Défi du concours Super2000 de JustPaulInHere sur La gazette :
[Défi 052 : D ; 15 000 mots minimum] Ecrivez quoi que ce soit du moment que vous commencez par la phrase suivante : « Elle traversa la pièce sombre en prenant soin de rester hors de vue de la porte ouverte. »
Elle traversa la pièce sombre en prenant soin de rester hors de vue de la porte ouverte. Dos contre le mur, Elizabeth pouvait entendre le son lointain de la musique de l'œuvre de charité qu'elle venait de quitter.
Sa robe longue en taffeta rendait compliqué, l'exercice de se déplacer le plus silencieusement possible. Mais on n'entrait pas dans un tel événement avec la panoplie complète du grand espion…
Retenant son souffle, elle se pencha en avant et détacha les sangles de ses escarpins. Une fois débarrasser des chaussures, Elizabeth pouvait espérer parvenir jusqu'à l'autre pièce sans attirer trop l'attention.
Elle aurait préférait avoir une arme, juste pour assurer ses arrières. Cependant la jeune femme n'était pas chez n'importe quel trafiquant d'œuvre d'art. Elle était chez le meilleur, et sa sécurité sans cesse compromise imposait des mesures drastiques.
Elle avait était fouillé pas moins de trois fois, même si elle soupçonnait que la troisième fois était plus pour le plaisir de l'agent de sécurité que pour la réelle dangerosité qu'elle représentait.
Si seulement il savait…Elle comptait sur sa tenue pas moins d'une dizaine de façon de cacher une arme auxquelles il n'aurait jamais pensé.
Malheureusement, pour son supérieur, l'occasion d'attraper le trafiquant était trop précieuse pour la compromettre sur un point si futile. Il ne voulait pas prendre le moindre risque et savait parfaitement que de toute façon elle n'avait besoin de rien de tout ça pour accomplir sa mission parfaitement.
Vérifiant que la pièce est déserte elle passa la porte et se dirigea vers la suivante avec la même agilité. Cette fois la pièce était plus animée, d'un coup d'œil rapide Elizabeth reconnu qu'il s'agissait d'un bureau. Sa cible était là assise juste derrière, un cigare à la bouche. Il était en face d'un homme plus âgé que la jeune femme avait croisé plus tôt à la réception. S'il était là c'était forcément qu'il avait l'argent nécessaire pour devenir un potentiel futur client.
L'entrevue à huit clos, rendait le trafiquant vulnérable, il n'avait pas jugé bon d'avoir une petite garde personnelle pour discuter affaire avec un vieil homme.
En revanche un autre problème se posait, il était un témoin gênant. De plus le temps qu'elle en vienne a bout, l'autre aurait probablement le temps de sortir une arme. Pas qu'elle ait peur de cette éventualité. Elizabeth voulait simplement s'assurer de pouvoir fuir sans être poursuivie par une armée de gorille armé de mitraillette. Donc la discrétion ici, était primordiale.
Malgré l'absence d'oreillette, elle pouvait clairement entendre Hugo lui dire « en douceur et proprement Fantine ! »
Pencha la tête la jeune femme réfléchissait entre attendre la fin des négociations et prendre le risque de perdre une parfaite occasion, et celle de fonçait dans le tas en visant d'abord le trafiquant.
Un témoin collatéral éliminé, ce n'était pas son style, mais il ne devait pas voir son visage.
En y songeant elle posa sa main sur son ventre y sentant le ruban qui nouait sa taille. Elizabeth baissa les yeux vers ce dernier et sourit en ayant une idée.
Elle détacha le ruban de tissus et expira avant d'entrer. Elle lança le ruban noué comme un lasso, qui vint entourer la tête du négociant. Elle serra le privant de la vue et le faisait tomber lourdement de sa chaise en arrière.
Comme prévu le trafiquant avança sa main vers un tiroir, elle passa par-dessus le bureau et le frappa une seule fois, à la tempe, d'un geste sec.
Sa tête tomba mollement en arrière. Sautant du bureau Elizabeth frappa ensuite l'homme sur le sol qui essayait de se débarrasser du ruban autour de son visage.
Les deux hommes inconscients, elle entreprit de fouiller rapidement le bureau. Elle prit en photo les documents qui l'intéressaient grâce à un objectif caché dans son bracelet. Le tuer était inutile, avec ce qu'elle récolté, il était complètement grillé. Elle récupéra le ruban de sa robe et regarda par la fenêtre si un accès s'offrait à elle. Des gardes avec des chiens faisaient le tour de la propriété.
En soupirant Elizabeth quitta la pièce, remit ses chaussures et le ruban autour de sa taille. D'un geste elle aplatit sa robe, et retourna dans la salle de réception un faux sourire plaqué sur le visage
