Heyheyhey bonjour bonsoir à tous~

Je vous présente avec joie mon premier OS sur l'univers de Detroit become human. Cet OS est entièrement dédié à Frany Parkinson, parce que voilà, hein (je t'aime).

Bonne lecture !


Tu aurais donné ton cœur pour lui.

Tu l'aurais arraché toi-même de ta poitrine sans hésitation, sans peur, et sans regret, si jamais ça avait pu lui être utile.

Tu l'as su dès l'instant où tu l'as rencontré. Tu l'as vu se dresser devant toi, tu as croisé son regard bicolore, tu as écouté sa voix clamer avec détermination que vous tous, androïdes, méritiez mieux. Tout de suite, tu as su que tu le suivrais où qu'il aille, quoi qu'il fasse. Que tu ferais tout pour lui. C'était presque physique, comme une impulsion électrique courant dans tes circuits chaque fois qu'il parlait, chaque fois qu'il était là.

Dès lors, tu t'es tenu à ses côtés.

Toi qui n'avais jamais été qu'un simple androïde ménager, toi qui ne savais que tenir une maison en ordre et t'occuper d'enfants, tu t'es retrouvé bras droit d'un chef révolutionnaire. Et c'était la chose la plus terrifiante de ta vie, et la plus exaltante en même temps. Tu n'étais peut-être pas le plus utile, le plus fort ou le plus intelligent, mais tu faisais de ton mieux, et toujours tu le soutenais. Pendant que ses deux autres acolytes faisaient tout pour le tirer vers la violence ou vers la paix, toi tu restais simplement derrière lui, et tu le suivais même quand tu n'étais pas d'accord avec ses décisions. C'était lui le chef, le leader de la résistance, c'était lui qui allait gagner votre liberté, ta vie valait infiniment moins que la sienne. Tu y croyais profondément. Tu croyais en lui.

Même quand il t'avait abandonné sur ce maudit toit, tu ne lui en avais pas voulu.

Que valais-tu, toi le petit androïde ménager, face à votre cause ?

Seul, blessé, abandonné, tu avais regardé tes compagnons disparaitre au loin, et tu avais compris que ce qui te peinais le plus, ce n'était pas la perspective de ta désactivation prochaine si on te trouvait sur ce toit, mais le fait de ne plus jamais sentir cette petite impulsion électrique, quand tu le voyais.

Tu voulais la sentir à nouveau.

Quitter ce toit sans se faire prendre et revenir à Jericho en traînant ton corps endommagé avait été une terrible épreuve, mais tu y étais parvenu, et quand il t'avait pris dans ses bras, c'était un véritable feu d'artifice qui s'était répandu dans tes circuits. Un instant, tu avais eu peur que ton système ne plante, mais il avait tenu, et tu avais fermé les yeux et répondu à l'étreinte aussi fort que tu en étais capable. Tu t'étais senti bien.

Tu aurais donné ton cœur pour lui.

Mais tu n'as pas vraiment de cœur, aurait-on pu te dire. Ce qui bat dans ta poitrine, c'est une vulgaire pompe, une pièce synthétique, un assemblage créé pour faire circuler le thirium dans tout ton corps.

Et oui, c'est peut-être vrai.

Peut-être que ce n'est rien d'autre qu'une vulgaire pompe.

Mais alors, en cet instant, alors que Markus et North s'embrassent devant toi… Toi qui n'a jamais connu la douleur, pourquoi cette vulgaire pompe te fait-elle soudain si mal ?