Les personnages ne m'appartiennent pas !

Tous les chevaliers ont été ressuscités par Athéna après la guerre Sainte.

Résumé : Aiolia et Marine sont en couple. De son coté Aiolos se sent délaissé. Jusqu'à ce qu'il rencontre lui aussi une jeune femme. Mais qui est-elle vraiment ? Entre amour et devoir son cœur devra choisir.

J'ai écrit cette fic y'a un moment pour un concours. Du coup elle est assez courte (mais je n'ai pas envie de la reprendre). Je la poste donc telle qu'elle.

Chapitre 1 :

Aiolos regardait le soleil se lever. De sa maison il avait une vue plongeante sur les pics environnants. Chaque matin était un spectacle magnifique, sans cesse renouvelé et dont on ne pouvait se lasser. Il était le seul chevalier à disposer d'une si belle vue à cause de toutes les parois rocheuses qui bouchaient la vue à certains endroits.

C'est d'ailleurs pour cette raison qu'Aiolia venait souvent le matin chez son frère pour contempler le soleil levant avec Marine. Ah qu'ils étaient heureux tous les deux ! D'autres couples aussi s'étaient formés. Soit entre chevaliers mêmes ou avec des personnes de l'extérieur. Cela se voyait, se sentait partout autour. Le Sanctuaire entier respirait le calme, la bonne humeur et l'amour. Seul Aiolos ne pouvait se mêler à l'allégresse générale. Les roses sentaient trop forts, les décorations étaient stupides, les rires sonnaient faux, la bonne humeur était pesante. Aiolos enviait son frère plus que tout. Mais en même temps il se sentait coupable envers lui. Il n'avait pas le droit de lui enlever son bonheur simplement parce que lui ne le connaissait pas. Aiolos avait souffert des blessures multiples, les assauts de ses compagnons, les lances, la trahison et même la mort. Mais il ne supportait pas la solitude. Oh bien sur il n'était jamais vraiment seul ! Aiolia ne le délaissait pas non plus. Et il restait tous ses amis qui venaient le voir ou l'invitaient, riaient, faisaient la fête à toute heure. Mais Aiolos se sentait solitaire. Et c'était le pire des châtiments.

Il entendit deux voix monter les escaliers en riant. Aiolia et Marine sûrement. Il ne se sentit pas la force de les voir encore ce matin. Il n'avait plus envie de se forcer à sourire. Il se retira dans sa chambre, laissant les tourtereaux seuls à grand regret. Il s'allongea sur son lit. Il ne serait là pour personne aujourd'hui.

Ce n'est qu'en fin de matinée qu'Aiolos se décida à bouger. Il avait entendu à certains moments d'autres chevaliers passer dans sa maison mais n'avais vraiment pas eu envie de les voir. Il joua l'endormi jusqu'à être sur d'être tranquille. Ah si il pouvait séparer Aiolia et Marine ! La vie reprendrait son cours normal et tout rentrerait dans l'ordre. Choqué par ses propres pensées Aiolos se mit carrément la tête sous l'eau pour se calmer. Il avait les idées rafraichies mais il avait aussi besoin d'une bonne promenade ! Et si ça ne le calmait pas, il ne restait plus qu'à se taper la tête contre les piliers de la maison ! C'était une bonne tactique pour se défouler ! Aiolos l'avait déjà expérimenté à plusieurs reprises.

Le sagittaire enleva son armure. Elle pesait trop lourd pour lui. Non pas physiquement, il en avait l'habitude et elle était légère mais elle pesait lourd sur le cœur. Parce qu'il savait très bien que c'était à cause d'elle qu'il n'avait jamais pu avoir une femme à aimer. Il aimait Athéna certes et lui avait dévoué sa vie. Il ne regrettait jamais son choix pourtant c'était maintenant une contrainte. Il enviait en fait ceux qui avaient une vie normale, ceux qui ne savaient pas ce qu'il y avait derrière les collines de Grèce. Son armure protégeait son corps des attaques ennemis mais aussi son cœur des attaques de l'amour. Athéna, en le ressuscitant, lui avait fait cadeau de la vie mais aussi de ces souffrances. Il était mort par amour pour une déesse mais la déesse de l'amour se vengeait maintenant de l'avoir longtemps dédaigné, lui refusant tous ses bienfaits. Qu'avait-il fait à l'Olympe pour mériter tout ça ? Il n'avait rien demandé ! Au contraire il avait fait tout ce qu'on lui avait demandé sans jamais se plaindre ou regarder en arrière.

Il sortit discrètement de la maison. Il n'avait pas envie qu'on le voit et encore moins qu'on le suive. Il ne prit pas les escaliers. Au contraire il partit directement sur les routes rocailleuses de la région. Il dévia vite du sentier et dévala les pics abrupts, sautant par dessus les ravins pour le seul plaisir de la proximité avec le danger. Les pierres roulaient à ses yeux, menaçant de le faire tomber. Il glissait sur les roches et la terre. Il prenait de plus en plus de vitesse. Mais il se sentait libre et vivant. Le soleil frappait ses muscles. Il avait d'autres ailes. Et il se perdit dans ses pensées.

Fatalement il chuta. Son pied s'était posé sur une pierre instable qui s'état détaché sous le poids du chevalier. Il roula sur plusieurs mètres avant de pouvoir s'accrocher à une autre pierre dépassant de la paroi. Il avait de multiples écorchures peu profondes qui saignaient mais rien de bien grave. Et il se mit à rire. Un rire franc, joyeux dont il n'avait plus l'habitude. Et ce rire se répercuta à travers les vallons. Tous les villages alentours et les maisons du Sanctuaire l'entendirent comme un lointain écho.

Aiolos se releva, sourire aux lèvres. Il finit sa descente, plus prudemment, s'épousseta un peu et reprit sa route. Il était tellement bien comme ça ! Ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé ! En fait il fallait qu'il discute avec son frère. C'était la meilleure solution. Il lui expliquerait son problème et s'arrangerai avec lui. Aiolia le comprendrait surement. Faut croire que la chute lui avait remis les idées en place. Tout allait redevenir normal au Sanctuaire et les chevaliers d'ors seraient de nouveau comme des frères.

Il marcha encore un peu sur les terrains désertiques. Et alors qu'il se sentait prêt à rentrer il entendit un cri, un cri de femme, au détour de la route. Il couru pour en savoir l'origine. Ses instincts de défenseur de la veuve et l'orphelin reprirent le dessus.

Au détour d'une paroi il aperçut une femme collée contre la paroi rocheuse, un homme en face, tenant de l'entrainer par le poignet avec lui en tirant comme un damné. Aiolos était prêt à lancer une attaque. De quel droit brutalisait-il une femme ? Mais un bon chevalier sait se maitriser ! Ce n'est qu'un mortel après tout ! Une attaque d'un chevalier d'or comme lui serait fatale pour un homme ordinaire et surtout un grand gaspillage de cosmo énergie. Aiolos réfléchit très vite. Puis il se contenta d'attraper au vol le bras prêt à s'abattre sur la demoiselle apparemment pétrifiée. Le fermier était surpris certes mais était paré à la riposte, surtout verbal ! Les insultes fusaient et il ne se modérait absolument pas. Aiolos y mit fin avec un bon coup de poing sur sa face. Ça soulage ! Le fermier n'eut d'autre choix que de s'enfuir, la main contre une joue douloureuse et le nez surement cassé. Il serait bon pour se reposer un bon moment.

Aiolos était fière de lui ! Il était le meilleur des chevaliers ce n'était pas pour rien. Alors il se retourna vers la jeune fille, grand sourire aux lèvres. Il s'attendait à un remerciement, un grand sourire, peut-être même plus. Mais resta interdit. Il n'avait en face que des yeux sombres, un visage fermé et un mépris évident qui lui était adressé !