A cet instant, je ne voulais que rouler, pour oublier. Pour l'oublier.

C'était une nuit noire, et mon très cher, mon adoré, m'a tout simplement refait une crise de jalousie pour un fait d'il y avait deux mois, ou peut-être moins. Ses enfantillages me détruisaient peu à peu, et la seule chose qu'il me restait donc à faire, était de rouler, rouler, jusqu'à épuisement, jusqu'à me prendre un mur avançant étrangement vers moi d'une certaine vitesse. Ou du moins, c'est ce que j'espérais à ce moment.

Je ne voulais pas rentrer chez nous, je savais qu'il allait m'ignorer pendant quelques bons jours, puis je n'aurais qu'à attendre. Attendre qu'il me parle à nouveau, puis attendre un sourire, ainsi de suite...

Mais il le fallait pourtant. J'avais mon doctorat à passer, un travail de nuit. Si je commençais à ne pas dormir le peut de temps qu'il m'était accordé, je n'allais pas m'en sortir.

Mon cœur me brûlait, saignait, à l'idée de devoir encore subir ça. Mais comme pour exaucer mes silencieuses prières, un animal se jeta soudainement sur le capot de ma belle voiture toute neuve.. Moins que je n'ai heurté un arbre sans faire attention. Peut importe. En tout cas, j'ai vu un forme apparaître devant moi avant que ma tête aille cogner le volant d'où la protection ne s'était pas déclenché. Et moi, Bill, fiancé désespéré d'Andréas, suis tombé dans le coma se soir là.