Convenance

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas

Note: Comme promis j'écris une nouvelle fic Dasey, sur un cliché bien connu le mariage arrangé. J'ai écrit sept chapitres complètement, je souhaite avoir un peu d'avance, il y aura donc un nouveau chapitre chaque dimanche. Ensuite j'ai décidé de faire une fic participative, c'est à dire que vous pouvez me demander ce que vous avez envie de lire, de voir un personnage, un couple. Si et je dis bien si ça colle avec la ligne directrice que j'ai en tête, je l'écrirai. Quoi qu'il en soit j'expliquerai mon choix à chaque fois individuellement. Je réponds aux rewiews anonymes sur mon live journal, le lien est dans mon profil.

Chronologie : On reprend trois ans environ après le final de la série.

Personnages :

Georges

Nora

Casey 21 ans

Derek 21 ans

Marti 12 ans

Lizzie 18 ans

Edwin 18 ans

Lana 2 ans et demi leur petite sœur

et beaucoup d'autres.


Chapitre 1 : De garde

C'était les grandes vacances, Edwin et Lizzie allaient à leur tour entrer à l'université en septembre, Marti s'était transformée en adolescente. Je poursuivais mes études et avec les années j'avais mis de l'eau dans mon vin, je me disputais beaucoup moins avec Derek, bien qu'une nouvelle altercation couvait toujours entre nous, j'avais appris à vivre avec lui. Maman et Georges n'avaient finalement jamais pu partir au Mexique, l'arrivée de leur petite fille Lana avait occupé tout leur temps et leur énergie. Difficile d'être parent à l'aube de la quarantaine. La « jeune maman » se plaignait souvent des nuits sans sommeil ne se souvenant pas que ce fût si difficile pour nous, ses deux filles ainées.

Ils avaient donc reporté le voyage, cette année Georges avait renouvelé son cadeau. Une semaine sur une plage de sable blanc et à l'eau turquoise. Nora avait été réticente au début, craignant de laisser toute une semaine son bébé. Seulement je m'étais proposée pour s'occuper de Lana et Marti. Rassurée elle boucla alors ses valises.

Dire au revoir à Lana ne fut pas chose facile pour ses parents, la petite fille s'accrochait au cou de sa maman hurlant

— Ne me laisse pas maman ! S'il te plait ! S'il te plait !

Je pris ma sœur dans mes bras, doucement pour ne pas la brusquer, la consolai doucement, lui parlai.

— Tu reverras très bientôt ta maman et ton papa, en attendant c'est moi qui vais m'occuper de toi comme d'une princesse. En entrecoupant mes paroles de pleins de bisous. Ces mots rassurants n'eurent pas l'effet escompté, rien ne pu empêcher ma sœur de sangloter.

L'avion décollait de Toronto, Derek devait déposer son père et maman à l'aéroport, comme c'était à deux heures de route, il avait demandé à Sam de les accompagner également, afin de lui tenir compagnie sur le chemin du retour.

Quand il rentra à la maison il me découvrit à quatre pattes sur le sol qui jouait à un jeu de construction avec Lana. Ma position était très inconfortable, étant vêtue d'une légère robe d'été, j'avais les jambes repliées sous moi.

— Comment ça s'est passé ? Le questionnais-je.

— Je les ai aidé à porter leurs valises et les ai escortés le plus loin qu'il m'était autorisé. Papa était nerveux, tu sais combien il déteste prendre l'avion en plus il avait transmis son angoisse à ta mère. M'expliqua-t-il. Puis il me confia

— Je les ai embrassés en leur souhaitant bon voyage, puis je leur ai assuré pour la énième fois que je les attendrais la semaine prochaine.

— Je t'empêcherai d'oublier. Plaisantais-je.

Il ne me demanda pas où se trouvait Edwin il s'en doutait, surement chez Michèle ils s'étaient revus, il y avait un mois de cela et avaient décidé de ressortir ensemble. Son frère était vraiment amoureux pour la première fois. Je l'informai que Lizzie était partie courir et que Marti était au téléphone avec sa copine Yvette.

— Pourrais-tu préparer le diner pendant que je vais donner son bain à Lana. Je n'avais pas tellement envie de faire la cuisine ce soir là.

— Tu fais la popote. Précisa-t-il, et il emporta Lana dans les airs, ce qui eut le don de faire rire aux éclats la fillette.

Je me doutais plus ou moins comment se terminerait cette conversation, Derek adorait passer du temps avec Lana, beaucoup moins derrière les fourneaux. Et puis finalement c'était mieux ainsi je n'avais pas tellement envie de manger une pizza surgelée ce soir là.

Coucher Lana fut plus facile que ce que je pensais. Heureusement ma sœurette, ne fit pas de crise réclamant le baiser maternel.

J'allais me coucher auprès de Marti, car j'avais cédé mon ancienne chambre à l'arrivée du bébé, à l'université elle ne me servait plus à rien. Cette proximité convenait parfaitement à ma demi-sœur qui aimait se trouver en ma compagnie.

La semaine passa comme un enchantement, Lana telle un petit despote nous menait tous à la baguette. Nous nous occupions si bien d'elle qu'elle ne s'ennuya pas une seule fois. Elle réclamait parfois sa maman mais nous mettions tant d'agilité à lui proposer une nouvelle activité qu'elle n'avait le temps de pleurnicher.

Maman téléphonait tous les jours à l'heure de la sieste pour ne pas faire trop de peine à Lana, je lui relatais les événements avec précision, lui racontant telle ou telle facétie que ma sœur avait inventée, nous riions ainsi toutes deux avec beaucoup de complicité.

Un jour Derek et Edwin emmenèrent Lana pour une promenade au parc, dont elle revint dans un tel état de saleté, et couverte de boue que je me fâchai. On avait pas idée de laisser une fillette se rouler ainsi dans la terre, surtout avec une robe rose couverte de fanfreluches, le vêtement était fichu maintenant, maman allait m'en vouloir à mort.

J'avais également remarqué que Lana ne mangeait plus aux repas, elle chipotait, refusait les légumes alors qu'elle n'avait jamais été difficile. L'inquiétude me gagna peu à peu. Quand ma mère reviendrait et trouverait son bébé amaigrie, elle m'en voudrait certainement. Ces soucis retenaient mon sommeil, je dormais mal.

Au bout du troisième jour à ce régime, je me décidai à amener ma sœur chez le docteur, je saisis le combiné pour prendre rendez vous. Alors j'aperçus dans la cuisine Derek qui donnait du chocolat à Lana. Mon sang ne fit qu'un tour je me précipitai à la rencontre de mon demi frère, furieuse je m'époumonai contre Derek.

— Depuis quand ça dure ?

— Quoi ?... Enfin il comprit où je voulais en venir, suivant mon regard agacé vers le visage barbouillé de Lana.

— Le chocolat… eh bien… depuis que les parents sont partis, elle est si mignonne que je ne peux rien lui refuser. S'excusa-t-il.

Cependant cela ne suffisait pas.

— En attendant elle ne mange plus ses légumes. Lui reprochais-je.

— Et alors on peut parfaitement vivre sans manger de légume, regarde moi. Me répondit-il espiègle.

J'avais appris avec les années à contrôler mes nerfs face à Derek. Je tournai les talons, laissant le jeune homme rire dans mon dos.

La veille du retour de maman et Georges, nous décidâmes de peindre des banderoles de bienvenue. Je dénichai des vieux draps, que nous déchirâmes et peignîmes avec la peinture qu'Edwin était allé acheter au centre commercial. La petite Lana avait eu les mains couvertes de gouache, je la surveillais d'un œil attentif de peur qu'elle mange de ce liquide coloré.

Lana était toute excitée par cette activité ludique. Derek eut du mal à la mettre au lit.

Il fallut qu'il lui dise que sa maman serait là le lendemain.

Mon demi-frère se leva tôt pour partir à Toronto, il sortit de la maison alors que nous dormions encore.

Emily sonna à la porte à dix heures du matin, elle venait me prêter main forte pour accrocher les banderoles et remettre la maison en ordre. Pourtant son assistance s'avéra inutile. Je m'étais levée aux aurores peu après le départ de Derek. La maison respirait le détergent. Les banderoles étaient en place et nous regardions un dvd destiné aux très jeunes enfants.

J'étais heureuse de la semaine passée, mais j'attendais de reprendre ma vie normale, avec impatience. Je venais d'entamer une relation avec un étudiant en médecine, et sentais que c'était le bon garçon. Cependant je n'avais pu le retrouver de toute la semaine tant j'avais été occupée par Lana.

— Ils vont bientôt arriver, leur avion a déjà dû atterrir maintenant. Dis-je en invitant mon amie à se joindre à moi sur le canapé.

Le téléphone sonna.

— Ça doit être Derek qui m'appelle pour le dire qu'ils sont presque là ! Je souriais en se saisissant du combiné.

— He Sam, c'est toi, alors vous les avez bien récupérés ?

Cependant quand j'écoutai les paroles de mon interlocuteur mon visage blêmi, mon sourire s'effaça, les larmes jaillirent de mes yeux. Alors je m'écroulai, m'asseyant lourdement sur le sol, mes jambes ne pouvaient plus me porter. Lizzie et Edwin se levèrent d'un bon, paniqués. Marti pleurait déjà sans connaître le malheur qui venait de nous frapper.

Au bout de quelques secondes qui me parurent être une éternité, je réussis à articuler d'une voix blanche

— L'avion de maman et George s'est écrasé. Il n'y a aucun survivant...


A dimanche prochain.