Bonjour à tous ! Bon alors je vais essayer d'être rapide : ceci est ma première fanfic (que j'ose publier en tout cas ^^) donc comme tout le monde, je fais appel à votre indulgence !

Quelques petites infos : je suis l'histoire originale jusque vers la fin du tome 6, il y a donc quelques petits changements, le principal étant que Dumbledore n'est pas mort, le reste vous le découvrirez je pense au fur et à mesure.

Tout ce qui est en italique exprime des souvenirs ou des pensées des personnages.

Je vous laisse à la lecture, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez )

Ps : bien évidemment, rien ne m'appartient, tout sort de l'esprit génial de J.K. Rowling !


Chapitre 1

Hermione posa son front contre la vitre froide en soupirant.

Elle serra les dents à s'en faire mal.

Elle s'était jurée de ne pas pleurer.

- Je ne vous cache pas que vous êtes ma première patiente atteinte de cancer miss Granger. Vous êtes déjà allée consulter les médecins moldus n'est-ce pas ?

La jeune fille hocha la tête et à l'invitation du jeune docteur de Ste Mangouste qui était venue l'accueillir, elle s'assit tandis qu'elle-même prenait place derrière son bureau :

- Vous savez peut-être qu'en général, la magie naturellement présente dans le corps des sorciers combat et annihile toute trace de tumeur, reprit le docteur, votre cas est très rare mais pas unique je vous rassure.

- Vous pouvez me soigner ?

C'était tout ce qui importait.

- Nous avons un traitement, beaucoup moins lourd que celui des Moldus, en particulier pour les cancers du sein, lui assura la jeune femme avec un sourire bienveillant. Je sais qu'ils pratiquent la…chimiothérapie ? – Hermione acquiesça – pour notre part, il s'agit surtout d'un traitement à ingérer, à base de pilules et de potions.

Hermione ne disait toujours rien mais un poids dans son cœur était parti en s'entendant assurer qu'il n'y avait aucune intervention chirurgicale à pratiquer. Après une seconde de silence, le docteur poursuivit doucement :

- Il y aura bien sur des effets secondaires…ne vous inquiétez pas, vous garderez votre jolie chevelure – Hermione sourit faiblement sous le compliment – mais le traitement entraînera des nausées, des malaises soudains et naturellement une très grande fatigue.

La jeune femme esquissa un sourire :

- Ma cousine est encore à Poudlard miss Granger, elle est une de vos plus ferventes admiratrices et c'est notamment par elle que je sais que vous êtes une légende du surmenage. Alors je me permets de vous le demander…ne vous tuez pas au travail.

Hermione faillit répondre que de tout ce qui pouvait la tuer en ce moment, les études étaient loin d'être en tête de liste. Mais elle ne voulait pas être désagréable ou mettre qui que ce soit mal à l'aise, aussi se contenta-t-elle d'un petit rire :

- L'année des ASPIC ? Vous plaisantez j'espère ?

- J'ai bien peur que non. La fatigue augmentera les risques que vous vous perdiez conscience à n'importe quel moment. Vous devez absolument vous ménager.

Le bruit du passage de la salle commune des préfets-en-chef qui s'ouvrait tira la jeune fille de ses pensées. Elle détacha son regard du paysage et jeta un bref coup d'œil vers Drago Malefoy qui venait d'entrer.

De tous les problèmes qu'elle avait cette année, la cohabitation forcée avec l'odieux Serpentard était en bonne place. Mais elle mentirait en disant qu'elle ne s'y attendait pas.

Malefoy était arrogant, hautain, méchant, très probablement mangemort depuis les évènements de l'année dernière – même si lors des réunions de l'ordre du phénix cet été, Dumbledore et Lupin, qui se voulaient toujours aussi impartiaux, ne cessaient de répéter qu'il n'y avait aucune preuve – mais il n'était certainement pas idiot. Lors des cours qu'ils avaient eus ensemble au cours des six années précédentes, Hermione avait bien constaté qu'il était excellent élève et la découverte de sa nomination dans le Poudlard Express deux jours plus tôt avait été moins une surprise qu'une fatalité à laquelle elle s'était résignée.

Cela faisait une bonne minute qu'elle fixait sans le voir son homologue, ce que celui-ci ne se priva certainement pas de faire remarquer en lançant d'un ton qui se voulait dégagé :

- Granger, si tu baves sur la moquette, tu nettoies après.

La jeune fille détourna la tête sans répondre. Deux semaines après le début du traitement, elle pouvait déjà voir que le Dr Jones n'avait pas menti. La fatigue se faisait sentir, et sans être insurmontable, Hermione avait décidé de garder son énergie pour des choses plus importantes que des disputes stériles avec le Serpentard.

Cependant, une partie de la journée de Drago était consacrée à énerver la jeune fille par tous les moyens possibles et inimaginables. Aussi fut-il assez vexé par son absence de réaction. Quelques mois plus tôt, elle lui aurait lancé une réplique acide au visage et ils auraient démarré une joute verbale que Drago ne pouvait se défendre d'apprécier.

- Et merde Granger, t'es pas devenue sourde en plus ? T'avais déjà l'air suffisamment ahuri comme ça, pas la peine d'en rajouter.

- Tu me fatigues Malefoy. Lâcha seulement la Gryffondor en passant devant lui sans un regard avant de monter dans sa chambre.

Quiconque aurait regardé le visage de Drago à cet instant n'y aurait vu que la plus pure indifférence, mais à l'intérieur, l'irritation s'était faite sentir.

Il s'effondra sur le canapé en se demandant ce qui avait bien pu changer. Dès qu'il avait reçu sa lettre lui annonçant qu'il était nommé préfet-en-chef, il avait su que son homologue féminin ce serait elle et personne d'autre. Et malgré les jérémiades et la colère qu'il avait affichées en public, il n'avait pas pu s'empêcher de ressentir une pointe de satisfaction à l'idée des disputes qui les attendaient et de toutes les réflexions qu'il pourrait lancer à la Gyffondor sans la présence insupportable du balafré et de la belette.

Alors il avait clairement été surpris, sinon déçu, du manque total de réaction lorsqu'une fois arrivés dans l'appartement qu'ils partageaient, il avait immédiatement jeté des piques à la face de la Gryffondor qui s'était contentée de lui lancer un regard torve avant de monter dans sa chambre. Exactement comme maintenant.

Drago poussa un soupir exaspéré.

Cette année va être encore plus chiante que prévu.

Une fois dans sa chambre, Hermione inspira profondément et alla s'allonger sur son lit. Dumbledore et le professeur McGonagall avaient été informés de son état, et la directrice des Gryffondor lui avait bien sur immédiatement proposé de mettre son colocataire au courant. Elle devait se douter que la cohabitation ne serait pas de tout repos et souhaitait sans nul doute aider Hermione mais celle-ci avait refusé net.

Je ne lui ferai pas ce plaisir.

Oh non, hors de question que Malefoy la regarde avec la satisfaction de la savoir malade, ou pire, avec pitié. Il y avait déjà bien assez de monde pour ça.

La jeune fille se remémora avec une boule dans la gorge sa conversation avec les garçons, au retour de Ste Mangouste. Elle s'était rendue au Terrier dès la fin du mois de juillet, après avoir lancé sur ses parents le sort le plus difficile et douloureux de sa vie, et avait assisté, presque insouciante malgré les circonstances, au mariage de Bill et Fleur. Et puis les résultats des examens qu'elle avait passés dans un hôpital londonien après des douleurs à la poitrine étaient arrivés. Elle avait prévenu Molly, puis menti à Harry et Ron, pour s'éclipser de la maison. Après la visite de deux cancérologues moldus qui s'étaient montrés très inquiets devant le cas d'une jeune fille de 17 ans atteinte d'un cancer du sein, Hermione s'était décidée à aller voir les sorciers.

Et elle avait su qu'il fallait prévenir ses deux meilleurs amis.

- Te revoilà ! Lança Ron lorsqu'Hermione passa la porte du Terrier en fin d'après-midi.

La jeune fille croisa le regard de Molly qui lui envoya un sourire empli de compassion.

- Tu ne veux toujours pas nous dire où tu étais ? Poursuivit Harry qui faisait machinalement tourner sa baguette entre ses doigts.

- On peut parler ? Demanda doucement Hermione en faisant un signe de tête vers le jardin.

Les deux garçons échangèrent un regard puis se levèrent dans un même mouvement et suivirent leur amie près de la mare.

Elle leur fut reconnaissante de ne pas parler et elle attaqua immédiatement :

- Je reviens de Ste Mangouste.

- Qu'est-ce que tu es allée faire là-bas ? S'enquit Ron en fronçant les sourcils.

Il n'arriverait même pas à imaginer. Hermione savait qu'il aurait besoin d'explications, le Dr Jones lui avait bien rappelé – ce qu'elle savait par ailleurs – que les sorciers tombaient rarement malades, jamais aussi gravement en tout cas.

- J'ai un cancer du sein.

Si le visage d'Harry se décomposa en l'espace d'une seconde, Ron avait juste compris le mot « sein » et il haussa un sourcil à la fois amusé et anxieux. Puis le rouquin vit la tête que faisait son meilleur ami, et l'anxiété l'emporta définitivement.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il donc, la gorge nouée.

- C'est…une maladie, répondit Hermione en s'asseyant dans l'herbe, imitée par ses amis, les Moldus la connaissent bien, mais elle est extrêmement rare chez les sorciers parce que la magie les en protège…en général. – elle inspira profondément – j'ai une…une sorte de boule dans la poitrine. Si on ne fait rien, elle va grandir et elle finira par me tuer.

Ron ouvrit aussitôt la bouche pour crier, mais Hermione le stoppa d'un geste de la main et reprit aussitôt d'un ton qui se voulait rassurant :

- Je ne vais pas mourir Ron. Les Moldus soignent déjà ça plus ou moins bien et même si les médicomages n'y sont pas souvent confrontés, ils ont un traitement.

Elle sentit une grosse boule monter dans sa gorge. Bon sang, non ! Il ne fallait pas qu'elle pleure.

- Ce n'est…qu'un mauvais moment à passer, poursuivit-elle d'une voix brisée, je serai toujours là, pour vous, pour mes études, pour la chasse aux horcruxes…

- Quels sont les effets secondaires du traitement ?

La jeune fille regarda Harry qui, calme mais les sourcils froncés, la fixait, une main sur son menton.

Hermione se demanda s'il ne vaudrait pas mieux leur mentir. Ils étaient déjà si protecteurs en temps normal, ça allait devenir encore pire si elle leur…non. Le regard d'Harry la dissuadait de toute tentative de duperie.

- Nausées, malaises et beaucoup de fatigue, avoua-t-elle alors à contrecœur.

- Hermione…, soupira Harry avec le ton de celui qui va vous expliquer que vous ne pouvez pas aller jouer avec les autres enfants dans la cour parce que vous avez attrapé un rhume.

- Non ! le coupa-t-elle aussitôt. Je t'arrête tout de suite, je viendrai avec vous lors de chaque mission hors de Poudlard ! – elle émit un petit rire nerveux – je ne sais même pas pourquoi on en fait toute une histoire ! Ce n'est rien qu'un petit cancer, je ne vais pas mourir, dans un an il n'y paraîtra plus et…

- C'est nous qui t'arrêtons Hermione, intervint Ron, tu ne seras clairement pas en état pour des missions sur le terrain. Ca te mettra en danger et les autres également – elle lui lança un regard qui se voulait surpris – ne fais pas ton étonnée ! Qu'est-ce qu'il se passera si tu t'évanouis au beau milieu d'une bataille ? Tu es la première à nous rappeler qu'on ne peut pas s'encombrer de quelqu'un qu'il faut surveiller et protéger en permanence.

- Mais je veux vous aider ! gémit Hermione.

Elle avait conscience de se comporter comme une enfant. Mais se voir ainsi rejetée lui faisait davantage mal au cœur que ne le ferait jamais sa maudite tumeur.

- Tu nous aideras, la rassura Harry, il y aura des tonnes de choses à chercher à la bibliothèque, et même dans Poudlard. Dumbledore est persuadé que certains des horcruxes qu'il nous reste à trouver sont dans l'école même.

- Tu vas pouvoir t'en donner à cœur joie avec les bouquins, sourit Ron, et puis tu es la meilleure personne pour y trouver des informations. Tu ne seras pas inutile Hermione.

Elle hocha la tête sans grande conviction. De toute façon, elle se doutait qu'une fois qu'ils sauraient toute l'histoire, ses amis ne la laisseraient plus aller courir la campagne avec eux à la recherche des horcruxes.

Ils se relevèrent tous les trois et c'est dans un même mouvement qu'ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.

- On reste ensemble, comme toujours, chuchota Hermione au creux de leurs cous.

- Comme toujours, répondirent-ils dans un même murmure.

Hermione se réveilla en sursaut. Depuis combien de temps dormait-elle ? Elle jeta un coup d'œil par la fenêtre. La nuit était presque noire mais il fallut qu'elle cherche sa vieille montre pour avoir une idée plus précise.

20h05.

Oh merde ! Le dîner !

Après avoir refusé la proposition de ses amis de les accompagner dans le parc pour profiter des derniers rayons de l'été, Hermione leur avait promis de les retrouver dans la grande salle à 20h. Se levant vivement, la jeune fille ouvrit la porte de sa chambre à la volée, constata avec soulagement que Malefoy était absent – ça lui épargnait au moins un couplet de méchancetés – et partit en courant.

Elle était à bout de souffle en arrivant dans la grande salle, mais elle repéra rapidement Harry et Ron qui mangeaient en compagnie de Dean et Seamus.

- Désolée, je me suis endormie ! Souffla-t-elle en s'asseyant entre Ron et Seamus qui s'écartaient pour lui faire une place.

- Ne t'inquiète pas, sourit Harry, tu as assez dormi au moins ?

- Oui, oui.

Si Dean et Seamus trouvèrent cette question étrange, ils eurent la délicatesse de ne pas le faire remarquer. Hermione n'avait effectivement fait part de ses problèmes qu'à un minimum de personnes : Harry, Ron, Ginny, Molly, Arthur, Dumbledore et McGonagall. Et ils la traitaient déjà suffisamment comme une infirme – Dumbledore lui avait expliqué qu'en gros, de par la rareté de la maladie, il ne fallait pas s'étonner qu'on la croie au bord de la mort – pour qu'elle n'ait pas envie d'alerter plus de ses proches.

- Alors de quoi vous parlez ? S'enquit Hermione pour changer de sujet.

- Je racontais à Dean et Seamus ce qu'on pensait avoir découvert avec Dumbledore cet été à propos des horcruxes, on se disait que…

- Non mais ça va pas la tête ! Glapit la jeune Gryffondor en jetant des regards soupçonneux autour d'eux.

- Bah quoi, on fait partie de l'A.D., se renfrogna Seamus, vexé, on a le droit de savoir, non ?

- Bien sur que oui mais pas ici ! Bon sang les garçons, on est dans la Grande Salle avec…avec n'importe qui ! il suffit qu'une personne mal intentionnée vous entende…

Harry s'apprêtait à protester mais Dean répondit avant lui :

- Non, elle a raison. C'est pas prudent…on a pas été très malins.

- Personne n'est malin à côté d'Hermione, grogna Ron en se servant du jus de citrouille.

Mais son amie put voir qu'il dissimulait mal son sourire.

Soudain, elle releva la tête et croisa le regard bleu inquisiteur de Drago Malefoy de l'autre côté de la salle. Elle déglutit légèrement et se concentra sur ses pommes de terre. Ron et Seamus, de son côté de la table, suivirent son regard et froncèrent les sourcils en même temps en surprenant le Serpentard qui, pris sur le fait, se tourna vers Blaise Zabini assis à côté de lui.

- Ca va avec Malefoy ? Demanda Ron d'une voix où suintait la rancœur.

- Il m'embête un peu, avoua Hermione, mais ça va. Je l'ignore de toute façon, alors il finira bien par se lasser.

- S'il te fait quoi que ce soit, tu nous le dis, grimaça Seamus en serrant le poing autour de sa fourchette, mangemort ou pas, on ira lui faire sa fête !

Harry et Dean hochèrent la tête en signe d'assentiment et Hermione, plus émue qu'elle ne voulait bien le montrer – d'ailleurs elle se trouvait un peu trop émotive en ce moment… – éclata brusquement de rire :

- Vous êtes trop mignons tous les quatre ! Mes chevaliers servants !

- A ton service ! Plaisanta Dean avec un clin d'œil.

Harry et Ron échangèrent un sourire avant d'envoyer un regard reconnaissant à leurs deux amis.

Parce qu'ils avaient l'impression que ça faisait une éternité qu'Hermione Granger n'avait pas ri.


Voilà ! Bon, j'ai conscience que ce premier chapitre est un peu court (ça me paraissait beaucoup plus long sur Word !) de plus, c'est vraiment une introduction :) je me répète mais n'hésitez pas à me donner votre avis, bon ou mauvais (mais gentiment hein ^^)