Chapitre 1:

Courir. Droite. Gauche. Droite. Droite. Les murs sombres et humides du souterrain défilaient de part et autre, si vite qu'il ne pouvait plus en distinguer les pierres. Stop. Réfléchir. La fronde ne lui servirai à rien dans ces petits couloirs, il lui faudrait donc utiliser la hache. Bien que son poursuivant essayait de faire le moins de bruit possible, Arzig pouvait entendre les pas qui se rapprochaient –flip flap flip flap-. Arzig décida qu'il était temps d'arrêter de fuir et de prendre les choses en main. Au carrefour suivant, il ramassa un caillou. Il s'accroupit à l'angle, bloqua sa respiration, attendant l'autre. De longues secondes passèrent, durant lesquelles il avait l'impression que son poursuivant s'amusait à faire du sur-place pour l'énerver. Puis soudain, il se rendit compte que l'autre n'était plus très loin et lança la pierre dans le couloir opposé. L'ennemi s'y engagea sans même réfléchir, présentant son dos à Arzig. Rapidement et sans bruit, Arzig se glissa près de lui et voulu lui assener un coup de hache dans la tête, mais il le manqua –SCHTAK– fit-elle lorsqu'elle se planta entre les omoplates de son adversaire qui hurla de douleur.

«Merde! » échappa Arzig

Il retira précipitamment sa hache. Son ennemi s'écroula sur le sol, et, dans un effort surhumain, tenta d'attraper son couteau qui avait glissé quelque centimètre plus loin. Avant qu'il n'ait pu s'en saisir, –SCHTAK! SCHTAK! – Arzig l'avait déjà refrappé. Le sang avait éclaboussé les murs et Arzig en était couvert de la tête aux pieds. Lorsqu'il retourna le corps –SPLASH…– pour vérifier le décès fortuit de son ennemi, il eut un spasme de dégoût, se rendant compte que l'homme sur le sol ne ressemblait plus à rien, qu'il n'y avait là plus qu'un tas de chair informe. Regardant autours de lui de manière horrifiée, il vit le sang répandu sur plusieurs mètres, coulant sur les murs comme pour se rapprocher de lui et pour lui reprocher son geste.

Il n'aurait pas dû me poursuivre comme cela…Et puis c'est le jeu: tuer ou être tué se défendit-il auprès de lui-même

En plus il n'a pas eu de chance: une pierre polie comme arme de combat rapproché, ce n'est pas très pratique…

Ah par contre voilà qui est intéressant: un arc! Ce sera bien plus pratique que ma fronde.

Des bruits de pas se firent entendre.

Arzig se dépêcha alors de récupérer l'arc et les 15 flèches que possédait le gars.

De toute façon, je ne suis plus très loin du Sas 12-S et cela ne me servira probablement pas se dit-il

Et il se remit à courir.