Pseudo Florinoir
Titre: Le Lion de Balamb. Oui, je sais, c'est pourrit!
Genre: UA, OOC(un peu), aventures...
Source: /Zell/ HOT DOOOOOOOOOOOGS!
/Selphie/ ORGANISATION DE SOIREEEEEEEEE!
... Entre toutes ces préoccupations, ces deux-là se battent en tant que SeeDs dans Final Fantasy8
Disclamer: Aaaah... Bin je crois avoir presque que des salauds ou des lâches en persos originaux... Les autres sont d'FF8, la Squaresoft... Mais l'histoire est de moi! Sinon j'ai aussi taxé des noms de ville et des armes à FF8...
Notes: Oui, je sais, encore un début...Mais je n'abandonne rien! C'est juste pour faire patienter...
Fantalaisy. Monde déchiré par de multiples guerres, monde impitoyable où seuls les forts survivent. Ceux capables d'assumer vivre en perpétuel danger. Ceux capables de faire face, ceux capables de savoir fuir à temps, ceux dotés d'une chance défiant toutes logiques...
Parmis ces êtres ayant puisés en eux cette capacité à survivre, certains se détachent...
Combattants, érudits, prophètes charismatiques, commerçants suffisament malins ou sans scrupules... Par la force du corps, de l'argent, des connaissances, du mental, du coeur, ils se font un nom, une réputation plus ou moins reluisante...
Parmis eux, ce combattant. Nul ne peut se vanter de connaître sa véritable apparance... Sinon les voyants se targuant de rappeler un instant les âmes des guerriers l'ayant défié...
Certains affirment avoir la certitude de son existence, d'autres pensent qu'il ne s'agit que d'une légende créee pour distraire ces esprits tristement emprisonnés dans les tracas de tous les jours, famine, attaques de brigands, maladie, surtaxes de seigneurs peu scrupuleux...
Décrit comme un titan, un génie du combat, homme, femme, monstre,mercenaire sans foi ni loi, protecteur de la veuve et l'orphelin, ange de la mort, démon, les hypothèses pullulent...Mais une chose est sûre, cet être, quel qu'il soit, s'est taillé un chemin dans le sang...
Le Lion de Balamb. Considéré comme le roi des guerriers, la rumeur affirmant que sa première apparition se situe dans cette contrée, ainsi naquit un surnom...
- "... Le Lion de Balamb. Réel ou imaginaire? Qu'on le vénère, qu'on le haïsse, qu'on croit ou non à son existence, il est l'idéal de tous les guerriers, certains considérant comme une quète personnelle de le trouver, le défier et le vaincre... " Tsss... Quel cinéma...
La personne eut un léger sourire ironique, puis se détourna en mettant nonchalamment ses bras derrière sa tête, baillant. Autour d'elle, le tumulte d'une grande rue de petit village un bon matin, les commerçants souriant et discutant avec leurs clients ou beuglant leurs prix et après les garnements et autres voleurs, les commères radotant au milieu du large chemin de terre, faisant vociférer les quelques conducteurs de vieilles carioles, les enfants courrant en bande à la recherche de -ou ayant déjà commis- quelques méfait, les hommes ne travaillant pas ruminant avachis sur le comptoir de la taverne, les vieillards sur les bancs encensant le "bon vieux temps"...
Winhill était un lieu relativement tranquille comparé au reste du monde... Ce qui ne l'empêchait pas de voir passer des armées seigneuriales pillant tout sur leurs passages ou d'être victime des attaques constantes de brigands plus ou moins dangereux...
Comme ce Benniel-le -marteau-pilleur et sa femme Gentiane aux dents de fer qui sévissaient dans les bois menant au village depuis quelques mois, empêchant les voyageurs de passer indemne...
L'être eut un rictus moqueur. Du petit fretin, mais il s'en contenterait pour le moment... De toute façon, il n'avait plus un Gil, alors c'etait pas comme si il avait le ch...
- REVIENS ICI PETIT MERDEUX! ATTRAPEZ CE VOLEUR!
La personne grimaça, espérant ne pas avoir perdu beaucoup de points d'audition et se tourna avec un intêret modéré vers la scène.
Elle vit un gamin -apparament le très idiot voleur pour agir ainsi- piler net et faire volte-face, frémissant de rage.
- J'SUIS PAS UN VOLEUR! VOUS AVEZ ARNAQUE MA MERE POUR AVOIR CETTE MEDAILLE! C'EST L' SEUL SOUVENIR QUI M' RESTE D'ELLE, ELLE ME R'VIENT D' DROIT!
Le gosse eut à peine le temps de finir son émouvante tirade qu'il se fit plaquer au sol par deux pseudos-armoires à glace taillé avec un admirable mélange de muscles avachis et de graisses... Mais ce fut largement suffisant pour défaire le pauvre gamin...
- LACHEZ MOI! ORDUUURES!
Le gringalet serra autant qu'il put son trésor contre lui, ce qui lui valu des coups en plus pour rien, étant donné la bataille perdue d'avance; son trésor lui fut arraché et rendu au gros boucher du coin qui renifla, tel l'homme bafoué enfin vengé qu'il n'était pas avant de rentrer dans sa boutique, non sans promettre une tournée aux poivrots qui l'avait aidé à récupérer son bien des mains de cet abominable gamin... Le petit attroupement se dispersa, laissant le gosse prostré et en sang sur le côté de la route...
Zell ne put rien faire pour les empêcher de lui reprendre sa médaille. Et plus que les coups, ce fut ça qui le meurtrit. Il n'était même pas capable de protéger le souvenir de sa mère...
Il se mit à trembler violemment, mélange de rage, de honte, de mépris envers lui-même et ces types odieux... Pitoyable... Il était si pitoyable! Et il touchait le fond, ne pouvant empêcher ses larmes de couler, chialant comme le morveux qu'il était au milieu de la rue principale, devant tous le monde!
- Abruti. Tu te serais pas autant fait tabasser si t'avais rendu la babiole sans histoires...
Zell sursauta et gronda de rage en relevant la tête. A travers ses pleurs et la saleté maculant son visage émacié il vit une silhouette encapuchonnée accroupie dans une position relaxée. L'ombre dans la capuche semblait le fixer avec condescendance. Furieux, le gamin darda le regard le plus meurtrier qu'il put sur l'étranger.
- J'ai pas d'leçons à recevoir d'un type pas capable de montrer sa face!
Le lâche, loin de se sentir vexé fut secoué d'un petit rire.
- Pas mal pour la bravade et le regard, gamin, mais... Si t'as rien derrière... Tu vas pas survivre longtemps...
Et sur ces mots, l'encapuchoné se redressa et reparti, les bras croisés sur la nuque en sifflotant... Zell voulu se relever pour faire ravaler ses paroles au connard mais retomba sur ses genoux avec un cri de douleur. Impuissant, il ne put qu'abreuver d'injures la forme sombre qui disparraissait déjà au coin de la rue...
Le garçon serra les poings, encore plus furieux contre le monde et lui-même... Ce type, aussi salopard qu'il fut, avait raison... Il lui fallait devenir fort, s'il voulait pouvoir survivre la tête haute dans ce monde pourris!
Marmonnant des imprécations et grognant de souffrance, il se redressa lentement, s'aidant du mur et partit en clopinant dans l'indifférence générale...
A chaques pas douloureux qu'il faisait, sa haine et sa rancoeur s'accroissait. Contre ce boucher, qui avait vendu cette viande avarié à sa mère contre une médaille qui se transmettait depuis des générations. Ces villageois qui n'avaient pas levé le petit doigt pour aider une femme agonisante qui s'était, toute sa vie, tuée à la tâche pour nourrir son fils, un batard issu d'un viol de soldat...
Le garçon essuya rageusement ses joues sillonées de larmes. Il était seul. Tout seul. Plus personne pour l'aimer. Plus personne à aimer.
Sans s'en rendre compte, il était arrivé au bois. Là, il hurla, avec pour seuls témoins la nature. Il hurla. Et hurla. Encore plus en se rendant vraiment compte que c'était vraiment tout ce qu'il pouvait faire...
- LA FERME P'TIT CON!
Zell fut violemment projeté contre un arbre. Il cria de souffrance, l'impact réveillant ses blessures, et s'afaissa dans l'herbe. Péniblement, il releva la tête et aperçut, à travers le brouillard que provoquait la douleur, une large paire de bottes, un pantalon de soie fine usé obscènement tendu à craquer sur d'énormes cuisses, un imposant torse couturé de cicatrices couvert d'un gilet de peau ouvert, une main énorme posée sur une hanche et un cou de taureau soutenant une tête cauchemardesque. Les joues couturés recouvertes d'une barbe mal rasée, un nez sans doute mainte fois cassé au vue de sa forme... particulière, des gros yeux bleus exorbités luisant de malignité... Une bouche pleine aux lèvres charnues et rosée et une très belle dentition taillée en pointe ne faisait que rajouter à l'effroi que provoquait la vue de ce personnage... Mais ce qui acheva de terrifier Zell, ce fut l'autre main du géant, posée sur son épaule...
Une main qui tenait un marteau noir et souillé de taches brunâtres... Un marteau que trop connu...
Zell se mit à trembler, de plus en plus fort alors que Benniel-le-marteau-pilleur le saisissait par le collet, tout sourire...
- Putain d'gosse... J'ai tué pour moins qu'ça!
Et le brigand éclata de rire. Zell se retint de gémir de peur, étouffant sour la prise du bandit. Bon sang! C'était déjà fini pour lui! Mais... Sitôt l'idée claire dans son esprit, il fut envahi d'une rage froide. Il allait mourrir... Il allait mourrir misérablement, en ayant subi défaites sur défaites!
- Et ben qu'est c't'attend gros lard! Bute moi! D'toute façon, j'ai PLUS RIEN A PERDRE!
Benniel fut tellement surprit que le gosse mort de trouille qu'il s'aprettait à rouer de coups, histoire de se défouler- Gentiane et ses migraines!-, ose lui gueuler dessus qu'il l'en lâcha. Le gamin s'écroula par terre, toussant comme un perdu. Le grand fourragea dans sa tignasse blonde et plissa les yeux. Benniel, malgrès son apparence peu engageante, n'était pas un total crétin... Il jugeait même très bien les gens... Et ce gosse, ce petit blond malingre aux cheveux trop longs et emmélés, crasseux, misérable... Ce gosse avait une lueur particulière dans ses grands yeux bleus électriques...
La détermination. la rage de vivre. La colère.
Benniel sourit, appréciateur...
- Hey, gamin! J't'épargne si tu répond bien à c'te question!
Le petit leva la tête, le regard étrécit où se disputaient la peur, la méfiance et la fureur.
- Qu'est'c'tu penserais si on butait tout ton village! Sourit le bandit.
Le gamin sursauta. Puis ses yeux s'assombrirent de haine.
- J'en ai rien à battre! Faites leur c'que vous voulez! Ces connards méritent tous de crever!
Le brigand observa attentivement le regard du gosse. Il n'y lut que l'envie de vengeance la plus pure. Il renversa la tête en arrière et éclata de rire. Puis il tendit la main vers le gosse et le releva brusquement. La gamin tangua un moment mais resta sur ses pieds. Il regarda, confus, celui qui aurait du le tuer.
- J'vais pas t'buter, le mioche! Tire pas c'te tronche! Tu vas v'nir avec moi!
- Qu... Quoi?
Le géant eut un sourire carnassier.
- T'veux t'venger des bouseux d' Winhil, hein!
Le gosse ouvrit grand les yeux.
- C... Comment vous savez ça!
- J'suis pas né d'la dernière pluie! Alors, s'tu fais parti d'ma bande, t'pourras leur faire subir c'que tu veux! On va faire de toi un dur, gringalet!
Zell fut estomaqué par la proposition. Faire partie de la bande à Benniel et Gentiane! Ces... voleurs, pilleurs, tueurs! Mais... Se venger..? Devenir... Un dur..?
Il y eut alors une courte, mais intense bataille entre les divers sentiments du blond...
"- Pas mal pour la bravade et le regard, gamin, mais... Si t'as rien derrière... Tu vas pas survivre longtemps..."
Zell serra les dents et leva un regard déterminé vers le géant. Celui-ci sourit de toute sa machoire de requin et tourna les talons vers le fond du bois.
Zell le suivit sans hésiter...
- Merci mon seigneur! Qu'Hyne vous bénisse!
- Oui,oui...
La personne empocha ses gils après les avoir comptés. Son avance pour le travail qu'elle allait accomplir... Et contrairement à ceux qui la payaient, elle ne doutait absolument pas d'empocher le reste... Sous la capuche, un mince sourire se dessina...
Deux/trois jours d'observations lui aurait suffit mais elle allait prolonger ça en dix nuits tout frais payés par le village... Il n'y avait pas de petits profits, après tout...
Le soleil s'était levé depuis quelques heures, éclairant agréablement le bois à travers les arbres. une petite forêt assez sauvage juste traversée par un sentier, le seul que pouvaient emprunter les carosses et autres véhicules pour se rendre à Winhil.
La jeune fille décolla son nez de la fenètre de la calèche et se rassit d'une façon peu digne, qui lui attira un regard réprobateur de sa gouvernante, avec une moue ennuyée. Ce voyage était vraiment trop long!
Elle ne resta pas longtemps immobile et se leva d'un bond, faisant grincer le fond du véhicule.
- Mademoiselle Tilmitt! Je vous prierai de vous tenir convenablement, comme il sied à une parfaite jeune fille!
- Mais je m'ennuiiiiiiiie!
Un rire bas et grave répondit à la protestation de l'enfant. le troisième occupant du carosse, un petit homme brun au sourire doux fit un petit signe. La jeune fille vint se nicher dans les bras de son père.
- Quand est ce qu'on arrive, papa!
- Bientôt mon enfant... Winhil est juste derrière ce bois.
- Y a intêret!
- Mademoiselle Tilmitt! Se scandalisa la gouvernante.
- Ne vous inquiétez pas, mademoiselle Poncelte... l'apaisa l'homme avec un sourire tendre et amusé vers son enfant.
Selphie tira la langue vers la femme trop stricte et se laissa bercer par les bras de son père et les cahotements de la calèche. Vanial Tilmitt était le seul à pouvoir faire tenir tranquille son énergique fille plus de cinq minutes...
Soudain, le véhicule s'imobilisa. Fronçant les sourcils, l'homme se libéra doucement de l'étreinte de sa fille et passa la tête par la fenètre.
- Et bien, Jaben, que se passe-t-il?
- Un tronc qui bloque l'accés, mon Seigneur!
- Allons bon! Attendez, je vais vous aider à dégager l'obstacle...
Maugréant en retroussant leurs manches ni le cocher, ni le père, pas plus que la fille sautillant à leur côté, heureuse de l'arrêt improvisé et la gouvernante la reprimandant sans grand succés ne virent que dans l'ombre d'un buisson, quelque choseétincela un instant dans un rayon de soleil...
Benniel se tourna, tout sourire vers la petit bande caché dans un abri soigneusement aménagé dans le buisson, point de vue idéal sur le piège du sentier. Il parcourut du regard les trois hommes et les deux femmes armés qu'il avait emmené, s'arrêtant plus particulièrement sur leur nouvelle recrue.
Zell s'était un peu remplumé durant les deux semaines qu'il avait passé auprès de son nouveau clan. Il avait vite apprit quelques trucs. Aujourd'hui était son baptème du feu, pourrait-on dire. Il se sentait très nerveux, mais en voyant le regard du chef se poser sur lui, il se ressaisit. Il était un dangereux membre de la bande à Benniel et Gentiane, après tout!
- Bon. savez tous c'que vous avez à faire... 'coute, gamin, là, il s'agit plus d'agresser un des bouseux qui s'égare dans l'bois. Là, faut agir s'lon mes ordres, 'k?
Zell hocha la tête. Le tatouage qu'on lui avait fait lors de son entrée dans la bande le tirait douloureusement derrière le bandage, mais il ne s'en plaignait pas. C'était une preuve de son devenir de "dur"...
Benniel sourit, satisfait. Puis il leva le pouce.
Et c'est dans une clameur sauvage que s'abbatit le cauchemard pour les occupants de la calèche...
Selphie hurla alors qu'une femme musclée armée d'un énorme couteau et au sourire cruel parsemé de métal la saisissait par les cheveux.
- SELPHIE! NE TOUCHEZ PAS A MA FILLE, BANDE DE LACHES! Vociféra, impuissant, le père en se débattant dans les bras d'un petit homme trapu munie d'une vieille pétoire et d'un poignard.
La gouvernante poussait des couinements de terreurs alors qu'un autre homme à l'expression cruelle la regardait en se lêchant les lèvres. Le cocher était à terre, gémissant, la tête en sang.
Zell sortit la tête du carosse et brandit triomphalement une bourse.
- Ok gamin! Vide toute la cariole!
- Ouaille! SALE GOSSE! LA P'TITE PESTE M'A MORDUE!
Selphie neut pas le temps de savourer sa petite victoire. Une baffe monumentale la projeta au sol. Serrant les dents, elle se refusa à pleurer.
- La merdeuse bourgeoise veut pas chialer pour des bouseux comme nous, hein!
- Je vous en supplie... Ne faite pas de mal à ma fille... Elle est tout ce qu'il me reste...
Benniel se tourna vers l'homme éperdu de desespoir.
- Quoi, t'as pas d'famille!
- N...Non...
- Pas d'femme! Pas d'père, d'oncle! RIEN!
- NON! JE N'AIS PLUS QU'ELLE!
Gentiane, qui ramassait la fillette qu'elle avait giflée, leva la tête avec un juron colorée. Benniel baissa la sienne puis soupira.
- Alors tu sers à rien.
Il fit un signe à son subordonné qui tenait l'homme.
Zell resortit de la calèche, portant les derniers bagages.
- PAAAAAPAAAAAAAAAAAAAAAAA! NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!
Le cri déchirant lui fit tout lâcher et il leva vivement le regard vers la scène. Ses yeux bleus électriques s'écarquillèrent d'horreur. L'homme bien habillé s'écroulait aux pieds de Timber, son sang s'échappant à gros bouillons de sa gorge tranchée. La gamine hurlait, hystériques, en larmes sous la poigne de Gentiane. La vieille poussait des hurlements suraigüs.
- Qu... Qu'est ce que..!
Benniel se tourna vers lui avec un haussement de sourcil.
- Les poids lourds, on s'en débarrasse. Occupe toi des bagages...
- Mais...
Le blond regarda à nouveaux le spectacle désolant. L'homme mort. la fillette hurlant son chagrin. Il serra les poings, furieux, honteux, horrifié!
- VOUS... VOUS AVEZ TUE LE PERE DE CETTE ENFANT!
Le reste de la bande se regarda... Et ricana... Benniel s'approcha dangereusement de lui et le saisit par le collet, collant son visage menaçant au sien.
- Ouais... Et au cas ou tu voudrais jouer les traîtres, j'te rappelle que t'es complice! Alors, ou tu ravale tes bons sentiments, ou tu joue au con... Et tu termine comme lui, conclut-il en montrant d'un mouvement de tête le cadavre.
Sur ce, il lâcha Zell qui tomba sur ses genoux.
Non...
Il leva un regard craintif vers la fillette. Celle-ci était maintenant prostrée, fixant un regard vide sur celui qui fut son père. Il retint avec peine un gémissement et baissa la tête pour cacher ses yeux embués de larmes.
Je voulais pas ça... Je voulais pas CA!
- Gamin! tu fous quoi!
Zell frissona en percevant la menace sous-jacente... Il se reprit tant bien que mal et aida à porter les bagages. Qu'importe ce crime! C'était son premier. Il s'habituerait... De toute façon ,ce genre de type riche méritait la mort, c'était ces types là qui saignaient le peuple... Ce genre de type qui faisaient que des personnes comme sa mère vivaient et mourraient dans la misère... Il serra les dents.
Oui. Des gens mourraient tout les jours. C'était pas la peine de faire un plat de la mort de ce type.
Sans le vouloir, son regard dévia vers la gamine. Ils avaient décidé de la garder, ils la vendraient à un bon prix... Le cocher avait été achevé et la gouvernante relachée; si elle ne mourraient pas dans le bois, elle raconterait à tout le monde combien Benniel et Gentiane méritaient leur réputaion...
Sa jolie robe toute maculée et déchirée, son mignon visage sale et le coin des lèvre saignant légèrement, elle n'avait plus rien de la joyeuse enfant sautillant gaiement quelques instant plus tôt... Ses yeux verts étaient ternes, laissant couler les larmes sans discontinuer...Elle marchait, poussée par Gentiane, comme une poupée... Une poupée aux longs cheveux bruns pendant de part et d'autres du visage vide...
Le blond crispa les paupières et se détourna vivement.
Non.
Il... Il ne pouvait assumer ça...
Mais que pouvait-il faire? Il était piégé... Piégé...
Zell jeta un dernier coup d'oeil navré à la gamine. Il avait été chargé de lui amener à manger et à boire. Discrètement, il avait balbutié de excuses, lui avait détaché une main pour qu'elle puisse le gifler, se défouler... La main était retombée,la fillette n'avait pas fait un mouvement.
Ses larmes s'étaient taries...
Chargé de faire la vaiselle, le garçon se dirigea d'un pas morne vers la petite rivière, trop triste et torturé par sa conscience pour rester sur ses gardes.
Il ne sentit le couteau qu'une fois celui-ci sous sa gorge...
- Pas un cri. Pas un geste. Ou tu meurs.
Zell lâcha son chargement. Il ne fit aucuns bruits en chutant sur un tapis de mousse. Saisit d'un vieil instinc de survit, il voulu se dégager mais...
Les yeux vides et ternes de la fillette lui revinrent à l'esprit. Son sens pratique lui hurlait de ne pas penser à ça pour l'instant mais sa conscience le musela... Ce regard... Il avait eut le même en voyant sa mère immobile sur la litière crasseuse de leur taudis...
Comment avait-il pu le faire naître chez un autre en sachant la douleur que ça impliquait...
COMMENT AVAIT-IL PU FAIRE CA!
- Tues-moi...
- Pardon?
Le garçon serra les dents et d'un mouvement brusque projeta sa gorge sur le tranchant de la lame. Surprit, son agresseur n'eut que le temps de l'écarter en jurant. Zell avait une petite entaille saignant doucement. la lame était aiguisée...
- Tues-moi! Gémit Zell désespéré.
La personne eut un haussement de sourcil perplexe sous sa capuche... C'était bien la première fois qu'on la lui faisait, celle là... Elle pesa le pour et le contre, sentant dans le ton du gamin dingue qu'il ne la rusait pas... Puis elle poussa un profond soupir.
- Pourquoi tu veux crever? T'avais l'air assez motivé pour vivre, pourtant...
Le blond eut un instant d'illumination.
- Tu es... l'encapuchonné du village!
Il se souvenait très bien de cette phrase qui l'avait décidé à entrer dans cette foutue bande! Oh comme il pouvait se maudire de son choix maintenant! Mais... Qu'est ce que ce type faisait là!
- Qu...Que..
- Je suis mercenaire, je cherche la bande à Benniel-le-marteau-pilleur et Gentiane aux dents de fer... Et tu fais partie de la bande...
Zell eut un sursault. Peut-être...
- Tu...Tu es venue pour l'enfant!
La personne fronça les sourcils.
- De quoi parle-tu?
Sans pouvoir s'en empêcher, Zell se mit à raconter l'histoire du pillage, du meurtre...
- Hmmm... Ca explique la calèche démontée sur le sentier... Et ce cirque sur ce noble et sa gamine qui se serait fait cruellement assassiner par de terribles brigands... La vieille disait vrai...
Il reporta son attention sur le petit blond qu'il tenait encore, bien qu'il ne sentit nulle combativité chez lui. Le gamin se rendait compte maintenant qu'il s'était foutu dans le pétrin...
Classique...
Il soupira, gromella une injure... Il était pas saint, merde!
- Ecoute moi: tu veux m'aider à sauver la gamine, si je t'ai bien compris, elle est vivante, c'est ça?
- O...Oui!
- Moins fort, crétin! Siffla la personne. Même si ça signifie trahir ta bande?
- Je refuse de faire partie d'une bande pareille! Murmura le garçon avec un ton qui ne souffrait aucunes réparties.
- Bien. Je m'occupe du camp, je fais diversion, mon job et tu en profite pour faire sortir la gamine, pigé?
Le blond se tourna vers lui avec une expression déterminée et l'espoir dans les yeux.
La personne se détourna, se maudissant silencieusement; pouvait pas s'empêcher de jouer les bons samaritains, ça devenait vraiment embétant...
Ils arrivèrent en vue du campement. La personne scanna rapidement le terrain. Un garde près de la fille un peu à l'écart attachée à un arbre, le reste en train de boire près du feu de camp, avec force cris et ricanements avinés...
Ca allait faciliter les choses...
Héhé, encore du fric facile...
- Ok, Zell, c'est ça? Tu sauras t'occuper du garde?
Le petit blond jeta un bref coup d'oeil. La personne lui donna mentalement un bon point; le gamin avait une bonne vision nocturne.
- Ouais, c'est Kiley... L'est pas bien malin et il me sous-estime trop...
- Ok. C'est partit.
Zell ressentit alors quelque chose de très étrange... Une tension qui lui hérissa les poils des bras... Venant de l'encapuchonné... Il se secoua et alla le plus discrètement possible vers l'endroit ou se tenait sa cible... Il allait tout faire pour tenter d'au moins la sauver, elle!
Le petit blond s'éloigna.
Sous la capuche, une expression toujours un peu nonchalente se durcit. L'air autour de la silhouette semble se charger d'électricité.
Il était temps de se battre.
Et pas de quartier.
Zell se faufila entre les deux arbres qui le séparaient de la fillette.La petite était dans la même position presque foetale que quand il l'avait quitté. Le garçon plissa les yeux, évaluant l'espace autour de lui. Toujours se servir de ce qu'il y avait à portée de main. Une des leçons apprises au contact des brigands, et qu'il allait s'empresser de mettre en pratique... Aussi silencieusement que possible, il grimpa à l'arbre non loin de la sentinelle...
- Psssttt!
Kiley se retourna vivement au sifflement. Il regarda partout, les yeux étrécit comiquement. Kiley était un jeune homme d'une vingtaine d'année, un fils de paysans alcooliques qui lui avait trop tapé sur la tête dans son enfance... Il avait quitté la ferme familiale avec le peu d'économie qu'il avait faite en travaillant comme apprenti-serrurier pendant que ses parents cuvaient. Il avait alors douze ans, trop de coups sur le crâne et l'envie d'aller envoyer se faire foutre toutes situations honnètes comme celle de paysans... Benniel avait trouvé un parfait subordonné, bête, mais ne rechignant pas aux plus basses besognes...
Zell balança à ses pieds une petite pierre qu'il avait ramassé juste avant. Le petit bruit discret attira le bandit dans sa direction.
Deux pas...
Le petit blond s'agrippa fermement à la branche du dessus.
Un pas... Maintenant!
Il se balança fortement, lâcha sa branche de support, et sauta, pieds en avant; ils percutèrent de plein fouet l'ex-paysan.
- HOUUUMPH!
Kiley s'écroula, se tenant le ventre en gémissant. Zell rattérit souplement, fonçant vers la jeune prisonnière. Fébrilement il la détacha.
- Tu pourra courrir!
La gamine le fixa de ses yeux mornes, toujours sans réactions. Zell jura, se mordant les lèvres... Il allait rajouter quelque chose quand une forme beuglante le percuta violemment.
Kiley était plus solide qu'il en avait l'air!
Le blond roula sur le côté, gémissant, son bras droit saignant... Kiley sourit: l'acier d'un poignard luit à la clarté de la lune... Et alors qu'une bordée de cris furieux jaillirent du campement, l'ex-paysan s'avança vers Zell, impuissant à lutter...
Selphie sentit vaguement qu'on la détachait.
Elle s'en moquait.
Plus rien n'avait d'importance. Sa vie avait volé en éclat aussi brusquement que le sang avait jailli de la fente béante dans la gorge de son père...
Quelqu'un lui parlait.
Elle entendit, mais n'écouta pas. Qu'ils la tue, qu'ils lui fasse ce qu'ils voulaient.
Son père était mort.
Des ombres qui se percutent, un gémissement de douleur.
Une lointaine clameur.
Une lame qui luit.
" L'homme horrible qui fait un signe le couteau qui glisse sur la gorge le trou le sang la mort..."
Un couteau. La grande ombre allait s'en servir contre la plus petite. Elle allait l'ouvrir et laisser la vie s'en aller de lui. Et l'autre aurait cette expression de stupefaction et de peur horrible sur son visage, et mourrait figé éternellement dans cette posture grotesque...
- Non...
Et Selphie retourna à la vie.
Avec une vitesse rarement acquise par une noble fille de treize ans, elle saisit un bâton près de ses liens et l'abattit de toutes ses forces sur le poignet levé de son gardien. Elle n'entendit pas sa propre clameur quand l'homme lâcha l'arme maudite avec un cri de douleur. Elle recria en assénant un autre coup sur la tête du brigand qui se tût, assomé.
Respirant très vite, le bâton toujours en main, elle dirigea son regard vers l'autre, le garçon blond toujours à terre qui la fixait avec une expression stupéfaite. Lui aussi... Lui aussi faisait partie de ceux qui avait tué son père...
Et alors que le bruit du combat se déroulant dans le camp s'intensifiait, elle darda un regard brûlant sur le petit blond...
Zell vit le changement de la fille qui lui avait sauvé la vie... Et qui semblait vouloir inverser son action... Le blond eut un sourire triste...
C'était tout ce qu'il méritait...
- ... Tu peux frapper... Je n' me défendrais pas...
La main tenant le bâton trembla.
Zell ferma les yeux attendant le coup fatal. La seule chose qu'il regrettait, c'était que cette jeune fille avait l'air trop gentille pour ne pas regretter un jour d'avoir souillé ses mains...
Selphie leva le bout de bois, dans un brouillard... Elle hurla puis le jeta de toutes ses forces au loin. Elle s'abbatit sur le garçon, le martelant de ses poings, le maudissant, demandant pourquoi, pourquoi...
Zell encaissa sans faire un geste, les larmes qu'il pensait ne plus verser glissant sur ses joues. La brune finit par s'écrouler contre lui, secouée de hoquets... Au bout d'un moment, le blond lui murmura.
- Je...Je ne savais pas... Qu'ils voulaient vous tuer... Je sais qu' ça excuse rien mais... J'jure que j'savais pas! Je... Suis désolé... Mais... est c'que...
Il inspira.
- Je veux plus faire partie d'cette bande! je vais partir... S'tu veux venir, j'te jure que j'veillerais sur toi!
- Je...
Les yeux de la gamine luirent d'une lueur de haine et de revanche. Zell sut qu'il devait avoir eu la même lorsqu'il avait décidé de rejoindre la bande...
- Je veux...venger mon père.. avant tout!
Le blond la fixa droit dans les yeux, lui assurant qu'il la comprenait.
- Alors viens! La personne engagée pour attraper la bande à sûrement b'soin d'aide!
La jeune fille se releva, Zell en fit autant en grimaçant et tous deux se précipitèrent vers le campement où resonnaient les cris, les bruits de combat...
Et quand ils arrivèrent, ils restèrent figés.
La majorité des membres de la bande étaient au sol, inertes...
- Que...
- Pas possible... Il a fait ça... Seul!
Un cri de rage leur fit tourner la tête. Benniel-le-marteau-pilleur se jetait sur une forme sombre, donnant de forts et rapides coups de sa fameuse arme... Mais...
La silhouette sombre, avec des mouvements fluides, les évitaient tous! Puis, semblant en avoir assez de se défendre, il bougea rapidement, saisit une arme près d'un corps et, tout en évitant un puissant choc du marteau, contournant le géant et frappa avec la massue sur un point de l'énorme nuque. Le bandit eut une sorte de petit sursaut accompagné d'un hoquet. Une mousse sombre apparut sur ses lèvres. Du sang, comprirent les deux enfants. Il s'écroula. La silhouette recouverte de la cape sombre rattérit souplement et s'aperçut de leurs présence.
- Pourquoi ne pas t'être sauvé avec la gamine?
- Je veux venger mon père! Cinga la jeune fille, piquée par le terme "gamine".
- Et qu...
Soudainement, la personne se décala rapidement sur le côté en sifflant un juron.
- Tu as défais toute ma bande... Seul...
Le mercenaire plissa les yeux sous la capuche en reconnaissant son assaillant. Zell et Selphie reculèrent.
- Gentiane aux dents de fer... Véritable cerveau de la bande...
- Tout juste, mercenaire...
La femme apparut alors à la lueur du feu, tenant un sabre. Elle sourit, révélant ses dents incrustées de fer puis jeta un regard mélé de mépris et d'amusement à Zell.
- Je savais bien que mon idiot de mari n'aurait pas du te faire confiance... Un petit pisseux tourne trop facilement sa veste à la moindre effusion de sang...
Le petit blond gronda de rage alors que Selphie la fixait, le regard haineux. Mais le mercenaire s'interposa entre eux.
- Mon contrat ne précise pas si je dois leur ramener le chef mort ou vif... Et j'ai horreur de me prendre la tête. Je vous conseille de vous rendre sans résistance inutile...
La femme éclata de rire.
- Tu es bien sûr de toi, chasseur de prime! Je veux bien croire que tu es assez doué dans ton genre... mais...
Elle se mit en garde, d'un coup mortellement sérieuse.
- Une personne qui cache son apparence et qui attaque par surprise ne peut certainement pas venir à bout de Gentiane aux dents de fer!
Et elle fendit, vive comme une vipère. La personne se tordit mais eut juste le temps de faire un bond de côté pour éviter le seconde attaque! Gentiane enchaînait ses coups avec une précision et une rapidité exceptionelle!
La personne évita les coups, cherchant la faille. Elle jura silencieusement. A ce train là, il lui faudrait donc sortir son arme... Chier!
Une attaque vicieuse le ceuillit par derrière, le faisant chuter. Il vit les deux gosses hurler un avertissement. Il entendit aussi le rire triomphant de Gentiane.
- On se retrouvera en enfer, mercenaire!
La cape vola alors que le coup s'abbatait dessus.
Selphie, qui avait fermé les yeux, les rouvrit en entendant Zell s'exclamer.
- Que... Où il est!
- Mercenaire de merde! Où cache tu ta sale face de lâche! Hurla Gentiane, furieuse qu'il ait évité le coup.
Elle se tourna.
Et ses yeux s'écarquillèrent de terreur.
Une lumière argentée fila.
La femme brigand laissa tomber son arme.
Elle tomba à genoux.
- Une... Gunblade... Souffla-t-elle.
Du sang sourda de ses lèvres et sa main se porta à son coeur. Dans les lueurs dansantes des flammes, les deux témoins de la scène, rendus muets par la stuppeur, purent voir le trou béant au côté gauche. La femme fit aller son regard de sa main souillée de son sang à l'être démasqué devant elle. Celui-ci finit de retirer l'énorme lame luisante de pourpre de la blessure, la faisant hoqueter.
- Le... Lion... De... Balamb...
Et sur ces derniers mots murmurés avec stupeur, Gentiane aux dents de fers s'éteignit, son corps tombant au sol.
Zell réussit à sortir de son état stupéfait. Ne réalisant pas qu'il tremblait, il se dégagea d'un geste absent de la poigne de Selphie, tombée à genoux.
Il s'approcha lentement du feu. De la personne démasquée qui essuyait son arme sur sa cape en fronçant les sourcils.
Une gunblade.
Peu de gens pouvaient se targuer de réussir à en manier une.
Et parmis ces personnes...
Une légende parmis les combattants. Le Lion de Balamb. Il n'avait pas rêvé les dernières paroles de la chef des brigands.
Mais c'était impossible. Impossible!
Si cet être existait réellement...
Il ne... Pouvait pas ressembler à ça!
- Maintenant je remet cette Gentiane... Une ancienne guerrière des contrées de Balamb... Un malheureux hasard que je croise une des seules personnes connaissant ma véritable apparence... Renifla la légende, apparemant irritée que son identité ait été dévoilée.
Zell trembla encore plus violemment après avoir entendu ces mots.
- Tu... Croassa-t-il. Tu... es..?
L'être eut une expression ennuyée puis résignée.
- Oui.
- C'est impossible!
- Et pourquoi cela?
- Tu...
- Tu as l'air d'avoir notre âge! Hurla selphie, qui s'était remise du choc entre-temps.
Le redoutable guerrier craint de tous eut un soupir ennuyé et passa sa main dans ses mèches aurbunes inégales.
- Et voilà l'une des raisons pourquoi je me cache derrière cette cape.. maugréa-t-il. Sachez, pour votre gouverne, que la valeur n'atteint pas le nombre des années!
- Mais!
- T'es une fille!
Le regard bleu tempête du mercenaire devint gris sombre. L'air autour d'eux sembla se charger de pics de glaces et les flammes soulignèrent alors l'extrème froideur, presque mortelle que revètirent les traîts enfantins et délicats du jeune garçon. Selphie se recroquevilla et Zell se maudit mille fois d'avoir ouvert sa grande gueule...
- Je. Suis. un. Garçon! C'est bien clair!
- Ou...Oui! Couina le petit blond. Pardon! On... On voit pas bien avec la nuit et... Désolé, Lion! Heu...
Aussi vite qu'elle était apparue, la tension s'évapora alors que l'étrange mercenaire soupirait de lassitude.
- Excusez moi... je suis assez suceptible en ce qui concerne mon apparence assez... Enfin, peu importe... Et ne m'appelle pas par ce surnom ridicule... Je le hais...Finit-il dans un murmure presque inaudible...
Il ramassa sa cape et s'en recouvrit, cachant l'imposante épée dans les vastes plis.
- Bien. Mon rôle ici est terminé... je n'ai plus qu'à ramener une preuve et empocher mon dû... J'ose espérer que vous... Oublierez ce que vous avez vu... Dit-il avec une nuance de menace dans la voix.
Zell et Selphie frissonèrent malgrés eux. Incroyable la terreur que pouvait engendrer cette voix douce!
Le brun sembla satisfait et se penchant, saisit une lame abandonnée. Il attrapa ensuite la chevelure de Gentiane. Selphie et Zell détournèrent les yeux. Ils entendirent le bruit hideux d'une tête qu'on ôte d'un corps.
- Retournez à Winhil, faites vous aider. Et surtout, ne mentionnez pas le Lion de Balamb!
Et sur ces mots, le surprenant mercenaire s'en fut, sa grande cape se fondant parfaitement avec les ombres du bois, laissant les deux enfants près du feu mourrant, entourés de cadavres...
Le mercenaire empocha ses Gils, entouré des villageois qui le fixaient avec gratitude et ferveur. Sans dire un mot, il se détourna du comptoir de la taverne où l'on avait tenu à lui offrir une tournée.
Il était assez resté dans ce village, il était temps pour lui de lever le camp, de trouver un endroit éloigné le temps de dilapider ses gains puis de reccommencer sa recherche de boulot... Il n'avait pas vu les deux gamins de la journée et cela l'inquiétait un peu. Pas qu'il croit qu'ils diraient quoi que ce soit, ils avaient l'air relativement droits mais...
Il soupira, agacé.
Pourquoi Hyne s'occuperait-il du sort de ces deux gosses! Ils avaient eut leurs lots de problèmes et il en était désolé pour eux mais si il devait se sentir géné du malheur de tous...
Il atteignit le bois et entreprit de le traverser. Ce n'était pas comme si il craignait quoi que ce soit maintenant...Et même du temps des sévices de la minable bande... De tous, seule cette Gentiane lui avait causé un minimum de soucis...
Sous la capuche, un sourcil se haussa légèrement.
- Que faites vous encore ici?
Les deux enfants se levèrent promptement. Manifestement, c'était lui qu'ils attendaient... Il nota que la jeune fille s'était coupé les cheveux, ceux-ci lui arrivaient grossièrement un peu au dessus des épaules... Elle avait troqué sa robe contre un ensemble de voyage.
- Vous partez?
- On vient avec toi!
Le mercenaire cligna des yeux. Les deux gosses étaient toujours là. Et n'avaient pas l'air de rigoler...
- Non.
- Si! On a plus rien, et on connaît ta véritable apparence! On vient!
Le combattant sembla réflechir... Et se retrouva en un battement de cil collé au petit blond insolent, le menaçant de son arme.
- Je suis un mercenaire, un tueur. Je pourrais t'éliminer, personne ne se soucierait de ta mort... Et tu te permet de me donner des ordres!
Zell, tremblant de peur et de rage voulu ouvrir la bouche. Mais Selphie le fit avant lui.
- Je n'ai plus rien. Comme Zell, personne ne se souciera de ma mort... Mais je ne veux pas mourrir! Regarde!
Elle tira d'un grossier étui dans son dos deux batons peints reliés par une chaînette. Le mercenaire avait déjà vu ce genre d'arme. Des nunchakus, venus des pays de l'Est.
- Je sais magner cette arme!Mes professeurs disaient tous que j'étais très douée! Et Zell est débrouillard! je te promet que nous ne seront pas des boulets! S'il te plaîs!
Le mercenaire fixa Selphie derrière sa capuche. la fille semblait si déterminé... Soupirant, il relacha son étreinte sur Zell et se détourna d'eux.
- Lion!
- Je vous ait déjà dit de ne pas m'appeler ainsi...
Il stoppa, fit glisser sa capuche, révélant son visage fin. Il les regarda de ses yeux bleus tempête avec une expression neutre, voire nonchalente.
- Squall.
- Quoi?
- Si vous voulez me suivre... Appelez moi Squall.
Les deux enfants se regardèrent, un grand sourire sur les lèvres. Puis ils rejoignirent le garçon qui continuait sa route...
Fantalaisy. Monde de guerre, déchiré. Sans cesse souillé de sang, sans cesse arpenté par des combattants avides de gloire et d'argent, avides de combats... Tels ces trois légendes... Le Lion de Balamb, La Féline et l'Homme aux Poings de Rocs! Trois mercenaire sans foi ni lois pillant, utilisant sans scrupules leur forces pour terroriser les innocents peuples et les déposséder...
- " Ils sucent, tels les vampires, l'argent des pauvres hères désespérés, échangeant leurs vils talents contre des sommes exorbitantes..." 'Tain! je rêve! Un connard de pseudo-pacifiste racontant que des conneries!
- Arrête un peu de hurler... C'est vrai que celui-ci est dur...
- Pfff!
La silhouette fit de petits sauts, donnant des coups en l'air pour se calmer. L'autre à ses côtés croisa les bras sur sa grande cape en soupirant.
- Alloons, calme toi... Pourquoi faire un tel plat de ces feuillets!
L'autre fit volte face en plein saut pour répondre mais fut interrompu par la vue de la venue d'une troisième silhouette encapuchonnée dans leur direction.
La personne arriva vers eux, sa démarche souple et gracieuse faisant élégamment voleter le tissu grossier autour d'elle.
- Pas de travail ici. Mais plus loin vers Trabia, nous trouverons, paraît-il...
- Alors qu'est ce qu'on attend!
- Gogogogogo!
Squall soupira sous sa capuche. Quatre ans qu'il avait accepté de se faire suivre par ces deux-là, et il ne s'habituait toujours pas à leurs comportements... M'enfin...
Se décidant à emboîter le pas à ses compagnons, ils s'en furent de la petite place grouillante de monde, trois silhouettes auréolés de tissu sombre se fondant dans la foule...
Trois mercenaires des plus dangereux quittèrent Fallion dans l'ignorance la plus totale...
TBC...
Et voilà, ma première partie! La deuxième s'intitulera... La Veuve Noire! En espérant que vous ayez passé un bon moment!
