Bound To a Secret
Auteur : Struckatthesky
Traduction : LiLi26
Résumé : Bella et Edward tombent amoureux en 1918. Bella déménage et Edward fait partie des victimes de la grippe espagnole avant d'être changé par Carlisle. Bientôt Bella réalise qu'elle ne vieillit plus. L'amour peut-il lié quelqu'un à la vie ? Que se passe-t-il lorsque leurs chemins se croisent 90 ans plus tard ?
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Bienvenue à tous sur ma nouvelle traduction. C'est un style très différent de ce que j'ai traduit jusqu'à présent et j'espère que cette histoire vous plaira.
J'avais obtenu l'accord de l'auteur il y a des années mais comme vous le savez, j'avais abandonné les traductions donc je ne l'avais jamais posté. Comme avec l'histoire précédente, j'ai cherché à la recontacter pour confirmer si elle était toujours d'accord mais son profil n'existe plus sur ce site.
Je supprimerai cette fic si cela pose un problème.
Bonne lecture
Chapitre 1
Mon cœur souffrait. J'avais été élevé pour être une dame. Il était attendu que de bons partis me fassent la cour. Le fait que je sois tombée amoureuse de lui était une expérience entièrement différente. Certains nous considéraient naïfs mais nous savions que ce n'était pas le cas.
Mon Edward s'éteignait dans un hôpital de Chicago. Je saignai intérieurement.
C'était le début du mois de mai à New York. La ville était bouillonnante de vie et les déjeuners caritatifs que ma mère orchestrait battaient leur plein. Le soleil était magnifique et la terre en fleur mais j'étais assise seule, à regarder par la fenêtre, au courant de ce fait au plus profond de mon être. Il sera mort avant demain matin.
Mon père disait que c'était la chance qui nous avait fait rester dans notre maison new-yorkaise lorsque la nouvelle d'une épidémie de grippe à Chicago se répandit dans la bonne société. Moi, je disais que c'était la torture. S'il mourrait, il allait certainement en être de même pour moi. Si son cœur arrêtait de battre, Dieu n'allait pas être à ce point cruel de garder le mien en forme et plein de vie. Je savais où je devrais être. Je prendrai sa place sans même y réfléchir. Ou me joindre à lui si cela allégeait sa peine. Je fermai les yeux pour me réconforter à l'aide de souvenirs. Le début… je m'efforçai… je te trouverais.
Le vent froid de Chicago soufflait furieusement, secouant la voiture de mon père avec ses fortes rafales. Je m'ennuyai, assise à l'arrière avec ma mère, lissant sans réfléchir ma robe, me préparant à être présenté à d'autres drones avec lesquels s'associaient mon père. Nous avions été invités à rester chez un 'partenaire estimé' pour une semaine tandis que les dernières touches étaient apportées à notre maison plus loin en ville.
''Regardez cette propriété, mesdames,'' intervint Père. ''Mr Masen a vraiment bon goût.''
Je levai les yeux de la soie bleue nuit de ma robe et aperçus le terrain sur lequel était construit la maison d'Edward et Elizabeth Masen. Même dans l'air frais de décembre et avec la neige couvrant l'herbe, c'était impressionnant. Des poinsettias en pot et des arbustes sempervirents décoraient avec goût le chemin menant au manoir tentaculaire. De par mon expérience, je savais qu'une maison large comme celle-ci n'était pas une vraie maison. C'était de l'étalage pour montrer au reste du monde que les occupants avaient de l'argent, qu'ils avaient du prestige.
La maison des Masen était cependant différente. C'était dans un joli style victorien, avec des balcons et des tours. Son extérieur aux briques rosées et son large porche lui donnait de la chaleur et la rendait invitante. Mon intérêt fut soudainement piqué d'excitation. J'avais hâte d'être à l'intérieur.
''Travailler dans les banques semble être un business lucratif,'' commenta Mère, redressant son chapeau à l'aide du petit miroir qu'elle gardait dans la poche de son manteau.
Mon père rit car il était lui-même banquier, ''Oui, ma chère Renée, c'est le cas.''
Mère se tourna vers moi et parla doucement pour que je sois la seule à pouvoir entendre. ''Isabella, j'aimerai te demander de faire attention s'il te plait. Il se pourrait qu'il y ait de la glace puisque nous sommes en hiver et cela serait assez gênant si tu glissais comme c'est ton habitude.''
Je soupirai, ''Oui, Mère.'' Ce n'était pas de ma faute que l'équilibre et moi soyons si peu souvent amis.
''Et, je t'en prie, comporte-toi comme une dame. Ne te prête pas au jeu de tes discussions intellectuelles avec ces messieurs. J'ai entendu dire que les Masen ont un fils, Edward Junior. Je présume que c'est un très beau parti d'une famille influente. Parle gentiment et sois charmante,'' ajouta-t-elle, à mon plus grand désarroi.
Je combattis le désir de lever les yeux au ciel. Je prenais mes études très au sérieux et je me gardai informée sur la Grande Guerre et la politique tout autant qu'un homme le ferait. Je n'aimai pas le deux poids, deux mesures. Mon père me soutenait pour mes études, m'achetant des ouvrages pour me récompenses de mes excellents résultats avec tous mes tuteurs. Il m'avait dit que j'aurai fait un superbe fils. Je n'étais pas certaine de la manière dont interpréter ses paroles.
Je marchai lentement, regardant où je mettais les pieds lorsque nous quittâmes la chaleur de la voiture et marchâmes le long du chemin jusqu'à l'impressionnante entrée de la maison des Masen. Un majordome nous ouvrit la porte avant que Père ait eu la possibilité de déclencher la sonnette.
''Bienvenue, Charles !'' Un homme que je supposai être Edward Senior nous accueillit.
Père enleva son chapeau haut de forme et secoua la main de l'homme. ''Merci, Edward. Je dois dire que votre maison est saisissante.''
Edward Senior rit joyeusement. Je l'aimai immédiatement. ''Merci, bien que je doive admettre que mon épouse Elizabeth est celle qui mérite le compliment. Elle sait comment créer une maison.''
''Edward, mon cher, tu es bien trop humble.''
Je levai les yeux alors qu'une des femmes les plus belles que j'avais jamais vues descendait avec grâce l'escalier incurvé. Ses cheveux de bronze étaient telle une crinière de magnifiques boucles tombant dans son dos et ses yeux étaient d'une teinte de vert perçant. Je réalisai que j'avais retenu mon souffle à la beauté d'Elizabeth Masen.
''Je ne fais que dire la vérité,'' lui répondit Edward Senior, prenant sa main dans la sienne. Il retourna son attention vers ma famille. ''Je vous présente mon épouse, Elizabeth.''
''C'est un plaisir de vous rencontrer, Elizabeth. Je vous présente mon épouse Renée et notre fille, Isabella,'' déclara mon père.
''C'est un plaisir de vous avoir ici. Notre maison est votre maison pendant votre séjour,'' sourit Elizabeth avec sérénité.
''Merci,'' répondit ma mère, laissant le majordome prendre son manteau. Il se tourna vers moi pour faire de même.
''Oliver se chargera de récupérer vos bagages et les amener dans vos chambres pendant que nous dinons,'' déclara Edward Senior, nous faisant signe de le suivre dans la salle à manger sur la gauche de la superbe entrée.
Je dévorai des yeux les sols en bois polis et le papier peint bleu argenté recouvrant les murs. J'admirai une horloge à pendule lorsque les tintements de notes au loin ne distrayaient.
Elizabeth enroula un bras autour de mon épaule et sourit. Elle était tout aussi réconfortante qu'elle était intimidante. ''C'est notre fils, Edward Junior. Il a un talent musical, comme moi.''
J'écoutai attentivement, saisissant quelques notes de… qui était-ce ? Beethoven ? Edward Junior jouait très bien. Je retins mon souffle lorsque nous tournâmes au coin pour entrer dans la salle. Éloigné de la table, devant la fenêtre, se trouvait un magnifique piano à queue, mais ce n'était pas l'instrument qui me choqua et m'empêcha de respirer. Non, c'était le garçon qui jouait.
Ses mains bougeaient rapidement sur les touches en ivoire, ses sourcils froncés par sa concentration. Ses cheveux étaient de la même teinte cuivrée que sa mère et ses yeux brillèrent comme l'émeraude dans la lumière. Je sentis mes joues s'enflammer tandis que mon cœur commençait à battre à la chamade. Je n'avais jamais vu un garçon avec une telle beauté naturelle comme Edward Masen Junior.
La nuit tomba sur New York et les larmes semblèrent s'être taries alors que je me souvenais de la première fois que j'avais vu le reste de ma vie.
Sa mère Elizabeth savait des choses. C'était quelque chose que j'avais rapidement appris durant les quatre mois de notre séjour à Chicago. Je n'oublierai jamais la manière dont ses yeux s'illuminèrent la nuit où elle m'entrainait dans le jardin de sa maison pour me dire que son fils et moi étions deux moitiés d'un tout. La conviction dans ses paroles m'effraya. ''Toi et mon fils êtes uniques. Un amour qui dura aussi longtemps que le temps lui-même. Aucun d'entre vous ne sera capable de vivre sans l'autre. Ton cœur est son cœur, ta vie est sa vie, et je sais qu'il en va de même pour lui en ce qui te concerne.''
Elle avait tellement eu raison, cette étrange femme.
J'enroulais mes bras autour de mon corps alors que je le sentis s'en aller. Il était tellement près maintenant, sa fièvre intense, sa respiration plus courte qu'elle ne l'avait été dans l'après-midi. Mon Edward. Je sentis ses pensées délirantes, sa peur. Je m'étreins plus encore, essayant d'empêcher ma peine de m'emporter et de me concentrer sur mes pensées.
Quelque chose changeait. Quelle était cette nouvelle sensation ? De la chaleur ? Mon pouls à plusieurs endroits commença à piquer faiblement. Je grattai ma peau et desserrai le col de ma robe, pensant que cela aiderait. Je le sentis tout à coup, comme si quelqu'un m'avait frappé au ventre et coupé le souffle. La douleur cinglante n'était pas du tout une piqûre… il brûlait. Et moi aussi.
Alors, intrigués par ce premier chapitre ?
Comme à mon habitude, je devrais poster un nouveau chapitre tous les dimanches et tous les gens qui me laissent un commentaire et à qui je peux répondre recevront un 'teaser'
