Ecris-moi cette lettre.
Première lettre.Harry venait de se disputer avec sa petite amie, une jeune fille de Gryffondor, Béthy Cripps. Il se souvenait encore de leur discussion :
-J'ai l'impression que je ne suis rien pour toi.
-Mais non, Harry, voyons ne pense pas ça !
-Alors comment ça se fait que tu te permets de le regarder comme ça !
-Comme quoi ? Et puis de toutes façons, je ne le regarde pas !
-Tu ne le regardes pas, tu louche sur lui !
-J'ai quand même le droit de regarder qui je veux !
-Oui mais pas de cette façon l !
Harry avait alors claqué la porte de la salle de classe. Ils avaient l'habitude de se retrouver dans cet endroit pour pouvoir être à l'abri des regards indiscrets. Cela faisait maintenant trois semaine qu'il sortait avec Béthy, il l'avait invité au bal, elle avait accepté, et leur histoire avait débuté. Il savait qu'il n'aurait jamais pu être avec s'il n'était pas Harry Potter, elle était l'une des plus belles filles de l'école et aussi très intelligente. Il savait qu'il faisait des envieux, mais il n'avait pas l'impression qu'elle était son âme sœur, elle prenait plus de temps à regarder les autres garçons qu'à être avec lui et cela le déprimait qu 'elle ne fasse pas plus attention à lui. Pourquoi donc être avec lui, si elle ne le voulait pas ?
Il avançait maintenant dans le parc, il faisait le tour du lac, c'était toujours une promenade qui le calmait. Il s'assit près d'un arbre et réfléchit. « Je l'adore Béthy, c'est sûr, mais je ne pense pas que ce soit de l'amour. C'est dommage, on peut être si bien ensemble quelquefois… ». Il regarda l'horizon et pensa à l'avenir. Un avenir rempli d'amour, de l'amour qu'on donne et qu'on reçoit, un avenir rempli de bonheur, de joies, et des rires des enfants. Il aurait aimé un amour, comme celui d'Hermione et de Ron, ils étaient tellement heureux ensemble ces deux-là.
Il s'était adossé contre un arbre qui se séparait en deux après la racine. Il remarqua alors une lettre entre ces deux 'branches'. Elle semblait avoir été posé ici il n'y a pas longtemps car elle ne porte pas la trace de la pluie d'il y a trois jours. Elle portait l'insigne de Poudlard, mais on ne connaissait pas la maison. Il la prit dans ses mains, il n'y avait aucun nom inscrit dessus, il l'ouvrit avec soin.
« A toi,
« Il est plus d'un silence, il est plus d'une nuit. Car chaque solitude à son propre mystère »
Sully Prud'homme, Poésies.
Suis-je sans toi, car cela est mon destin, je ne peux le croire. Je veux croire, qu'un jour enfin nous serons réunis, je veux croire en l'espoir de t'aimer et d'être aimé par toi.
Bien sûr, il est vrai, qu'en cet instant, nos regards ne se sont jamais croisés, mais je te connais déjà, tout au fond de moi. Je ressens cette boule au ventre qui me dit que je te rencontrerais, que l'on connaîtra enfin ce bonheur inimaginable qu'est l'amour véritable. Je le sais, je le sens, un jour, nous serons deux, réunis et ne formerons plus qu'un.
Je ne désespérerais jamais d'avoir enfin tes bras autour de moi, et tes lèvres sur les miennes, de voir ton regard brillé quand tu me verras et de savoir qu'à ce moment là, je ne vivrais que pour toi.. »
Il n'y avait aucune signature et cette lettre n'étais destiné à personne. C'était seulement des mots d'amour écrits sur du papier Mais cette lettre a ému Harry, car il savait que s'était ce qu'il ressentait. Que cette personne avait su décrire ce manque d'amour qu'il avait. Il n'avait jamais éprouvé ce sentiment fulgurant qui vous déchire le cœur, et fait toucher les étoiles. Et il en avait envie, envie de ressentir, ce sentiment si puissant qu'il est le seul remède pour tous les maux de la Terre.
Il aurait aimé qu'on lui écrive cette lettre, et il se décida à la garder. Il rentra au château, seul mais déjà amoureux.
