Hello à toutes et à tous !
Me voilà de retour pour une nouvelle fiction mais dans un nouveau registre !
Cette fois-ci, je m'attaque à Harry Potter !
Bon j'espère que vous aimerez !
Je ne sais pas si je serais aussi ponctuelle que sur la fiction précédente... Mais cette année c'est le bac...
En plus, cette fiction, je la veux parfaite ! :D IL NE FAUT JAMAIS BRUSQUER LES ARTISTES ! (C'est bien connu non ? :p)
Disclaimer : Rien ne m'appartient sauf les personnages originaux et l'histoire ! :D
Enjoy it !
EDIT DU 21/01/2016 : Salut, à cause de ce super syndrôme que l'on appelle la page blanche, je me sens obligée de reprendre entièrement ma fiction avant de pouvoir la continuer... Alors, de nombreuses nouvelles éditions de mes chapitres vont suivre avec sûrement quelques modifications par rapport à la première fois où ils ont été lus... Voilà et à la revoyure !
Cela n'empêche en rien que vous laissiez à nouveau des reviews sur ces "nouveaux" chapitre ;p
Chapitre 1 : Quand on redevient libre…
C'était fini... Un vent de soulagement et de tristesse soufflait sur un petit morceau de l'Ecosse, invisible aux Moldus. C'était enfin terminé. Il ne restait plus qu'à tout recommencer.
Harry regardait s'étendre devant lui le champ de ruines qu'était devenu Poudlard, dont les hautes tours étaient les seuls vestiges qui restaient de la grandeur de cette école encore visible quelques heures auparavant. Autour de là où il se tenait, immobile, on s'activait pour rentrer les blessés et les morts dans la Grande Salle qu'il venait tout juste de quitter. Certains visages des personnes allongées là-bas lui étaient connus, d'autres moins... Harry était sûr d'une chose sur chacun d'eux : toutes ces faces sans vie resteraient gravées dans sa mémoire. Il était probable qu'ils s'étaient tous battus vaillamment.
Cependant, il n'en pouvait plus de voir tous ces regards tristes, voire mortels. Il avait dû quitter l'ancienne salle à manger de la grande école de sorcellerie du Royaume-Uni, parce qu'il s'y sentait mal à l'aise, fortement oppressé au niveau de la poitrine. Il se considérait particulièrement responsable de ce qui était arrivé à toutes les personnes qui se trouvaient là. Le pire pour lui avait sûrement été de voir la famille Weasley au complet, sa famille adoptive, la famille de celle qu'il aimait, s'effondrer autour du corps inerte de Fred, tué par Bellatrix Lestrange d'un des trois sorts Impardonnables. Ils formaient à eux tous un amas de têtes rousses et humides. Contrairement à leur habitude lorsqu'ils sont tous réunis, le sourire n'avait plus sa place sur leurs visages. À leurs côtés, serrant dans ses bras frêles Ginny et Ron, Hermione était là, tel un mat auquel s'accrocher pendant la tempête. Le plus à plaindre était sûrement George qui venait de perdre son frère, son frère jumeau. Sa moitié. Celui qui terminait toutes ses phrases. La gaîté, la taquinerie, l'œil brillant d'une nouvelle bêtise, tout cela avait fui au loin, ne laissant que désespoir et tristesse.
Le Survivant avait laissé glisser ses yeux sur les autres lits de fortune qui avaient été installés dans la grande pièce, voyant Mme Pomfresh naviguer de l'un à l'autre. Lupin et Tonks étaient là, eux aussi. Morts. Laissant derrière eux un tout jeune garçon, Teddy, dont il était le parrain. Harry avait senti son cœur se serrer à cette constatation. Les responsabilités se posaient une à une sur ses épaules d'adolescent de presque 18 ans. Sa tête lui tournait. C'était surtout pour ça qu'il était sorti.
Harry savait pertinemment que personne ne lui en voulait, car ils considéraient tous que ce n'était pas sa faute. On lui avait assuré qu'ils s'étaient battus de leur plein gré, pour défendre leurs propres convictions, que personne ne les avait forcés. Mais à ses yeux, la culpabilité lui rongeant l'estomac, le Survivant était convaincu que Fred et tous les autres étaient morts à cause de lui et de son incompétence à avoir vaincu Voldemort bien plus tôt.
Tandis qu'il réfléchissait à tout ça, une main ferme se posa sur l'épaule d'Harry, le faisant sursauter et presque sortir sa baguette de la poche de son jean. Le jeune homme aux yeux verts tourna la tête vers la main posée sur sa clavicule. Il reconnut ces cheveux roux et courts si distinctifs : Arthur Weasley. Harry lui jeta un coup d'œil surpris : il aurait cru qu'il resterait encore un peu auprès des siens avant de participer à l'effort collectif. Voire même qu'il n'y participerait pas du tout. Le Survivant l'interrogea donc du regard.
- Je ne peux pas rester ici à ne rien faire. Pour combattre mon chagrin, je dois m'activer, lui avoua Arthur. En plus, je ne pense pas que cela ferait plaisir à mon fils que je m'apitoie sur son sort et le mien, comme je serais capable de le faire, alors qu'il y a encore tant de choses à réaliser pour que cette guerre se termine définitivement... Je vais donc accompagner le groupe d'Aurors qui compte aller « visiter » le Manoir Malefoy pour finir de débusquer ces derniers sa***ds de Mangemorts.
Harry opina du chef. Il se tourna pour se mettre totalement face à Arthur.
- Voulez-vous que je vienne avec vous ?
Arthur secoua la tête de droite à gauche et apposa ses deux mains sur les épaules du Survivant.
- Harry. Tu dois rester ici. C'est ce qu'il y a de mieux pour le moral de tout le monde. Si tu partais, on prendrait ça comme un abandon, une fuite de ta part et ça enfoncerait nos combattants dans une inaction morbide. Ça ne doit pas avoir lieu d'être.
- Très bien... Je comprends. Mais soyez prudent : il y a déjà eu trop de morts aujourd'hui quel que soit le camp.
- Ne t'inquiète pas Harry, sourit gentiment mais tristement Arthur. Tout se passera bien, tu verras. Mais, hum… est-ce que je peux te demander quelque chose ?
Harry hocha du bonnet en ancrant ses yeux dans ceux d'Arthur.
- Tout ce que vous voudrez.
- Primo, de veiller sur ma famille... Elle en a bien besoin, expliqua-t-il en se grattant l'arrière de la tête comme pour se donner une contenance. Secundo, arrête de te torturer en te disant que tu es coupable de tout ce qui est arrivé aujourd'hui. Ce n'est pas le cas, car c'est... hum... Voldemort et ses partisans qui ont déclenché cette guerre. Personne d'autre. Et puis, nous avons tous choisi de répondre à l'appel pour se battre ici. Nous sommes tous venus ici en étant conscients des risques que nous prenions. Même Fred (il y eut un trémolo dans sa voix), Tonks, Lupin et tous les autres qui sont décédés aujourd'hui, ok ?
- Oui Arthur.
- Parfait.
Ils se serrèrent la main et s'entrainèrent dans une étreinte virile faisant passer toute l'affection qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre dans ce rapprochement fugace.
oOo
Arthur regarda les membres de l'escouade d'Aurors qu'il accompagnait. Le père Weasley attendait patiemment le signal convenu avec le reste du groupe. Sachant que ça ne serait pas pour tout de suite, il prit le temps de détailler chaque personne qui l'entourait. Ils étaient en tout et pour tout une grosse vingtaine. M. Weasley reconnut parmi eux l'Auror Williamson, un sorcier brun et rondouillard au sourire toujours jovial. À la gauche de ce dernier, on pouvait reconnaître son collègue Savage, qui avait été présent dès le début pour protéger Poudlard. Son fidèle confrère, Fiertalon, était accroupi à ses côtés. Pour finir, devant eux, se trouvait Gawain Robards. Dès qu'il l'avait pu, il avait quitté son poste de chef des Aurors pour venir se battre comme n'importe lequel de ses hommes. Maintenant que la guerre était gagnée, bien qu'inachevée, il reprenait sa place avec fierté. Du reste de la troupe, Arthur n'en connaissait aucun personnellement.
Soudain, son œil fut attiré par du mouvement dans le manoir qui se dressait fièrement devant eux, à l'image des Malefoy dans leurs heures de gloire. Il en fit tout de suite part à Robards en quelques mots chuchotés. Celui-ci le remercia d'un signe de tête, puis, se tournant vers ses gars, leur fit signe d'avancer.
Prudemment, les Aurors s'approchèrent de la maison. La silhouette qu'avait vue Arthur, peu avant, avait disparu. Quelques sorts rapides leur permirent de mettre un pied dans la longue allée à découvert qui menait vers la porte principale. D'autres passèrent par derrière de manière à encercler les occupants de l'imposante maison anglaise.
Après être entrés dans le manoir, Robards et ses hommes avancèrent rapidement. Ils se séparèrent vite en groupes de deux ou trois pour pouvoir couvrir plus de surface en un minimum de temps. Arthur sentait l'adrénaline d'un proche combat monter lentement mais sûrement dans son corps jusqu'à son cerveau. Il fut envoyé avec Williamson vers les cachots de l'immense maison. Il pouvait encore y rester quelques prisonniers de guerre. Il n'y avait plus aucune raison de les laisser enfermés plus longtemps.
Arrivés en bas, les deux hommes tombèrent sur un long couloir qui donnait, de part et d'autre, sur de petites cellules. Certaines étaient vides, d'autres gardaient encore enchaînés aux murs des ossements. Voir tout cela donna un haut-le-cœur à Arthur. Celui-ci jeta un coup d'œil à son compagnon qui n'avait pas l'air plus à l'aise que lui.
Soudain, tous deux aperçurent du mouvement juste devant eux. Arthur serra plus fermement sa baguette entre ses doigts et se tendit encore plus. Un jeune homme de la taille d'Harry et de la carrure de Ron se tenait devant une cellule, qui, elle, semblait être occupée par quelqu'un de vivant. Il avait des cheveux courts d'un blond platine plaqués en arrière par une bonne dose de gel (ou de magie ?), ne laissant aucun doute sur son identité : Drago Malefoy, le fils du maître des lieux. Mais contrairement à ce que les deux hommes, armés de leur baguette, pouvaient penser, Drago ne semblait en aucun cas hostile envers son « invité ». Il lui parlait même de manière douce, et lui souriait d'un air triste et las. Bien que cela étonnât les deux adultes, ils ne se laissèrent pas distraire très longtemps.
- Drago Malefoy ! Vous êtes en état d'arrestation pour...
Tandis que Williamson énumérait les diverses raisons pour lesquelles on devait arrêter le fils unique de son vieil ennemi, Arthur s'approcha de la cellule vers laquelle Drago était tourné quelques secondes auparavant. Le jeune homme aux cheveux blonds se rendit immédiatement après avoir jeté un dernier regard à l'occupant de la cellule. Ou plutôt l'occupante ! Arthur pouvait désormais détailler entièrement la énième victime des Mangemorts. Cette dernière était une jeune fille aux longs cheveux roux frisés. Elle avait de petits yeux bleus et beaucoup de taches de rousseur sur le visage. Elle ne semblait pas très grande et était debout, reculant vers le fond de la cellule. La jeune rousse se redressa d'un coup lorsqu'elle aperçut Arthur, semblant se rendre compte qu'on ne la brutaliserait pas. Sa vivacité contrastait avec son teint un peu maladif. Elle s'approcha vivement des barreaux et les empoigna, les enserrant fortement.
- Ne lui faîtes pas de mal, supplia-t-elle en désignant Drago. Sans lui, ma vie ici n'aurait pas été supportable. Dray a toujours fait en sorte que je sois bien traitée et... Il s'est même pris quelques Doloris à cause de ça..., termina-t-elle en baissant la tête.
- Ne t'inquiète pas jeune fille, sourit Arthur. Nous saurons dire au Magenmagot que M. Malefoy a su se rendre aux Aurors. Ton témoignage sera aussi pris en compte, je te le promets.
La jeune fille sembla se détendre à ces paroles et tenta de sourire. Arthur avait l'air de lui inspirer confiance. Elle se tourna vers Drago qui avait d'ores et déjà été désarmé et menotté grâce à un Maléfice d'entrave lancé par Williamson.
- M. Malefoy ?, interpella Arthur. Sauriez-vous nous dire comment nous pouvons ouvrir la cellule de... ?
- Enora ! Enora Rogue, se nomma la jeune rousse, avec aplomb, fière de son nom.
Arthur en resta syncopé. Quoi ? Rogue, Severus Rogue avait eu un enfant, une fille ? Comment se faisait-il qu'elle soit rousse ? Pourquoi était-elle enfermée dans les cachots du Manoir Malefoy alors que Severus savait si bien se faire passer pour un fervent admirateur de Voldemort, malgré sa condition d'espion pour l'Ordre du Phénix ? Tant de questions que se posait Weasley père, mais qui restaient sans réponse... Et qui le resteraient sûrement longtemps, puisque Rogue était mort sous les yeux du Trio d'Or...
- Hum... La fille de Severus... Très bien... M. Malefoy ?, se reprit Arthur du mieux qu'il pouvait.
- Oui, bien sûr ! Il suffit d'un Alohomora lancé sur la cellule d'en face, répondit Drago.
Weasley père hocha la tête, reconnaissant que ce subterfuge était intelligent. Drago semblait d'ailleurs enchanté de pouvoir donner cette information et sourit grandement à Enora lorsqu'elle fût enfin hors de sa prison. Elle lui répondit en étirant ses lèvres et en se détendant un peu plus encore. Enora tira et épousseta la robe sale qu'elle portait comme pour essayer de se rendre plus présentable aux yeux des deux adultes.
Enora avait compris dès le départ qui était cet homme aux cheveux aussi flamboyants que les siens : un Weasley. Elle fronça les sourcils se demandant pourquoi Drago les surnommait les belettes. Celui-là n'y ressemblait en aucun cas. La jeune fille se posait énormément de questions mais elle les garda pour elle, pressentant que ce n'était le bon moment pour être curieuse. Tandis qu'Enora restait coite, dans ses pensées, Williamson se tourna vers Drago.
- Jeune homme. Dites-moi s'il y a d'autres prisonniers dans ces cellules que mademoiselle Rogue, l'interrogea-t-il.
Drago sembla réfléchir quelques instants.
- Je ne crois pas. Le Lor… Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom a décidé de les obliger à combattre sous le joug du sort de l'Imperium. La seule à être restée était Enora pour qu'il puisse toujours avoir un moyen de pression sur son père. Dès que nous nous sommes enfuis du champ de bataille, mon père, ma mère et moi sommes rentrés ici pour pouvoir faire nos bagages. Mais je ne voulais pas quitter le manoir en l'abandonnant derrière moi. Je ne sais pas en revanche si mes parents sont partis sans moi, termina-t-il en devançant une question d'Arthur, qui était sur le point d'ouvrir la bouche.
Avant que quelqu'un d'autre puisse parler à nouveau, Enora se recroquevilla sur elle-même, en se plaçant derrière l'homme roux, sans le toucher. Tous, sauf Drago, qui regarda instantanément l'escalier qui menait vers les cachots avec appréhension, dardèrent des yeux interrogatifs sur la jeune fille, tentant de comprendre ce qui lui arrivait si soudainement.
- Il y a des personnes qui viennent... Parmi eux, je reconnais les pas du père de Drago. Ne le laissez pas nous faire du mal à nouveau, supplia-t-elle l'Auror et Arthur.
Ce dernier lui assura qu'il les protègerait en sortant sa baguette à nouveau, tandis qu'il se demandait comment elle pouvait savoir ce genre de choses, étant donné qu'il n'entendait rien. Mais, confirmant les dires de la prisonnière, apparut, comme par magie, quelques secondes plus tard, un groupe de six Aurors qui discutaient de la marche à suivre. Ils étaient accompagnés, comme l'avait prédit Enora – ce qui surprit les deux adultes – d'un certain Mangemort aux cheveux d'un blond platine tout particulier, comme son fils : Lucius Malefoy. Ce dernier serra de manière indiscernable les dents, lorsqu'il vit que son fils unique était entravé tout comme lui, alors que l'unique et dernière prisonnière du manoir était libre. Seule Enora le remarqua et comprit ce qui le tourmentait.
- Eh bien !, s'exclama Gawain Robards. Vous avez fait une belle prise, dites-moi !, déclara-t-il en désignant l'héritier Malefoy.
- Vous de même Robards, sourit Williamson.
- Mouais... Il s'est rendu... Peureux…, marmonna Enora, entendue de Drago seul, qui maintint avec difficulté son masque impassible malgré son envie de rire.
Son père, l'œil acéré, le remarqua. Cela lui déplut fortement, et, surprenant tout le monde, habitué à des aristocrates qui cachaient leurs sautes d'humeur et leurs émotions, il essaya de se dégager pour lui enlever son envie de sourire en ce moment si humiliant pour l'illustre famille Malefoy. Il fut retenu par deux Aurors qui affichaient un regard inquiétant et menaçant envers Lucius.
Ce dernier avait toujours su que son fils avait eu des liens avec cette Sang-mêlée de Rogue... Quel choix idiot celui d'avoir désiré que Severus soit le parrain de son fils ! S'il avait su qu'il deviendrait de plus en plus distant du Seigneur des Ténèbres au fil des années, il ne l'aurait jamais accueilli dans sa famille en le faisant parrain de son fils unique. Il avait fait entrer un dissident aux préceptes de Voldemort dans sa vie... Quelle honte !
Quelles pensées étranges, me direz-vous, pour un Mangemort qui a fui le champ de bataille voyant la fin de son maître proche... Mais Malefoy père ne voyait pas cela comme ça. Il considérait qu'il fallait qu'un des serviteurs du maître puisse faire perdurer la supériorité de certaines familles, supériorité due à la pureté de leur sang. Les lignées de sangs purs se devaient de continuer à être traditionalistes. C'était vital ! Et il fallait quelqu'un pour montrer l'exemple !
Ignorant ce qui se passait dans la tête de leur prisonnier le plus âgé, Williamson se tourna vers son chef de service, maintenant toujours Drago par le bras.
- Avez-vous des nouvelles des autres groupes d'Aurors et de Narcissa Malefoy ?, demanda-t-il.
Enora sentit Drago tiquer en entendant le nom de sa mère. Elle savait combien il tenait à elle, car cette femme avait toujours été là pour lui, alors que son père lui montrait son affection à coups de Doloris. Son ami se tendit donc en attendant la réponse du leader des Aurors.
- Les dernières équipes sont en train de terminer le tour de la maison. Aux dernières nouvelles, à part quelques elfes de maison, nos collègues n'ont rien trouvé d'autre. Ni personne, ajouta sombrement Robards.
Drago sembla soulagé, mais le cacha rapidement derrière son masque d'impassibilité. Rah ! Qu'est-ce qu'elle détestait quand il faisait ça ! Il se renfermait sur lui-même et il ne faisait que ressembler de plus en plus à son père. En pensant à cela, Enora grimaça.
Flash-back
Enora, huit ans, croisa les bras sur sa poitrine et fit la moue. Drago se trouvait en face d'elle. Cela faisait quelques semaines que les deux enfants se voyaient régulièrement. Et pour une fois, car elle s'était bien conduite, la petite fille rousse avait droit à une grande chambre dans laquelle elle était consignée. Mais cela lui permettait de voir le soleil le matin. Et ça, elle ne l'échangerait contre rien au monde.
Drago Malefoy, de son côté, savait pertinemment que ce n'était pas seulement pour bonne conduite qu'elle avait eu droit à la chambre du grenier, juste au-dessus de la sienne. C'était parce que son parrain, Severus Rogue, le père de la jeune Enora, avait porté un grand coup dans les rangs des personnes qui ne soutenaient pas le Seigneur des Ténèbres, les déstabilisant pour plusieurs mois. Cette action orchestrée par son père et sa tante (alors même qu'elle était en prison) avait eu pour but de montrer que le clan de Voldemort n'avait pas disparu avec leur maître et qu'il préparait son retour.
Ignorant tout cela, Enora regardait, ou plutôt étudiait de son regard perçant, les pensées transparaissant sur le visage de celui qui lui faisait face. Mais elle ne voyait rien. Rien du tout.
- Pourquoi est-ce que tu caches tes émotions comme ça ?, demanda la petite fille, encore un peu candide. Tu sais, papa, quand il vient me voir, il me dit que ce n'est pas grave de rire, de pleurer, d'être déçu, d'être joyeux et de le montrer à tout le monde. Que c'est même normal… Que c'est humain…
Oui, parce que dès qu'il le pouvait Severus passait voir sa fille chérie, qui comptait tout autant que sa défunte Lily dans son cœur. Il essayait de palier à tout ce qu'aurait pu lui enseigner le père de Drago, qui prenait un malin plaisir à tenter de la formater pour en faire la parfaite petite disciple du Seigneur des Ténèbres.
- Non, ce n'est pas normal, c'est mon père à moi qui me l'a dit. Et il a toujours raison, commença Drago d'un ton si neutre et aristocratique, que l'on aurait pu le prendre pour un adulte s'il n'était pas si petit avec une voix encore fluette. Je fais ça parce que je suis un aristocrate, un Malefoy, un Sang Pur. Pas comme toi, termina-t-il en ajoutant presque automatiquement les derniers mots comme si on avait passé des années à les lui rabâcher afin que cela lui entre dans la tête.
C'était bien ce qui avait dû se produire.
Enora secoua la tête de désapprobation.
- Pff... En faisant ça, tu ne fais que ressembler à ton père, un Mangemort et sûrement un meurtrier ! Papa l'a souvent presque dit… Je suis sûre que tu veux en faire ton métier, plus tard !, asséna Enora, qui, comme tous les enfants, ne se rendant pas compte de la portée de ses mots.
Drago laissa tomber son masque et, laissant échapper quelques larmes de rage, comme il ne l'avait jamais fait, sauta sur Enora. Il la poussa au sol, se mit à califourchon sur elle et lui asséna des centaines de petites claques sur la poitrine. La jeune rousse pleurait doucement, mais, en lui murmurant tout de suite des mots doux de ceux d'une mère à son fils, elle le fit se stopper dans son élan. Ils se regardèrent, les yeux aussi rouges et humides l'un que l'autre. Drago s'éloigna alors tout doucement et sur son visage se peignit l'horreur. Il se rendit tout juste compte de ce qu'il venait de faire. Drago venait de faire comme son père pour faire entrer dans la tête de sa camarade son propre de point de vue. Honteux, il voulut s'enfuir. Mais tout de suite, Enora le rattrapa pour le serrer dans ses bras et lui dire que ce n'était rien, qu'elle ne lui en voulait pas.
À huit ans, on ne comprend peut-être pas tout, mais on sait ou on essaye d'aider les gens qui vont mal de notre mieux. À cette époque, Enora ne savait que dire alors elle le prit tout contre elle encore plus fort. C'était ce qu'elle aurait voulu que l'on fasse pour elle si elle s'était retrouvée dans cet état.
Fin du Flash-back
Enora fut sortie de ses pensées, quand arriva une nouvelle escouade d'Aurors avec laquelle se trouvait Narcissa Malefoy.
Tadaaaaa ! Alors ? Verdict ?
Bien ? Pas bien ?
Je prends tous les avis s'ils sont constructifs !
Bisous à la prochaine les loulous ! :D
