Booon... alors voilà, je me suis enfin décidée à poster sur Ca n'a pas été sans mal, je dois vous l'avouer! Etant totalement nulle en anglais, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre comment tout cela fonctionnait... et même maintenant, je ne suis pas sûre d'y arriver à la perfection! Je vous demande donc d'excuser mes (très probables) erreurs. Faut que je m'habitue à ce nouveau système... J'espère que mes fics vous plairont: je n'ai pas la prétention d'être une grande auteure, mais je me débrouille...
Voici donc le premier chapitre d'une histoire que j'aime beaucoup: petit avertissement, il s'agit d'un slash. Les homophobes et autres personnes du genre seront donc aimables de s'abstenir, merci. Pour ce qui est du couple, je vous laisse découvrir tout cela. Bonne lecture...!
Voleur d'innocence…
I. « Erreurs de jeunesse… »
Libération des prisonniers, Azkaban, 7 décembre 2033
Dans la foule massée devant les portes, l'homme reste immobile. Inconscient des piétinements autours de lui, des cris de peur et de douleur, il attend. Il attend que les portes s'ouvrent. Ces portes… elles doivent e conduire à la liberté, le mener à une vie meilleure. Meilleure ? Pffff, tu parles ! Comment cela pourrait-il être meilleur, après tout ce qu'il a fait ? Mais il est trop tard pour les remords, il faut penser à vivre. Vivre, malgré les gens hostiles, à l'extérieur. Vivre, en sachant que jamais ses erreurs ne seront pardonnées. Jamais.
Cachés sous leurs profondes cagoules, les Détraqueurs observent. Ils attendent, eux aussi. C'est avec une colère sourde mais néanmoins inutile qu'ils ont appris la décision du Ministère : remise de peine pour les plus anciens détenus. Trente ans après Vous-Savez-Qui, ce sont ses plus fidèles serviteurs qui vont être remis en liberté… conditionnée et sous de nombreuses conditions. Celle, entre autre, de se faire abattre immédiatement, à la moindre récidive.
Mais l'homme n'a pas envie de récidiver. Il n'en a pas la force, d'ailleurs. Et puis… pourquoi le ferait-il ? Il a tout perdu, mais pas la vie. Et c'est le bien le plus précieux qu'il possède. Il ne veut pas qu'il lui soit enlevé. C'est déjà trop douloureux d'avoir à pleurer SA mort, à lui. Non, l'homme ne retentera rien. Comme tous ceux qui l'accompagnent, d'ailleurs. Personne ne fera rien. Plus jamais.
Il y a trente ans que la guerre s'est achevée. Un affrontement sanglant où de nombreuses vies furent sacrifiées, mais où le Bien l'a finalement emporté. On connaît la suite : Vous-Savez-Qui détruit, ses partisans emprisonnés, les traîtres, débusqués. Plus aucun problème depuis ce temps-là. La communauté des mages et sorciers s'enfonce lentement dans un confort sûr, dont tout le monde se félicite. Mais… trente ans après, se souvient-on encore des noms de ceux qui ont péri ? Se souvient-on des sacrifices, des familles déchirées, des amitiés détruites ? Ou alors tout cela n'est-il plus qu'un grand jeu, irréel, tout juste destiné à peupler les livres d'Histoire des enfants ? Hein ? Que reste-t-il de tout cela… ?
L'homme n'en sait rien, et ne souhaite pas le savoir. Il espère que l'on a oublié, peut-être pas pardonné, non, ce serait trop, mais oublié. Au fond de lui, il sait que ce n'est pas le cas. Personne n'a oublié, personne n'oubliera jamais. Il sera pour toujours un monstre, meurtrier, assassin, une bête à abattre. Quelque chose d'innommable. Tout cela à cause de ses erreurs. Ses erreurs de jeunesse.
La vie est bête, stupide. C'est un jeu mortel où le moindre faux pas peut vous coûter la peau. Mieux vaut alors ne pas se tromper et marcher droit. Ce qu'il n'a pas fait. Malheureusement pour lui. Doit-il pour autant payer le prix de ses erreurs jusqu'à la fin de sa vie ? Certes, aux yeux de certains, cela ne serait que justice mais… pourquoi être damné pour cela ? Toute cette haine, cette douleur, cette colère… n'a-t-il pas suffisamment souffert ? Il en doute.
Les portes grincent dans le matin froid. Elles vont s'ouvrir. L'homme va enfin quitter cet endroit, cet enfer froid et sans espoir où il croupit depuis tant d'année. Il est un des derniers encore vivant. Tous les autres, anciens Mangemorts emprisonnés, comme lui, sont morts, de désespoir. Pas lui. Pourquoi ? Parce qu'il avait quelque chose à quoi se raccrocher. Parce que durant toutes ces nuits froides et lugubres, il s'est souvenu. Il s'est rappelé sa jeunesse, et les erreurs si délicieuses qui l'avaient conduit jusqu'ici. Erreurs pour lesquelles il a payé. Il s'est souvenu… et c'est pour cela qu'il est encore en vie.
Ca y est. Les portes sont ouvertes. Et devant… c'est la liberté qui lui tend les bras. La liberté, enfin. Voir le soleil se lever, sentir le vent froid de l'hiver sur sa peau… c'est cela, la vie. Et il est vivant. Enfin. Cela fait trente ans qu'il croupit ici. Il est vieux, il a froid. Il n'est plus qu'un vieillard, une loque. Ses longs cheveux clairs ne sont plus qu'un amas de nœuds, un nid dans lequel se tapissent des cauchemars. Son sourire, autrefois si éclatant, si arrogant, n'existe plus. Pourtant, un pâle rictus de joie illumine ses traits vieillis, rajeunissant sa peau terne, sale, son menton à la barbe bientôt grise. Il est vivant, et il est libre.
Il sort, c'est fait. Il ne se retourne pas. La foule est derrière lui, comme un compagnon puissant, paisible. Il est libre. Un bateau, la mer, il quitte l'île sinistre où il a vécu tant d'année. Et puis… le port, les autorités, des Aurors par dizaines. On examine les anciens prisonniers, on les jauge, comme des bêtes de foire. La population est la, baguette magique en main, grimace haineuse sur les lèvres. Des insultes fusent, des coups sont portés. On arrête bien vite les spectateurs trop violents. Il n'est pas question d'une nouvelle effusion. Pas maintenant.
L'homme arrive devant un bureau, au beau milieu d'une place boueuse, froide. Un fonctionnaire, le regard torve, lui saisit la main d'un geste brusque. Lui relève la manche, sans un regard. Juste un tressaillement quand apparaît la Marque. Pointe sa baguette magique sur son avant-bras. Soudain, un cri retentit, et une femme sort de la foule, agressive, folle. Elle se précipite sur l'homme, manquant de le renverser. Elle brandit sa baguette, prête à s'en servir. La vengeance a déformé ses traits. Un filet de bave coule entre ses lèvres, tandis ce qu'elle fixe l'homme d'un regard haineux.
- Vous…vous… gronde-t-elle, tremblante.
Elle relève sa baguette, en un geste menaçant. Le temps semble figé. L'homme voit l'éclair partir. Un éclair vert. D'un geste preste, il l'esquive. Ses réflexes, même après toutes ces années, ne l'ont pas quitté. Un Auror s'avance. On maîtrise la femme, on l'emmène au loin. Elle se débat, criant :
- Salaud ! SALAUD ! Il a tué mon mari ! Je vais le tuer ! Laissez-moi, je vous dis… ! IL A TUE MON MARI !
Les hurlements s'estompent dans la brume de l'hiver. L'homme baisse la tête. Il a honte, il a mal. Si mal… cette femme… il aurait voulu qu'elle le tue. Là, devant tout le monde. Pour ne plus avoir à souffrir, pour ne plus voir les regards de colère, de haine. Pour ne plus voir le mal qu'il a jadis fait, et qui ne s'effacera jamais.
Le fonctionnaire reprend sa tâche, impassible. Pour lui, c'est la routine. Des prisonniers sortant d'Azkaban, il en voit des dizaines, depuis une semaine. Un de plus, ou un de moins… Il regard le numéro tatoué sur le bras de l'homme, feuillette son registre, s'arrête à la bonne page. Ecarquille les yeux de stupeur. Sa main tremble lorsqu'il abaisse sa baguette. Un instant plus tard, un sort scelle le destin de l'homme. La manche se rebaisse.
L'homme est bousculé par la foule des prisonniers. Il se retire, un peu à l'écart, ne voulant pas s'attirer la foudre de la population. D'un geste lent, il relève la manche crasseuse, fixe son avant-bras décharné. Sur sa peau livide, des mots sont inscrits, comme des toiles d'araignée. Un tatouage indélébile qui le marquera éternellement. Qui permettra de savoir où il se trouve en tout temps, en tout lieux… au cas où.
Les mots luisent devant ses yeux fatigués.
Lucius Malfoy
Condamné à trente ans de réclusion pour assassinats, tortures, et haute trahison
Fervent partisan de Vous-Savez-Qui
A purgé sa peine le 7 décembre 2033
C'est la fin d'un long cauchemar pour l'homme. Il relit le nom, encore et encore. Lucius Malfoy. Oui, c'est bien lui. Ou du moins, c'était lui. Qui est-il, maintenant ? Il n'en sait rien. Tout est si vague…
Lentement, il s'éloigne de la foule, du bruit, s'enfonçant dans la brume de l'hiver, comme dans un songe. Il part, il ne sait où. D'ailleurs, il s'en fout. Plus rien n'a d'importance. Sauf un petit livre, un petit journal de cuir qu'il serre contre lui. C'est sa seule raison de vivre, à présent. Et sur la couverture, on peut lire le titre :
« Erreurs de jeunesse… »
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Bisouxxx à toutes et tous...
