Bon anniversaire Mello!
Mello était assit sur le canapé, les bras droits reposant sur le dossier. La plupart des hommes du gang dont il faisait dorénavant partit étaient occupé avec des femmes. Il les regardait d'un air indifférent, ailleurs. S'offrir la distraction d'une femme de temps en temps, il n'était pas contre mais il était préoccupé par une chose encore plus importante ces derniers temps: qui est Kira?
-Mello!, l'appela un homme qui venait de rentrer dans la pièce.
Le jeune roux leva les yeux et pencha légèrement la tête sur le côté. Quelle connerie avaient-ils put bien faire cette fois?
-Qu'est-ce qu'il se passe?, répondit-il.
L'homme avait l'air tout heureux. En un rapide coup d'œil il s'aperçut que tout le monde autour de lui avait cet air débile.
-Joyeux anniversaire!, s'écrièrent-ils tous en cœur.
-Mon anniversaire?, lâchât Mello un peu surpris et inquiet qu'ils puissent connaître une telle date.
Serait-on le... Non, ce n'était pas aujourd'hui son anniversaire. Ils devaient avoir inventé cette date de toute pièce ou en se basant sur un événement. Ah oui! Ça faisait un an qu'il dirigeait ce gang maintenant.
Il prit la clef qu'on lui tendait. Elle était à moitié rouillée et un peu tordue. Elle devait probablement ouvrir une de ces portes au fond du quatrième couloir. Il n'aimait pas ce couloir. Il était sombre et terriblement froid. Ce n'était qu'une rangée de cellules toutes plus pourries les unes que les autres.
Il se leva nonchalant, et remercia les personnes autour de lui. Il prit une tablette de chocolat non commencée, jeta le papier sur une petite table dans un coin et se dirigea vers ce lugubre endroit en mordant dans la tablette.
Il poussa la porte du couloir et appuya sur un interrupteur pour allumer les quelques néons clignotant. Aucun bruit n'était audible, qu'avaient-ils put mijoter? Ces derniers temps il avait été si absorbé par Kira qu'il n'avait pas fait attention aux occupations des autres. Il sortit la clef de sa poche et la regarda un peu plus attentivement.
-19, murmura-t-il pour lui-même.
Devant la porte il hésitait s'il devait ouvrir. Il n'avait aucun contrôle sur ce qu'il pouvait se passer après avoir ouvert cette porte et il détestait cela. Il se décida enfin à ouvrir, de toute façon le reste de ses hommes étaient en train de le rejoindre donc il n'avait pas vraiment le choix.
Il tourna très lentement la clef dans la serrure, attendit quelques secondes puis ouvrit brutalement.
Il évita de justesse une assiette qui avait était projeté par il ne savait qui ou quoi dans la pénombre de la petite pièce. Il referma la porte quelques secondes, juste le temps d'arrêter le vol plané d'un couteau et d'une fourchette. Quand il rouvrit il put voir une jeune femme. Elle semblait avoir les cheveux qui lui arrivaient juste au-dessus des épaules mais il n'arrivait pas en voir d'avantage. Il referma la porte avant qu'elle ne tente autre chose.
-Qu'est-ce que c'est que ça?, demanda-t-il aux hommes qui venaient d'arriver accompagnés de leurs greluches
-C'est la tienne, répondit un grand homme chauve avec un sourire aux lèvres.
Alors voilà ce que mijotaient ces enfoirés, une femme! Il avait beau être le chef il n'arrivait pas à accepter leurs façons de faire. Ils étaient vraiment horribles d'arriver à s faire ce genre de choses.
Mello se taisait. Il réfléchissait à ce qu'il allait faire. Si il refusait leur «cadeau», ils n'allaient pas apprécier et allaient la sauter comme ils le faisaient avec les autres. À vrai dire ça pourrait même être pire pour elle, contrairement aux autres elle n'était pas une pute mais une esclave sexuelle donc pas de limite à avoir avec elle. Mello soupira.
-Bonne idée, je pourrais m'occuper d'elle sans attendre qu'une des filles que vous amenez soit un peu plus intéressante.
Les hommes rigolèrent. C'est vrai que Mello était rude quand il s'agissait de choisir une femme. Disons qu'il n'avait pas les mêmes critères que les autres. Il n'attendait pas qu'elle ait de gros seins, une peau douce... Il aimait celles qui étaient jolies bien sûr mais aimait qu'elles aient un peu de résistance et de cervelle.
Il rouvrit la porte et s'avança un peu dans la cellule. Son débardeur était déchiré au niveau de la poitrine et son short était tailladé par endroit. Comme ses vêtements étaient sales, sa peau semblait briller. Elle était assise sur une sorte de lit, le long du mur et tenait ses genoux contre sa poitrine. Il remarqua ensuite ses cheveux bleus et ses yeux semblaient plus clairs mais il n'en était pas sûr. Il sortit le chocolat qu'il avait dans la poche et le lui tendit. Elle détourna la tête avec une sorte de petit soupir snobe. Il croqua un bout dans ce qui restait de la tablette et le lui re tendit.
-C'est du chocolat. Tu n'aimes pas ça?
Elle ne répondit pas. Serait-elle muette? Il se risqua à avancer encore un peu vers elle. Personne ne bougeait ça donnait un silence assez lourd et pesant.
Subitement, comme si la situation n'était pas critique pour elle, elle redressa son torse et se retourna vers lui. Mello put se rendre compte qu'elle avait une silhouette svelte et une poitrine raisonnable, pour le moment elle lui convenait du moins il s'en satisferait quelque temps jusqu'à ce qu'il trouve une solution.
-Je ne suis pas à toi, lui dit-elle en levant ses yeux dans les siens.
-Si tu le dis, pouffa Mello.
C'était vraiment une réaction puérile, dite par une personne qui semblait l'être également. Elle ne présentait aucun intérêt à première vue. Il s'en débarrasserait dès qu'il lui en sera possible.
-Je veux bien coucher avec toi de temps en temps mais ça s'arrête là. Je ne serais jamais à toi. Tu pourra m'enfermer ou me torturer ça ne changera rien.
Cette femme avait l'air intéressante finalement. Elle était moins prévisible qu'il avait put le penser, peut être qu'il allait pouvoir s'amuser un peu.
-Tu ne sera jamais à moi mais je peux t'allonger, résuma-t-il.
-C'est presque ça. Ça sera quand je voudrais, tes hormones qui te donnent des pulsions ce n'est pas mon problème.
Quand elle voudrait? Non mais c'est quoi cette fille? Une pute? Non. Les hommes n'auraient pas eut besoin de l'enfermer à part si c'est de la comédie. Allons Mello, comment peut-on savoir si c'est de la comédie ou une femme inédite qui pourrait enfin briser son ennui du quotidien?
-Suis moi, lui dit-il en la tirant par le poignet.
-Non, lui résista-t-elle.
-Tu préfères rester dans cet endroit?
-Où veux tu m'amener?, lui demanda-t-elle.
-Dans ma chambre.
Sa respiration s'était légèrement accélérée. Elle regardait partout autour d'elle. Elle semblait avoir peur et vouloir le cacher.
-Je restes ici, lui répondit-elle en se voulant la plus posée et calme que possible.
Elle n'est pas une pute, c'était certain. Il lâchât son poignet et alla s'asseoir où elle était précédemment.
-D'où viens-tu?, lui demanda-t-il.
Elle alla s'asseoir non loin de lui mais quand même le plus proche du bord du lit qu'elle pouvait.
-J'habitais avec mes parents en plein milieu du continent eurasien mais je sais que l'on est pas originaire de cet endroit.
-Que font-ils dans la vie?
Ses questions étaient complètement stupides et les réponses lui importaient que très peu en réalité. Mello voulait comprendre quelle genre de personne il avait en face de lui. Comment elle réagissait aux questions. Avait-elle un passé difficile? Non, il ne semblait pas. Comment pensait-elle? C'était malheureusement trop tôt pour le savoir. Pour le moment il devait se contenter de savoir qu'elle avait un père débrouillard et une mère écrivaine.
-As tu déjà fait du sexe avec un homme?, lui demanda-t-il.
-Oui bien sûr. Pourquoi tu n'as jamais eu la même chose avec des femmes.
-Tu as eu un léger mouvement de recul avant de répondre à ma question.
-Une araignée vient de me mordre, lui répondit-elle en lui montrant un bouton au-dessus de son coude.
Elle avait bien était mordue par une araignée, mais rien ne lui disait que cette morsure c'était produite pendant leur discussion et même au contraire c'était étrange que le bouton soit aussi bien formé en si peu de temps. Il se rapprocha d'elle et mit son nez dans son coup. Elle avait d'abord eu un petit mouvement de recul puis l'avait embrassé. Comme ça, pouf.
-Ce n'est pas grave si tu m'as mentit tu sais. Je m'en rendrais compte par moi même, lui dit-il en refermant la porte.
Il éteignit la lumière du couloir. Depuis le temps tous les hommes étaient retourné à leurs occupations. Il resta un moment adossé au mur de ce couloir sale. Il crut entendre un pleur étouffé puis entendit un coup, comme si elle s'était mise une baffe. Elle devait être forte, ou du moins essayer. Mello avait presque un peu pitié pour elle mais elle avait de la chance d'être tombée sur lui alors il ne s'en faisait pas. Ce n'avait pas été si bête de l'embrasser afin qu'il la croit, elle n'avait vraiment pas l'air si stupide en fin de compte.
Mais qu'est-ce qui lui avait prit de lui dire qu'elle avait déjà couché? Ce n'était pas une honte d'être vierge non!? Marnie s'en voulait. Il fallait s'attendre à ce qu'il comprenne qu'elle soit vierge et qu'il la bombarde de question dont elle se passerait volontiers. Tout ça pour une fierté mal placée!
Il pensa à elle toute la matinée. Au moment du repas il alla le lui amener le sien lui même. Il resta avec elle le temps qu'elle mange.
-Pour quelle raison m'as tu dit que tu acceptais de coucher avec moi?
-T'es plus mignon que les autres gueules cassées. Ne crois pas que je pense que tu sois beau, t'es juste passable.
Il la regarda manger en silence. Il était sûr qu'elle lui avait mentit. Sa réponse était absurde, elle venait probablement de la bricoler pour lui cacher une autre raison.
-Viens avec moi, lui ordonna-t-il.
-Non.
Mello soupira. Elle était certes un peu plus intelligente que d'autres femmes qu'il avait put rencontrer mais était sacrément têtue.
-C'est pour que tu prennes une douche et que tu change de vêtement. Je n'essaye pas de te sauter à chaque fois que l'on se voit, ne t'en fais pas.
-Juste tous les jours, souria-t-elle faussement.
Il était facile pour elle de dire ça puisqu'elle le connaissait de puis le matin même. Elle sortit de la cellule et attendit qu'il sorte la rejoindre.
Mello fût surpris par ses grands yeux. Ils étaient d'un bleu métallique prononcé, comme la carapace de certains scarabées quand on les mettait au soleil. Ils étaient vraiment très beaux.
-N'essaye pas de t'échapper, c'est un conseil que je te donne. Je n'aurais même pas le temps de leur dire quoi que ce soit que tu sera morte, lui dit-il froidement.
-Plus tu me parle et plus j'ai l'impression que tu n'es pas à ta place ici, lui répondit-elle en tournant un peu la tête pour mieux capter sa réaction.
Il avait marqué un arrêt. Au moins elle était fixé, elle n'était pas la seule à cacher des choses.
Sur le trajet il était plutôt doux avec elle, il lui tenait même les portes. Ils arrivèrent peu à peu dans un couloir beaucoup plus lumineux. Ce n'était plus des néons qui éclairaient mais des ampoules. Des gloussements de femmes et des plaisanteries d'hommes arrêtèrent la jeune femme. Se serait-elle faite piéger?
Elle s'arrêta en regardant tout autour d'elle. Mello avançait sans faire attention à elle. Il était allé parler aux personnes dans la salle d'où venait les bruits. Une femme trop parfumée en corset et jarretelle s'approcha de notre jeune femme. Cette femme était trop maquillée. Son fard à pommettes était rose, son fard à paupières était vert, ses lèvres rouges sang et son fond de teint blanc cadavérique.
-Alors comme ça c'est toi la nouvelle?
Elle n'était pas du tout rassurée. Elle reculait doucement, sans faire de mouvements brusques. Quand son pied toucha la porte elle tendit sa main en arrière pour la déverrouiller.
-N'aies pas peur comme ça, tu sais tu aurais put être avec des hommes pires que cela. Ceux là au moins tu les connais, ce n'est pas pareil, et puis comme ce sont toujours les mêmes ce n'est pas si compliqué, insista la prostitué.
Notre jeune femme cherchait la poignée du bout des doigts mais elle semblait avoir disparue. Là! Un rictus moqueur sur le visage de la femme peinture. Il y avait quelque chose qui clochait, comme dans une pièce de théâtre. On mit un manteau sur les épaules de la jeune femme. Elle qui était déjà tendue sursauta. On passa ensuite un bras autour de sa taille. Elle se retrouva collée à un corps chaud d'une personne qui lui paressait beaucoup plus grande qu'elle.
-Ce n'est pas une de tes nouvelles Naomi, annonça gravement l'homme qui tenait la prisonnière.
Sans plus discuter la prénommée Naomi repartit rejoindre les autres. Notre jeune femme aux yeux bleus se risqua alors à regarder du coin des yeux qui l'avait protégé ainsi. Il portait des vêtements en cuir noirs trop courts pour lui et avait des mèches rebelles rousses.
-Tu es gelée Marnie.
-Je ne m'appelle pas comme ça, lui répondit-elle.
-Tu ne m'aurais jamais dit ton vrai prénom, n'est-ce pas?
-Tu veux établir une confiance n'est-ce pas?
Mello était impressionné elle avait comprit que ce qui venait de se passer n'était qu'une pièce montée mais également le but. Il relâcha sa taille et la prit par la main.
-Viens. Tu n'as rien à craindre.
