Titre : Arrêtez-le, si je mens
Auteur : Keyko-sama
Résumé : Derek se fait accuser, il serait le tueur en séries de Beacon Hills. C'est du moins ce dont Rafael McCall est certain. Derek n'a aucun alibi et vu son passé, il n'est pas non plus un modèle de stabilité. Malheureusement, son accusation tombe à l'eau quand Stiles avoue être le petit-ami du jeune homme. Mais L'homme est certain qu'il ment et c'est en tentant de le prouver qu'il mettra des bâtons dans les roues à la meute qui, elle, tentera de trouver le véritable tueur en série. Ou plutôt... le monstre derrière tout ça.
Rating : Explicite
Genre : Humour, Amour, Tristesse, Angoisse et Amitié (HATAA)
Fandom : Teen Wolf
Paring : Sterek. (pour le reste des couples... surprise? Il y en a pas vraiment, c'est laissé à l'imagination.)
Spoilers : Rien par rapport à la saison 4 !
Warning : Violence verbale, description de violence physique, insultes, Fake Relationship, le prénom de Shérif Stilinski est John, ET LE PLUS HEUREUX DES DEREK HALE ! VOUS M'ENTENDEZ ? JE VEUX UN DEREK HALE HEUREUX DE CHEZ HEUREUX ! HEUREUX A EN PLEURER AVEC UNE FAMILLE ! JE M'EN FOUS ! NE ME JUGEZ PAS ! (oh ! Et un bottom!Derek aussi... Parait que c'est un warning alors... mais bottom!Stiles aussi). Et je mentionne les Mpreg.
Disclamer : Teen Wolf ne m'appartient pas, l'idée ne m'appartient qu'à moitié (je l'ai eue en regardant un gif set sur tumblr) et pour le reste, faut remercier les gènes que me parents m'ont donnés.
Note 1 : Alors, comme il n'y a que le premier épisode de la saison 4 qui vient de sortir, on va imaginer que Kate est morte et enterrée, que Scott a une petite meute constituée de Kira, Lydia, Malia, Isaac (qui est revenu) et Stiles. Avec comme membres partiels (juste pour qu'ils ne tombent pas dans le statut d'omégas sans pour autant reconnaître Scott comme leur alpha) : Peter et Derek. Ils ont reconstruit la maison Hale et vivent dans la réserve. Sinon, Derek aide la police (quand Shérif Stilinski a un doute sur une affaire ou simplement pour l'aider) et pense à passer son examen pour devenir un véritable officier.
Note 2 : Stiles a l'air ridicule mais c'est marrant quand même... Je me suis amusée.
Note 3 : J'ai bien peur que mes personnages soient OCC... Pourtant, j'ai essayé.
Note 4 : Je fais ce que je veux de la mythologie, d'accord ? Ce que je veux ! (En gros, regardez pas de trop près mes références, je sais que c'est pas juste géographiquement parlant et que je mixe trois (à quatre) mythologies différentes... Mais heu... On va dire que c'est pas très grave, que je le sais et que je suis désolée. Profondément et sincèrement.
Note 5 : Pas plus de 30 pages que j'ai dit, quelque chose de rapide, que j'ai osé dire... Pourquoi est-ce que ça s'est transformé en ce monstre, exactement ? En tout cas, rassurez-vous, la fanfic est terminée et je posterai un chapitre par jour (sauf si j'ai trop de review impatiente, je suis un cœur tendre, je peux me laisser convaincre xD !) Je n'ai pas encore fini le découpage de la fic en tout cas, je ne suis pas certaine du nombre de chapitres.
Note 6 : Bonne lecture =)
Chapitre 1 : Mise en accusation
Derek avait les menottes aux poignets et regardait dans le vide. Il pouvait entendre les officiers dehors et l'agitation du commissariat. Et en passant, il en avait vraiment marre de se faire arrêter. Si il n'était plus jamais menotté de sa vie, ce serait encore trop tôt si vous vouliez son avis. Il était dans la salle depuis trop longtemps, prêt à se faire interrogé... encore.
Il poussa un soupir, ça lui rappelait de drôles de souvenirs. Laura. Quand on l'avait accusé de son meurtre. Il sentit son corps se serrer, il avait encore du mal à croire qu'elle ne reviendrait jamais. Il n'avait jamais vraiment eu le temps de la pleurer, tout s'était enchaîné tellement vite ces dernière années. Kate, Peter, re-Peter, Kanima, Gérard, la meute Alpha, la Darach (Jennifer), le nogitsune, re-Kate, son rajeunissement, et encore d'autres monstres fous faisant la file pour lui rendre la vie impossible. Et maintenant ? On ne sait quoi était en train de tuer des gens la nuit dans les bois. Derek avait tenté plusieurs fois de faire des tours des environs mais c'est comme si les corps étaient téléportés là. Un coup il n'y avait aucune odeur, pas de corps, pas de bruit et l'autre coup, il devait courir parce que l'odeur de mort était si forte qu'il avait l'impression de s'étouffer avec. Peter, Scott et Isaac lui disaient la même chose, ce n'était donc pas juste son imagination. C'était assez inquiétant.
Quel genre de créature avait ce pouvoir-là ? Au début, Derek avait pensé aux fées. Il savait qu'il y en avait dans la réserve et qu'elle pouvait se montrer très vicieuses quand on pénétrait dans leur cercle (et ça expliquait l'absence d'odeur avant que le corps soit relâché). Mais avant d'arriver dans le cercle des fées il fallait marcher dedans. Et avant de retrouver le corps, il n'y avait aucun signe de balade dans la forêt par ces gens avant qu'on ne retrouve les corps. Et les fées n'étaient jamais aussi violentes. Pour finir, Derek était parti leur parler (pour savoir si elles étaient responsables ou si elles savaient quelque chose). Et quand il y repensait, Derek ne pouvait s'empêcher de sourire...
« Il n'est pas question que tu y ailles ! » Cria Stiles, choqué. « Tu imagines si ce sont vraiment elles ? Tu vas juste aller là-bas, seul ? Es-tu complètement dément ?
-Oui, je vais y aller ! Seul. » Insista Derek, exaspéré.
« Je pourrais y aller avec toi. » Proposa Scott, se mêlant encore une fois de tout. Derek lui fit un sourire ironique.
« Mais bien sûr ! Allons-y avec un alpha qu'elles ne connaissent pas et qui n'a rien à faire dans ce territoire, je suis sûre que ça va leur inspirer confiance.
-Je te préviens Derek... » Commença Stiles, énervé.
« Je vais y aller ! Et si tu m'y accompagnes je vais...
-Tes dents, ma gorge ! Oui, je sais. J'ai saisi le concept !
-Bien, alors tu restes en dehors de ça. Je reviens quand j'ai fini pour tout vous dire. »
Et juste comme ça, le loup-garou sauta dans le cercle des fées. De l'extérieur, les gens devaient être surpris de l'avoir vu disparaître en un saut. Mais pour lui, le changement était particulièrement dérangeant. Dès que son pied avait touché le sol, le monde s'était mis à tangué et il s'était écroulé, les champignons étaient maintenant plus grands que lui et il étaient entouré de magnifiques personnes aux oreilles pointues et aux ailes de papillons... Et aux dents et aux griffes acérées qui lui lançaient des regards carnassiers.
« Bonjour. » Grogna-t-il le plus poliment du monde. « Je suis à vous dès que ma tête arrêtera de tourner. »
Il n'avait pas voulu se montrer si sarcastique mais il ne fit qu'attiser le rire autour de lui. Ce n'était pas la première fois qu'il venait et il savait que son caractère grincheux avait du succès auprès de ces créatures. Elles le trouvaient... Distrayant, si il se souvenait bien.
« Je suis venu voir votre reine... » Finit-il par dire en se levant.
Les fées lui sourirent et lui firent signe de le suivre, voletant partout. L'une d'elle lui proposa à manger et à boire, Derek leva un sourcil en refusant. Elles essayaient à chaque fois. Mais manger quoique ce soit du royaume des fées vous bloquaient avec elles pour l'éternité. Madame Talia Hale n'avait pas élevé un imbécile, non merci.
Heureusement que le loup-garou s'était toujours bien entendu avec le monde des faes, la reine n'avait pas hésité à répondre à ses questions, lui promettant que ses sujets n'y étaient pour rien. Les fées ne comptaient pas tuer les humains tout d'abord, juste s'amuser, et si ils empiétaient dans leur territoire, elles préféraient les kidnapper. Par contre, elles avaient invité Derek à rester autant qu'il le souhaitait et revenir quand ça lui plaisait. Le loup les avait remercier et était parti. Et son idée était tombée à l'eau (bien sûr, ça aurait été trop simples, les fées ne sont pas agressives, il aurait suffi de leur demander gentiment de ne plus tuer à l'avenir...)
Le contexte des meurtres était plutôt effrayant par contre. Il y avait un meurtre par mois, et vu la disposition des corps et le côté presque sacré (les yeux arrachés, les victimes attachées contre un arbre les paumes vers le ciel, les lèvres cousues...), il s'agissait de sacrifice humain. Une offrande morbide.
Mais voilà, alors que Derek Hale tentait de rendre service à la communauté (entendez par là : prendre soin de son territoire) et faisait sa BA de la journée, il s'était fait coffrer. Visiblement, monsieur McCall trouvait que Derek Hale était le serial killer par excellence. Il habitait dans la réserve et était sur les lieux du dernier meurtre. Le loup avait beau essayé d'expliquer qu'il vivait là, l'imbécile avait répondu que ce n'était que plus facile pour lui d'aller et venir discrètement. Point Bonus ? Derek n'avait pas d'alibi. Bien sûr. Parce que ce crétin de Peter n'aurait pas pu trouver un autre moment pour aller demander conseil aux meutes alliées et donc lui fournir un semblant d'alibi.
Il entendit des pas, qui le sortirent de ses pensées et il se redressa pour ne plus être affalé comme une âme en peine. La porte s'ouvrit et il fit un signe de tête à l'arrivant, reconnaissant les battements de cœur. Le Shérif Stilinski, car oui c'était bien lui, posa deux sandwiches sur la table. Poulet-mayonnaise vu l'odeur et sans crudités. Derek leva un sourcil avant de parler avec amusement.
« Si Stiles vous surprend avec ça dans les mains, vous êtes bon pour un régime à base de carottes pour le reste des dix prochaines années.
-Alors il vaut mieux qu'il ne soit jamais au courant, compris fiston ? »
Derek lui sourit. Bizarrement, il s'entendait vraiment bien avec le shérif qui lui avait demandé plusieurs fois de l'appeler 'John' et l'invitait souvent à manger chez lui. Derek avait un peu l'impression de faire partie d'une famille, même de manière marginale.
« Ne vous en faites pas, votre secret est bien gardé avec moi.
-Alors tu as bien mérité le deuxième. »
Il le poussa vers Derek.
« Est-ce qu'il y a une chance pour que vous me retiriez ces menottes ? » Demanda le loup, fatigué d'avoir ses mouvement restreints.
« J'ai bien peur que non, fiston, l'agent McCall semble beaucoup les apprécier sur tes poignets...
-Mmmh... » Il prit une grande bouchée de son sandwich et l'avala en retenant un gémissement de plaisir. Il n'avait rien mangé hier soir et on était déjà une heure de l'après-midi. McCall pouvait le garder vingt-quatre heures et il semblait décidé à le faire. « J'adore quand vous jouez au bon flic... » Dit-il en se léchant les doigts. Le père de Stiles était vraiment le meilleur.
« Je ne suis pas venu jouer au bon flic, je ne devrais même pas être là, mais je me suis dit que je pouvais prendre mon déjeuner avec un vieil ami.
-Quand vous voulez. » Surtout si ça voulait dire qu'il avait de quoi manger.
« Et aussi... Tu peux entendre des gens par ici ? »
Derek pencha la tête sur le côté pour écouter, il se concentra quelques instants puis secoua sa tête de droite à gauche. Personne dans les parages.
« Très bien, Stiles est en train de t'arranger un alibi... Il se pourrait que tu deviennes mon gendre.
-Heu... Quoi ?
-C'était l'idée de Stiles, apparemment, ce serait non seulement un bon alibi mais quelque chose que tu pourrais aussi utiliser à l'avenir. Il était chez toi au moment des autres meurtres donc tu ne peux pas être l'auteur des crimes... Et la raison pour laquelle les gens n'étaient pas au courant est plutôt évidente : tu es un ancien accusé de meurtre, mon fils est encore mineur... Ce n'est pas l'idéal pour ma réélection en tant que shérif. »
Derek fronça les sourcils, il n'était pas sûr d'aimer ce plan.
« Shérif...
-John.
-... Vous vous rendez compte que ça pourrait être très mauvais pour votre réputation ? Et vraiment mauvais pour votre réélection ?
-C'est pour ça que nous n'avons rien dit au début...
-Mais...
-Juste souviens-toi, vous sortez ensemble depuis l'an passé, quand cette histoire avec Kate s'est terminée.
-Mais...
-Pour le reste, tu t'arrangeras avec Stiles plus tard...
-Mais, shérif !
-John. » Répondit l'homme, exaspéré.
« Vous... Vous êtes sûr ? Beacon Hills est une petite ville, vous imaginez ce que les gens penseront ?
-Tu imagines ce que je vais penser de moi si jamais je te laisse aller en prison pour quelque chose que tu n'as pas fait ? »
Il y eut un moment de compréhension entre les deux quand soudain des pas arrivèrent vers eux. Derek fit un mouvement de tête vers la porte et le shérif comprit tandis qu'il continuait à manger son sandwich. La porte s'ouvrit sur le crétin de service. Le visage de Derek se ferma complètement et il lui lança un regard noir.
« Essaye d'avoir l'air moins d'un meurtrier et plus d'un accusé à tord, fils et essaye de sourire. » Le réprimanda gentiment John.
Pour lui faire plaisir, il montra des dents (mais ça avait plutôt l'air agressif comme sourire...). Il entendit le Stilinski pouffer. Bizarrement, l'homme de lois appréciait grandement Derek et son humour. Stiles avait souvent dit que le loup-garou n'en avait pas mais c'était simplement parce qu'il ne savait pas l'apprécier.
« Shérif Stilinski, pourriez-vous me laisser seul avec le suspect ? » Demanda McCall avec un petit air suffisant.
L'homme se leva mais non sans avoir murmuré discrètement à Derek qu'il serait juste dehors et de ne pas s'inquiéter. Derek n'était pas inquiet, c'est ce qu'il aurait voulu dire mais la vérité c'est qu'il l'était un peu (surtout après avoir appris que désormais il sortait avec Stiles). Il aurait voulu croiser ses bras mais tout ce qu'il pouvait faire s'était tourné la tête tandis que l'agent tournait les pages d'un dossier avec un air faussement concentré.
« Tu sais, si tu as tué ces gens, ce ne serait pas si étonnant. » Le loup-garou regarda le mur avec attention, il n'avait pas à répondre, pas même à écouter. « Ta famille entière meurt dans un incendie, seule ta sœur et ton oncle te survivent. Tu as dû te sentir très seul, là-bas, à New-York. Comment c'était la vie, là-bas ? » Ne pas répondre, il n'avait pas à répondre. « Tu t'es fait arrêter pour racolage, apparemment, pourtant l'assurance vie de ta famille aurait dû te permettre de vivre ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
"Ne l'écoute pas, Derek. C'est un connard, concentre-toi sur ma voix, tu n'as pas à lui répondre." tenta de le rassurer le shérif.
« Et après ta sœur meurt et tu te fais accuser... » McCall lança une photo sur la table, Derek refusa de regarder. « Quel genre de personnes enterre sa sœur dans un trou près de son ancienne maison ? Et ensuite, il y a Jennifer... » Il lança une autre photo. « Tu sortais avec et puis brusquement, elle disparaît. Il en va de même pour Erica et Boyd, deux adolescents avec qui tu passais du temps. En fait, tu sembles impliqué dans tous les cas étranges de cette ville. Et maintenant ces meurtres ? Voyons Derek, toi et moi savons ce qu'il en est. »
Il s'assit en face du jeune homme, lui lançant un regard inquisiteur. Derek se sentait menacé. Son loup lui demandait de fuir. Il ferma les yeux. "Calme toi, fiston, calme-toi, tu n'es pas responsable, tu n'es responsable de rien. Ce n'est pas de ta faute." Le brun respirait doucement, tentant de garder son loup en cage et écouter le shérif.
« Allège ta conscience, avoue... Tu n'es qu'un homme perdu, combien d'injustices un homme peut prendre avant d'éclater, hm ? »
Derek eut la faiblesse de regarder la photo de Laura, ses yeux vides, son air encore effrayé. Il ferma les yeux. Sa sœur avait été tout ce qui lui restait. Elle avait été non seulement sa sœur mais aussi son alpha. Elle avait été son univers. Quand elle avait dû s'absenter, elle lui avait dit de rester et il avait obéi comme le bêta qu'il était... Et quand elle n'était pas revenue, il avait su que quelque chose s'était passé. Il était arrivé trop tard. Il avait perdu son unique famille, encore. Oui, il lui restait Peter et Cora. Mais Peter ne sera probablement plus jamais lui-même (même si tous les deux apprenaient doucement à se connaître) et Cora ? Cora avait tellement changé, il était heureux qu'elle aille bien mais elle n'était plus exactement de sa meute. Elle était presque comme une inconnue même si il l'aimait tendrement. La meute des Hale s'était éteinte, et il ne ferait probablement plus jamais partie d'une famille. Il ne voulait pas partir à la recherche d'une nouvelle meute et il ne faisait pas confiance à Scott. Oui, il l'appréciait beaucoup, mais c'était un gamin. Un gamin qui avait toujours refusé tout ce que Derek lui proposait et même si il ne devait pas, il lui en voulait. Derek l'avait tout de suite appelé son frère, espérant s'être trouvé quelqu'un sur qui compter, il l'avait protégé et tout ça pour se faire traiter de meurtrier, se faire trahir. Lui qui avait déjà des problèmes de confiance, on ne pouvait pas dire que ça l'avait aidé...
« Derek ? Tu comptes rester silencieux ? »
"Dis que tu as un alibi, fiston, vas-y... Parle-lui de Stiles. Il était en train de mettre des affaires à lui chez toi, il va bientôt arriver, il est en chemin. Dis-lui." Derek n'en fit rien, sa voix était bloquée dans sa gorge.
« Alors ? Est-ce que c'est toi qui a tué ta sœur, finalement ? Ou c'était bien quelqu'un d'autre ? Le sort semble vraiment s'acharner sur toi... Tu sais ce que je crois ? Je crois que tu n'as pas eu de chances et que toutes ces histoires t'ont tellement perturbé que tu veux te venger...
-Je ne suis pas un meurtrier. » Finit par dire le jeune homme, les yeux toujours fermés. Il était un prédateur mais pas un meurtrier. Jamais.
« Oh ! Il parle ! » Fit semblant de se réjouir McCall. « Peut-être que tu pourrais me dire si tu as un alibi, alors ? Ou encore pourquoi on t'a retrouvé à rôder sur les lieux du meurtre de la victime ?
-J'habite là. » Grogna Derek.
Soudainement, il entendit des pas se précipiter et un battement de cœur caractéristique. Il pouvait reconnaître celui-ci entre milles. Stiles buvait probablement trop de café ou alors c'était son TDAH, mais son cœur tambourinait dans sa poitrine en permanence. Il se laissa bercer par le son, se calmant d'un coup. Stiles ne le savait pas, mais depuis longtemps, il était son ancre. Même quand il avait rencontré Jennifer, il était amoureux du jeune homme. Il avait été manipulé par la beauté de la Darach et, incapable de lui résister, avait cédé à ses moindres désirs. En parlant après avec le Shérif, il s'était rendu compte que lui aussi en avait subi les effets, il avait embrassé Jennifer, ne pouvant lui résister alors que depuis Claudia, il n'avait jamais désiré une autre femme.
« Alors Derek ? Peut-être que tu peux me dire si... »
Soudainement, la porte s'ouvrit sur Stiles. Essoufflé, il lançait un regard accusateur à Derek et se mordait les lèvres avec un air déterminé.
« Dis lui, Derek ! » Cria-t-il. « Il est pas question que tu gardes le secret plus longtemps et si tu ne le fais pas, je le fais. »
Le père de Scott paru étonné un moment puis prit un air extrêmement satisfait, comme si il avait touché le gros lot, il se tourna vers Derek avec un air supérieur qui donna envie au brun de lui coller des baffes.
« Vas-y, Hale, dis-moi.
-... Stiles et moi sortons ensemble. » Le visage de McCall se décomposa, et rien que pour ça, Derek était heureux de l'avoir dit. « Depuis à peu près un an, maintenant.
-Qu... » Commença stupidement McCall.
« Stiles était chez moi hier comme pratiquement tous les soirs... Quand je ne suis pas chez lui.
-Merci dieu ! » Dit Stiles en criant de joie. « J'ai cru que j'allais devoir te forcer à dire la vérité ! »
Heureusement que l'officier McCall n'était pas un loup-garou parce qu'il aurait entendu le mensonge à des kilomètres. Derek sentit ses lèvres s'étirer en un sourire. Il n'y avait rien de plus joussif que de voir un con se faire prendre à un jeu de cons. Stiles se précipita sur lui et lui attrapa les joues avant de planter un baiser extrêmement agressif sur ses lèvres. Il y eut un claquement de dents, ce fut un peu douloureux mais le gémissement que Derek poussa pouvait facilement être interprété pour du plaisir, alors dans l'ensemble l'action était parfaite. Quand le jeune homme se sépara de lui il murmura un "s'il te plait, ne m'arrache pas la gorge avec tes dents." et il se tourna vers le père de son meilleur ami.
« Nous couchons ensemble, pratiquement tous les soirs, et j'étais chez lui hier. »
Derek sentit ses deux sourcils se lever en même temps, tandis qu'il entendait le shérif s'étouffer dehors. Honnêtement, Derek aurait préféré que Stiles prétende qu'il n'en était pas encore là dans leur relation. Parce qu'il était certain que si il était dans une relation avec le jeune homme, il attendrait que celui-ci soit majeur avant de passer à la vitesse supérieure.
« Vous n'êtes pas ensemble, tu essayes encore de me piéger, Stilinski ! » S'énerva McCall. « Tu ne me feras pas croire que ton père te laisse sortir avec...
-Et pourtant... » Intervint le shérif. « Ils me l'ont dit depuis le début, je leur ai demandé d'être discret à ce propos pour des raisons... évidentes. Et pour des raisons tout aussi évidentes, je leur donne mon autorisation pour... comment vous dites les jeunes ?
-Sortir du placard ! » Intervint Stiles, fier de lui.
« C'est ça.
-Derek est innocent ! » Poursuivit le plus jeune. « On était chez lui toute la soirée.
-Et à faire quoi ? » Demanda l'agent.
« … Vous voulez vraiment que je réponde à cette question ? » Demanda Stiles. « Parce que je peux donner moult détails, si vous voulez, Derek est du genre à grogner au lit et il adore...
-Stiles ! » Crièrent en même temps le shérif et le loup-garou.
« Mais peut-être que je devrais me taire... Ceci dit, à moins que je me trompe, maintenant, vous n'avez plus aucune raison de garder mon petit-ami en prison...
-Vous... Vous sortez ensemble ? » Ricana l'agent du FBI. « Derek Hale et le petit Stiles Stilinski ? Vous me prenez vraiment pour un imbécile ?
-Oui mais c'est pas vraiment le sujet. » Le coupa Stiles. « On sort ensemble. Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à l'arrêter.
« Mais j'y compte bien ! Vous n'arrivez pas à me faire croire que cet homme, » Il fit un mouvement de main vers Derek pour montrer son physique de modèle, « pourrait s'intéresser à toi ? »
« Hey ! » Fit Stiles, vexé. « Il n'y a pas que le physique dans la vie ! Je veux dire... Derek peut s'intéresser à moi pour autre chose.
-Bien sûr... » Fit l'agent avec un air extrêmement dédaigneux. « Et j'imagine qu'il arrive à supporter ton monologue incessant sans avoir envie de t'étrangler. »
Stiles voulut ouvrir la bouche mais la referma tout de suite, pas sûr de ce qu'il devait dire. Après tout, c'était vrai. Derek venait souvent chez lui et dormait dans la chambre d'amis (qui était pratiquement devenu sa chambre à force). Pour l'amour de Dieu, le loup-garou faisait même les courses, le ménage et la cuisine quand il venait. Parfois Stiles avait l'impression que le loup habitait chez lui et non pas dans sa toute nouvelle maison rénovée... Mais malgré ça, Derek ne semblait toujours pas pouvoir le piffer. Alors comment pouvait-il expliquer pourquoi est-ce qu'ils étaient ensemble si, pour lui, le jeune homme aux yeux verts le détestait ?
Soudainement, son 'petit-ami' grogna et attrapa sa main entre les siennes, se fichant de ses menottes, jetant un regard noir à McCall.
« Stiles est une personne extraordinaire. Il est honnête, fidèle, gentil, altruiste et il fait toujours de son mieux pour aider ceux qu'il aime. Ce gars me sauve la mise constamment, il est toujours là pour moi. Toujours. Quand je l'appelle, je sais que je peux compter sur lui. Et vous savez quoi ? Vous pouvez penser ce que vous voulez sur le physique de mon petit-ami mais moi je le trouve super canon. J'adore son visage, en particulier ses yeux, j'adore ses mains, il a des doigts qui sortent tout droit d'un porno. Et sa bouche ? Je pourrais passer mon temps à l'embrasser. Et je me fous que vous pensiez que je sois assez superficiel pour baser mon choix sur le physique des gens mais je vous interdit de le dénigrer. »
C'eut le mérite de faire taire tout le monde. L'agent finit par s'en aller, sûrement pour aller signer les papiers de sortie (ou pour vomir, les deux choix étaient possibles). Et ils restèrent tous les trois sans bouger pendant presque une minute entière.
« Oh mon dieu, c'était facile. » Dit Stiles, surpris.
-Ne nous porte pas mal chance... » Soupira John, donnant un coup sur l'épaule de son fils.
Stiles reprit : « Je vais retourner chez toi Derek ! J'ai des choses à mettre un peu partout dans ton appartement comme une brosse à dent, des vêtements... Quand tu aura fini, viens me rejoindre ! Je connais McCall, c'est un connard, il va pas arrêter de nous poser des questions... Il faut qu'on s'arrange pour que nos histoires correspondent... Dépêche-toi, Der-bear ! »
Et il partit comme une tornade. Derek mit son visage dans ses mains en poussant un soupir désespéré. Quand il leva les yeux, il tomba sur le visage choqué et désolé du shérif.
« Je suis désolé, » dit-il sincèrement, « j'ai cru que ce plan était une bonne idée pour te donner un alibi rapidement parce que sans, McCall ne t'aurait pas lâché et tu n'aurais pas pu continuer à les aider mais je n'avais pas réaliser que... »
Derek se redressa, inquiet. John se passa une main dans la nuque avant de soupirer.
« Tu le regardes comme j'avais l'habitude de regarder sa mère... »
Et Derek se cogna la tête contre la table en se laissant aller en avant. Bien sûr, la première personne qui découvre ses sentiments, c'est le père de la personne concernée... Et en plus, celui-ci a un flingue... Heureusement que le shérif l'aimait bien, sinon il serait vraiment dans la merde.
« Est-ce que ça va aller ?
-Tant qu'il ne le découvre pas, je crois que je suis bien... John, je n'aurai jamais rien tenté sur...
-Je sais, fils, je sais. »
Il lui posa une main sur l'épaule pour la serrer et juste à ce moment-là, l'agent McCall revint, il jeta un regard dédaigneux autour de la pièce.
« Ton petit-ami n'est plus là ? » Il avait prononcé le mot 'petit-ami' avec un air qui disait clairement qu'il n'y croyait pas une seconde.
« Il avait des choses à faire. » Dit Derek. « Il m'a dit qu'il m'attendait chez moi... Pas que ça vous regarde. Est-ce que je peux partir ? »
Il valait mieux qu'il s'en aille. De toute façon, si l'homme avait voulu l'emmener en prison, Derek se serait échappé. On ne trouve pas de loup-garou en prison. Surtout parce que, avant qu'ils arrivent, les chasseurs s'en occupaient. Et de toute façon, un loup-garou ne pouvait pas rester dans une petite pièce plusieurs jours d'affilés sans devenir fou. Il était reconnaissant à sa 'meute' de l'avoir aidé, d'avoir pris soin de le sortir de cette situation sans rien lui demander en échange parce qu'il ne pouvait pas supporter une cellule. Quand on lui enleva ses menottes, il se mit à se frotter les poignets avec soulagement. Appelez-ça un syndrome post-traumatique mais il ne pouvait plus supporter qu'on l'attache.
« Vous êtes libre mais ne croyez pas que je ne vous retrouverai pas très bientôt... Ne quittez pas la ville, monsieur Hale...
-Je n'y comptais pas. » Grogna-t-il. « Il y a mon petit-ami qui m'attend... » Et il quitta la pièce sans demander son reste, le shérif sur les talons.
Dès qu'ils s'éloignèrent un peu, le shérif lui passa un bras autour des épaules et dit assez fort pour être entendu par l'agent.
« Tu viens manger à la maison avec Stiles ce soir ?
-Si vous voulez, Shérif...
-Je t'ai déjà dit de m'appeler John... » Dit-il, appréciant le regard furieux de son collègue.
Peut-être que les Stilinski s'amusaient un peu trop aux dépends du McCall, si vous demandiez son avis au Hale... Même si il ne pouvait pas nier que lui aussi trouvait ça marrant...
Note de Fin de chapitre :
Alors comme dit plus haut, cette histoire est finie mais comme je l'ai écrite d'un bloc je n'ai pas le décompte des chapitres, sachez juste qu'elle fait 90 pages (donc oui c'est un petit monstre).
Je vais essayer de publier un chapitre par jour. Vers midi ou 22h (ça dépend si je travaille ou pas).
C'est ma première fanfic Sterek donc ne soyez pas trop méchants avec moi... Sinon, je n'ai pas de bêta lecteur alors si quelqu'un veut se proposer, n'hésitez pas à m'envoyer un petit MP.
Bisou à tous.
Keyko-san.
