Bonjoir, me revoici avec le début d'une nouvelle fic qui s'annonce être ... bizarre je trouve. Bizarre dans sa façon d'être écrite et dans ce qu'elle raconte. Dans sa façon de raconter. Je crois que je m'essayais. On devait écrire 30 000 mots en un mois et cette fic en fait 14 000. Au début ce devait être un OS mais comme j'avais prévu des coupures dans le temps, autant les matérialiser directement via des chapitre. Et puis ce sera moins lourd à lire je pense. Sur ce ...


Pairing : Christer ou Petopher

Original Character présent (elle est à moi, on y touche pas)

Disclaimers : Seul Jo' m'appartient et l'utilisation que je fais des persos. Le reste n'est pas à moi. Je ne touche rien pour ça.


Pour l'amour d'un chasseur

Chapitre Premier


Le garçon, exténué, se laissa tomber sans autre forme de procès sur son matelas. Il n'en pouvait plus. Cet entraînement avait été bien plus rude que tous les autres. Son père s'était acharné sur lui sans raison valable et il en payait maintenant le prix. Il ne descendit pas quand sa sœur l'appela pour manger, il s'était déjà endormi.

Le lendemain était tout aussi douloureux que la veille. Son corps était endolori et sa peau portait les marques du combat. Il avait sport aujourd'hui et allait devoir cacher cela à son meilleur ami. Il ne se sentait vraiment pas de lui expliquer pourquoi il avait ces marques et que « non Peter, on ne me bat pas. » C'était ce à quoi avait pensé son fidèle acolyte la première fois qu'il avait vu ces traces. Il lui avait même proposé de venir vivre chez lui pour éviter tout ça. Ce n'était pas l'envie qui manquait au chasseur mais son père ne le laisserait sûrement pas faire. Christopher avait toujours était du genre rebelle. Un rebelle calme mais un rebelle quand même. Ça n'avait jamais vraiment plus à son père mais tant que sa mère était toujours de ce monde, il n'avait pas à s'en soucier. Depuis que cette dernière les avait quittés, le père de famille se faisait une joie de punir son irresponsable fils.

Quand il se leva enfin, Christopher était un peu en avance. C'était une chose incroyable compte tenu du fait qu'il ne voulait pas bouger de sa chambre. Il passa rapidement prendre une douche et manger et parti en avance au lycée. Il était sûr que son abruti d'ami y serait aussi. Il s'était convenu cela quand Peter avait appris pour la fatigue chronique du jeune homme. Il arriva une petite heure avant la première sonnerie. Le lycée n'était pas ouvert à ce moment mais le concierge avait compris leur petit manège et leur avait autorisé à aller dans une salle tant qu'ils ne faisaient pas de grabuge. Jusqu'alors, rien ne s'était produit, pour le plus grand plaisir du responsable de nuit. Les deux adolescents avaient toujours travaillés dans le calme et toujours dans un respect total du matériel. Sachant comment pouvait être le brun des deux, tout le monde était ravi de ce silence apparent.

- Alors, comment tu vas ce matin, demanda Peter à son congénère.

- Ça va, lui répondit-on, sans une autre forme d'approfondissement de la question.

Peter, avec ses sens de loup-garou se doutait, évidemment, qu'il souffrait. Même en l'observant c'était apparent.

- Tu es sûr ? finit-il par demander.

- Ne t'inquiète pas, Peter, renchérit Christopher.

- Mais bien sûr que je m'inquiète ! répondit le loup en plaquant ses mains sur le bureau et en faisant tomber le tabouret sur lequel il était assis en se relevant. Chris !

Son camarade ne répondit pas. Il évitait son regard comme à chaque fois qu'ils avaient cette conversation. Il savait très bien qu'on s'inquiétait pour lui mais de toute façon, il ne pourrait rien changer à sa situation. Il est un chasseur, il doit s'entraîner pour ça, que ça lui plaise ou non.

Le problème était peut-être ailleurs entre eux. Aussi entraîné étaient-ils, aucun d'eux n'avait encore remarqué que l'autre était celui qu'il devait détester le plus. Peter est un loup-garou. Christopher est un chasseur et les chasseurs chassent les loups ; pour tout dire, les chasseurs chassent tous les êtres « surnaturels ». Il est sûr que par un concours de circonstances exceptionnelles, aucun des deux ne connaissait encore la nature de l'autre mais tout portait à croire que cela allait bientôt arriver. En effet, pourquoi, sinon pour attaquer des loups-garous, Gérard aurait-il intensifié l'entraînement de ses enfants ? Christopher en était certain, ils allaient bientôt sortir et s'aventurer dehors. Son père allait encore trancher de loup-garou à l'épée et ça, ce n'était pas un spectacle que le lycéen voulait revoir.

Ce qu'il avait vu la dernière fois lui avait suffis. L'image s'était gravée dans son esprit et lui revenait toujours quand il pensait aux entrainements. Elle le rendait malade. Le problème étant que même malade il devait se soumettre et accompagner toute l'équipe de chasseurs de son père. Il savait aussi que sa jeune sœur serait de la partie à la prochaine escapade. Tout présumait que son paternel la jugeait prête pour sortir chasser en pleine nature. Christopher aurait aimé pouvoir empêcher la perversion de sa cadette mais se mettre en travers de l'adulte était quelque chose de risqué, très risqué.

Plongé dans ses pensées, le châtain clair n'avait pas remarqué que son ami agitait sa main devant ses yeux dans un espoir vain de le faire réagir. C'était peine perdue, quand l'Argent réfléchissait, il perdait tout contrôle sur lui. C'était comme vouloir empêcher la transformation d'un béta lors de sa première pleine lune, c'était impossible. Peter allait devoir attendre que son compère revienne à lui … lui-même. Peter détestait ça. Parce que Peter détestait attendre.

« La patience est une vertu qu'il faut savoir cultiver un peu plus chaque jour. » C'est une phrase que son Alpha de père aimait bien lui rabacher quand il était au bord de la crise de nerf.

- Chris, t'es là ? souffla un Peter las d'attendre. Il se balançait sur sa chaise et le zombie le rattrapa in extremis avant qu'il ne tombe. Il était enfin là. T'en as mis du temps !

- Désolé, je réfléchissais, dit-il tranquillement.

- Bah merci, j'avais cru remarquer.

La sonnerie générale de début de cours les ramena bien vite à la réalité. C'était le moment de se quitter. Les deux garçons n'avaient, aujourd'hui, que deux cours en commun. Celui avant le repas et celui de leur dernière heure. Ils allaient passer une sale journée, c'était sûr.

Peter avait biologie tandis que Christopher avait géographie. Il se demandait encore pourquoi il détester la géographie. L'étude des sols, des populations et tout ce qui suit, c'était bien. Peut-être était-ce ce professeur ennuyeux devant eux.

- Monsieur Argent, je vous prierais d'être respectueux envers moi, lui rétorqua son enseignant. Et je me contrefiche que vous n'aimiez pas mon cours !

Mince, se dit-il, j'ai parlé à voix haute.

- Et c'est encore le cas, jeune homme. Je crois qu'une heure de colle ne vous fera pas de mal !

Voilà, il avait tout gagné. En plus de sa journée ennuyeuse il s'était pris une heure de colle par son professeur. Et ce, après son entraînement de basket. Son père allait encore râler et lui en faire voir de toutes les couleurs. Quand il raconta ça à son frère de cœur, ce dernier ne put s'empêcher de s'esclaffer dans tout le réfectoire. Et ce fut évidemment quand ledit professeur passait dans le coin. Avec sa chance habituelle, Peter se pris, lui aussi, la même heure de colle.

- Je crois que je suis maudit, se lamenta le béta.

- Alors on est deux, le répondit son complice.

Et ce fut tout. Leur discussion s'arrêta là, ils étaient trop déprimés pour continuer de parler, c'était trop difficile. Le pire dut-être quand une demoiselle de première année s'approcha d'eux pour demander au loup de sortir avec elle. Il l'a regarda comme si elle était un Alien. Il ne la connaissait pas, ils ne s'étaient jamais parlé et elle lui demandait de sortir avec lui. Mais était-elle devenue folle ? N'ayant pas la force de l'humilier en public, Peter choisit la meilleur option du siècle (selon lui, pas selon Christopher) et lançant mollement mais assez haut et fort pour que toutes les grognasses de la salle l'entende :

- Je ne suis plus célibataire depuis ce matin même. Le principal concerné est en face de moi. Vous n'avez donc plus aucune raison de venir me demander quoi que ce soit.

Le principal concerné ne semblait pas si concerné que ça. Il regarda le garçon comme si ses yeux étaient sortis de ses orbites et lui demanda en chuchotant :

- Tu es devenu fou ou quoi ?

- C'est bon, c'est pas comme s'ils allaient y croire, lui rétorqua le lycaon.

- Mais bien sûr qu'ils vont le croire, ils le pensaient déjà pratiquement tous !

- Pardon ?

Les yeux bleus de Peter regardèrent avec effroi celui qui lui faisait face.

- C'est une blague !? s'exclama-t-il.

- J'ai l'air de rire ? répondit l'autre, tirant son ami pour le faire se rasseoir.

Le brun jura silencieusement, se saisit de son plateau et bientôt, traversa toute la salle pour ensuite partir. De son côté, Christopher faisait de même en regardant les haricots si attrayants qu'il n'avait pas mangé. Il maudissait l'abruti qui lui servait de meilleur ami sur les dix générations à venir.

A suivre


Je suis désolée (en fait non, pas à ce point) s'il y a des fautes mais ça ne passe pas sous l'oeil de ma bêta. Pourquoi ? C'est trop long :')

Si vous en voyait, libre à vous de les mettre dans les coms, je les changerais au possible.