Bonjour, Bonsoir à tous.

Première histoire qui me trottaient dans la tête, qui ne ferait surement que quelques chapitres avec des POV différents.

Je déclare ainsi que tous les personnages et l'histoire de base appartiennent à J.K Rowling, sauf un petit personnage que vous découvrirez bien assez tôt.

PS : Je voudrais aussi signaler que, trouvant la fin des Harry Potter un peu triste, dans mon historie Rogue ainsi que Fred sont toujours sont toujours en vie.

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Un accord difficile a respecté.

~~Draco~~

_ Prenez votre livre page 394.

J'attrapais tel un automate le bouquin de potion avancée qui était dans mon sac et l'ouvris rapidement à la bonne page, attendant patiemment la prochaine instruction.

_ Aujourd'hui vous allez préparer individuellement, l'Élixir d'Euphorie. Ceci ne nécessite aucune explication pour toute personne sachant ce que veut dire le mot euphorie... N'est-ce pas Monsieur Weasley ? Fit le Professeur Rogue avec un rictus digne d'un Serpentard.

Ce Weasley prit la teinte de ses cheveux en balbutiant pitoyablement quelques mots tandis que je me moquais discrètement de lui.

_ Et bien... Cette potion rend... euphorique ? Proposa-t-il naïvement.

_ Votre argumentation reflète bien votre intelligence, Monsieur Weasley, merci pour cette intervention...Pertinente... Quelqu'un d'autre ?

Granger leva la main, mais comme d'habitude, le Professeur ne lui accorda pas la parole. Pour en finir avec ce carnage, je levais la main.

_ Oui, Monsieur Malefoy ?

_ L'Élixir d'Euphorie est une potion qui met son buveur de bonne humeur. Cependant, il y a quelques effets secondaires si la potion n'est pas stable : Elle donnerait alors un peu trop envie de chanter et de tordre le nez d'autrui... En fait, les effets secondaires sont semblables à l'ivresse, mais ces effets peuvent s'atténuer rapidement avec de la menthe.

_ Excellent Monsieur Malefoy, dix points pour Serpentard. Bien, maintenant que tous le monde est au courant de ce qu'est cet élixir, mettez vous au travail. Vous avez une heure.

Tandis que j'entendais les raclements des chaises signifiant que les élèves se levaient les uns après les autres, je lisais tranquillement la recette de cet élixir.

La difficulté étant moindre, je décidais de prendre un peu plus mon temps pour lire les instructions.

Après trois autres minutes, je me levais enfin et partis en direction de la réserve pour prendre mes ingrédients.

Je passais devant Miss Je sais tout, qui avait déjà son chaudron remplit d'eau qui était en train de bouillir, les yeux pleins d'étoiles.

Pathétique.

Derrière elle, se trouvait Weasley qui fronçait les sourcils d'un air perdu et puis derrière ce dernier, Potter, toujours assis sur sa chaise, en train de lire les consignes, un crayon à la main.

_ Dis Hermione, tu penses qu'il faudrait ciseler ou briser les herbes de Scilla ? Demanda-t-il dans le vide.

Voyant que personne ne lui répondait, il décida enfin de lever la tête. Ses yeux rencontrèrent les miens ce qui l'étonna. Il rabaissa la tête doucement sans gêne.

_ Je t'ai pris pour quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il, las.

_ Tu m'as vraiment prit pour Granger ?! Chuchotais-je avec ardeur.

_ Pas de ma faute, Malefoy, ta taille n'a rien de masculin ou viril, Me piqua-t-il.

Je plissais les yeux de mécontentement et lissais ma robe sorcière de colère.

Calme.

_ Au moins, je ne suis pas balafré avec une carrure de... Troll ! Grognais-je en continuant mon chemin la tête haute.

Je choisis mes ingrédients en respirant profondément.

Le seul et l'unique à me faire sortir de mes gondes, Sir Potter Le Balafré, pour vous servir.

Nous étions en dernière et huitième année, sans Mage Noir, sans monstres, sans histoires de familles croustillantes pour nous occuper.

Cela avait été très simple après la mort du Mage Noir. Tous ceux qui possédaient la marque avaient été jugés, mon père et moi y compris. Mon père est à Askaban et moi, ici, à Poudlard.

Miraculeusement, le jour de mon procès alors je croyais que j'allais rejoindre mon père dans les ténèbres d'Askaban, Sir Potter, en bon sauveur qu'il est, avait témoigné en ma faveur, disant que je ne les avais pas dénoncé, l'Ordre et lui, quand l'occasion s'était présenté au Manoir Malefoy.

Je ne sais pas pourquoi, il a fait ça. Ce que je sais, c'est qu'il ne l'a pas fait pour mon père.

Maintenant, nos relations étaient basées sur un accord tactique. Nous nous contentions de nous ignorez la plupart du temps, mais quand l'occasion était trop tentante, nous nous autorisions quelques piques l'un envers l'autre.

Je me retournais, les bras chargés d'ingrédients, et me retrouvais à quelques centimètres du corps de Sir Potter. J'eus un sursaut qui fit tomber un pot en verre contenant de la poudre de Lys. Par je ne sais quel miracle, Potter le rattrapa au vol avec un sourire de victoire. Il se redressa et me regarda d'un air amusé :

_ Tiens, un Malefoy maladroit, que c'est étonnant...

_ Tu as décidé de m'énerver aujourd'hui, Potter ?

_ Tu penses que c'est un mauvais présage ? Me demanda-t-il.

_ Mais de quoi parles-tu Potter ? Grognais-je.

_ Et bien, tu ne tiens rien dans tes mains, tu es dans la lune – je t'ai appelé avant que tu sursautes – et ta répartie est grave à chier... Merde Malefoy, t'es malade ?! Ria-t-il ironiquement.

_ Potter, je voudrais passer et faire cette potion. Soupirais-je.

Il me regarda, étonné, puis pencha la tête légèrement en sourcillant.

_ Tu es vraiment malade ?

_ Dégages de ma route Le Balafré ! M'énervais-je en le bousculant pour aller jusqu'à ma table.

Juste avant de poser mes affaires, je pus entendre dans un souffle « Ah bah non, il va bien ».

Je roulais des yeux, sans pouvoir me retenir.

Il faudrait vraiment que je me reprenne en main.

.

Quarante minutes plus tard, je mélangeais doucement la potion couleur jaune qui se trouvait dans mon chaudron, prit une fiole et la remplit de l'élixir d'Euphorie. Je pris une étiquette où je notais mon nom en lettres calligraphiées et la collais sur la fiole.

La tenant fermement dans ma main, je me dirigeais vers le bureau du Professeur Rogue et la lui tendis.

Il y jeta un rapide coup d'œil, fit un hochement de tête léger et nota une appréciation sur son parchemin.

Je lançais un sort de nettoyage au chaudron tandis que je partis remettre les ingrédients à leur place.

Je repassais devant Granger. Sa potion était d'un beau jaune soleil. Elle posa un regard fier dessus et se saisit d'une fiole pour faire la même manœuvre que moi. Weasley avait un chaudron déformé...Remplit d'une potion argentée et hétérogène. Pour finir, je me plaçais devant le bureau de Potter, ce dernier était parti rangé ses ingrédients, et remarquait que c'était jaune mais plutôt jaune pisse...

Il revient vers son chaudron, le regarda, étonné, et leva un regard accusateur vers moi.

_ Qu'est ce que t'as encore fait, Malefoy ? J'avais parfaitement réussi et quand je reviens, ma potion a une putain de couleur pisse ! Cria-t-il.

_ Je n'ai rien fait. Tu t'en prends qu'à toi-même, Potter. Grognais-je en commençant à perdre mon calme.

_ Mais oui bien sûr ! Tu es tellement digne de confiance que je vais te croire !

_ Ta maman t'a jamais apprit à te taire Potter ! Lançais-je lâchement en posant les ingrédients sur la paillasse à Weasley pour croiser les bras.

Il ouvrit la bouche pour la refermer immédiatement. Son teint blanchi mais son regard était des plus noirs. Une étincelle jaillit dans son regard.

_ Et toi, Malefoy, ton père ne t'a jamais appris à respecter les autres... Cria-t-il faisant un pas vers moi.

_ Aaaah, ne parle pas de mon père Potter ! Criais-je encore plus fort en le poussant fortement.

Il recula de quelques pas mais se ressaisit rapidement pour me pousser à mon tour.

_ Et c'est reparti... Entendis-je au loin.

_ Ça faisait longtemps quand même... Dit une autre voix.

_ Fallait bien que ça re-pète un jour... Je trouve qu'ils ont bien tenue encore... Répondit une autre voix.

_ Ton père, Malefoy, était un lâche, un Mangemort, un traître, un paria ! Voilà la vérité alors arrête de te voiler la face ! Hurla Potter en m'attrapant par le col.

Je sentis une haine sans limite monter en moi. Mes mains tremblaient, mon souffle était court et je sentis de ma sueur coulée le long de ma nuque.

Comment osait-il...

Je le repoussais légèrement et lui lança un coup droit en plein dans le nez. Le coup était parti tout seul. Je n'avais rien contrôlé... Comme avant. Il avait insulté mon père... Lord Lucius Malefoy. Je me jetais sur lui et commençais à me battre comme un Moldu. Des coups, des griffures partirent dans tous les sens tandis que je vidais mon sac.

_ Je t'interdis de parler de mon père au passé ! Il est en vie, pas comme tes parents ! Tu ne sais pas ce que c'était d'être de l'autre côté... Tu ne sais pas ce que nous avons enduré alors, Par Merlin, Potter, Ferme ta putain de gueule ! Hurlais-je.

Il m'attrapa les poignets et me fixa de manière étrange.

_ Malefoy...

_ Tu ne sais rien, alors ferme-là. Chuchotais-je.

Je sentis des larmes trop longtemps retenues, glissées sur mes joues.

Une humiliation de plus.

Je fronçais les sourcils de rage.

J'étais faible. Si faible.

Je le giflais une dernière fois et me relevais et essuyant rapidement les sillons de larmes pour me recomposer un masque de froideur.

Rogue était juste devant moi, les élèves à trois mètres derrière lui.

_ Est-ce que vous avez enfin terminé ? Demanda-t-il en croisant ses bras.

_ …

_ Bien. J'enlève quarante points à chacune de vos maisons pour conflit... physique au sein d'une classe... Même s'il y en avait besoin... Et je vous donne deux heures de retenue pour vendredi soir, 18h. Maintenant, rangez immédiatement votre matériel et sortez.

Il fit tourner ses capes et partit s'installer à son bureau.

Sans dire un mot, je me précipitais vers mon chaudron, récupérais mon sac, ma plume et mon livre et sortis de la salle rapidement.

.

~~Harry ~~

Toujours allongés par terre, je le regardais fuir la salle.

_ Harry ! Tu saignes ! S'écria Hermione en se précipitant vers moi.

En effet mon nez me lançait, ainsi que mes côtes. Je portais une main à mes narines et quand je la regardais, je vis mes doigts couverts de sang.

L'enfoiré…

Je me relevais péniblement sans faire attention à Hermione et Ron qui bavaient méchamment sur Malefoy. Je rangeais mon livre et ma plume dans mon sac et mis ce dernier sur mon épaule.

_... Que je pensais qu'il avait chang-, continua Hermione.

_ Je vais à l'infirmerie. On se voit dans la Grande Salle, Les coupais-je.

_ Mais Harry ! On a cours de botanique là ! S'écria Ron, les yeux grands ouverts. Je croyais qu'on ne devait pas sécher cette année, c'est toi-même qui l'as dit ! Ronchonna-t-il.

_ Je ne sèche pas Ron… Soupirais-je en roulant des yeux. Je suis blessé, je vais me soigner. J'y vais.

Et je partis sans dire un mot de plus.

Mon nez ne s'arrêtait pas de saigner, donc je me dépêchais d'aller voir Pomfresh. Devant l'infirmerie, je pouvais les portes, la tête un peu en arrière et la main sur mon nez.

_ Monsieur Potter ! Que vous ait-il arrivé ? Cela fait bien longtemps que je ne vous avais pas vu. S'écria Madame Pomfresh en s'approchant de moi.

Elle me guida vers un lit et me força à m'asseoir dessus. Tandis qu'elle partit chercher de quoi me soigner, je lui expliquais :

_ Je… J'étais dans la lune et je me suis pris lamentablement un mur, Mentis-je pitoyablement en roulant les yeux.

_ Oh, je vois… Et ce mur ne s'appellerait pas Draco Malefoy, par hasard ? Rigola-t-elle légèrement.

_ Euh… Euh non, je ne vois pas de quoi vous vous parlez… Rougis-je, alors qu'elle revient vers moi.

_ Pas la peine, Monsieur Potter. Monsieur Malefoy est sorti quinze minutes avant que vous n'entriez. Ses phalanges droites étaient en sang, son visage griffé. Le lien n'est pas difficile à faire. Expliqua-t-elle sereinement en m'examinant.

Depuis la guerre, Pomfresh était devenue plus maternelle avec moi. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais elle ne se fâchait plus comme avant quand je me pointais, blessé. Cependant, j'avais remarqué qu'elle était épuisée, fatiguée.

Comme moi.

_ Bon, votre nez est cassé. Un sort devrait arranger ça. Pour vos côtes, une potion matin et soir sera nécessaire et, je vous connais Potter ! On ne néglige pas mes traitements, c'est bien clair ? Fit-elle légèrement sévère avec un petit sourire.

_ Bien sûr Madame Pomfresh, Répondis-je avec un sourire.

Elle sortit sa baguette avec un léger sourire la pointa sur mon nez et prononça distinctement :

_ Episkey !

_ Merlin ! M'écriais-je devant la douleur en posant ma main sur mon nez tout en respirant par la bouche.

Un bruit sec d'os avait retentit dans toute l'infirmerie. Je me rappelle quand Luna m'avait lancé ce soir en 6ème année alors que Malefoy m'avait pour la première fois cassé le nez. Nous étions sortis du Poudlard Express puis elle m'avait dit qu'elle pouvait m'aider pour mon nez. Elle avait lancé le sort et la douleur avait été tellement forte et j'avais cru qu'elle me l'avait à nouveau cassé.

Je reprenais tranquillement ma respiration tandis que Pomfresh roulait des yeux.

_ Monsieur Potter… Après tout ce que vous avez traversé, je vous pensais un peu moins douillet que cela…

_ C'est que je ne supporte pas du tout ce sort… Il est… Brutal.

_ Brutal, peut-être, mais efficace, c'est certain. Tenez, voici votre potion. Matin et soir n'oubliez pas ! Maintenant, filez ! J'ai du travail ! Dit-elle en me remettant ma potion pour partir.

_ Pendant combien de jours ? Demandais-je en grimaçant devant l'odeur du flacon.

_ Pardon ?

_ La potion. Pendant combien de jours ?

_ Enfin Potter ! Quelle est donc cette question de première année ?! Jusqu'à ce que vous n'en aviez plus, évidemment ! Souffla-t-elle en repartant.

_ Évidemment… Chuchotais-je avec un sourire.

Je me relevais, mis le flacon dans la poche de ma robe et mis mon sac sur mon épaule. Je regardais l'heure avant de quitter l'infirmerie.

12h15.

Je me dirigeais donc vers la Grande Salle pour rejoindre Ron et Hermione. Les portes s'ouvrirent pour me laisser entrer, laissant apparaître les quatre grandes tables des maisons.

Je marchais la tête haute, sans chercher le regard de Malefoy. Et d'ailleurs je m'assis à côté d'Hermione, dos à ce serpent.

_ Harry ! On commençait à s'inquiéter ! Qu'est ce qu'a dit Pomfresh ? Me demanda-t-elle.

_ Ah oui, désolé. Mon nez était cassé, elle me l'a réparé avec un sort horrible…

_ Ah merde Harry ! Quand je me suis prit le cognard dans le nez, tu te souviens ? Ouais, bah elle me l'avait lancé aussi… Une horreur ce sort… Expliqua-t-il en mangeant une cuisse de poulet.

_ Et sinon, ça va ? Continua Hermione.

_ Ouais, j'ai une potion pour mes côtes. Rien de sérieux.

Je me servais en poulet et en pommes de terre.

J'avais faim.

_ Ah oui ! McGonagall est passée en botanique. Les cours de cet aprèm' sont annulés, Fit Ron en s'attaquant à ses œufs.

_ Hein ? Pourquoi ?

_ Bah on avait Métamorphoses et Enchantements mais McGo et Flitwick doivent se rendre à Pré-au-Lard. Un rendez-vous avec quelqu'un du Ministère.

Je plissais des yeux, en réfléchissant à toute vitesse.

_ Tu penses que ça un lien avec la mort de Dumbledore ? Murmura Hermione.

_ C'est vrai que ça n'a pas vraiment faire de bruit, cette affaire a été assez discrète finalement. Peut-être que le Ministère veut s'assurer que Poudlard est entre de bonne main… Proposa Ron.

_ Le professeur McGonagall est une bonne Directrice pour Poudlard, je ne vois pas pourquoi il viendrait vérifier ça… Ca n'a pas de sens… Chuchotais-je à mon tour.

_ Un nouveau professeur peut-être ? Proposa Hermione.

_ Pourquoi faire ? Fit bêtement Ron.

_ Ron, réfléchis. Rogue, McGonagall et Hagrid se partagent le cours de Défense contre les Forces du Mal parce qu'il manque toujours un professeur ! Le problème est que vu le bazar qu'il s'est passé l'année dernière… Aucun professeur ne veut venir enseigner ici… Expliqua Hermione.

_ Oui, ça doit être ça ! Pomfresh avait l'air pressé à l'infirmerie… Elle les accompagnait peut-être, Continuais-je.

_ En même temps, ce n'est pas pour dire, mais est-ce qu'on a déjà eut un professeur pour le cours de Défense contre les Forces du Mal qui ne voulait pas nous tuer au moins une fois ? Ria Ron.

_ Remus était un excellent professeur, Ron. Ne l'oublie pas. Murmurais-je en lui lançant un regard noir.

Le silence se fit. Hermione avait baissée les yeux tandis que Ron bafouillait des excuses.

Je soufflais de dépit.

Je me levais et attrapais mon sac.

_ Tu ne manges pas ? Me demanda Hermione avec douceur.

_ Je n'ai plus faim.

Je quittais la Grande Salle et montais dans le dortoir des Griffondors pour poser mon sac et prendre ma cape d'invisibilité. J'enlevais également mon uniforme de Poudlard et enfilais un jean, un T-shirt et un sweat bleu marine avec des baskets.

Je descendis les marches des escaliers et commençais à pester quand ils bougèrent.

Finalement, j'arrivais quinze minutes plus tard devant la Grande Porte du château de Poudlard.

Je regardais autour de moi, enfilais ma capuche, cape d'invisibilité sous mon bras et partis en direction de Pré-au-Lard.

~~Draco~~

D'accord, j'avais plutôt fui la salle de Potion. J'étais dans une colère noire. Potter ne comprenait rien de rien. Il pensait, comme tous les autres d'ailleurs, que nous avions choisit d'être du mauvais côté. Évidemment… Pour eux, c'était tellement plus simple de dire qu'il y avait seulement des méchants et seulement des gentils !

Ils ne comprennent rien, ils ne savent rien… Ils m'écœurent.

J'étais passé par les toilettes pour me rincer le visage. Je relevais la tête, et m'appuyais contre le lavabo, me regardant dans le miroir.

Cet enfoiré de Potter ne m'avait pas rattrapé. Ma joue gauche était griffée sur deux longueurs du coin de mon œil à ma narine. Une autre griffure longeait ma mâchoire du côté droit.

Un vrai lion ce Potter.

Je baissais la tête en soupirant et mon regard tomba sur mes phalanges.

Explosées.

Je soupirais et sortis des toilettes, la tête haute, fier.

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J'étais installé à la table des Serpentards, à manger avec maîtrise une tarte à la mélasse en faisant semblant d'écouter Blaise et Pansy raconter leur vie de dépravés.

Blaise, ce chacal était un ancien-adepte de Vous-Savez-Qui, mais n'avait jamais reçu la Marque. Donc, il n'avait pas été jugé.

Quelques minutes plutôt, j'étais passé à l'infirmerie pour avoir quelques potions pour guérir mon visage et mes phalanges. Pomfresh avait cru que je m'étais battu avec un chat, jusqu'à ce qu'elle voit ces dernières. A partir de là, elle m'a dit :

« _ Je devrais vous soigner à la façon Moldue, pour vous punir de vous être battu, Monsieur Malefoy !

_ En quoi me soigner de cette façon me punirais ? Soupirais-je alors qu'elle désinfectait mes plaies.

_ Les Moldu n'utilisent aucun sort, aucune potion… Non non non… Chez eux, c'est plus radical, peut-être plus rapide parfois…

_ C'est-à-dire ? Demandais-je, curieux malgré moi.

_ Si vous êtes malade, ils utiliseront des « médicaments ». Des sortes de pilules chimiques à prendre plusieurs fois par jour selon la gravité de votre maladie. Si vous vous êtes coupé… griffé, ils recousent !

_ Ils recousent quoi ? Demandais-je perdu.

_ La peau, Monsieur Malefoy ! Ils prennent les deux plis de la peau blessée, et avec une aiguille et un fil médical, ils recousent ! Quand la plaie est saine, ils enlèvent le fil.

J'écarquillais grands les yeux et déglutis.

_ Mais… Mais ils sont fous ! Ca… ça aggraverait plus qu'autres choses, il y aurait des marques… Des… Des cicatrices, Murmurais-je, amer.

Et bien figurez-vous, que non. C'est très efficace. Mais parfois douloureux. Donc, Monsieur Malefoy, si vous vous battez à nouveau, j'emploierais la méthode Moldue pour vous soigner, est-ce clair ?

_ … C'est clair. Chuchotais-je.

_ Bien, tenez. Buvez ceci et demain vos griffures seront un lointain souvenir, Fit-elle en me tendant une potion. »

Cette potion avait eut un goût affreux mais la douleur avait déjà disparue.

Au loin, je vis Potter entrer dans la Grande Salle.

Sir Potter était plutôt en bon état… Était-il, lui aussi, passé à l'infirmerie ?

Lorsqu'il marcha jusqu'à sa table il m'ignora royalement, ce qui eut le don de m'agacer plus encore.

_ DRACO ! Hurla Pansy dans mes oreilles.

_ Merlin ! Pansy, c'est quoi ton problème ? Répondis-je froidement en lui lançant un regard noir.

_ Tu ne répondais pas. Et arrête de me regarder comme ça, ça ne marche pas avec moi.

_ Que veux-tu ?

_ Nous avons cours que les deux dernières heures avec le garde chasse. Que vas-tu faire avant ? Me demanda-t-elle.

_ Mettre une distance entre toi et moi. Grognais-je en fixant le dos de Potter.

Il avait osé se mettre dos à moi…

_ Tu es d'une humeur aujourd'hui ! Soupira-t-elle.

_ Tu m'agaces. Répondis-je simplement.

_ Non, Potter t'agaces, mais je ramasse tout ! Éclaircit-elle.

_ Aucun rapport, Tentais-je.

_ Oh, je t'en prie, Draco. Après ce qu'il s'est passé en Potion, pas à moi.

_ C'est lui qui a commencé, Murmurais-je comme un enfant.

Elle ne répondit rien alors je tournais la tête vers elle et constatais qu'elle m'observait étrangement.

_ Quoi ? Demandais-je à nouveau agacé.

_ Est-ce que… Écoute, ne t'énerves pas, ok ? Est-ce que, par hasard, ce pacte silencieux entre vous deux, comme quoi l'un ignore l'autre et vice-versa, aurait finalement… Dégradé les choses ? Chuchota-t-elle.

_ Quelles choses, Pansy ? Je ne sais pas de quoi tu parles ! Grognais-je.

_ Draco, quand Potter et toi vous vous cherchez, c'est normal et la routine. Quand vous vous ignorez, c'est calme mais même tendu… Je pense que…

_ Parce que tu penses maintenant…

_ Vos disputes te sont indispensables. Lâcha-t-elle en ignorant ma remarque.

Un silence se fit. Je me retournais vers elle, menaçant.

_ Ose répéter. L'ordonnais-je.

_ Mais Draco, réfléchis un peu ! Quand vous vous battez, tu es plus serein. Tu as crée inconscient une habitude, un besoin et ce pacte l'a coupé.

Du coin de l'œil, je vis Sir Potter se lever et quitter précipitamment la salle.

_ Écoute bien Pansy. Je ne dépends de personne. Je n'ai besoin de personne. Et surement pas d'un mec comme Potter, alors maintenant, tu me lâches ou tu risques de le regretter.

Je levais à mon tour et sortis comme j'étais entré, fier.

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