Salut, me revoilà avec un one-shot Bamon totalement indépendant de la série :-) J'avais envie d'écrire quelque chose de plus léger et de plus court à lire :-) Si l'idée vous plait je posterai d'autres one-shots ici (un par chapitre). J'espère que cela vous plaira, c'est beaucoup plus romantique que mes autres fictions (je remercie au passage toutes les personnes qui me lisent, laissent des reviews,...) Bonne lecture ! :-)

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Fiction Bamon spéciale St Valentin, avec du Stelena et du Forwood (One Shot)

Damon, Stefan et Caroline : Vampires

Elena : Humaine

Bonnie : Sorcière

Tyler : Loup-Garou

Je ne possède pas The Vampire Diaries

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Résumé : Elena et Stefan filent le parfait amour, tout comme Caroline et Tyler. Même s'il sait qu'il ne se passera jamais rien entre eux, Damon continue à draguer Elena par habitude, mais au fond, il se sent seul. Tout comme Bonnie, qui est sincèrement heureuse du bonheur de ses amies mais qui les envie un peu parfois. Une fête est organisée au lycée de Mystic Falls à l'occasion de la St Valentin, et les choses prennent une tournure inattendue...

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Damon n'avait jamais été un grand fan de la St Valentin : pour lui, ce n'était qu'une fête commerciale, un point c'est tout. C'était l'occasion pour les bijoutiers de faire des affaires, pour les fleuristes de vendre des roses par dizaines, et pour les boulangers de préparer des tas de gâteaux en forme de coeur et teints au colorant alimentaire rose. Il ne voyait pas pourquoi on ne devrait se faire des cadeaux qu'un seul jour de l'année, de toute façon. Car Damon était ainsi : quand il aimait, il était prêt à tout pour la femme de sa vie, peu importe le jour qu'on était. Seulement voilà, son amour ne lui était jamais rendu et cela commençait à lui peser.

— Tu es sur que tu ne veux pas inviter quelqu'un ? lui demanda Stefan pour la dixième fois de la journée.

— Ma parole, tu deviens sénile, frérot ! se moqua le vampire. Arrête de me répéter sans arrêt la même chose. Je vous accompagne à cette stupide fête pour veiller sur Elena au cas où on tenterait encore d'attenter à sa vie, pas pour jouer les amoureux transis.

— Je le sais, mais je n'ai pas envie que tu te sentes mis de côté, expliqua son frère. C'est une soirée de St Valentin, rappela-t-il à un Damon qui buvait du bourbon à même la bouteille. Il n'y aura que des slows. Si tu invitais une fille à t'accompagner ce serait mieux, je t'assure.

Touché par la sollicitude de Stefan, il n'en laissa néanmoins rien paraître.

— Ne t'en fais pas, répondit Damon, le regard moqueur. Si je m'ennuie, je pourrai toujours essayer de te voler ta copine.

Après avoir fait un clin d'oeil à son frère et lui avoir mis la bouteille vide dans les mains, le vampire quitta la pièce en sifflotant.

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— Ce ne sera pas la même chose sans toi ! s'exclama Caroline avec contrariété. S'il te plaît, viens avec nous, Bonnie !

La jeune femme brune sourit à son amie.

— C'est très gentil de me le proposer, Caroline, mais je n'ai aucune envie de tenir la chandelle, répondit-elle avec une grimace. Et Tyler et toi méritez tous les deux de passer une soirée tranquille en amoureux, tout comme Stefan et Elena.

— Presque en amoureux, compléta Elena en les rejoignant à la cafétéria du lycée. J'ai l'impression que quelqu'un me suit depuis quelques jours, soupira-t-elle en se laissant tomber sur une des chaises vides. Stefan est inquiet, il voulait qu'on annule la soirée mais j'ai refusé, c'est la St Valentin tout de même !

Elena regarda ses amies, sachant à l'avance que Caroline protesterait.

— Damon restera dans le coin, au cas où quelque chose se produirait, leur annonça-t-elle rapidement, comme pour être débarrassée de la corvée.

— Quoi ?! s'exclama la blonde. Elena, c'est hors de question ! Damon ne peut pas voir Tyler, et en plus, il va passer la soirée à te courir après. Autant rester ici, dit-elle en secouant la tête.

Bonnie regarda ses amies. Une petite voix au fond d'elle lui disait qu'elle allait le regretter mais il s'agissait d'Elena, elle ne pouvait pas la laisser tomber.

— Je viendrai veiller sur toi, si tu veux, proposa-t-elle, ce qui fit hurler de joie Caroline.

— Parfait ! Non seulement Bonnie passera la soirée avec nous, mais en plus, on ne devra pas supporter Damon ! se réjouit-elle.

— Caroline ! la reprit son amie en fronçant les sourcils.

— Oh Elena, arrête de prendre sa défense, répliqua son amie. Ce n'est pas parce qu'il est le frère de Stefan que tu dois obligatoirement bien t'entendre avec lui. Dis-lui juste que tu n'as plus besoin de ses services et c'est réglé !

— Non, je ne lui dirai rien du tout, répondit Elena. Je sais que tu lui en veux encore pour ce qu'il s'est passé, mais Damon fait des efforts pour se racheter. Je ne vais pas refuser son aide sous prétexte que j'ai trouvé quelqu'un d'autre pour le remplacer.

Elle se tourna ensuite vers Bonnie.

— Je sais que je te demande un effort immense, vu votre passé, mais est-ce que tu pourrais essayer de ne pas te disputer avec Damon et de collaborer avec lui si c'est nécessaire, ce soir ?

Après quelques secondes de réflexion, Bonnie finit par céder.

— Très bien, soupira-t-elle. Mais sache que si je le fais, c'est uniquement pour toi, Elena.

« La soirée allait être longue », songea la jeune sorcière. « Très longue ».

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« Damon a intérêt à ne pas me chercher ou il va se prendre l'anévrisme du siècle », songea Bonnie en se maquillant face au miroir de sa chambre.

La jolie sorcière était réellement inquiète pour Elena, qui se sentait épiée, mais elle n'avait aucune envie de côtoyer Damon une soirée entière, surtout que ses amies seraient trop occupées avec leurs petits amis respectifs.

Après s'être coiffée et maquillée, Bonnie s'habilla. Elle avait choisi une robe qu'elle jugeait simple – après tout, elle n'allait pas à cette fête pour s'amuser – mais qui la mettait pourtant parfaitement en valeur. Le vert émeraude de la robe contrastait avec la couleur de sa peau. Ses cheveux étaient ondulés et tombaient sur ses épaules. Son maquillage discret faisait ressortir ses pommettes et ses yeux.

Quand Bonnie arriva enfin au lycée – seule, au grand désespoir de ses deux amies qui lui avaient proposé de s'y rendre ensemble, en vain – Damon était déjà présent. Il ne vit qu'elle lorsqu'elle s'avança dans l'immense gymnase décoré pour l'occasion, et il la fixa sans rien dire pendant de longues minutes. Ce n'est que lorsque Bonnie le dévisagea en fronçant les sourcils que Damon réalisa qu'elle était devant lui et qu'elle attendait une réponse de sa part. Le problème, c'est qu'il n'avait pas entendu sa question, trop occupé à l'admirer.

- Damon ? répéta Bonnie en passant une main devant les yeux du vampire. Je t'ai demandé si tu avais remarqué quelque chose de suspect.

- Désolé, je réfléchissais, répondit-il en reprenant son air habituel. Non, il n'y a que des imbéciles qui se regardent bêtement en dansant, pour le moment.

A son grand étonnement, Bonnie éclata de rire.

- Ne le dis pas à Caroline ou elle me tuera car elle a supervisé l'organisation de la fête, mais c'est un peu trop pour moi, dit-elle en regardant les ballons roses, les tables roses, les guirlandes de coeurs roses.

Même le cocktail de la soirée était rose.

- Voyez-vous ça, Bonnie Bennett n'aime pas la St Valentin, s'étonna le vampire en la regardant avec attention.

La jeune femme haussa les épaules avec indifférence.

- Je n'ai jamais été fan de ce genre de fête commerciale, et de toute façon, cela ne sert à rien quand on a personne avec qui la fêter.

Bonnie cessa de parler lorsqu'elle se rappela que c'était Damon qui se trouvait en face d'elle. D'habitude, elle ne lui confiait pas de choses personnelles car elle savait qu'il finirait par se moquer d'elle, elle ne savait pas ce qui lui avait pris.

- Excuse-moi, murmura Bonnie en se dirigeant vers les toilettes sous le regard ébahi du vampire.

En passant devant la grande horloge qui affichait 21 heures, Bonnie se dit qu'elle en avait encore pour un moment et elle maudit Damon d'être aussi agaçant, même si techniquement, il ne lui avait encore rien fait ce soir.

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- Bonnie n'est pas là ? demanda Elena en regardant soucieusement autour d'elle, main dans la main avec Stefan.

Ils étaient suivis par Caroline et Tyler, qui avaient assorti leurs tenues pour l'occasion.

- Witchy est partie comme une furie en direction des toilettes, les informa Damon en sortant une petite bouteille d'alcool de sa veste.

Elena soupira.

- Qu'est-ce que tu lui as encore fait, Damon ? demanda Caroline avec mauvaise humeur.

- Rien du tout ! Pourquoi est-ce que ce serait toujours de ma faute, si Bonnie est contrariée ?

- Parce que tu adores la mettre en rogne, répondit Stefan en soupirant.

- Peut-être, mais cette fois je n'ai rien fait, s'entêta le vampire. Votre copine doit sûrement avoir ses règles, ajouta-t-il ensuite à l'intention d'Elena et de Caroline qui lui lancèrent un regard mauvais avant de rejoindre Bonnie aux toilettes.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Damon à Stefan et Tyler qui hochèrent la tête et se dirigèrent vers le buffet, laissant Damon seul au milieu de la piste de danse.

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Qu'est-ce qu'il lui avait pris de venir à cette fête ? se demandait Bonnie en s'essuyant les yeux avec du papier toilette car elle avait pleuré, ce qui avait complètement gâché son maquillage.

C'était une fête où tous les gens seraient en couple, elle le savait, mais elle ne s'attendait pas à ce que ce soit si dur. Bonnie n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort, mais elle en avait marre d'être seule. Sa mère l'avait abandonnée lorsqu'elle était petite, son père n'était pratiquement jamais à la maison. Sa grand-mère, avec qui Bonnie venait à peine de vraiment se lier, était morte quand Damon avait voulu sauver Katherine de la tombe où elle ne se trouvait finalement pas. Même ses amies la délaissaient au profit de leur petit ami. Bonnie ne leur en voulait pas, elle comprenait parfaitement que quand on est amoureux, on veut passer le plus de temps possible avec l'être aimé. Seulement, sa solitude la rongeait jour après jour, lui enlevant peu à peu sa joie de vivre.

- Bonnie, ça va ? lui demanda Elena en entrant dans les toilettes, suivie de Caroline.

Leur amie leur fit signe que oui, mais ses yeux s'embuèrent à nouveau de larmes.

- Je crois que je dois faire une allergie, dit-elle en s'essuyant à nouveau les yeux.

Les deux jeunes femmes échangèrent un regard signifiant qu'elles ne croyaient pas un seul mot de ce que Bonnie disait.

- Bon-Bon, parle-nous, lui dit doucement Caroline.

- Damon t'a dit quelque chose qui t'a contrariée ? demanda Elena en lui touchant l'épaule.

- Non, c'est juste que... vous allez me trouver stupide.

- Non, explique-nous, l'encouragea la blonde.

- Être ici et voir tout le monde heureux... cela me rappelle combien je suis seule, murmura-t-elle.

- Oh...

Caroline ne s'attendait pas à cette réponse, Elena non plus d'ailleurs. Les deux femmes prirent leur amie dans leurs bras.

- Tiens, dit ensuite Caroline en tendant à son amie sa trousse à maquillage qu'elle avait sortie de son sac. Refais-toi une beauté. Je t'assure que tu vas t'amuser, Bonnie, et qu'avant la fin de la soirée, je t'aurai trouvé un petit copain.

Bonnie sentit l'inquiétude la gagner : c'était une soirée pour les couples, il n'y avait pas de célibataires. Quelle était l'idée de Caroline ?

« Finalement, être seule, ce n'était pas si mal », songea Bonnie en rectifiant son maquillage sous le regard attentif de ses deux amies.

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Sa petite sorcière se sentait seule, se dit Damon, seul dans les toilettes des hommes qui étaient contiguës à celles des femmes.

Le vampire n'hésitait pas à user de ses pouvoirs pour obtenir les informations qu'il désirait. Le respect de la vie privée était un concept qui lui était complètement étranger.

Même s'il était soulagé que pour une fois, il n'était pour rien à la colère de Bonnie, Damon ne pouvait s'empêcher de se sentir étrangement triste pour elle. Tous les deux, ils étaient pareils : on faisait appel à eux pour régler les problèmes, en oubliant trop souvent qu'ils avaient tous les deux besoin d'amour et d'affection.

Ce fût à cet instant que Damon prit la décision de ne plus ennuyer Bonnie ce soir et de tout faire pour qu'elle s'amuse.

« Tu verras, petite sorcière, ce sera la meilleure soirée de ta vie », songea-t-il en sortant des toilettes, après s'être assuré que les trois filles s'amusaient plus loin sur la piste.

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— Non Caroline, pour la centième fois, je ne sortirai pas avec Kenny ! s'exclama Bonnie avec dégoût.

— Il n'est pas mal, pourtant, dit son amie en faisant la moue.

Tyler lui fit les gros yeux.

— Mais pas aussi bien que toi, mon chéri, s'empressa-t-elle de le rassurer avant de l'embrasser.

— J'ai besoin d'un verre, dit Bonnie en se dirigeant vers le bar.

Décidément, cette soirée était de pire en pire ! Tout le monde la prenait pour un cas désespéré et essayait de la caser avec le premier venu.

— Bonnie ? Bonnie Bennett ? demanda une voix masculine.

La jeune femme dévisagea le garçon au bar qui s'adressait à elle.

— On se connaît ? lui demanda-t-elle avec curiosité.

Le jeune homme sembla un peu déçu.

— Tu ne te souviens pas de moi ? Ben ? J'étais en terminale, l'année dernière.

— Mais oui bien sur, Ben ! s'exclama Bonnie. Excuse-moi je ne t'avais pas reconnu, je n'ai pas l'habitude de te voir porter un costume.

— Et ces lumières roses n'arrangent rien, opina-t-il.

La jeune femme lui adressa un large sourire.

— Est-ce que... est-ce que tu es venue accompagnée ? demanda timidement le jeune homme en lui tendant un verre.

— Non... j'accompagne des amis.

Le barman fronça les sourcils.

— Alors pourquoi ce type avec une veste en cuir me regarde comme s'il allait me tuer ?

Bonnie n'eut pas besoin de se retourner pour comprendre qu'il s'agissait de Damon.

— Rien, c'est un type qui me poursuit, répondit-elle soudain, consciente que Damon écoutait chacune de ses paroles. Je crois qu'il espère sortir avec moi, ajouta-t-elle pour faire enrager le vampire.

Bonnie ne savait pas ce qui lui avait pris de provoquer Damon. Tout ce qu'elle savait, c'est que Ben était un gentil garçon et qu'il lui plaisait. Elle n'avait pas envie que Damon vienne tout gâcher.

— Ne t'inquiète pas, je veillerai sur toi, promit Ben avec un clin d'oeil, ce qui fit complètement fondre Bonnie.

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Il allait la tuer ! Pour qui se prenait-elle, à raconter ce genre de mensonges à son sujet ?

Lorsque Bonnie eut rejoint ses amies, qui mourraient d'impatience de savoir ce que Ben avait dit car Caroline était trop loin pour écouter, Damon se dépêcha de la rejoindre.

— Il est tellement gentil, disait Bonnie, des étoiles dans les yeux.

— Et sexy, complétèrent en même temps Elena et Caroline.

Stefan et Tyler leur jetèrent un regard réprobateur.

— Bonnie, je peux savoir ce qu'il t'a pris ? aboya Damon en l'attrapant par le bras pour l'éloigner du petit groupe.

— Damon, lâche-la, lui dit Stefan en attrapant le bras de son frère, qui le repoussa.

— Ne t'en mêle pas, Stefan, c'est une histoire entre Bonnie et moi.

— Si tu n'avais pas écouté une conversation qui ne te regardait pas, tu ne m'aurais pas entendu parler de toi, rétorqua tranquillement la sorcière. La prochaine fois, tu y réfléchiras à deux fois avant de violer la vie privée des gens.

— Je me fiche de la privée des autres ! explosa Damon.

Il ne savait pas pourquoi, mais voir Bonnie et Ben ensemble l'avait mis dans une rage folle. Ne voulait pas s'interroger plus longtemps sur la raison de sa colère, Damon décida d'utiliser son excuse habituelle. Elena.

— Je suis peut-être le seul à m'en souvenir, mais je vous rappelle que quelqu'un suit Elena depuis plusieurs jours. Qui sait si ce n'est pas ton Ben, suggéra Damon, l'air moqueur.

Exaspérée, Bonnie ne réfléchit pas avant de parler.

— Tout le monde n'est pas comme toi, Damon, à suivre Elena partout dans l'espoir qu'elle le remarque.

Silence total.

Caroline et Elena étaient pétrifiées. Tyler, terriblement gêné, mettait ses mains dans ses poches, derrière son dos, puis à nouveau dans ses poches. Stefan eut l'air triste, mais pas autant que Damon.

— Je.. je ne voulais pas... ça m'a échappé, murmura Bonnie en guise d'excuse.

Il ne fallut à Damon que quelques secondes pour retrouver son air impassible.

— Crois ce que tu veux, mais ne viens pas pleurer quand tu te rendras compte qu'il n'en avait rien à faire de toi, prévint-il Bonnie. Pourquoi serait-il soudain attiré par toi alors qu'il ne t'a jamais adressé un seul regard jusqu'à maintenant ?

La gifle de Bonnie le surprit. Il s'attendait à une réplique cinglante, à un anévrisme, bref, à tout sauf à une vraie gifle. C'était de leur faute à tous les deux, ils ne cessaient de se faire du mal à chaque fois qu'ils ouvraient la bouche.

— Attends, dit Damon en se frottant la joue, mais Bonnie était déjà loin.

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Elle aurait du le laisser mourir dans les flammes, se disait Bonnie en enlevant sa robe et en frottant son visage avec rage pour enlever les dernières traces de maquillage.

Pourquoi fallait-il que Damon vienne toujours lui gâcher la vie ?

Son téléphone portable sonna. C'était Elena. Bonnie se sentit mourir de honte en se remémorant ce qu'elle avait dit à Damon. Elle avait complètement manqué de respect à Stefan et à Elena et elle s'en voulait vraiment.

— Oui, dit doucement la sorcière en décrochant.

— Bonnie, est-ce que ça va ? demanda Elena d'une voix inquiète.

— Je suis désolée, répondit spontanément son amie. Si tu savais combien je m'en veux, Elena. Il faut aussi que je présente mes excuses à Stefan.

— Ne t'en fais pas pour ça, la rassura-t-elle en jetant un coup d'oeil à son petit ami qui lui fit un petit signe de la tête, signifiant qu'il avait entendu ce que Bonnie avait dit et qu'il ne lui en voulait pas.

— J'ai dit la première chose qui m'est passée par la tête et je n'aurais pas du, continua Bonnie.

— Tu n'étais pas dans ton assiette. N'en parlons plus. Est-ce que tu veux que je passe chez toi ? Caroline est là aussi, on peut te rejoindre maintenant, si tu veux.

— C'est gentil les filles, mais j'aimerais être seule. Je vais essayer de dormir.

— D'accord, passe une bonne nuit, Bonnie.

— Merci, vous aussi.

Tout en étouffant un bâillement, Bonnie déposa son téléphone portable sur sa table de nuit, avant de se blottir sous les draps. Elle avait fermé les yeux depuis à peine quelques minutes lorsqu'un bruit la fit sursauter : quelqu'un frappait à la fenêtre de sa chambre. Un peu inquiète, elle se dirigea lentement vers la fenêtre et écarta le rideau avec précaution.

— Damon, tu m'as fait peur ! s'exclama-t-elle à la vue de l'insupportable vampire qui était perché sur une branche.

— Invite-moi vite à entrer, cette branche ne va pas supporter mon poids très longtemps, lui ordonna-t-il.

— Non mais tu rêves ?! Après la façon dont tu m'as parlé, tu crois vraiment que je vais t'inviter à l'intérieur ?

— Justement, plaida Damon. Laisse-moi entrer et je te ferai des excuses.

La sorcière le regarda, l'air dubitatif.

— Je ne te crois pas, finit-elle par répondre.

— Ce que tu peux être bornée ! Tu es la personne la plus têtue que je connaisse, je me demande encore pourquoi je perds mon temps à vouloir me réconcilier avec toi !

— Pour une fois, nous sommes d'accord : venir ici était une perte de temps. Au revoir, Damon, dit-elle en claquant des doigts.

Le vampire n'eut pas le temps de répondre, car la branche sur laquelle il se tenait se brisa.

« Bon débarras », pensa Bonnie en refermant la fenêtre, avant de retourner dans son lit.

Son répit fut de courte durée car son portable se mit à sonner et le prénom de Damon s'afficha sur l'écran.

— Non mais c'est pas vrai, soupira-t-elle en déviant son appel directement sur la messagerie.

Cependant, le vampire était patient : il lui retéléphona plusieurs fois, Bonnie lui raccrocha au nez à chaque fois, mais ce petit jeu commença à l'ennuyer. La jeune femme éteint son téléphone, pensant être enfin tranquille, mais Damon était tenace.

— Je vais le tuer ! s'exclama-t-elle lorsqu'elle entendit sonner à la porte.

Bonnie enfouit sa tête sous les oreillers pour ne plus entendre le carillon de la sonnette mais c'était peine perdue. Furieuse, elle sortit de son lit pour la seconde fois et ouvrit brusquement la porte d'entrée.

— Est-ce que tu sais l'heure qu'il est ?! hurla-t-elle lorsqu'elle fut devant Damon.

Le vampire tendit devant elle ses poignets .

— Désolé, je n'ai pas de montre, répondit-il avec ce sourire qu'elle connaissait bien.

— Il est bientôt minuit Damon, et à cette heure-là, les gens dorment, en général !

— Invite-moi à entrer pour que nous puissions régler notre petit problème, et ensuite tu pourras retourner dormir.

Bonnie le dévisagea, l'air incrédule.

— Tu te crois vraiment tout permis, n'est-ce pas ? lui demanda-t-elle à moitié amusée, à moitié agacée.

— Je veux juste te parler ! répondit-il d'une voix qui suggérait qu'il commençait à perdre patience.

— Hé bien parle ici.

— Non, je veux qu'on parle à l'intérieur.

— Ce que tu peux être têtu !

Soudain, un sourire victorieux apparut sur les lèvres de Damon, ce qui généralement n'annonçait rien de bon.

— Très bien, puisque tu ne veux pas me faire entrer, je resterai devant ta porte toute la nuit. Qui sait, je pourrais même me mettre à chanter.

— Tu n'es pas sérieux ?!

Le vampire s'éclaircit la gorge.

Oh Bonnie, commença-t-il à chanter à voix haute. Quand tu souris...

— Damon, tais-toi ! le coupa-t-elle en jetant des regards inquiets autour d'elle car il allait réveiller les voisins.

Tu hantes mes nuits, continua à chanter Damon qui semblait beaucoup s'amuser.

— Stop ! lui cria Bonnie en sortant sur le perron pour l'empêcher de chanter en lui mettant sa main devant la bouche.

Un voisin passa la tête par la fenêtre pour voir d'où venait tout ce bruit. Prenant conscience qu'elle avait sa main sur la bouche de Damon, Bonnie l'enleva rapidement, comme si elle s'était brûlée.

— Tu peux entrer, marmonna-t-elle en entrant dans la maison suivie par Damon, heureux d'avoir gagné.

— Tu ne m'invites pas à m'asseoir ? Et tu ne me proposes pas un verre ? fit-il semblant de s'étonner tandis que Bonnie le regardait méchamment, les poings sur les hanches.

— Dis ce que tu as à dire et pars, Damon.

— Quel accueil, ronchonna-t-il, un peu vexé.

— A quoi tu t'attendais ? explosa Bonnie en s'avançant vers lui. Tu m'as jeté en plein visage qu'aucun garçon ne s'intéresserait à moi s'il n'avait pas un motif caché.

— Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit.

— Le résultat est le même !

Les yeux de Damon lancèrent des éclairs.

— Si tu tiens vraiment à remettre sur le tapis cette abominable soirée, pourquoi ne pas parler de ce que toi tu m'as dit !

— Je sais que j'ai été trop loin dans mes propos, admit Bonnie en baissant les yeux avant de poser à nouveau son regard sur Damon. Je ne pensais pas ce que j'ai dit, d'accord ?

— Ah non ? demanda le vampire l'air de doute.

— Même si je n'approuve pas ta façon de vouloir toujours te mettre entre Stefan et Elena, ce ne sont pas mes affaires et je n'ai pas à porter de jugement.

Avec des gestes lents, Damon prit le menton de Bonnie dans sa main.

— N'importe quel garçon serait fou de te dire non s'il avait l'honneur que tu t'intéresses à lui, c'est clair ?

Bonnie hocha la tête, incapable de se détacher du regard de Damon. Elle dut pourtant s'y résoudre et Damon la relâcha.

— En tout cas, dit Bonnie pour masquer son trouble et changer de sujet, cette fête idiote est enfin passée et j'en suis bien contente !

L'horloge indiquait plus de minuit, comme le constata Damon.

— Nous sommes aujourd'hui le 15 février, et je pense que c'est une date que tu retiendras toute ta vie, dit mystérieusement le vampire.

— Pour... pourquoi ? balbutia Bonnie.

Damon était trop près d'elle, Bonnie ne pouvait même plus réfléchir.

— Parce que, répondit-il, c'est la date de notre premier baiser, qui sera suivi par beaucoup d'autres.

Bonnie rougit, incapable de deviner s'il se moquait d'elle ou pas.

— Si tu es d'accord, compléta le vampire en la regardant droit dans les yeux.

Pour la première fois de sa vie, Bonnie ne vit plus Damon comme un vampire exaspérant mais comme un être humain qui la regardait avec espoir et crainte en même temps. Elle savait ce qu'il ressentait, elle le comprenait aussi bien que lui la comprenait. Alors Bonnie s'avança courageusement vers Damon et posa ses lèvres sur les siennes. Le vampire enroula ses bras autour d'elle pendant qu'il l'embrassait, et Bonnie se sentit rassurée comme jamais. Ils durent mettre fin à leur long baiser langoureux car Bonnie était humaine, elle avait besoin de reprendre sa respiration. Mais ils ne rompirent pas le contact physique pour autant : Bonnie posa ses mains à plat sur le torse de Damon, tandis que le vampire laissait reposer son front contre celui de la jeune femme.

— Tu verras, murmura Damon contre les lèvres de Bonnie. On sera heureux, tous les deux.