JEU D'ADULTE

Auteur : Misro

Note : Voici COMME PROMIS la suite de jeu d'acteur ! J'espère que vous n'avez pas trop attendu , et je vous invite donc a entamer le premier chapitre de cette fiction :D

LET'S ENJOY IT


« Sherlock, je suis rentré ! »

Watson eut un instant la vision du brun en tablier, souriant, lui tendant une tasse de thé, mais il secoua la tête en souriant, et vit Sherlock appuyé contre un mur, pieds nus, le dévisageant. Le médecin s'approcha, mais l'autre tendit une main impérieuse vers lui :

« Ne bouge pas !

-Quoi ? Pourquoi ?

-Ne t'inquiète pas, j'expérimente juste. »

Cela ne rassura pas le blond pour autant. Sherlock , toujours adossé, se mit à défaire sa chemise, bouton par bouton, ses doigts blancs n'hésitant pas contre le tissu noir. Le médecin déglutit alors que le torse immaculé se dévoilait doucement, et il voulu rejoindre son amant qui le fusilla des yeux, lui intimant de ne pas bouger. La main droite glissa le long du ventre désormais libre d'accès, et alla ouvrir le bouton du jean, descendant la braguette pour dévoiler une absence de sous-vêtement.

« Reste-ou-tu-es. », Murmura le brun avec sadisme en voyant l'autre changer de couleur. Sa paume gauche alla titiller ses tétons, alors que d'un geste étudié de l'épaule, il fit choir sa chemise au sol. La main droite griffa sa hanche, et fit tomber le pantalon. Il était nu. Contre ce foutu mur. Et Watson ne pouvait pas bouger. Sherlock se cambra, ses doigts caressant son sexe, et un son rauque sortit de sa gorge offerte. Ce fut comme un signal pour le médecin qui se jeta sur lui.

"..."

La plupart des soirs se passaient ainsi, avant. Avant que Moriarty ne vienne semer le trouble, avec son sourire vicieux, ses doigts de pianiste et sa folie destructrice. Mais reprenons. Deux semaines après cette soirée sympathique, soit une trentaine de jours après l'explosion du pont, Sherlock remarqua que son ennemi juré ne donnait plus signe de vie. Plus de bombe, plus de jeu, rien qu'une absence presqu'oppressante.

« Je suis sur que ce timbré te manque. », riait John en se plongeant dans son journal tout en petit-déjeunant. Il ne vit pas que Sherlock restait de marbre, les doigts crispés sur son téléphone. Le blond ne voyait pas la menace, l'infâme menace qui planait au dessus de ses cheveux courts. Le détective, lui, la voyait.

« John, je veux que tu acceptes la protection rapprochée que Mycroft te propose.

-Hors de question, gronda le blond en mordant un toast, imagine que tu n'attrapes pas Moriarty avant deux ans ? Je devrais me balader avec une armoire a glace pendant tout ce temps ! C'est inutile, crois-moi. »

Pourtant, Moriarty devait bien être quelque part, il ne pouvait tout de même pas être parti en vacances . Il soupira, s'ébroua. Lestrade avait besoin de lui, il avait faillit oublier. John se leva, enfilant une veste tout en engloutissant un second toast :

« Je fonce, j'ai un patient dans une demi-heure et je ne veux pas être en retard. »

Sherlock , toujours assit, leva la tête, et accueilli les lèvres du médecin sur les siennes. Comment avait-il fait, tout ce temps, pour se passer de ces baisers au goût de confiture de cerise ? Il ne savait pas. La porte claqua.

"..."

Moriarty s'étira, bailla, et éteignit son laptop. Il s'ennuyait. Vraiment. Ses yeux lui piquaient à force de rester devant son écran, et soudainement un sourire torve étira ses lèvres. Et s'il s'en prenait à Sherlock ? Enfin, pas directement, naturellement, ce serait gâcher le jeu. Oui, il allait détruire un peu le détective, doucement, en profondeur. Ses doigts se saisirent de son portable.

"..."

« Au revoir, et portez-vous bien ! »

Le blond ferma la porte derrière son malade, et entendit son portable vibrer sur le bureau. Il s'en saisit, et ses prunelles s'écarquillèrent.

Numéro inconnu : Bonjour, Johnny boy.

John : Je m'appelle John. Et va te faire foutre, Moriarty.

M : On se tutoie alors ? Ca me plaît. Et ne sois pas vulgaire, ça ne te va pas.

John : Qu'est ce que tu veux.

M : Toi.

Watson repoussa l'appareil loin de lui, dégoûté et effrayé à la fois. Le portable vibra derechef, et il le saisit en tremblant.

M : Si tu te laisses faire, ça sera moins douloureux pour tout le monde, Johnny.

John : Va te faire foutre.

M : Tu te répètes.

John : Tu es complètement fou. Ne t'approche pas de Sherlock.

M : C'est toi que je veux, maintenant.

John : Tu ne m'auras jamais.

M : J'ai toujours eu ce que je voulais. J'adore qu'on me résiste, et qu'on me morde. On est fait pour s'entendre, Johnny boy. Bonne journée.

Le blond se leva pour aller se chercher un café. Sarah, en passant, lui toucha le bras, et il lui dédia un regard brillant, d'excitation contre ce nouveau danger et de rage pour cette impuissance qui lui rongeait le cerveau. Alors qu'il s'éloignait, la jeune femme se mordit les lèvres, songeant qu'il avait de la chance, tout de même, ce sociopathe d'Holmes.

"..."

« Alors ?

-Une enquête stupide, la preuve, je n'ai même pas eu besoin de … Tu ne vas pas bien. »

John s'enfonça un peu plus dans son fauteuil fétiche alors que le brun posait ses deux mains sur ses cuisses, l'analysant cruellement de ses yeux délavés.

« Sarah ? Gronda t-il.

-Non. Moriarty. »

Le détective se redressa d'un coup, et il se jeta presque sur la poche de son amant pour lui subtiliser son téléphone. Là, il lu la conversation, et son visage se mua en un masque de haine.

« Je vais le tuer. Le tuer. »

John pencha la tête sur le côté, et se demanda pourquoi il n'avait pas peur de Sherlock. Puis, il écarta un peu les cuisses, et croisa les bras :

« Tu es mignon, quand tu es jaloux.

-Je ne suis pas jaloux, et encore moins mignon, est-ce clair ? »

Le médecin se leva, et posa ses paumes sur les hanches du détective qui restait prostré, serrant un tantinet trop fort le pauvre appareil électronique. Ses lèvres pleines titillèrent la peau du cou, juste sous l'oreille, et il sentit le brun se détendre instantanément. Il lui murmura qu'il était jaloux, que cela lui plaise ou non, et qu'il aimait ça, quelque part. Alors que les doigts blancs du jeune homme se frayaient un passage dans le jean de son amant, il sentit son téléphone biper.

Délaissant dans l'instant le blond, Sherlock fit volte-face pour s'en saisir.

« Lestrade ? Moriarty ?

-Mon frère. »

Le brun jeta l'objet sur le canapé, prêt pour une nouvelle séance de pelotage, mais Watson le retint doucement par les poignets, lui demandant de quoi il retournait, alors que ses dents s'en prenaient au lob de son oreille gauche.

« Hmmm…Rien, marmonna l'autre en fermant les yeux, oui…Un peu plus, là… Il voulait nous inviter à une réception…Je lui ai dit qu'il pouvait se brosser. »

Le blond cessa immédiatement toute activité, faisait gronder l'autre de frustration, et lui répliqua sévèrement qu'il n'avait vraiment aucun cœur. Ensuite, il contourna la table basse pour aller lui-même répondre à ce pauvre Mycroft.

Sherlock : Mycroft, c'est John. J'ai réussi à convaincre votre frère, vous pouvez comptez sur notre présence à votre réception.

Affreux frérot : Merci beaucoup, John, c'est important pour moi de le revoir après tout ce qui s'est passé.

« Sherlock, dis-moi que tu ne donnes pas un surnom à chaque personne. S'il te plaît.

-Rends-moi mon téléphone tout de suite. »

Watson haussa un sourcil, et se mit à rire en cherchant son prénom dans le carnet d'adresse. Sherlock bondit dans sa direction, mais l'ancien soldat avait fait vite.

« John-à-moi ?

-J…Je t'interdis de faire le moindre commentaire, tu m'entends ?

-Dans mon téléphone, je t'ai appelé Chéri. »

Un léger silence prit place. Watson toussota, marmonnant que, bon, c'est vrai, le brun n'avait pas vraiment une tête a se faire nommer Chéri, mais que ça lui était venu comme ça, et que s'il était trop gêné, il pourrait toujours changer. Sherlock l'embrassa.

« Peu importe. Au fait, je ne sais pas si tu es au courant, mais c'est ce soir, cette foutue réception.

-Ah bon ? Alors on ferait bien de se préparer, chéri. »

Sherlock fit la sourde oreille avant d'aller dans sa chambre, alors que le blond, la langue entre les dents, allait prendre une douche express. Ce ne fut qu'en revenant dans la salle à manger que le brun remarqua les trois messages sur son appareil :

Moriarty : Oui, décidemment, il me plaît bien, l'ancien soldat musclé et viril. Je peux te l'emprunter ?

Moriarty : Mais après, je ne suis plus sur qu'il veuille encore de toi.

Moriarty : Que le meilleur gagne, mon chou.

Sherlock était habillé, à peu près coiffé, et légèrement parfumé. Une sueur froide le fit violemment trembler. Il ne lui fallut que cinq minutes pour se redéshabiller, se glisser dans la salle d'eau, et persuader son homme de le prendre violement contre la vitre de la douche.

"..."

« Je suis sur que ça va être sympa, chéri.

-John, tu sais, je me contrefous de ce surnom stupide. Mais à force de le répéter, tu vas t'y habituer, et faire une boulette. C'est prouvé.

-Je t'ai prouvé autre chose, sous la douche, non ? »

Sherlock haussa un sourcil, et le blond, gêné, lui appuya sur la joue avec son index, murmurant que l'amour ne s'exprimait pas toujours avec des mots. Rasséréné, le détective hocha doucement la tête, et l'éclat perpétuellement glacial de ses yeux s'adoucit.

« Et que je ne te vois pas faire les yeux doux à la secrétaire de Mycroft, c'est clair ?

-Uniquement si tu refuses d'être gentil avec ton frère.

-John, je ne suis pas gentil de nature.

-Tu n'es pas amoureux non plus, à la base. »

Sherlock descendit du taxi sans répondre, refusant de donner raison à son interlocuteur qui se permettait de plus en plus des insolences, depuis quelques temps.

"..."

« Bonsoir, Mycroft.

-Bonsoir, John, merci encore d'être venu. »

John lui serra brièvement la main, et comprit dans l'instant que l'homme s'était réellement inquiété pour son frère. Ses yeux analysèrent Sherlock de haut en bas, et, comprenant qu'il allait bien, un sourire se dessina sur ses lèvres :

« Tu as pris beaucoup de risques, cette fois si. »

Et Sherlock, qui allait lancer une répartie cinglante comme à son habitude, ne dit rien, haussa les épaules, et finit par entrer. Mycroft sourit.

« Vous faîtes du bien à mon frère, Dr Watson. »

Le blond eut le bon goût de rougir.

"..."

« Alors, toujours persuadé qu'il faut rester ici ?

-Chéri, fais un sourire, sois sociable, on part dans deux heures.

-J'ai envie de faire pleurer cette fille, là-bas…

-Bon sang, arrête ça ! »

Le brun mit ses mains dans ses poches, trépignant sur place. Il voulait partir, et maintenant. Retourner a Bakerstreet, finir son experience, et refaire l'amour dans un lit. De plus en plus souvent lui venait l'obsession de sentir John contre lui, comme pour être sur qu'il était là, bien là, et qu'il ne partirait pas. Evidemment, cette idée était impossible à formuler de façon correcte pour le détective, qui se contentait de plaquer l'ancien soldat contre tel ou tel meuble pour exprimer son désir. Watson avala cul sec sa coupe de champagne.

« C'est ta sixième, ton comportement va donc commencer à changer dès maintenant. Dans deux coupes, tes joues seront plus rouges, tes sens affinés, ce qui diffère de la plupart des êtres humains, et si tu en bois une troisième de plus, tu vas avoir envie d'action. »

Le médecin reconsidéra son verre d'un œil inquiet :

« Tu as raison, je vais arrêter.

-Oh, non, continue, tu es très amusant quand tu bois, et avec un peu de chance, si tu casses quelque chose, Mycroft finira par te haïr et je t'aimerais encore plus pour cette raison. »

Watson rougit. Le brun n'avait pas l'habitude de sous entendre son amour pour lui de façon aussi claire. C'était plaisant. Mycroft s'approcha à pas rapide, et avant que le détective n'ai pu l'arrêter, il se mit à parler :

« Derrière moi, près du buffet, il y a un homme en noir. Il s'appelle Hector. C'est lui qui se chargera de votre protection.

-Je vous remercie, mais…

-Ne vous inquiétez pas, il sera discret, Sherlock me l'a déjà demandé ce matin. »

Watson prit entre deux doigts une flûte, sentant poindre une douce colère dans ses veines. Il fit un sourire tendu au frère du brun qui, comprenant le problème, fit demi-tour, tandis que Sherlock ne bougeait pas, le dos droit, les yeux fixés sur son amant. Il attendait. Le médecin sirota sa coupe :

« Tu sais très bien que je ne veux pas de cette protection. Tu le sais, bon sang.

-Oui.

-Et tu sais que je ne supporterais pas que tu me fasses des coups derrière mon dos. Encore un, un seul, Sherlock, et je me barre. »

Il vida le verre, un prit un autre, et s'en alla, refusant de regarder l'autre dans les yeux, s'éloignant dans le grand jardin pour calmer ses nerfs. Sherlock hésita entre chercher une victime et réfléchir, et opta pour la seconde option.

Il était furieux, sentiment de trahison. Pupilles qui se dilatent, mâchoire qui se crispe. Terriblement sexy. Pensées parasite. Plus tard. Le calmer. S'excuser ? Parler à Mycroft.

Le brun se tripota nerveusement la lèvre inférieure. Il n'était pas question, évidemment, d'abandonner cette protection. Mais si le médecin s'en rendait compte… Risque à prendre.

"..."

« Foutu Sherlock à la con. »

Watson termina sa flûte, la jeta négligemment derrière un buisson, et souffla bruyamment, les yeux au sol. Bien sur qu'il savait que le détective faisait cela pour sa protection, il n'était pas stupide. Mais plus le temps passait, et moins il supportait ces attitudes de solitaire que le brun se permettait, sans jamais dire pardon, sans jamais songer qu'il pourrait le blesser. Il fourra ses mains dans ses poches, amer, et leva soudainement la tête. Quelqu'un marchait vers lui.

« J'espère au moins que tu es venu pour t'excuser.

-M'excuser ? »

Le sang dans les veines du blond se changea en glace. Cette voix. Cette voix. Il n'eut pas besoin de tâter sa veste pour se souvenir qu'il n'était pas armé, seul, et trop éloigné de la résidence pour appeler à l'aide. Il laissa tout de même ses poings serrés se poser le long de suis cuisses avant de prendre un air faussement dégagé :

« Moriarty. »

L'assassin trottina vers lui, et s'arrêta à deux mètres. Il était, comme toujours, élégamment vêtu, et ses yeux brillaient sous la lune.

« Je suppose qu'il est inutile de te dire que si tu essais de faire quoi que ce soit, la jolie maison fera boum, n'est-ce pas, Johnny ?

-John, grinça le blond en crispant ses doigts dans les plis de son pantalon, qu'est ce que tu veux ? »

Le brun s'avança, se passa la langue sur les lèvres, et se mit à tourner, à rôder autour du médecin. Watson songea qu'il ne pouvait pas voir dans l'obscurité, mais quelque chose, en lui, lui hurlait qu'il était en danger. Pourtant, Moriarty ne semblait pas vouloir le torturer. Pas maintenant, en tout cas.

« Si tu veux parler à Sherlock, il n'est pas là.

-Non, il est à l'intérieur, et il pense à votre petite querelle. Je suis là pour autre chose. »

Ses deux petites mains saisirent le visage de John, et il plaqua brutalement sa bouche sur la sienne.


TADAM ! Oui, Moriarty va être beaucoup plus présent dans cette fiction, et j'annonce dès maintenant le début des problèmes :D !

( sinon, j'ai remarqué qu'il y a de plus en plus de fics sur ce couple, et c'est vraiment génial :) )

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