Scarlett O'Hara, ou le cynisme banalisé:
Je m'appelle Scarlett O'Hara. Je suis née le 4 Février 1960, dans des conditions plutôt mystérieuses, du moins c'est ce qu'en disent mes parents adoptifs : Gilbert et Leia O'Hara. Oui, oui c'est bien ça mes parents adoptifs ma venue au monde est assez compliquée et confuse toujours est il que mes parents ont toujours refusé de m'en dire plus sur mes parents biologiques, pour me « protéger » et me « préserver » du fardeau de mes origines. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours su que je n'étais pas la « vraie » fille de mes parents. Qu'on ne s'y trompe pas, j'aime mes parents et je les respecte, mais la différence, surtout au niveau physique, est flagrante.
Je n'ai ni les cheveux roux flamboyants de mon irlandais de père, ni ses yeux bleus, et je ressemble encore moins à mon anglaise de mère, blonde, les yeux gris, la peau laiteuse, élégante et gracieuse: si il ya bien une irlandaise qui ressemble à tout sauf à une irlandaise, c'est bien moi. Tout en moi, est complètement différent de mes parents : mes cheveux sont noirs, mes yeux d'un vert émeraude plutôt sombre, le teint pâle, plutôt grande, mais pas assez pour avoir l'air d'une native du pays.
En bref, je suis aux antipodes de mes propres parents. Quant à la particularité de ma famille, je suis presque sûre de ne pas en hériter : en effet, ma famille fait partie du monde des sorciers. Non, non, ce n'est pas une blague ! Ce sont des sorciers. Une longue lignée de sorciers au sang-pur, ayant tous appartenu à Gryffondor, ou du moins, en grande partie, et du coté paternel. Car ma mère est issue d'une famille pro-sang-pur, ayant tous appartenu à la maison ennemie, devinez ? Serpentard !Bravo ! Vous avez deviné… Mes parents passent carrément pour des parias, en grande partie à cause de moi pour ma famille maternelle, et à cause de l'alliance malheureuse entre un Gryffondor et une Serpentard, pour la famille de mon père.
En gros, vous pouvez imaginer la joie et l'amour qui émane de nos réunions familiales ! De plus, ils sont tous persuadés que je suis une moldue, et d'ailleurs, mes grands-parents maternels ne s'empêchent de me le rappeler constamment.
Moi-même, je me suis fait à l'idée que jamais je ne fréquenterais Poudlard, la merveilleuse école de magie, et que je ne saurais du monde des sorciers que ce que m'en diront mes frères et sœurs, car il est vrai que j'ai des frères et sœurs, trois pour être exact : Annabelle, ma sœur ainé, est en troisième année à Gryffondor, copie conforme de mon père au féminin la famille en est très fier (en tout cas les Gryffondors le sont). Puis il y a moi, Scarlett, 10 ans et demi, unique en mon genre (mais comme le font judicieusement remarquer les Serpentard « je ne compte pas vraiment »), ensuite il y a Luke, mon jeune frère, 9ans, mon « petit protégé », blond, les yeux noirs, grand et pâle, l'air angélique, mais ne vous y fiez pas ! Ensuite, Harry, 7ans, me ressemble un peu plus, les cheveux châtains, les yeux verts clairs, est le plus discret de notre fratrie. Enfin, la petite Elisabeth, 5 ans et demi, est née, heureux hasard le jour de mon anniversaire.
Je sais, je sais, avoir autant de frères et sœur n'est pas une sinécure, mais je m'en sors autant que je peux, grâce au sarcasme et à l'ironie, que je manie à merveille en présence de ma sœur ainée, Annabelle. Attention, pas que je sois jalouse ou que je la déteste, non, je l'aime autant que mes autres frères et sœur, mais une certaines différence d'âge associée à sa vie « palpitante » à Poudlard nous à quelque peu éloignées l'une de l'autre, mais pas dans le mauvais sens. Je suis juste un peu plus solidaire avec les autres membres de ma fratrie, qui n'ont pas encore mis les pieds à Poudlard.
En parlant de Poudlard, et en accord avec mes parents, j'ai pris une décision : si je ne reçois pas ma lettre de Poudlard, et qu'il s'avère que je suis une Moldue, ou pire une Cracmolle, je vivrai dans les monde des moldus, et ferai mes études dans la meilleure école moldue du pays. Ma famille Serpentard désapprouve bien entendue, mais comme d'habitude, je me fiche comme d'une guigne de ce qu'ils peuvent raconter de leur venimeuse langue ! En accord avec cette décision, et dès l'âge de 7 ans, j'ai commencé à assembler des connaissances hétéroclites, sur tout ce qui touche au monde moldu aussi bien qu'au monde sorcier.
En bref, et de l'avis général de la famille, je semble destinée à avoir une tranquille existence de cracmolle, et malgré mes répliques ironiques et pleines d'esprit, je ne peux m'empêcher d'avoir peur qu'ils aient raison ! Merlin, comme j'aimerai être une sorcière, comme j'aimerai fermer leur caquet à ces idiots de pro sang-purs ! Je ne sais qui est le pire ! Les Gryffondors qui ont pitié de moi et qui me prennent en compassion, ou les Serpentards qui me méprisent et me traitent « d'abomination de la nature » !
Heureusement, mes parents ne sont pas comme ça, malgré quelques caractéristiques typiques de leur maison : le coté un peu guimauve de mon père, ou la froideur de ma mère quand elle nous gronde. C'est même à cause d'eux que j'ai envie d'être une grande sorcière, enfin presque… c'est aussi un peu à cause de James…
Bon, je m'explique. Mes parents ont pour vieux amis d'école un couple marié, Béatrice et Henry Potter. Madame Potter (qui à l'époque de Poudlard s'appelait Béatrice Bones et était à Poufsouffle) était une amie d'école de ma mère et elles avaient quasiment été élevées ensemble et Henry Potter jouait dans l'équipe de Quidditch avec mon père, au poste d'attrapeur. Forcément, le fait de jouer dans la même équipe et être poursuivi par un fan-club entre deux cours, ça crée des liens ! D'ailleurs, la cape d'invisibilité de M. Potter les avait énormément aidés lors de leurs escapades nocturnes. Mais, je ne suis pas censée être au courant de ça, j'ai surpris cette phrase au détour d'une conversation entre mon père et M. Potter, alors qu'ils évoquaient ensemble « le bon vieux temps ».
Pour en revenir à James, j'ai fait sa connaissance à l'âge de 5 ans, je ne m'en souviens même pas, et lui non plus. Toujours est-il que nous sommes devenus amis, partageant parait-il, le même goût pour l'altitude, sur un balai. Nous nous voyons assez souvent, 1 à 2 deux fois par semaine, et à chaque fois nous parlons de tout et de n'importe quoi, surtout de Poudlard.
Maintenant vous savez tout sur moi, ma vie, ma famille, et mon unique ami, du moins jusqu'à mes 11 ans…
