disclaimer: tous les personnages appartienent à Stephenie Meyer.


(Jacob vient de sauver Bella qui a sautée de la falaise de la Push. Sam Uley et Billy Black leurs apprennent que Harry Clearwater vient de décéder. Jacob ramène donc Bella chez elle).

Forks, devant la maison des Swans

[...] - Désolé, dit-il sur un ton piteux , je sais que tu ne partages pas forcément ce que j'éprouve pour toi Bella. Je te jure que ce n'est pas grave. Je suis juste tellement heureux que tu ailles bien que ça me donne envie de chanter. Mais bon, j'ai pitié des autres, ajouta-il en riant doucement.

Ma respiration s'accéléra, réveillant ma gorge irritée.

Aussi indifférent fût-il, Edward ne désirait-il pas que je sois heureuse, du moins autant que les circonstances me le permettaient? Le peu d'amitié qu'il conservait pour moi ne le pousserait-il pas à me souhaiter au moins cela ? A mon avis, si. Il ne me tiendrait pas rigueur d'offrir un tout petit peu de mon amour - qu'il ne voulait plus - à mon ami Jake. Car cet amour-là était complètement différent.

Jacob pressa sa joue dans mes cheveux. Si je tournais le visage, si j'embrassai son épaule nue, je n'avais aucun doute sur ce qui suivrait. Ce serait très facile. Ce soir, je n'aurai pas besoin de me justifier? Pouvais-je m'y résoudre cependant? Aurais-je la force de trahir mon coeur absent afin de sauver ma misérable existence ? Tourner la tête ... ne pas le faire ... j'avais l'estomac noué.

Alors aussi clair que si je m'étais retrouvée exposée à un danger la voix d'Edward résonna à mes oreilles.

Sois heureuse , me chuchota-il.

Je me figeais. Et ne prenant pas le temps de réfléchir d'avantage, je cédais à ma pulsion. Je tournais légèrement la tête et me retrouvais face à l'épaule de mon meilleur ami. Ni une ni deux, j'embrassais délicatement sa peau découverte et resta une fraction de seconde pétrifiée face à l'audace dont je venais de faire preuve. Je releva lentement mon visage vers le sien afin de percevoir une quelconque réaction à ce premier léger contact charnel. Je scrutais ses yeux depuis quelques secondes déjà quand je vis un rapide mais vif éclat illuminé ses prunelles. Je compris qu'il avait comprit où je voulais en venir. Et je vis dans son regard qu'il espérait cela de moi depuis un certain temps déjà. Ce que je n'avais jamais pu avoir avec Edward, cette preuve d'amour supplémentaire qu'il ne m'avait jamais donné, j'allais la recevoir ce soir de la part d'un jeune homme pour qui je ne ressentais qu'un amour qui n'équivaudrait jamais celui ressenti pour mon vampire.

Je sentis la main de Jake se déplacer dans mon dos en une légère caresse tout en fixant mon regard, il abaissa son visage. Je tremblais - l'appréhension sans doute - et j'avais fermé les yeux le laissant explorer mon corps, j'attendais... Tout à coup, je sentit sa main derrière mon cou. Il plongea ses doigts dans mes cheveux et avec une certaine force, dirigea mon visage encore plus près du sien et m'embrassa.

Ce baiser commença par plusieurs baisers appuyés sur mes lèvres et se poursuivit en un seul, long, langoureux et fougueux baiser dans lequel Jacob mettait tout l'amour qu'il me portait. Moi, j'étais simplement avide de profiter de l'instant présent.

Notre étreinte se prolongeait nous mettant tous les deux dans un état second, complètement submergés par un désir violent. Nos gestes, nos lèvres s'emmêlaient, à chaque fois que l'un reprenait sa respiration l'autre revenait, mordillant les lèvres, nos langues se caressaient mutuellement. Je savourais ce moment, n'en ayant jamais connut de semblable avec Edward à cause des barrières qu'il avait posé entre nous. Je sentais que Jake n'étais pas très à l'aise , nerveux peut-être . Il ne semblait pas plus expérimenté que moi dans ce domaine-là. Cela me rassurait un peu. Ce serait pour l'un comme pour l'autre notre première fois.

Tout en me serrant d'avantage de son bras droit, Jacob ouvrit la portière de mon antique Chevrolet avec sa main libre et me tira doucement vers l'extérieur. En même temps, il m'attira contre lui et ma poitrine gonflée de plaisir se pressa contre son torse. Il continua à nous extirper de la camionnette tout en ne cessant de m'embrasser. Lorsque nous en fîmes enfin sortit, je collai toutes les parties possibles de mon corps conte le sien. Nous nous retrouvîmes donc front, lèvres, torse, bras, bassin et jambes entremêlés. Il referma ensuite la portière et me colla contre celle-ci. Il descendit maladroitement ses mains le long de mes cuisses, souleva les bords de ma jupe, y glissa ses doigts en remontant. Le contact avec ma peau accrut son excitation, je le sentis à sa respiration saccadée, et il me serra encore plus fort contre lui... refermant ses doigts sur la peau fine de mes cuisses...

Jusque là, c'était un sens faute pour lui. Mon excitation étai à son comble. J'avais malgré tout, l'impression d'être dans un sauna. La chaleur que mon corps dégagé ajoutée à la température anormalement élevée de Jake me faisait tourner la tête.

Il entreprit de faire glisser les bretelles de mon débardeur, dénudant le haut de ma poitrine, il embrassa mes épaules, lécha le creux de mon cou... J'aimais ce qu'il me faisait.

Je me sentais sur une autre planète... qui devait s'appeler le paradis, mais tout à coup alors que j'avais abandonné depuis longtemps toute notion de la réalité, ma conscience me rattrapa et je sursautai réalisant avec effroi que plusieurs personnes aux alentours pouvaient nous apercevoir dans cette position compromettante: affalés contre la portière de la voiture à la vue de tous les voisins et personnes passant par la route longeant la maison. Cette pensée eut l'effet d'une douche froide sur moi...

« Jake, attends... arrête » murmurai-je en détachant mon visage du sien, mais celui-ci n'avait pas envie d'écouter...
« Arrête on ne peut pas faire ça... » recommençai-je en essayant de me libérer de sa puissante étreinte.
Je réussi à m'écarter.
« Mais qu'est-ce que tu as ? » me demanda-t-il avec de l'agacement dans la voix.
« Pas ici ... »
La douceur de mes mots le ramena à la raison et il réalisa à son tour qu'effectivement l'endroit n'était pas idéal pour ce qu'il envisageait, alors il s'écarta à son tour et me suivit en silence jusqu'au perron de la maison.

A peine avais-je ouvert la porte qu'il me soulevait en me portant tel une princesse et nous dirigeait vers le canapé du salon - pas ce qu'il y a de plus discret si mon père devait rentrer bientôt de l'hôpital mais tant pis . Nous nous retrouvions donc corps contre corps, lui allongé sur moi. Je commençai à lui prodiguer des caresses que j'espérais sensuelles en passant mes mains sous son tee-shirt et en remontant sur son torse. Je pense que ça lui plaisait car il poussa de profonds soupirs. Alors que nous nous ré embrassions, il posa ses deux mains sous mes fesses et les malaxa. J'appréciais énormément et le lui montrais en faisant mouvoir mon bassin contre son membre dur que je sentais entre mes cuisses. Devant tant de promiscuité de ma part , il dût se dire que l'on pouvait aller plus loin.

Il passa ses mains sous mon débardeur et me le retira. Il abaissa son visage au niveau de ma poitrine et lécha délicatement le bout de peau qui n'était pas recouvert par mon soutien-gorge. Il entreprit ensuite de me le retirer et je rougis comme pas possible lorsque je le vis sourire à la vue de mes seins.

Il me fixa puis j'eu l'impression qu'il se moquait des rougeurs sur mes joues. Ne voulant pas être la seule à être gênée, je pris mon courage à deux mains et plaça le bout de mes doigts sur son sexe. Bien que ce contact se fit par dessus son jean, je le sentis se raidir. Ce fut à mon tour de me moquer gentiment de lui.
J'exerçai quelques pressions ne sachant pas vraiment ce que j'étais sensée faire et l'entendis gémir.

Nous nous remîmes bien en place et je lui retirais son tee-shirt. Je lui faisais de légers bisous sur le torse et lui me caressait les seins. En même temps, nous ne cessions de nous embrasser langoureusement. Nos souffles devenaient saccadés et la chaleur montait dans la pièce. J'étais largement prête à le sentir en moi et il semblait en être de même pour lui. Je m'apprêtais à déboucler son pantalon.

Un "hum hum " résonna dans la pièce.

Et avant que nous n'ayons pût réfléchir à qui c'était la lumière s'alluma pour faire apparaître une Alice Cullen dont les yeux ne laissait percevoir rien d'autre que de la colère et des envies de meurtres.