Note de l'auteur: J'ai ressorti des cartons une vieille fic que j'ai écrit il y a cinq ou six ans, dans ma période de "révolte". Je n'aimais pas le chemin qu'avait emprunté la série et du coup j'avais opté pour un chemin de traverse. En la relisant je me suis amusée à y apporter quelques changements et finalement je me suis dit que de la publier de nouveau pourrait être intéressant. J'espère qu'elle plaira à la nouvelle génération de gaters et à l'ancienne.

Bonne lecture à tous!

NEW HOPE

PREMIER CHAPITRE

RENAISSANCE

Tout était à recommencer. Tout. D'un regard circulaire il évalua la situation. Plus rien n'était debout hormis quelques pans de murs noircis, sombres silhouettes ponctuant le paysage désolé. Désormais, plus d'étendues vertes ni de rues bétonnées mais des surfaces crevassées là où les armes avaient craché leur flux mortel. La plupart des citoyens erraient, les yeux perdus, vagues, en état de choc. D'autres pleuraient, hurlaient, cherchaient frénétiquement la vie là où il n'y avait plus que la mort. Les cadavres jonchaient le sol, sans distinction de race, d'âge ni de sexe. Des arbres demeuraient, calcinés, sur ce qui avait été un parc verdoyant où les enfants s'amusaient encore soixante-douze heures plus tôt. Soixante-douze heures avaient suffit pour que le désastre arrive, implacable, inévitable, inexorable. Et cette situation transparaissait au travers des yeux de chaque survivant. Partout dans le monde la calamité s'était abattue.

Leurs alliés, dépassés par la situation, n'étaient pas arrivés à temps. Une fois de trop on ne l'avait pas écouté, sa méfiance avait encore parlé, une fois de plus on l'avait dit paranoïaque, mais comme toujours il avait eu raison. Une goa'uld d'origine obscure, ayant une lucidité et une stratégie admirables avec une bonne dose d'opportunisme, s'était appropriée des restes de la flotte imposante de Baal, déchu depuis peu par SG1. La déroute du dernier des grands maîtres avait eu un effet retors, laissant à la merci de ce nouveau fléau des Jaffas et des Goa'ulds mineurs en quête de vengeance et des infrastructures qui n'attendaient que quelqu'un vienne les remettre en fonctionnement. Il fallut peu de temps à Erin'shah pour se constituer une armée nombreuse et disposer de multiples vaisseaux abandonnés dans les chantiers stellaires. Les alliés, occupés ailleurs, n'y virent que du feu. Sortie de nulle part, elle s'entoura d'une aura de terreur et de magnificence qui lui fit gagner le respect des siens; mais elle savait que afin d'acquérir le prestige que son nom ne lui destinait pas, elle devait donner un coup d'éclat. C'est ainsi qu'elle décida d'attaquer la Tauri. Une résistance féroce l'y attendait mais elle comptait sur l'effet de surprise. Si les Terriens, les Jaffas, les Tokras et les Asgards l'avaient ignorée, elle finit par se rappeler à la mémoire de tous...

La popularité de SG1, reconstituée comme à son origine quelques années auparavant, n'était plus à faire. Dans sa première époque, l'équipe avait anéanti des dizaines de grands maîtres puis O'Neill, le chef, devint Général. Ce poste, pensait-il, ne lui convenait pas, il n'était pas un diplomate, encore moins un bureaucrate. Mais force était de constater qu'il n'était plus très jeune et que ses genoux avaient subi de multiples opérations. Il tint quelques mois jusqu'à ce qu'un jour le Colonel Carter fut faite prisonnière. Malgré tous ses contacts et son influence, il n'obtint pas la permission d'envoyer une équipe pour la délivrer de ses geôliers, une faction de la race asgard cachée depuis des millénaires et qui n'acceptait pas les principes du Haut Conseil. Daniel et Teal'C, revenus indemnes, convainquirent Jack d'envoyer un message à Thor lui indiquant les coordonnées du site où se trouvait Carter, ce qu'il fit. Mais Jack lui promit autre chose, l'aide de ce qu'avait été SG1. O'Neill accompagné de Teal'C et de Daniel Jackson, franchit de nouveau la porte. Cette désobéissance leur valut l'évincement du programme et Jack aurait était passible de la Cour Martiale s'il était retourné sur Terre. Les manigances politiciennes l'avaient usé, il se sentait quasiment inutile dans la fonction de rempart entre les directives de l'État Major et la course aux influences des Démocrates et des Républicains. Sam avait eu le choix, après tout elle n'était que la captive et n'avait pas enfreint les règles, mais elle se rangea du côté de ses coéquipiers. Daniel n'avait personne qui l'attendait sur Terre et Teal'C ne se sentait pas concerné par les lois terriennes. L'équipe disparût durant un certain temps puis les Asgards les accueillirent. Ils vécurent auprès de leurs alliés durant dix ans et agirent en coopération.

Sur Terre le vent tourna. Après une fuite à laquelle on ne put remédier, la porte des étoiles fut présentée au grand public. Cela créa une commotion planétaire et on dut en expliquer la découverte et l'usage. Des tensions entre les pays riches apparurent et une crise diplomatique s'en suivit. Elle était un enjeu certain dans l'équilibre de la planète et les dissensions que cela créa se révélèrent fatales pour l'entente cordiale qui s'était établie après la Guerre Froide. Désormais, les États-Unis s'inquiétaient pour les attaques venues de l'extérieur mais aussi pour celles venues de la Terre. L'Histoire de l'Humanité en fut changée.

Malgré que l'existence de l'équipe jadis phare du SGC fut occultée, des élus eurent accès aux dossiers des missions effectuées. Des militaires ayant travaillé avec SG1 contribuèrent à diffuser leurs faits et gestes. Personne ne coupa à leur renommée, bien qu'on tentât d'en minimiser l'influence. Les gens étaient friands des péripéties de ce qui fut la première équipe et le Président, soucieux de son image et cherchant à redorer le blason du SGC, supplia les quatre amis de revenir.

Au grand étonnement de tout le monde, ce fut une équipe SG1 à la fleur de l'âge qui passa la porte des étoiles. Les Asgards avaient dû fabriquer des doubles de leurs corps après une mission qui avait très mal tourné. Leurs scientifiques parvinrent à créer des corps rajeunis, apparentant la petite trentaine, Teal'C inclus, qui du même coup put se passer de la trétonine. Ce fut un choc pour la population qui avait du mal à digérer le fait qu'il existe des êtres capables de ce genre de prouesses. Ils furent réintégrés au projet mais Jack, harassé d'être promené de pays en pays comme un animal de foire pour l'accomplissement des dessins de la présidence, prit sa retraite et devint simple consultant au SGC. Carter resta au sein de l'armée mais ne partait plus en mission, elle se consacrait à trouver des usages pratiques aux connaissances développées auprès des Asgards. Teal'C s'occupait des contacts entre la Tauri et les Jaffas rebelles établis à Dakara mais il voyait son influence décroître aux yeux des siens. Daniel travaillait à la base à partir d'objets rapportés par la Porte ou de photos prises par les équipes Sg. Le jeune archéologue se lamentait de que son activité se bornait à traduire des textes à la recherche de nouvelles armes ou de notices pour en connaître le fonctionnement. L'intérêt purement historique de son travail disparaissait sous l'aspect pratique. Les quatre amis se voyaient souvent, leur amitié ne s'était que renforcée après leur mise à l'écart délibérée par les pouvoirs publique et militaire. Trop subversifs, trop imprévisibles, trop scrupuleux, trop critiques... Le projet avait pris une voie qu'ils n'approuvaient pas et ils ne s'étaient pas gênés pour le faire savoir.

Mais un soir, quatre années après leur retour, deux portables se mirent à sonner à l'unisson dans la même pièce. Au SGC, Daniel fut appelé au bureau du Commandant de la base. Une communication urgente fut établie à travers le vortex. Sg1 était appelée, au grand complet, pour une mission diplomatique de dernière minute. Une crise couvait entre Tokras et Jaffas et on avait exigé que les Terriens soient les modérateurs de la dernière chance.

Une silhouette assise sur un pan de mur se découpait dans le crépuscule. Jack O'Neill était sale, de la boue et du sang séché sur son uniforme déchiré là où le feu d'une lance goa'uld l'avait frôlé. Ses cheveux châtain clair avaient pris une teinte cendrée, encrassés par la poussière. Ses yeux chocolat, d'ordinaire pétillants et incisifs, suivaient le contour d'un vaisseau asgard de son regard absent. Samantha Carter était à bord, sûrement éveillée, comme lui, incapable de trouver le sommeil. Il se sentait fatigué et défait. Il se laissa choir de sa carrure imposante et agile avec un bruit sec qui effraya un animal curieux. Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'un calme lourd s'était installé sur le camp de fortune. La détresse des rescapés s'était tue, vaincue par l'épuisement, et l'on n'entendait que les gémissements étouffés des blessés que les Asgards n'avaient pas eu le temps de guérir.

Il n'avait pas la moindre idée de l'endroit exact où les Tokra les avaient débarqués mais à présent cela avait peu d'importance. Le paysage était le même dans chaque recoin de la Terre. Les premières heures avaient été frénétiques, ils s'étaient sentis impuissants face à la catastrophe, mais, comme à leur habitude, ils avaient tout donné pour secourir ceux qui pouvaient l'être. Trois vaisseaux asgards s'attelaient à trouver les signatures énergétiques des gens ensevelis puis à les extraire du champ de ruines qu'était devenue la planète. Bientôt, leur capacité d'accueil avait été largement dépassée et ils s'étaient vus obligés d'établir des priorités. Les petits hommes gris prirent en main les humains qui étaient dans un réel danger de mort tandis que les terriens prodiguaient les premiers soins aux blessés plus légers.

L'ancien militaire arrêta son errance autour du campement lorsqu'une lueur se fit à son dos. Il n'avait pas besoin de savoir de qui il s'agissait. Les traits fins, le regard bleu et les cheveux blonds de la jeune femme s'insinuèrent immédiatement dans ses pensées.

-Jack? Elle posa une main sur son épaule.

-Quelques heures et on aurait pu éviter tout ça, dit-il les yeux encore perdus dans la désolation qui l'entourait.

-Même si nous avions été là, je ne sais pas si on aurait pu l'éviter. Nous n'avions pas la même marge de manœuvre que par le passé.

-Je sais, répondit-il machinalement. Il restait debout, raide, chaque parcelle de son corps palpitant d'une émotion qu'il ne parvenait pas à libérer. Il se tourna vers elle comme un automate, cherchant un peu de vie dans les yeux humides qui le fixaient. Il n'y trouva que son propre reflet sous un voile de désespoir.

Elle s'accrocha fermement à son bras et laissa sa tête reposer sur l'épaule solide qu'il lui offrit et bientôt les larmes imprégnèrent le tissu.

-Personne ne s'attendait à ça. Sauf toi... Elle releva la tête, cherchant à capter le regard de Jack mais ses yeux s'étaient tournés vers l'horizon rougeoyant. .

-Appelés pour une simple mission diplomatique et voilà qu'une nuée de vaisseaux goa'ulds sont apparus en orbite autour de la Terre. Et nous ne sommes pas là... Puis cette petite flotte goa'uld qui attaque Dakara nous empêchant de partir alors que les Jaffas n'ont eu a essuyer aucune attaque ces six derniers mois. C'est curieux, non?

-Tu penses que nous avons été piégés? S'enquit la jeune femme tentant de refréner les larmes.

-Nous? Non, pas uniquement nous... Nous et tous ceux qui étaient susceptibles de nous venir en aide: les troubles entre Jaffas et Tokras qui les empêchent de voir plus loin que leur nez, le conflit qui grandit alimenté par on ne sait pas qui... si tout ce désordre est une coïncidence, on peut dire qu'elle arrive au mauvais moment. Il frotta ses tempes accablé par la lassitude. Pourquoi n'ont-ils pas contacté les Asgards plus tôt?

-Je ne sais pas, et je suppose que l'on ne saura jamais. Tous ceux qui étaient à la base sont morts maintenant.

La première étape de l'offensive éclair avait été de faire voler en éclats Cheyenne Mountain. La destruction de la porte conjuguée au naquadah qu'elle contenait avait soufflé toute vie dans un rayon monstrueux. SG1 n'avait donc pas pu établir un vortex et était arrivée trop tard pour défendre leur planète, bien que le vaisseau Tok'ra les eût reconduits au plus vite.

-Si seulement ils n'avaient pas fait exploser la porte des étoiles…se lamenta Jack.

-Ils ont tout de même contenu l'explosion. La jeune femme fronça les sourcils, regagnant peu à peu sa logique scientifique. L'explosion de la porte aurait dû faire bien plus de dégâts...

-Ils voulaient faire des prisonniers, en faire de nouveaux jaffas et prendre la planète, argua Jack la mâchoire crispée.

-Nous avons tout de même pu éliminer Erin'sha, elle ne pourra plus s'en prendre aux rescapés.

-On aurait dû le faire avant! Lui couper l'herbe sous les pieds! S'emporta Jack avec toute la colère accumulée.

A peine rentrés, SG1 avait mis en place une de ces missions suicides dont eux seuls avaient le secret. Ils firent sauter le vaisseau de la Goa'uld au moment où les Asgards arrivaient en renfort. Mais il était trop tard. C'était une action désespérée et tardive, qui sentait davantage la vengeance que la contre-offensive.

-Sam, tu as les estimations des survivants? Demanda-t-il, apaisé par le doux contact de la main de la jeune femme enserrant la sienne.

-Cent soixante-cinq millions de personnes selon les Asgards.

-Sur le Continent américain?

Sam avait la gorge nouée.

-Toute la planète.

Jack se tourna vers sa compagne. On pouvait y lire un mélange confus de surprise, de peur, de rage, de désespoir.

-Mon Dieu. Je l'avais dit à ces maudits gratte-papiers de Washington qu'il fallait la surveiller. Mais non, «Ce n'est qu'une goa'uld sans importance, un sous-fifre», lâcha-t-il avec une colère froide qui fit frissonner Sam. Il se tourna vers elle, une ride barrant son front et le regard furibond. Je sais que je ne devrais pas dire ça, mais, que diable, j'espère qu'ils sont tous deux mètres sous terre!

Une pluie battante tombait depuis deux jours. Elle tombait sur les pauvres habitants égarés de la Terre, accentuant ainsi leur malheur. On avait juste eu le temps d'enterrer les victimes que le temps lançait une dernière offensive. Sans l'aide des Asgards et des Jaffas rebelles, le bilan aurait pu s'alourdir considérablement tant les conditions sanitaires étaient précaires. Les quelques miraculés, là où les implacables troupes d'Erin'shah n'étaient parvenues à tout écraser sur leur passage, s'entassaient dans des abris construits à la va vite par les petits êtres gris, tandis que les matières premières dont on manquait tant étaient acheminées grâce à la petite flotte réunie depuis une décennie par les jaffas rebelles. Les quatre amis aidaient comme ils le pouvaient, dépassés par l'amplitude de la tâche à accomplir et le manque de moyens terriens dont ils souffraient. Ils s'étaient séparés de commun accord pour mieux coordonner les actions entre les alliés et la population. Depuis leur mission suicide, ils ne s'étaient toujours par retrouvés tous les quatre. Sam, exténuée et souffrante, avait fait en sorte de tenir le plus possible mais des vomissements incontrôlables l'avaient mis hors-jeu et O'Neill lui avait conseillé de consulter un des médecins asgards.

Elle réfléchissait au diagnostique que Heimdal avait établi tout en observant Jack O'Neill, sous une forme holographique, s'adressant au Haut Conseil Asgard et user de sa rhétorique et de sa gestuelle particulières. La jeune femme avait l'habitude de le voir les employer et les Asgards s'y étaient formalisés eux aussi. O'Neill était leur interlocuteur de prédilection dans le quatuor malgré les meilleures dispositions de Daniel plus maîtrisé et apte à la diplomatie.

-Je ne vous demande pas grand-chose, juste un ou deux vaisseaux de plus. Les Jaffas et les Tokras ne peuvent pas nous aider davantage. En mobilisant leurs ressources pour nous, ils s'exposent.

-Je crains que nous ne pouvions pas mieux faire. Nous sommes nous-mêmes vulnérables. Des Réplicateurs ont réussi à survivre et à se multiplier dans certaines zones. Nous devons les exterminer avant que la situation devienne ingérable.

-Cela peut attendre deux ou trois jours, non? Nous avons lutté à vos côtés pendant dix longues années, rendez-nous ce petit service.

-Je regrette, il est impossible de dépêcher d'autres vaisseaux. De plus, l'annonce de la déroute de la Terre a créé une effervescence difficile à contrôler parmi les Goa'ulds qui avaient pris la fuite après la chute de Baal.

-Je vois, même pas une petite navette, de quoi aller chercher les quelques survivants qui restent isolés? demanda Jack passablement irrité

-Impossible.

-Je vous signale que la Terre était sous votre protection! S'exclama l'ancien militaire définitivement en colère.

-Et nous avons répondu à votre demande d'aide.

-Ah, oui... Vous êtes arrivés une fois la fête finie!

-Nous avions malheureusement d'autres priorités.

-Bon; écoutez, comme je sens que je vais m'énerver et que je pourrai finir par...

-Vous êtes un hologramme, vous ne pouvez pas vous attaquer à un quelconque point de mon anatomie, répliqua l'Asgard en anticipant les mots de Jack.

Un éclair de lumière et la pluie retombait sur lui.

-…botter vos petites fesses grises!.

-Tu t'es encore emporté.

-Sam, que fais-tu ici? Tu devrais être en train de te reposer.

-Je sais mais...

-Il n'y a pas de mais qui vaille! Tu sais, le secret médical chez les Asgard n'a pas l'air d'exister... Jack la regarda, esquissa un léger sourire, le seul depuis la débâcle. Il s'approcha, pris sa tête entre ses grandes mains et déposa un baiser sur son front. J'aimerais que tu te ménages, je t'en prie. Ce que tu portes en toi est une petite lueur d'espoir pour l'avenir. Et c'est tout ce qui nous reste, l'espoir.

Deux mois étaient passés depuis la catastrophe. La nouvelle porte des étoiles promise par les Asgards se faisait désirer. Mais le plus difficile serait de la faire fonctionner. Tous les scientifiques capables de reproduire le système complexe étaient ensevelis sous des tonnes de roche à Cheyenne Mountain. Uniquement Sam était capable de remettre sur pied l'inextricable amas de circuits, de composants et de programmer, l'une après l'autre, l'ensemble des procédures requises pour une telle merveille de technologie. Mais le matériel nécessaire manquait car Erin'shah avait détruit tous les pôles technologiques de grande importance, y compris les plus secrets et indétectables que l'on avait construit à partir des apports du SGC. Sam travaillait d'arrache-pied avec ce que les alliés avaient pu lui fournir en dépannage afin de rétablir le contact avec Atlantis et ramener les équipes Sg coincées aux quatre coins de l'Univers dont le voyage à bord d'un vaisseau aurait été bien trop long.

Avec le temps, la ténacité et la volonté de survie reprirent le dessus. Solidaires dans l'urgence, chaque rescapé tenta de laisser derrière lui la détresse qui l'étreignait pour aller de l'avant et échapper à une deuxième crise humanitaire. On aurait tout le temps de pleurer ses morts quand les vivants seraient à l'abri. C'est ainsi, que petit à petit, un savant mélange de savoir-faire terrestre et alien permit aux populations de reconstruire les infrastructures nécessaires au développement, de doter chaque colonie d'une production agroalimentaire auto-suffisante et d'utiliser des nouvelles sources d'énergie propres. Les Terriens renaissaient de leurs cendres en tentant de laisser la douleur et leurs erreurs dans le passé, en évitant les écueils que la société d'avant l'année zéro s'était fabriqués.

Jack, se sentant coupable de ne pas avoir pu empêcher la catastrophe, voulut rester en retrait. Mais dès les premiers instants il se vit obligé de coordonner les actions entre les alliés et les Terriens puisque Tokras, Asgards et Jaffas voyaient en lui le leader naturel de son peuple. Lorsque l'action extraterrestre se fit moins nécessaire, il voulut laisser sa place. Néanmoins, on venait continuellement le quérir, chercher l'autorité et la capacité de décision qui avaient fait de lui le guide de tout un peuple durant la reconstruction. Il devint tout naturellement le premier chef de la plus grande ville du continent américain: New Hope.