un garçon vint vérifier si les barrières étaient bien verrouillées et j'entendis :
- Une place, il reste une place !
- Moi, cria une voix d'homme.
J'entendis des pas et des gens rouspéter, puis je vis une forme noire s'asseoir à côté de moi. Je n'avais même pas imaginé une seconde que c'était de la place vide à côté de moi dont le garçon avait parlé.
L'agent de sécurité, comme je les appelais, refit son inspection et cria à un autre gars qu'il pouvait lancer la machine.
Instinctivement, je fermai les yeux.
Draco pov (Un peu plus tôt)
Mon hôtel étant dans le centre ville, j'avais pu faire une grasse matinée, ce que j'avais fait sans demander mon reste.
J'étais maintenant dans la queue de « The Attraction » et je pouvais déjà dire que j'en avais pour un petit temps d'attente. La seule chose déplaisante dans ces queues, c'était les bousculades incessantes. Je ne comprenais pas pourquoi les gens réagissaient comme ça, car dès qu'ils avaient franchi une certaine ligne, chose faite, ils étaient sûrs de vivre la sensation qu'ils recherchaient.
Voyant que j'arrivais au bout, je commençai à regarder attentivement les personnes me précédent.
Pourquoi ?
J'étais seul, donc si une personne devant moi l'était aussi, je pourrais aisément prendre place, dépassant ainsi plusieurs personnes et gagnant quelques minutes. Je ne voulais pas m'éterniser dans le parc, l'attraction faite, je rentrerai à l'hôtel, prendrai un repas et dormirai dans le but de prendre des forces pour le voyage de retour qui m'attendait.
OoOoOoOoO
A présent, je devais encore attendre six départs pour enfin essayer cette petite merveille. Je pouvais voir que le prochain embarquement était fait d'une personne seule… mais je ne pouvais en être réellement sûr, alors je me tenais aux aguets pour prendre la place libre si demande il y avait.
Ma prière fut exhaussée lorsqu'on cria qu'il restait une place, chose que je m'empressais de prendre. Je courus littéralement vers le siège vide et vis qu'il s'agissait bien du jeune homme que j'avais repéré plus tôt.
Je ne m'attardai pas sur lui et descendis la barre de sécurité. C'était une sorte de grand « V » qui se posait sur les épaules avec deux poignées pour pouvoir se tenir, cela promettait de grands frissons.
Je vis ensuite le gars dire que l'on pouvait y aller. Mon cœur commença alors à battre plus vite dans l'appréhension de ce qui allait suivre.
J'étais un mordu des grands huit et autres depuis mon adolescence et celui-ci était prometteur, cinq pentes à environ 80°, quatre vrilles et pas moins de neuf boucles de tailles différentes dont une de cent vingt-huit mètres de hauteur. Je ne pouvais donc pas cacher ma joie. Cette attraction était un concentré de pure adrénaline.
C'était mes cheveux qui allaient encore en prendre un coup.
La machine partit comme un boulet de canon et un grand sourire s'étala sur mon visage. Nous entamions à présent la première montée et certaines personnes crièrent déjà. Moi, je m'accrochai aux poignées fermement car je n'aimais jamais les premières montées, allez savoir pourquoi.
Nous entamâmes quelques secondes plus tard la descente et mon cœur battit la chamade.
Putain que c'était bon, cette sensation de liberté !
Je voyais à peine les paysages défiler devant mes yeux tellement nous allions vite. Je pouvais entendre le garçon à côté de moi hurler comme un hystérique.
Je tournai la tête vers lui et vis qu'il avait ses yeux fermés, il ne profitait même pas de la vue, pensai-je.
Puis soudain, je la vis, la « grande boucle », et déglutis. C'était la plus grande que je n'aurais jamais essayé et ce serait la dernière vue ma promesse à ma petite femme.
Nous montâmes quelques secondes plus tard la grande pente qui nous mènerait droit dedans, et cela à grande vitesse. Je pouvais entendre chaque bruit de la chaine qui nous tractait et chaque cri de mon « coéquipier ».
Harry Pov
J'avais toujours les yeux fermés et je n'étais pas prêt à les ouvrir.
Je sentis tout à coup mon cœur partir de nouveau dans mes chaussettes et présumai que nous étions de nouveau en train de tomber. Je pouvais sentir le vent fouetter mon visage sans délicatesse… quoi ? C'est fini ?
Pas possible ! Déjà ?
J'ouvris un œil et paniquai immédiatement.
Nous étions coincés ou je rêvais ?
J'ouvris alors mes yeux bien grands et me rendis compte que je ne rêvais pas. Nous étions bel et bien bloqués. Je me tournai alors autant que je le pouvais vers mon voisin :
- C'est normal ? Demandai-je complètement paniqué.
- Je ne pense pas… mais cela ne va pas durer.
Il avait l'air confiant mais je ne pouvais pas le croire. Je fis l'erreur de regarder en bas et la hauteur me fit perdre mes moyens et je dis :
- Mon Dieu, je ne veux pas mourir, pitié !
- Seigneur, il ne manquait plus que ça !
- Quoi, quoi, QUOI ? Demandai-je rapidement.
- Rien, calmez-vous… vous me donnez mal à la tête et le fait d'être tête en bas ne nous aide déjà pas.
Mon dieu, j'allais mourir d'une remontée de sang au cerveau. Je commençai à pleurer comme un enfant.
- Comment vous appelez-vous ? Entendis-je
Je ne savais pas répondre… Je pleurais à chaudes larmes.
Puis, tout à coup, une réalité me frappa. Nous étions tête en bas, accrochés uniquement par une barrière de sécurité qui pouvait s'ouvrir à tout moment. Je m'agrippai alors fermement aux poignées comme si ma vie en dépendait, d'ailleurs c'était le cas.
- Ha... Ha… Ha… Harry, réussis-je à dire entre deux sanglots.
- Harry, calmez-vous… il ne va rien nous arriver.
Mais il commençait vraiment à m'énerver celui là !
N'avait-il aucun sens de survie ?
Nous étions bloqués à plus de cent mètres de hauteur, la tête en bas et qui plus est, les sécurités pouvaient flancher à tout moment, ce qui entrainerait notre mort certaine. Et je devais me calmer ?
Je sortis de mes gonds et dis :
- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ? On peut mourir à tout moment et vous, vous me dites que je ne dois pas m'inquiéter ! Vous êtes un malade ! Moi je tiens à ma vie, je dois encore vivre des tas de choses… je suis trop jeune pour mourir !
Et je refondis en larmes.
La peur s'immisçait en moi petit à petit. Je me maudis d'avoir voulu essayer cette satané machine qui allait causer ma mort.
En pensant à cela, je me rendis compte qu'à part Hermy, personne n'allait me pleurer, ayant perdu mes parents très jeunes. Je n'avais pas de petit copain, étant gay, et pour couronner le tout, je ne parlais même pas à mes voisins de palier.
Draco Pov
Sa tirade m'avait fait réfléchir, et si ce gars avait raison ? Si on allait mourir ici, aujourd'hui ? Je n'avais même pas embrassé mon fils et la dernière fois que j'avais vue ma femme, nous nous étions disputés.
Je ne devais pas mourir, je ne voulais pas mourir.
Putain, ce mec était arrivé à me donner la peur qu'il ne fallait surtout pas avoir.
Je jetai alors un coup d'œil vers lui et vis qu'il pleurait.
- Harry, dis-je, ne pleurez pas… cela n'arrangera rien… à part à vous épuiser. Je suis sûr et certain, que cela ne va pas durer.
Il ne dit rien mais d'après ce que j'entendais, il pleurait encore plus. Je pris alors sa main dans la mienne dans le but de le calmer.
- Écoutez, vous avez bien quelqu'un qui vous attend… pensez à cette personne et à tout l'amour que vous éprouvez pour elle…
Moi, j'en faisais déjà de même avec ma femme et mon fils.
- Je... je… je n'ai pers... personne, dit-il entre deux sanglots.
- Allons, un garçon comme vous a bien une petite-amie ou quelque chose dans le genre.
Ben oui, je ne pouvais pas le voir entièrement mais rien que son visage avait l'air magnifique. Il se mit à rire. Pourquoi riait-il ?
- Pourquoi riez-vous ? Ne pus-je m'empêcher de demander après un petit moment, voyant que son rire n'en finissait pas.
- Vous me parlez d'une petite copine alors que je n'ai même jamais embrassé une femme voir même un homme. Je suis seul, avec une seule amie. Je suis tellement insignifiant qu'une seule personne pleurera ma mort. Je suis une merde, dit-il avant de retomber en sanglots.
Gardant toujours sa main dans la mienne, je fermai les yeux pour reprendre courage. Ce qu'il venait de dire, ne pouvait pas être vrai. Un beau mec comme lui ne pouvait pas ne pas avoir déjà embrassé une femme. Et puis, était-il gay ? Il avait bien précisé « voir même un homme ».
Me poser cette question me ramena à mes années lycée. Plus précisément à l'époque où je sortais avec Cédric et Astoria en même temps. Je me souvenais que je les avais aimé tout les deux, à ma manière. Mais Cédric m'avait laissé pour aller étudier à l'autre bout de la planète et… j'avais continué mon histoire avec Astoria.
Tout ça pour dire que je ne comprenais pas comment un gars comme lui ne pouvait pas, ne pas avoir embrassé une femme. Il faudrait être aveugle pour ne pas le draguer.
Aveugle ou marié avec un fils, me dit une petite voix.
Effectivement, je n'étais pas aveugle mais je n'étais pas libre.
Harry Pov
Pourquoi lui avais-je dit tout cela ?
Peut-être pour m'enlever ce poids, ne pas mourir seul et incompris. Mais je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à sa main dans la mienne. Elle me serrait de plus en plus.
S'en rendait-il au moins compte ?
Je me tournai à cette question pour le voir. Je pouvais dire qu'il était assez beau, un canon quoi pour faire simple. Au moins, j'allais mourir en bonne compagnie.
- On va mourir… j'en suis sûr, dis-je la voix tremblotante.
- Mais non, et quand nous sortirons d'ici, on en rigolera… et je suis certain que vous trouverez quelqu'un qui pourra vous rendre heureux et vous aimer de toutes les façons possibles.
Il était peut être beau mais il était con.
Comme quoi, comme on le dit, les blonds sont con. J'avais vingt quatre ans, alors je pense que si je devais vraiment avoir ce qu'il venait de dire, j'aurai au moins déjà embrassé quelqu'un ou juste m'être fait draguer. Même juste me faire regarder différemment que ce que je recevais en général, un regard vide. Un autre regard me ferait croire que ce qu'il venait de me dire était possible, mais il n'y en avait jamais eu.
Je me demandais tout à coup quel âge il avait… et s'il était célibataire ou pas. J'étais sûr qu'il n'était pas libre, c'est pour ça qu'il m'avait dit toutes ces choses, il ne les pensait pas, il me mentait pour… pour je ne sais quelle raison.
- Au fait, vous savez comment je m'appelle mais moi j'ignore votre prénom, dis-je en serrant sa main.
- Je m'appelle Draco… enchanté Harry.
Il fit un geste de haut en bas ou plutôt de bas en haut, comme une poignée de main. Je laissai alors un rire sortir de ma bouche. Draco restait calme malgré la situation. Comment faisait-il ?
- Comment faites-vous pour rester aussi calme Draco ? Demandai-je le plus bas possible mais pour qu'il l'entende quand même.
- Et bien, je vais être honnête avec vous, je pense à ma femme et à mon fils, dit-il en se retournant pour me regarder.
Je le savais, il était marié en plus et avait un garçon.
Voyons Harry, me dit une petite voix, tu ne pensais quand même pas qu'il pensait ce qu'il t'a dit plus tôt… tu es un garçon insignifiant et tu resteras seul toute ta vie, tu mourras puceau.
D'ailleurs, ma mort allait sonner dans pas longtemps, me dis-je à moi-même en réponse à cette petite voix.
- Quel âge avez-vous Harry ? Demanda-t-il après quelques minutes de silence, ma main toujours dans la sienne.
- Vingt quatre ans, répondis-je en réalisant que j'allais mourir alors que j'aurais pu vivre encore le double voir plus. Et vous ? M'empressai-je d'ajouter.
- J'ai vingt sept ans et mon fils à cinq ans, il s'appelle Scorpius et je ne lui ai pas dit au revoir, dit-il avant de fondre en larmes.
Merde. Je faisais quoi, moi ? Je ne savais pas quoi dire.
Draco Pov
Je n'avais pas pu m'empêcher de parler de mon fils, pourquoi ?
Rien que de parler de lui m'avait fait constater que je ne lui avais même pas dis au revoir… et si je mourrais aujourd'hui, il n'aurait même pas de souvenir de moi, à part notre bisou au téléphone. J'étais un père indigne et rien que ça me fit pleurer.
Je n'avais rien à faire ici, cela n'était plus de mon âge, j'avais une famille et des responsabilités et j'étais venu risquer ma vie pour un frisson et de l'adrénaline, j'étais vraiment un con.
OoOoOoOoOoO
Une heure était passée et mon voisin n'avait plus rien dit.
On pouvait entendre les passagers de l'attraction commencer à pleurer et hurler qu'on leur vienne en aide. Moi, je pleurais juste sachant pertinemment que crier n'accélérerait pas la chose.
En plus, le fait d'avoir la tête à l'envers n'arrangeait rien, je commençai à avoir mal au crane et j'avais peur de tomber dans les pommes. Je ne voulais pas m'évanouir, je voulais rester lucide. La seule chose qui me rappelait le cauchemar dans lequel j'étais, était la main d'Harry dans la mienne. Je ne l'avais pas lâché une seule seconde, comme si le fait de lui tenir la main m'empêchait de paniquer comme le reste des gens.
D'ailleurs, nos mains étaient moites à présent.
- Draco ? Entendis-je.
Je me tournai vers lui. Il avait les larmes aux yeux.
- Oui, dis-je la voix étranglée par le flot de larmes silencieuses qui débordaient de mes yeux.
- Je suis content de ne pas mourir seul… merci d'être là.
Je vis des larmes sortir de ses yeux pour aller s'écraser dans ses cheveux. Je serrai sa main encore plus et lui fis un hochement de tête. Moi aussi j'étais étrangement content de ne pas être seul mais j'aurais vraiment aimé ne pas être là… j'aurais dû être avec ma femme et mon fils en train de faire un truc, n'importe quoi.
Je me mis alors à penser à mes proches. A mon meilleur ami Blaise, qui devrait se débrouiller sans moi pour l'entreprise, à ma petite Pansy, amie avec laquelle je m'étais une énième fois disputé au sujet de ma femme.
En parlant de dispute, je ne pus faire autrement que penser à mon père avec qui je venais à peine de me réconcilier. J'avais passé deux ans sans lui parler, deux ans de manqués avec mon père, et tout ça à propos de mes études abandonnées… en cours d'internat. J'avais remarqué que la médecine n'était pas pour moi et cela avait mis mon père en colère car selon lui, je gâchais ma vie en stoppant net mes études, et je devais penser à ma femme et mon fils, selon lui.
Harry Pov
« Je suis content de ne pas mourir seul… merci d'être là. »
Après lui avoir dit ça, j'avais pu voir qu'il était de nouveau dans ses pensées.
Moi, je n'avais personne à qui penser. Hermione était certes mon amie mais je n'avais pas tant que ça de souvenirs précis d'elle et cela me frustrait… j'aurais aimé me souvenir de nos délires avant de mourir.
En plus, je commençais à avoir mal au crane à force d'avoir la tête en bas. Je ne voulais pas mourir comme ça, je ne voulais pas mourir.
Pris d'une crise de panique, je sentis une pression sur ma main.
- Harry, calmez-vous… s'il vous plaît.
Le fait d'entendre sa voix, me rappela que je n'étais pas seul. Après quelques minutes, je ne sus pas ce qui me prit de lui demander ça, mais je le fis quand même :
- Me trouvez-vous beau, sortable en tant que petit ami… A votre avis, suis-je "embrassable" ?
J'avais déballé toutes mes questions en un temps record et quand les mots me frappèrent, je m'empressais de lui dire.
- Ne me répondez pas… s'il vous plaît…
Pourquoi avais-je demandé ça ? A un homme marié en plus ! Comme s'il pouvait me regarder de cette façon.
Je secouai la tête et avec une petite pointe de déception, me rendis compte qu'il fit ce que je lui avais demandé.
Je n'entendis plus rien venant de lui jusqu'à ce que l'engin reprenne, enfin son mouvement, une bonne heure plus tard.
Je soupirai de bonheur en sachant que je n'allai tout compte fait pas mourir.
Draco Pov
Au moment où j'allais lui dire que la réponse était oui pour tout, il m'avait demandé de ne pas lui répondre et j'en étais soulagé car sur l'instant, j'aurais vraiment aimé l'embrasser aussi passionnément qu'un humain pouvait le faire… car ce jeune homme en avait besoin.
Non mais franchement, il avait vingt quatre ans et il n'avait jamais été embrassé… Ma femme avait perdu sa virginité à quinze ans, moi si je comptais bien, j'avais perdu mon pucelage à seize ans, alors je n'arrivais tout simplement pas à le croire. Mais bon, il n'avait pas l'air de me mentir.
Mon premier baiser avait été avec ma voisine Cathy quand j'avais 11 ans… puis, j'avais embrassé Dan un an plus tard. Si je réfléchissais mieux, je pouvais me souvenir que c'était avec Astoria que j'avais eu mon premier rapport et j'en avais un très bon souvenir… tout c'était bien passé sauf la durée qui avait été assez rapide mais bon, j'avais seize ans, alors.
Puis, j'avais été bien plus performant avec Cédric, mon premier et dernier amant.
Perdu dans mes pensées depuis un temps long, je sentis tout à coup mon corps bouger et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir avec bonheur que l'attraction s'était remise en marche. Je serrai alors la main de mon voisin et laissai un soupir de contentement s'échapper de mes lèvres.
Ne voulant pas me souvenir de ce moment, je fermai les yeux…
J'avais failli perdre ma vie pour ça, pour un stupide frisson…
Nous étions bientôt arrivés quand je pris mon courage et dis, gardant toujours mes yeux fermés :
- Harry ?
- Oui, lâcha-t-il comme s'il avait retenu sa respiration depuis un long moment
- La réponse à vos questions est « oui ». Vous êtes un bel homme, si je n'étais pas marié et père de famille, j'aurai très bien pu vous inviter à sortir et je n'aurais eu aucun regret à vous embrasser, dis-je sans le regarder.
Me rendant compte qu'il manquait de précisons, j'ajoutai :
- Je suis des deux bords, bien que je sois fidèle à ma femme.
Il ne répondit rien et dès que notre machine s'immobilisa, les médecins s'occupèrent de nous. Je devais dire que de me retrouver la tête à nouveau à l'endroit, me rendit très malade.
La dernière chose que je vis avant de sombrer dans le noir, fut un tas de médecins, ainsi que pratiquement tous les passagers de l'attraction qui tombaient dans les pommes.
Harry Pov
- Monsieur… monsieur, entendis-je.
- Heu, oui, soufflai-je agacé.
Je voulais rentrer chez moi.
- Vous devez signer ici et ici et vous pourrez rentrer chez vous.
Je pris le stylo qu'elle me tendit et signai les formulaires de sortie. Il était passé vingt trois heures, alors même si j'avais vécu un cauchemar, même si j'étais tombé dans les pommes, je voulais rentrer chez moi.
J'apposai donc ma signature et saluai la dame de l'accueil avant de quitter ce hall d'hôpital.
Je passai à présent les portes et sentir le vent frais sur moi me fit un bien fou, j'étais vivant et sans problème de santé. Le seul problème en vue : ma voiture était toujours sur le parking du parc, je devais donc trouver un taxi.
Je me dirigeais vers la rue dans l'espoir de trouver mon bonheur quand j'entendis:
- Harry ?
Je me retournais vers le son de cette voix, sa voix… La voix de Draco.
- Je suis ravi de voir qu'ils vous ont relâché, dit-il en s'avançant vers moi.
- Oui, je viens juste de sortir… vous aussi, ils vous ont relâché, dis-je en restant sur place.
- A l'instant. Vous, ça va mieux ? Demanda-t-il à un mètre de moi.
Je ne pus que hocher la tête en réponse.
- Bon, je vais vous laisser et bonne chance Harry… pour tout.
Sur ce, il marcha vers la rue, chose que je fis deux secondes plus tard. Il dû le remarquer car il s'arrêta.
- Vous allez où comme ça ? Demande-t-il
Pouvais-je lui dire ? Je pensais que oui, il ne ressemblait pas à un psychopathe.
- Et bien, là, je dois prendre un taxi pour retourner chercher ma voiture sur le parking du parc et ensuite, j'ai environ deux bonnes heures de route pour atteindre mon petit chez moi, répondis-je.
Draco Pov
Était-il sérieux ?
Ni une, ni deux, je lui pris le bras et le retournai vers moi pour qu'il me fasse face, s'étant tourné vers un taxi qui arrivait au loin.
- Je ne vous laisserais pas reprendre la route après ce que nous avons affronté aujourd'hui… vous allez venir avec moi à l'hôtel et on vous réservera une chambre.
- Non, je vais rentrer chez moi… en plus, je n'ai rien sur moi à part quelques dollars, vu que je viens de régler les frais hospitaliers.
- Je m'en fous… je payerai votre chambre. Allez venez, insistai-je.
Sur ce, je repris le chemin vers la rue avec Harry qui même si je voyais qu'il était réticent, me suivait.
Arrivé au bord de la route, je sifflai un taxi et nous nous y engouffrâmes. Je donnai l'adresse de mon hôtel et le reste du trajet se fit en silence.
- Voilà m'sieurs… cela fait 15$45.
Je réglai la course et laissai un pourboire. Je proposai ensuite ma main à Harry pour qu'il sorte du taxi, de peur qu'il décide de partir au parc chercher sa voiture.
Mais, soit il ne la vit pas, soit il m'ignora complètement. Bien que j'en compris le sens quelques secondes plus tard :
- Écoutez Draco… je vais quand même rentrer chez moi, car je ne veux pas que vous dépensiez de l'argent pour moi et en plus, j'ai besoin de me changer et de prendre une douche. Et je n'ai rien pour faire cela.
Bien essayé mais raté !
- Écoutez, il y a une douche dans chaque chambre et en prime, je vous passerais un short et un t-shirt… je peux même pousser la chose en vous passant un de mes caleçons, dis-je tout sourire.
Je le vis rouler des yeux. Il ne reprit pas le taxi alors je le tirai vers moi et pris le chemin de la réception.
- Bonsoir, je voudrais une chambre s'il vous plaît.
- Bonsoir. Avez-vous réservé monsieur ? Demanda le réceptionniste.
- Heu… non…
Merde, il n'allait tout de même pas me dire que tout était réservé.
- Je suis navré monsieur mais…
Je le coupai d'un geste de la main et entrainai Harry vers les ascenseurs.
- Mais… mais… où allons-nous ? Demanda-t-il la panique dans sa voix.
- Vous allez séjourner dans ma chambre, il y a un divan. Je vous laisserai le lit.
J'appuyai sur le bouton et décidai quand même de le lâcher. Je fus soulagé en voyant qu'il ne partait pas.
Voilà, alors, j'espère que cette première partie vous a plu !
Elle fait 18 pages, 5800 mots.
Je dois aussi vous dire que je n'ai pas fait relire par une béta, la mienne étant surchargée de travail. Néanmoins, j'espère avoir relu assez de fois et enlevé le maximum de faute.
La suite ne devrait pas trop tarder, une semaine ou deux. Elle est déjà forcément écrite, mais je dois la relire et la corriger. Et j'ai d'autres choses à faire.
Je vous remercie d'avoir lu, et j'espère que vous avez apprécié un minimum. Certains disent que j'écris « de la merde », j'espère pour vous que ce n'est pas le cas.
A part ça, comme d'habitude, je serais vraiment remplie de bonheur de recevoir vos reviews, avec votre avis. C'est un peu mon seul salaire d'auteur ^-^
Je vais à présent vous laisser et j'attends vos commentaires avec impatience.
(^-^)
Jes Cullen-Malfoy
