Voici le défi de Llyanou, avec les contraintes suivantes.
Peuple : Les Hobbits
Lieu : le Gondor
Contrainte factuelle : Une réunion de vieux amis
Contrainte temporelle : Une après-midi d'hiver
Eeeeeet...
L'élément mystère : Egarés !
Je suis navrée du défi que j'ai écrit, j'avais pourtant des idées, mais j'ai repoussé le temps, sauf que j'avais omis le détail Zelda et j'ai un peu baclé. Bonne lecture tout de même et bonne année à tous !
Voilà bien des années que le Gondor rayonne de nouveau. Rares sont ceux qui étaient nés lorsque le Roi Elessar avait rendu son éclat à l'ancien royaume. Mais leurs parents avaient tant et si bien raconté ses exploits que leurs enfants racontent ont rejoint les mythes.
Le fils unique du souverain, Eldarion, avait pris sa suite. Roi sage dans une période peu troublée, il avait fait de son royaume un endroit où il faisait bon vivre. Profitant d'une paix durable, le commerce s'était développé et étendu aux contrées voisines, renforçant encore cette sérénité appréciable. Malgré son âge avançant, il avait poursuivi cet objectif, ouvrant toujours plus de routes commerciales, toujours plus lointaines. Le peuple avait alors découvert des produits dont ils n'avaient jamais rêvé et des races méconnues arpentaient maintenant les routes du Gondor, attirées par les pièces clinquantes ou bien par le goût de l'aventure.
C'est dans une de ces régions bien méconnues auparavant que l'on trouve un passage obligé pour les petites gens. Une île autrefois couvertes de forêts, où ni hommes ni bêtes ne vivaient tant elle était isolée. Tol Falas. Dans ses collines, à présent, on y entend le bruit des scies et on y voit de la fumée. Des villages se sont construits et les auberges se sont adaptées à leurs étranges clients.
Les petites gens des contes viennent ici mener leurs tractations. On les retrouve souvent autour d'une pinte à discuter du prix du bois. Ce bois si précieux qui a rendu les portes des smials insensibles au froid, aux courants d'air, et qui ne brûle pas : marmites, assiettes, meubles. L'ikéa est un bois tendance et s'ils étaient autrefois peu aventureux, il n'est pas rare de trouver une demi-douzaine de hobbits rassemblés autour d'une pinte.
Oh, elle n'a pas le bon goût de par chez eux, mais ils s'en contentent. Surtout lorsque, voyageurs imprudents ne connaissant pas la région, ils se sont fait surprendre par l'hiver, toujours très précoce sur l'île. Les eaux peu profondes du petit port ont gelé et nul navire ne pourra les ravitailler avant trois bons mois. Sept hobbits, une Elfe mystérieuse accompagnée de ses deux corbeaux et un bûcheron sont donc contraints de regarder tomber la neige, bon gré, mal gré.
Heureusement, l'un d'eux a pensé à ses dés en os et l'autre à ses cartes à jouer. Cela passe le temps. Et puis l'aubergiste a fait importer du bon bois de chauffage du continent cet été : non, l'ikéa ne brûle toujours pas. Coupés du monde, isolés, ils rêvent d'une bonne soupe chaude et entonnent des chansons qui fleurent bon l'herbe à pipe et les trous des talus tout en profitant de la bonne compagnie que l'infortune leur a offerte.
